Le Regard de l'Albinos

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Par MlleGanou

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Résumé : Post-Poudlard. Un petit garçon -presque- comme les autres observe longuement sa mère. Son corps se cache sous de stricts vêtements noirs. Mais lui il voit la vérité et l'horreur que cela dissimule : la tristesse, la violence et la faiblesse. Alors il clôt ses yeux malades, joint ses mains d'une blancheur extrême et prie pour que quelqu'un aide la triste Hermione.

Disclamer : Les personnages appartiennent à Joe Rowling et je lui emprunte seulement.

Couple : Théodore Nott / Hermione Granger et dans ce cas précis un très grand amour maternel entre Hermione et son fils.

Genre : De l'amour, de la haine, bref tout ce qu''on adore !

Rating : M -Des éventuelles scènes de violence et peut être un brin d'étreintes.

Note de l'auteur : Bonjour à tous ! Voila, après vous avoir offert un Drago/Hermione, je m'attaque à un couple que l'on ne trouve que trop rarement à mon gout : Un Théodore/Hermione. Couple étrange ? Pas tellement, ce sont des personnages reconnus pour leurs intelligences qui sont dans d'autres maisons que les Bleus et Bronzes. Théodore n'a jamais pris le parti du mal, il ne fait pas parti du groupe des « méchants » Serpentard. Il est plutôt solitaire. Je traite de sujets graves dans cette fiction, la maladie, la peur, la violence, etc… Je vous souhaite une très bonne lecture en espérant que vous apprécierez cette nouvelle fiction.

Note de la Bêta : C'est à travers un monde tout nouveau et bouleversant que vous pourrez voyager dans cette fiction qui me semble bien prometteuse. Un couple rare et magnifique, car ils sont tous deux complémentaires, est mis en action à travers ces mots. Et ce sont ces mêmes mots qui m'ont, dès la première ligne, intrigués et emportés dans un monde lointain. L'ailleurs. Je vous souhaite, moi aussi une très bonne lecture, en espérant avoir pu retirer le maximum de fautes, car je n'ai pas la science infuse. Bien à vous, Livioute.

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Chapitre Premier.

Maman était dans la cuisine. Elle se tenait toute droite et me tournait le dos. Elle était en train de faire un bourguignon. Papa aime le bourguignon je crois. Il lui a demandé de lui en faire un ce matin, je les avais entendu, avant de me rendormir.

Je me rendormais toujours. Jamais je ne l'avais entendu partir de la maison où nous habitions.

Je m'étais réveillé tard ce matin. Quand j'avais descendu les marches je n'avais pas pu m'empêcher de lui poser la question alors qu'elle découpait le bœuf pour le faire mijoter.

« Maman, pourquoi tu ne m'as pas réveillé plus tôt ? »

Elle avait mis du temps avant de se retourner. Elle avait fini de trancher avec minutie les pièces de viande. Elle avait fait glisser les morceaux dans une cocotte où je pouvais entendre le frémissement des lardons qui rissolaient dans une rivière d'oignons émincés. Elle avait fait un pas sur le côté et ses mains glissèrent sous un filet d'eau. Le sang roula de ses doigts et je vis ses mains.

Je n'avais jamais vu les mains de Maman. Du plus loin que je me souvienne, ils avaient toujours été dissimulés sous des petits gants noirs.

Et pour la première fois de ma courte vie, je vis les fines cicatrices qui recouvraient la peau pale de ma mère juste avant qu'elles disparaissent de nouveau sous le tissu sombre.

Je n'eus pas le temps de me remettre de cette vision quand le visage fin de ma mère se retrouva au niveau de mon visage. Elle passa sa main gantée sur ma joue et eut un léger sourire.

« Je me suis dis que tu aurais besoin d'un peu de sommeil. Il est si doux de rêver à ton âge. »

Alors doucement j'avais pris ma mère dans mes bras pour qu'elle puisse cacher ses yeux rouges dans mon cou sans pigment.

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J'ai toujours été malade. L'albinisme est une maladie génétique. Ma mère me disait souvent que j'étais né sans teintes alors que j'avais inondé sa vie de couleurs.

Je n'ai pas de mélanine dans ma peau , dans mes cheveux et très peu dans mes iris. Ma chair et ma chevelure sont donc blanches comme la neige et mes yeux sont d'un bleu tellement clair que l'on peut parfois voir des reflets rouges qui sont en fait le fond de mon œil. Je suis sensible à la lumière et au soleil. En plus j'ai une mauvaise vue.

Mais je vis avec. Je porte des lunettes tout le temps. Une casquette toute simple cache une partie de mes cheveux bouclés. Je sors très rarement. Maman me sert d'institutrice. Alors, les jours où je dois sortir, je me couvre autant que ma mère.

Maman met toujours des tenues très strictes, même à la maison. J'ai vu ses cheveux détachés une seule fois, une nuit où j'avais une vilaine grippe. Ils étaient magnifiques. Un brun chocolat au lait avec des reflets caramel qui ondulaient comme un tourbillon en pleine tempête.

En temps normal, le typhon de chevelure était contrôlé en un chignon serré. Alors qu'au fond j'adorais les voir libres.

Elle avait des tailleurs noirs. Parfois bleu très foncé. Ses jambes étaient toujours recouvertes d'un collant épais. Elle était tellement pâle à force de ne sortir qu'en même temps que moi, que les gens la prenaient parfois pour une albinos aussi. Mais ses yeux étaient marrons. Un brun sombre qui éclairait son visage en fonction de ses humeurs.

Et dans le cas de cette journée où je l'ai prise dans mes petits bras, ses yeux marron étaient encadrés par des marques rouges qu'avaient laissés des larmes.

Pour la première fois de ma vie je découvrais que ma douce Maman n'était pas heureuse. Je n'avais jamais remarqué ses blessures physiques comme intérieures.

Ce jour là m'avait fait grandir.

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« Bonjour.

Je m'appelle Gwendal. Cela signifie « Le garçon au front pur » en celte. Mais Maman a toujours préféré la traduction de Gwen comme Blanc plutôt que Pur. Maman aime beaucoup les langues mortes et les runes.

Ma mère s'appelle Hermione et mon Papa s'appelle Wenceslas. Papa est le directeur d'une très grosse banque en Angleterre. Il est très riche. Et très puissant, c'est surement ça le pire. Maman ne travaille pas, elle m'instruit. Elle est très intelligente et grâce à elle j'ai très rapidement appris à lire, à écrire et à compter. Si j'allais à l'école, elle estime que j'aurais deux classes d'avance par rapport aux enfants de mon âge.

J'ai huit ans et dans ma tête j'en ai tellement plus !

Je sais énormément de choses. Je comprends trop le monde qui m'entoure. Et je n'en suis que plus impuissant face à ça.

Il y a deux jours, j'ai découvert que Maman souffrait. J'ai mis huit longues années à comprendre que la personne que j'aimais le plus au monde était également la personne qui avait le plus mal.

Et je ne peux rien y faire.

Du moins, je ne peux rien y faire seul.

J'ai des hypothèses sur la source de son mal être, la principale étant que la personne qui détruit ma mère n'est autre que mon père. Je ne sais pas comment il fait mais je crois qu'il entrave quelque chose chez Maman.

Or, il est grand, très grand. Et tellement beau. Il rayonne de puissance et d'influence. Il semble irradier de force. Je crois que c'est ça qui a séduit Maman. Cela doit être aussi ce qui l'a perdu.

J'aime mon père. Mais s'il détruit ma mère, je ne peux plus l'aimer.

Elle souffre. Elle a mal. Au fond je sais que c'est pour moi qu'elle sourit avec tendresse et courage. J'aimerais tellement qu'elle sourisse au monde. Je ne suis pas un petit garçon égoïste, je veux que tous voient la beauté de ma mère quand elle est heureuse.

Et pour cela j'ai besoin d'aide. Votre aide.

Je sais que je ne suis pas normal. Au-delà de mon albinisme. Je suis blanc comme le lait mais ce n'est pas mon seul secret.

Je suis comme vous. Un sorcier. Mais un si petit sorcier que je ne contrôle rien. Un être avec si peu de force que je ne peux pas agir.

Je suis sûr que Maman l'est aussi parce qu'elle m'a vu et qu'elle n'a pas été étonné. Elle m'a juste demandé de le cacher à mon père. Elle m'a demandé de dissimuler mon secret. Elle ne m'a pas interrogé sur comment j'ai pu voler au dessus de mon lit. Elle sait donc forcément que j'en suis capable. Elle est donc comme moi.

Je suis sûr qu'il y en a d'autre et si vous recevez ce message c'est que vous en êtes un.

Entendez-moi je vous en prie. Entendez mon appel et aidez Hermione Becker. »

J'espérais que quelqu'un m'entendrait de cette façon : une prière à une fenêtre, les mains jointes et les yeux clos.

Une bouteille à la mer. Un message désespéré pour qu'on puisse aider ma mère.

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Je me souviens avoir interrogé Maman sur son apparence alors que je devais avoir quatre ans. C'était durant un cours improvisé de peinture. Je crois que Maman aime bien l'art. Elle m'expliquait la symbolique de certaines couleurs.

« Maman, pourquoi tu es toujours en noir ? C'est parce que tu es triste ?

- Bien sûr que non ! Comment pourrais-je être triste avec un ange pareil. Tu es juste aussi blanc que je suis noire. Nous ne pouvons pas exister l'un sans l'autre.

- Et si tu avais été rouge, est-ce que j'aurais été bleu ? lui avais-je demandé naïvement. »

Elle avait eut un léger sourire amusé.

« - Mais je l'ai été. Rouge comme une pomme même ! S'exclama-t-elle. C'est pour ça que tes yeux sont si bleus, mon cœur. Une nouvelle fois nous nous complétons.

- Il manque Papa ! M'étais-je étonné avec mon regard d'enfant. »

Je m'en rends compte maintenant, elle cachait sa tristesse que lui infligeait ma question derrière un sourire.

« - Wenceslas… Mmmh. Sa couleur est le jaune, sans hésitation.

- C'est parce que l'or est jaune ?

- En partie.

- Tu étais déjà toute noire quand tu t'es marié avec Papa ? L'avais-je interrogé sottement.

- J'étais d'un rouge très faible … Une bien faible rouge qui cherchait désespérément son or… Finalement j'ai changé de couleur et oublié le rouge de mon passé…

- Maman ? Maman … Pourquoi tu pleures ? »

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Ma boite … Ma boite précieusement dissimulée sous une cape noire. Pourquoi me revient-elle soudain ? Il ne faut plus que j'y pense. C'est le passé. Je ne suis plus une sorcière. Je ne vis plus dans leur monde. La guerre m'a éloigné de cet univers sombre… Mon ancienne vie tient dans une boite. Gwendal…Pourquoi es-tu aussi curieux que ta mère ? Pourquoi es-tu aussi intelligent qu'elle ? Et surtout, pourquoi je sais que dans quelques années, ce que je fuis viendra te chercher sous la forme d'une lettre calligraphié, me laissant seule ?

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Le bourguignon était bon. Comme toujours. Ma mère semble parfois si parfaite. Ses cheveux tirés, ses tailleurs sans faux-plis, tout va dans ce sens. Impeccable, parfaite. Est-ce vraiment son objectif ? Devenir la meilleure des mères et des femmes au foyer ? Je n'en sais rien. J'ai l'impression qu'il y a autre chose.

J'ai la conviction que mon père y est pour quelque chose. Est-ce lui qui lui demande d'être si distinguée ? C'est vrai que Papa a beaucoup d'influence. Quand ils doivent aller à des soirées, on dirait qu'ils rayonnent de perfection. Ma mère se coiffe toujours avec un chignon relevé dans ces cas là. Ses robes épousent chaque centimètre carré de sa poitrine et de son ventre. Elles descendent toujours en traine. Des longs gants cachent ses doigts et ses avant bras. Parfois des détails changent, une fleur dans les cheveux, un bijou, une parure… Papa est toujours très élégant en costume même si je trouve que Maman est d'une beauté plus mystérieuse. Cela vient de son regard, il est perçant comme si elle cherchait quelque chose ou quelqu'un.

Je me souviens de certaines fois, ils s'étaient remplis de peur lors de nos rares sorties. Cela précédait mon septième anniversaire. Maman voulait m'offrir un beau livre. Nous marchions donc naturellement sur Charing Cross Road à Londres qui est réputé pour ses innombrables librairies. Bien évidement, j'avais protégé ma peau du soleil en la couvrant d'habits.

Alors que je tenais la main gantée de Maman, elle s'était arrêtée soudainement sur le trottoir. Elle fixait la façade d'en face. Au début je n'avais rien vu de particulier. Mais au bout d'un moment, entre une des innombrables librairies et un marchant de disques, une petite façade sembla se révéler. J'avais dû plisser mes yeux, malgré mes lunettes pour voir inscrit, sur une vieille pancarte en bois auquel je n'avais pas fait attention « Le Chaudron Baveur ».

« Etrange comme nom, avais-je dis »

Ce fut finalement ces paroles qui sortirent ma mère de son observation. Elle était encore plus pâle qu'à l'ordinaire et je pouvais sentir que sa main tremblait.

Il y avait aussi eut un jour, alors que Papa avait décidé de nous montrer du pays pendant ses congés de septembre. On ne partait jamais en été à cause de mon extrême sensibilité au soleil. Les voyages étaient donc en septembre, du premier au quinze. Maman avait été plus tendu qu'à la normale. Cette année, nous devions prendre le train à King's Cross. D'habitude nous allions en France, en Allemagne ou en Irlande, c'était la première fois que je visitais vraiment mon propre pays. Etrangement, Maman semblait embarrassée de partir à Cambridge un premier septembre. Elle avait bien demandé à Papa de décaler, mais celui-ci n'avait pas voulu face à l'absence d'arguments de Maman.

Nous nous étions donc dirigés vers la voie 9. Le visage de Maman s'était refermé lorsque que le numéro de la voie s'était affiché. Je me souviens qu'elle m'avait prise dans ses bras. Je devais avoir cinq ans à l'époque. Je crois qu'elle avait dû avoir peur que je disparaisse dans les jambes de la foule. Elle m'avait donc soulevé de ses bras fins.

La voix féminine résonna de nouveau dans la gare.

« Le train numéro 6947 à destination de Cambridge prévu à 11h27 partira voie 9 »

Je sentis ma mère se tendre. Elle avait levé les yeux vers la grosse horloge et je l'avais clairement entendu murmurer : « Pourvu que tous soient partis … »

Des fois Maman disait des choses particulièrement étranges…

Alors que nous arrivions à la moitié du quai, j'avais été étonné de voir soudainement des gens avec des grands manteaux qui ressemblaient plus à des capes.

Maman s'était soudainement agrippée à Papa. Je m'en souviens parce qu'à cause de son mouvement brusque, mon chapeau était tombé et mes cheveux blancs et frisés s'étaient échappé librement.

Elle était resté un instant, là, à regarder mon couvre chef. Mon père quand à lui attendait une réaction de sa femme, tout en évitant de regarder mes cheveux. Mon père ne les aime pas.

C'était une main filiforme qui finit par remettre mon chapeau sur ma tête sous la stupéfaction de mes parents. C'était un homme plutôt fin avec des cheveux bruns et des yeux bleus. Il avait une grande cape, comme le monsieur qui était derrière lui, au bras d'une femme aussi blonde que lui. Je me souviens que le brun m'avait accordé un sourire alors que ma mère se raidissait.

« Merci Monsieur, lui avais-je dit avec mon plus grand sourire.

-Mais de rien mon grand. Vous avez un garçon très bien élevé, conclut-il. »

Mon père avait murmuré un remerciement avant d'intimer à Maman de continuer notre route jusqu'au wagon Première classe. Celle-ci avait hoché de la tête, les yeux toujours baissé sur le sol.

On avait avancé mais je me rappelle avoir clairement entendu la conversation du Monsieur Brun avec le Monsieur Blond. Après tout, si je voyais mal, j'entendais très bien.

« Je sais que ton filleul va te manquer Théodore, mais de là à aider tous les petits Moldus que tu croises, commenta le blond aux yeux gris.

- Que veux-tu, sa mère n'avait pas l'air de pouvoir réagir avec son garçon dans les bras. Quant au père, on aurait dis qu'il attendait que sa femme fasse tout. Je la plains.

-Théodore, le sauveur des Moldues en détresse ! Ironisa le blond.

- N'essaye pas de cacher le fait que ton fils va te manquer. Je ne comprends pas pourquoi tu lui montres pas plus que tu l'aimes… Et c'est un orphelin qui te parle !

- Je n'ai pas l'habitude, mon père n'a jamais été comme ça. Et puis, c'est un peu honteux, regarde comment était Potter avec ses enfants, s'exclama-t-il.

- Ah ! Je me demandais bien quand tu allais parler de ce bon vieux Potter.

- Rappelle-moi la prochaine fois de ne pas choisir un parrain intelligent pour mon enfant. »

Et ils avaient été trop loin. Mon regard fut détourné d'eux lorsque ma mère se tourna vers les deux hommes et la femme. Ses yeux étaient pleins de crainte. Les connaissait-elle ?

Avec le recul je me dis qu'elle les connaissait forcément. De plus, elle devait pertinemment savoir qu'elle risquait de les croiser car elle avait été tendue durant tout le trajet.

Stop. Deux secondes. Analyse ce que tu viens de dire. Maman craignait d'aller à King's Cross à une date et une heure précise. Sûrement parce qu'elle savait qu'elle y verrait quelqu'un ou quelques chose. Or qu'avions nous vu d'étrange ? Les hommes en cape.

Maman connaissait ces hommes, du moins savait ce qu'ils étaient car elle avait eu peur. Or qu'est-ce qu'elle cachait ? Son don.

Ces gens aussi connaissent la magie et ils devaient sûrement se rendre à Kings Cross à cette date.

J'allumais soudainement ma lampe de chevet. Il fallait que je vérifie quelque chose. Cette année, nous avions décidé de partir à Reykjavik en Islande, mais pour Octobre, Papa avait des réunions très importantes en Septembre. Je descendis les escaliers en vitesse et me glissa dans la cuisine où un calendrier était suspendu. Nous étions le 20 août. Dans onze jours précisément, nous serions la date tant crainte par Maman.

Ce jour là, j'irai voir les personnes en cape en leur demandant de l'aide.

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Il n'y a pas de photo de Maman petite à la maison.

Les plus anciennes datent de 2000. A l'époque, Maman avait 21 ans. A cette époque ses cheveux étaient une véritable tornade. Papa apparait sur les clichés dès 2008. Ils ont beaucoup voyagé dans leur jeunesse. Puis il y a les belles photos de mariage. Maman rayonne de bonheur, Papa aussi. Je remarque que peu de monde composent les bancs de la famille de Maman. Elle m'a dit que ses parents vivaient en Australie et qu'ils étaient morts quelques années avant la cérémonie.

Après, ce sont surtout des photos de moi à l'hôpital, moi dans mon bain, moi sur mon tricycle, moi avec mes premières lunettes, moi à noël. Maman n'est jamais sur les photos vu que c'est elle qui les prend.

Pour en revenir à Maman, on dirait qu'elle n'a jamais eu d'enfance. Rien sur son enfance, rien sur son adolescence. C'est comme si elle était née à 21 ans.

Je suis sur qu'elle les a caché. Elle cache son passé parce qu'il a un rapport avec son secret. Il faut que je parle à Maman de mes pouvoirs. A chaque fois elle évite le sujet, mais je suis sûr qu'un jour, elle sera obligé de m'en parler.

Alors, en attendant d'avoir des photos d'elle jeune, je dérobais à l'album de famille, le cliché le plus ancien où Maman avait les cheveux en bataille et ses yeux pétillants. Le Premier Septembre, j'irais à la rencontre des potentiels magiciens et je leur montrerais la photo de Maman. Quelqu'un me dira bien qui elle était et on l'aidera forcément.

Aider à quoi ? Précisément ? Je ne le sais pas encore. Mais je sais que Maman souffre, que Maman est blessée alors je pense qu'il lui faudrait un Ange Gardien…

Un Ange plus puissant que moi.

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Le chapitre Premier est donc clos. J'ai bien conscience que ce chapitre baigne dans une atmosphère trèèèès étrange, mais c'est volontaire.

J'espère toute fois que vous l'avez apprécié autant que moi j'ai aimé l'écrire ^^

Mlle Ganou