Titre : Hopeless Destiny

Auteur : Chidori

E-mail : A voir sur mon profil!

Genre : Shonen ai, OOC, Suspence, Drama

Couple : Merlin&Arthur

Source : Merlin (BBC)

Disclamer : Ben, malheureusement pour moi les personnages ne m'appartiennent pas, je les emprunte seulement pour mon plaisir personnel.

Chapitre 1 : Descendance

Le jeune homme commençait à s'impatienter lorsque les deux battants de la grande porte de la salle du trône s'ouvrirent enfin, laissant entrer le roi avant de se refermer derrière lui. Il se redressa alors aussitôt et attendit patiemment à côté du trône que son père fût installé sur celui-ci pour se placer devant lui.

« Père, vous vouliez me voir. »

« En effet, j'ai une chose importante à te dire. »

« Je vous écoute. »

« En tant que futur roi, tu auras des devoirs auxquels tu ne pourras te soustraire. Tu prendras ma descendance à ma mort et je souhaite également que tu ais un héritier avant que ce jour n'arrive. Aussi, ai-je décidé d'annoncer tes fiançailles avec Morgana ».

Le jeune prince encaissa la nouvelle sans broncher. Il savait bien que ce jour arriverait tôt ou tard et il avait toujours trouvé Morgana charmante. Pourtant, au fond de lui, quelque chose l'incitait à se rebeller sans qu'il ne sût quoi exactement. Et sans vraiment le vouloir, d'autres mots sortirent de sa bouche que son habituel « Bien père ».

« N'est-ce pas un peu trop tôt ? »

Son père se leva aussitôt, suspicieux.

« N'approuves-tu pas ma décision ? Aurais-tu une raison de ne pas l'approuver, Arthur ? »

Arthur chercha au fond de lui la raison qui avait pu lui faire remettre en question le choix de son père mais en vain. Il ne comprenait pas son comportement et se morigéna pour reprendre le contrôle de la conversation. En aucun cas, il ne voulait affronter son père. Il avait un devoir en tant que futur roi.

« Non Père, je n'ai aucune raison et j'approuve votre décision. Ma question était sûrement due à l'appréhension de faire face à mes devoirs. Veuillez me pardonner de vous l'avoir posé! J'espère devenir un bon roi plus tard et ne souhaite vous décevoir d'aucune façon. »

« Ne t'inquiètes pas Arthur ! Je suis sûr que tu seras un roi bon et juste et je suis déjà très fier de toi. »

Il posa sa main sur l'épaule de son fils et fit une légère pression pour appuyer les mots qu'il venait de dire. Puis il se détourna et se dirigea vers la sortie avant de s'arrêter devant la porte.

« J'annoncerais la nouvelle au banquet de ce soir. » Il éleva ensuite légèrement la voix. « Gardes !»

La grande porte s'ouvrit et il disparut dans le couloir. Resté seul, Arthur poussa un soupir. Il pensait avoir accepté depuis longtemps cet avenir tout tracé et en être heureux. Alors pourquoi n'avait-il plus envie de tout ça subitement ? Pourquoi avait-il un pincement au cœur à l'annonce de ce soir ? Il chassa toutes ces questions de sa tête et se rendit à sa chambre pour se préparer.

Son serviteur Merlin était déjà affairé dans sa chambre à préparer ses habits pour le banquet. Arthur l'observa un instant alors qu'il nettoyait les boutons dorés de sa veste pour les faire briller. Il était si concentré sur sa tâche qu'il n'avait pas remarqué la présence du prince sur le pas de la porte. Ce dernier décida enfin d'entrer et se dit que taquiner son serviteur lui remonterait le moral.

« Actives-toi un peu ! Au rythme où tu nettoies un bouton, ma tenue ne sera pas prête avant un mois. »

Merlin sursauta légèrement puis se tourna vers son maître avec une expression mi-figue mi-raisin.

« Merci Arthur, j'avais vraiment besoin d'un bon soutien pour mener à bien cette tâche. Heureux que je puisse compter sur vous ».

« De rien. »

Le brun se tourna vers l'héritier du trône de Camelot alors que celui-ci s'affalait sur une des chaises. Il était vraiment étonné que l'échange se soit interrompu aussi vite.

« Allez-vous bien ? »

Le blond le considéra un instant en se demandant jusqu'à quel point son malaise était visible. Il ferma les yeux en penchant sa tête en arrière.

« Pourquoi cette question ? »

Merlin essaya de ne pas s'attarder davantage sur la position lascive de son maître. Il déglutit péniblement avant de répondre.

« Euh… Eh bien… Vous me taquinez davantage d'habitude. »

Arthur qui ne s'attendait pas à cette réponse sourit. Décidément, Merlin le connaissait trop bien.

« Puisque ça te manque tant que ça, je veux bien recommencer, Monsieur le masochiste. »

Merlin se vexa.

« Laissez tomber ! »

Arthur se leva et se dirigea derrière le paravent.

« Viens m'aider à me préparer, Monsieur le masochiste. Et appliques toi cette fois si tu ne veux pas de punition ! » Il marqua une pause avant de poursuivre. « Oh, et puis non, tu risques d'aimer ça et ça ne serait plus une punition. »

Merlin qui l'avait rejoins et qui avait commencé à le dévêtir lui fit un sourire étrange avant de répondre.

« C'est vrai. Après tout qui sait ? »

Arthur fut déstabilisé par cette réponse et ne trouva rien de mieux à dire que :

« Je m'en doutais. »

Le silence se fit. On n'entendait plus que le bruit du tissu glissant sur le corps du prince pour le couvrir ainsi que la respiration des deux jeunes hommes. Merlin faisait bien attention à ne pas entrer en contact avec la peau nu du jeune prince. Ce dernier ne cessait de l'observait et Merlin commença à se sentir gêné. Il avait de plus en plus de mal à se concentrer sur sa tâche. Ce n'était pourtant pas la première fois que le blond le regardait faire. Mais, depuis quelque temps, Merlin sentait que quelque chose avait changé en lui. Et ses gestes, d'habitude si précis, se firent plus gauches entrainant un faux mouvement de sa part. Ses doigts effleurèrent légèrement le cou du prince alors qu'il lui enfilait sa chemise. Le prince frissonna et sentit les battements de son cœur s'accélérer sans vraiment comprendre cette réaction. Quant à Merlin, il s'activa davantage à finir sa tâche afin que les rougeurs qui venaient d'apparaitre sur ses joues ne soient pas trop visibles.

« J'ai terminé. Je vous laisse, je vais me préparer. »

Sur ce, Merlin s'empressa de sortir de la pièce. Une fois seul, Arthur toucha du bout des doigts l'endroit que son serviteur avait effleuré précédemment. Il avait l'impression d'avoir était brulé sur le moment. Il trouvait sa propre réaction étrange.

« Que m'arrive-t-il aujourd'hui ? » murmura-t-il.

Il inspira puis souffla d'un bon coup afin de calmer la vitesse de son pouls qui n'avait toujours pas diminué. Il se dirigea ensuite d'un pas assuré hors de sa chambre prêt à assumer son destin.