Bonjour, bonsoir,
Me revoici pour publier quelques OS qui traînent sur mon ordinateur ! J'en ai trois pour le moment et j'peux pas vous dire si d'autres sont à venir (je ne sais pas non plus quand je vais toutes les publier mais en voici déjà une)
En tout cas, bonne p'tite lecture !
*-* AN 2013 *-*
Il l'avait hérité, conduit, manipulé. Il l'avait sali, nettoyé, bricolé, démonté, remonté, réparé. A l'intérieur, il y avait bu, mangé, dormi, chanté, murmuré, dansé, crié. Il y avait couché aussi. Il avait laissé son frère, son père de substitution, des femmes et des hommes s'installer sur le cuir doux de ses sièges.
Ce n'était pas que son moyen de locomotion, c'était sa passion, son abri, sa sécurité, sa maison, son "baby". C'était avant tout sa voiture, sa Chevrolet Impala de 67.
Imaginez sa réaction quand un 4x4 noir aux vitres teintées s'encastra dans son pare-chocs arrière dans un putain de carrefour tellement sécurisé par des feux que les putains de conducteurs le connaissaient forcément depuis 1980 !
Dean fulmina en frappant énergiquement son volant.
"Ce connard de chauffard va prendre !" se dit il en prenant le pied de biche sur la banquette arrière et il ouvrit la portière, le poing serré, ses dents s'entrechoquant.
Il avait l'habitude de se lever deux heures avant la prise du travail. Il prenait un café bien serré en lisant le journal ou en se laissant bercer par la douce mélodie de sa station radio préférée. Il allait se laver, prendre une douche, en chantonnant du Mozart ou du Govanni selon son humeur du matin. Puis, il continuait son rituel en s'apprêtant d'un bonnet pour les rudes hivers et de son éternel trench-coat, un brin trop grand.
Enfin, il s'installait devant le perron et se décidait si le temps était assez doux pour rejoindre son travail en traversant les rues étroites de la ville à pieds.
Pourtant, ce matin, il venait de se lever dix minutes avant la reprise de son travail. Il ne prit pas le temps pour un café, ne s'informant pas sur les évènements de la veille ni en n'écoutant les douces mélodies de la station. Il ne prit pas le temps d'une douche, ne chantonnant pas mais frottant simplement ses dents. Il ne prit pas son bonnet même si le temps était froid en cette période, se vêtit seulement de son trench. Il ne se demanda pas si il allait marcher jusqu'à son travail.
Il prit simplement son 4x4 noir aux vitres teintées et fonça le plus rapidement possible dans les rues vides de la ville.
Imaginez sa réaction quand - alors qu'il le connaissait par coeur ce carrefour - il enfonça le pare-chocs arrière d'une Chevrolet de collection.
Castiel déposa son front sur son volant en soupirant.
"Mauvaise journée…" se dit il en ouvrant la portière de son véhicule, les lèvres pincées.
Maintenant, imaginez leur réaction quand les yeux émeraudes croisent ceux saphirs.
Dean se dit qu'il était prêt à subir les dégâts de son véhicule tous les matins.
Castiel se dit qu'il était prêt à être en retard à son travail tous les matins.
Parce que, finalement, peu importe l'époque, Cas et Dean se retrouvaient toujours.
Comme prévu, c'est du tout mignon. A vous de me dire ce que vous en pensez !
