Resident Evil 2
29 Septembre 1998
Etats Unis; Midwest; Raccoon City
Raccoon City...
Une ville dévastée par une société pharmaceutique arriviste qui voulait se prendre pour les Rois du Monde.
Pourtant ils sont aujourd'hui déchus et leur nom est synonyme de catastrophe.
Je n'ai jamais vécu là bas, mais la seule journée que j'y ai passé a été le plus horrible de ma vie.
Je n'étais qu'une simple étudiante à l'époque, fan de moto et à peine entraînée par son frère au combat.
Imaginez le traumatisme que ça m'a pu faire de rencontrer mon premier zombie...
Raccoon City...
De nombreux meurtres étranges avaient frappé cette ville les mois précédents le drame, mais ceux ci ont été vite étouffés.
Même les STARS qui ont enquêtés dessus ont été vite muselés et pris pour des fous quand ils ont découvert la vérité.
C'est en entendant parler de ça que j'ai voulu rejoindre ce service de police en particulier, et bordel j'avais misé sur le bon cheval.
J'aurais dû commencer en Octobre mais on m'a demandé en renfort le 26, sauf qu'à trop boire et faire la fête, je suis venu un peu en retard.
Mon premier et dernier jour en uniforme aurait pu se dérouler tout autrement si j'avais été à l'heure...
Un Peterbilt roule le long d'une nationale, seul sous une nuit nuageuse, éclairé par les lampadaires au bord de l'autoroute.
Il vient tout juste de sortir de la Raccoon Forest qui couvre la ville du même nom au nord de celle ci, avec les Montagnes Arklay situés au Nord Est.
Depuis plusieurs années, des personnes disparaissent là bas à cause du brouillard qui s'y trouve et peut être du fait d'un tueur en série.
Ce ne sont que des suppositions.
Ce qui est sûr c'est que des attaques d'animaux, de types canins, et d'autres humaines, plutôt cannibales, ont eu lieu ces derniers mois.
Ça a foutu un coup au tourisme et les gens sont anxieux à l'idée de s'y balader, même si c'est juste de passage en voiture.
C'est d'ailleurs le cas de Jim, le chauffeur du camion, qui revient de Stone-Ville, un village situé en plein cœur des bois mais qui par chance a été relativement bien épargné par les meurtres des environs. Le conducteur que nous allons suivre a les cheveux bruns foncé, porte un tee-shirt jaune pale, et est en train de manger un délicieux hamburger acheté avant de partir tout en faisant sa manœuvre.
Si il se retrouve contraint d'emprunter cette route, c'est parce que pour se rendre à sa prochaine destination, il doit passer par Raccoon City.
Ce n'est pas une obligation, mais il gagne une demi heure à faire ça.
Après ce qui le fait chier, c'est que c'est loin d'être sûr de marcher.
La petite bourgade de 100 000 habitants est en quarantaine à cause d'une fuite de déchets radioactif à ce qu'il parait.
Pas sûr que la Garde Nationale le laisse passer, mais il tente le coup quand même, car il ne perd rien à essayer.
D'ailleurs, c'est de ça que c'est en train de parler à la radio qu'il a mis.
Écoutons un peu cela de plus près.
Hôte : ...et donc vous répondez quoi à cela Monsieur Davis ?
Ron : Je leur répondrai de se tenir à la version officielle et de patienter, ça ne doit pas être compliqué !
Hôte : Ça fait quand même beaucoup de témoignages de personnes disant de pas réussir à contacter leur proches dans la ville. Certains pensent que le gouvernement leur cacherait ce qui se passerait vraiment là bas, notamment en se basant aux récentes preuves de cannibalismes dans le Compté d'Arklay. L'Émeute Warren Stadium conforte cette croyance.
Ron : Imaginons que cela est vrai. En quoi ça ne pourrait pas être le résultat d'un problème radioactif ?
Hôte : Nous auditeurs pensent en majorité à une implication direct ou indirect d'Umbrella Corporation dedans, ce qui irait bien avec d'autres scandales touchant diverses entreprises pharmaceutiques à travers le pays.
Ron : Je ne sais pas d'où vous sortez vos témoignages mais ils sont bien loin de la réalité.
Hôte : En parlant de témoignage, nous avons un appel. Bonsoir.
Homme : Bonsoir Rick, je m'appelle Daniel Cortini je suis content de passer dans votre émission que je suis régulièrement.
Rick : Le plaisir est pour moi aussi. Alors, que nous vaut votre appel.
Daniel : C'est pour signaler un fait que j'ai vécu et qui va dans le sens que majorité de vos auditeurs.
Rick : D'accord, alors décrivez nous ce que vous avez vécu.
Daniel : Hé bien c'était plus tôt dans la soirée, dans le cadre de mon métier...
Rick : Qui est ?
Daniel : Adjoint du Shérif au Arklay County Sheriff's Department.
Rick : Très bien, continuez.
Daniel : Je suis intervenu à la station service Mizoil au sud de Raccoon City car on y signalait une attaque de type cannibale justement. En m'y rendant j'ai trouvé le type qui bossait là bas et qui avait appelé, Jerry, blessé à l'épaule parce qu'un client l'avait mordu violemment à cet endroit. Il l'avait enfermé dans l'arrière boutique et m'a laissé m'en occuper.
Rick : Comment était l'agresseur quand vous l'avez rencontré ?
Daniel : Un véritable animal sauvage, il a même tenté de me boulotter moi aussi. Je lui ai demandé d'arrêter mais rien n'y faisait, il semblait quasiment invulnérable, comme... Comme un zombie !
Ron : Un zombie, n'importe quoi !
Rick : Laissez le terminer s'il vous plaît monsieur le sénateur.
Daniel : La chose chose qui a mis fin à ses gémissements effrayants, ce fut un tir accidentel à la tête sous le coup de la pression.
Rick : Mince,et pour l'autre gars, Jerry, il a pu être soigné à l'hôpital.
Daniel : Attendez c'est ça le pire. Quand je suis retourné le voir, il avait changé. Lui aussi s'est mis à vouloir me grignoter, comme si son agresseur lui avait transmis sa rage ainsi que sa résistance. N'ayant plus trop de balles sur moi, j'ai dû appelé des renforts, et ensuite nous avons pu le neutraliser sans qu'il ne morde d'autres personnes. L'Armée est ensuite interv...
Rick : Daniel ? Daniel, vous êtes toujours là ? Bizarre, ça a coupé et on me fait signe d'arrêter l'émission assez soudainement.
Ron : En même temps, à répandre des conneries, ça vous pendait au nez.
Rick : Merci en tout cas d'être venu...
Ron : Ouais ouais, j'ai un appel à passer au Conseillé Simmons alors au revoir.
Rick : Très bien, alors tout de suite un morceau de Ricky Martin. La Copa de la Vida.
Tout ceci intrigue un auditeur en particulier, Jim lui même.
Il coupe alors la radio, comme les musiques latinos c'est pas trop son truc, et puis il arrive à une station service différente que celle mentionnée par l'Adjoint.
Taxago est marqué en gros et rouge au dessus de la boutique.
Ce n'est cependant pas pour faire son plein, qu'il a déjà fait dans l'autre village, mais bien pour acheter une glace en guise de dessert.
Il en profitera pour jeter l'emballage de son burger dans une poubelle.
Le camion citerne se gare juste à coté des pompes à essence, sans vouloir s'y mêler puisque de toute façon il n'y pas un chat aux alentours.
Le camionneur ne s'inquiète pas trop de ça, au vu de ce qu'il sait sur la situation actuel, et il ne préfère pas trop en savoir.
Il va prendre ce pour quoi il s'est arrêter ici et se tailler vite faite bien fait.
Ces histoires de cannibales ou "zombies" commencent à bien faire !
Jim descend donc de fidèle compagnon, ferme la portière et puis jette juste un coup d'œil aux alentours.
Ce n'était pas qu'une impression, il n'y a pas âme qui vive.
Même pas un hurlement de chien dans la nuit ou des chats
La calme le plus total.
Inquiétant au plus haut point.
Au moins, il y a de la lumière dans le magasin, ce qui veut dire qu'il doit y avoir quelqu'un à l'intérieur.
Peu rassuré, celui que l'on suit décide d'y aller voir, en passant à coté plusieurs caisses renversées.
Leur état laisse à désirer et semble indiquer une lutte ou quelque chose du genre.
Allez savoir si toutes les stations de ce compté se sont fait attaquer par des humains aux dents longues.
Il n'y a qu'un moyen de le savoir.
Le petit bruit de clochette vient indiqué l'entrée de Jim alors qu'il pousse la porte le menant à l'intérieur.
Il tente de chercher un employé du regard, sans en trouver un de prime abord.
Ici tout semble en meilleur état qu'à l'extérieur, ce qui le rassure un petit peu. Peut être que son imagination lui fait imaginer le pire.
Sa grosse main ferme va alors taper sur la cloche sur le comptoir pour appeler quelqu'un pour des renseignements.
Il attend ensuite, en vérifiant de temps en temps si il n'y aucune circulation à l'extérieur.
Rien, juste la pénombre.
Personne, juste le silence.
Si il veut le casser, autant qu'il y mette du sien.
Jim : Hé, il y a quelqu'un ici ou vous êtes tous morts !?
Enfin une réponse !
La grincement d'une porte de l'autre coté de l'épicerie. Près du rayon des glaces en plus, ça fera d'une pierre deux coups.
Agréablement surpris d'enfin avoir un signe de vie, le chauffeur va voir et trouve un type faisant son apparition à l'autre bout du rayon.
Ce dernier déambule comme si il était sous l'emprise d'une substance illicite, avec des yeux d'un blanc livide comme jamais vu auparavant.
La tenue de travail qu'il porte correspond à cette enseigne, donc le client va devoir faire avec.
Jim s'approche ainsi du gars, en faisant gaffe quand même, et il tente de communiquer avec lui.
Jim : Je ne sais pas ce que vous avez pris et ça ne me regarde pas, je voudrais juste acheter un paquet de glaces à la vanille juste derrière v...
Avant de pouvoir finir sa phrase, l'erreur fut faite.
Il n'a pas fait gaffe à la distance le séparant du drogué, et d'un coup celui ci lui a sauté dessus, puis lui a planté ses canines dans son bras droit.
Jim crie à cause de la douleur et tente de se débattre du mieux qu'il peut, mais le mec ne veut pas lâcher.
Leur affrontement les mène jusqu'au comptoir où finalement la victime parvient à repousser le fou furieux en le propulsant par la fenêtre qui se trouve juste derrière. Pourtant, ça ne semble pas lui suffire et il se relève péniblement pour finir ce qu'il a commencé, et ce n'est pas bon pour notre ami le camionneur.
Celui ci est contraint à fuir le lieu en pissant du sang depuis sa blessure.
Avec de l'adrénaline plein le corps, il remonte sur son siège de conducteur et claque sa portière en la verrouillant juste après, par précaution.
Il lance ensuite un regard vers la plaie, consterné par ce qu'il vient de se passer.
Jim : Ce gars est fou ! Pourquoi il m'a mordu !?
Il en vient à regretter de s'être arrêté ici et aurait dû juste tracer sans réfléchir.
Jim appuie sur l'accélérateur et son Peterbilt crache un bon coup de fumé avant de s'en aller, suivi lentement par l'employé cannibale.
Sur la route l'aventurant plus profondément dans la ville, il finit par réfléchir à tout ça et aussi à la séquence à la radio de tout à l'heure.
Une constatation lui arrive très vite entête.
Jim : De toute façon, je n'aurais jamais dû pouvoir entrer dans cette foutue ville fantôme ! Je croyais l'armée avait bloqué toutes les routes y menant !
C'est vrai que contrairement à ses prévoyances, il n'a croisé aucun militaire sur sa route.
Même pas de traces d'un quelconque blocus de leur part.
