Titre: Ultime Bataille.
Fandom: Once Upon a Time.
Disclaimer: Les personnages utilisés pour écrire cette Fanfiction ne m'appartiennent pas. Ils appartiennent à ABC. Je ne suis donc pas rémunérée pour cette production écrite.
Personnages: Aladdin; Belle French; David Nolan; Emma Swan; Henry, Regina et Zelena Mills; Killian Jones; mister Gold; Mary Margaret Blanchard.
Pairings: Belle French et mister Gold; Emma Swan et Regina Mills.
Rating: T (+13).
Nombre de Mots: 6555.
Résumé: Refusant de condamner Emma Swan à une mort inévitable, Regina Mills prend une décision qui changera à jamais son destin...
Tout cela avait commencé un soir d'automne lorsqu'assoupie dans les rayons les moins fréquentés de la librairie que tenait seule la jeune Belle French, enceinte jusqu'au cou d'un petit garçon qui s'annonçait déjà remarquable, Emma Swan avait pris la merveilleuse décision de se documenter au mieux sur son avenir sans même en discuter, une nouvelle fois, avec ses proches. Si elle choisissait de s'éloigner à ce point des siens, c'était avant tout parce qu'elle souhaitait de tout son cœur consulter avec avidité les éventuelles solutions littéraires que les contes et romans pouvaient bien lui offrir. Ses recherches furent malheureusement infructueuses. Rares étaient les livres à évoquer ne serait-ce que la notion de Sauveuse. Il n'y avait que de simples héros. Désespérée à l'idée de n'y rien trouver, elle finit par s'endormir, la tête placée au cœur de nombreux ouvrages ouverts.
Elle fut assez vite réveillée par un Killian Jones soucieux de sa santé mentale comme physique. Depuis qu'elle avait commencé à avoir de curieuses visions sur sa supposée fin tragique, elle se montrait de plus en plus distante, famille comprise, au point de mentir sans relâche à tous ceux qui l'entouraient. Consciente de ne pas avoir adopté le comportement le plus raisonnable du monde, Emma se mit alors à peindre un portrait d'excuses sur ses actes divers, plus que jamais désolée de mettre des limites aussi radicales avec ceux qu'elle portait malgré tout dans son cœur meurtri.
De fil en aiguille, elle réalisa que Killian faisait de plus en plus la grimace, comme s'il lui avait caché quelque chose pendant des semaines entières et qu'il s'en sentait plus que jamais coupable.
Son instinct ne se trompait en aucun cas.
Killian sortit de la poche arrière de son vulgaire pantalon en cuir noir les ciseaux de la destinée, qu'il avait pourtant promis de mettre en sécurité au fin fond de l'océan Atlantique sans même penser qu'il y avait quelque part à Storybrooke une splendide sirène capable de les récupérer avec brio. Découvrant que son amant lui avait encore une fois menti, même si elle ne se gênait pas pour faire de même à peu près chaque fois que l'occasion se présentait à sa porte, Emma se sentit trahie. Elle fit de son mieux pour cacher sa déception. Elle avait fait confiance à l'homme qu'elle pensait être son véritable amour, l'imaginant suffisamment attaché à elle pour faire le bon choix. Elle avait été sotte, ne réfléchissant qu'autour de son propre nombril, comme de nombreuses fois auparavant.
Sur un coup de tête, sans doute guidé par la rage intérieure qui la dévorait à présent, Emma s'empara des ciseaux magiques et les utilisa contre elle, se coupant, en quelque sorte, les ailes.
Un faisceau de lumière l'entoura pendant quelques secondes qui lui parurent toutefois interminables, vues de l'intérieur. L'intensité de ladite lumière se fit de plus en plus faible, allant jusqu'à disparaître en un éclair aussi épais que funèbre, faisant naître dans le ciel pourtant dégagé jusqu'à présent une série de grondements sourds. Emma s'effondra ensuite au sol, comme vidée de toute énergie.
Killian s'agenouilla à ses côtés, faisant glisser, d'un air faussement coupable, son crochet en fer blanc dans ses longs cheveux, blonds et bouclés. La jeune femme sourit, heureuse de se savoir en sécurité auprès de son meilleur ami. Elle soupira, s'abandonnant presque dans ses bras musclés.
Au bord de l'évanouissement, elle ne réalisa que trop tard que la « main » qui la caressait jusqu'alors avec une délicatesse insoupçonnée n'était plus celle du vil pirate mais celle de son ennemie jurée.
Elle avait été piégée.
Au loin, la guerre éclatait sous un ciel orageux. La pluie, aussi sombre que les nuages qui la nourrissaient sans relâche, noyait les nombreuses rues et ruelles de la somptueuse ville de Storybrooke, empêchant ainsi toute riposte contre l'infâme Evil Queen. Les bons commençaient doucement mais sûrement à se rendre à l'évidence: la part maléfique de Regina Mills était devenue tout bonnement incontrôlable, à force de malice. Son pouvoir s'était étendu plus que de raison, faisant d'elle la créature la plus omnipotente de cet univers, au-delà même de Rumplestiltskin.
La fuite leur étant malheureusement impossible en raison d'un énième sort d'emprisonnement que même Regina, pourtant liée de manière tout-à-fait intime à la personne qui l'avait lancé, ne pouvait pas briser, Mary Margaret Blanchard, plus connue de ses concitoyens et sujets sous le doux nom de Snow White, avait convoqué toute la ville au cœur de l'ancienne mairie pour exposer son plan d'attaque, aussi décourageant qu'effrayant, et motiver les troupes du mieux qu'elle pouvait.
Le cœur serré dans sa voluptueuse poitrine en cédant son tout petit, l'angélique Neal Nolan, au bras de son père, le prince Charming, elle croisa les bras en signe de défense et s'éclaircit la voix.
– Ce jour marque un tournant décisif pour notre cité..., déclara-t-elle, tout en prenant bien soin de masquer la peur qui la dévorait de l'intérieur, du haut de son statut mémorable de souveraine.
Peu confiante malgré sa réputation d'éternelle rebelle, elle chercha dans la foule le regard de son tout premier enfant avant de poursuivre. Emma, la concernée, baissa la tête, l'air coupable, consciente que ce geste risquait nettement de déstabiliser sa pauvre mère. Se refusant néanmoins de prêter la moindre attention à cette révélation qu'elle savait pourtant évidente, Mary Margaret continua à braver ses propres principes ainsi que son discours lugubre dans l'espoir de convaincre tout un chacun que la victoire était toujours possible même si la Sauveuse avait été obligée d'abandonner ses pouvoirs au cours d'une confrontation plus que jamais périlleuse avec l'ennemie.
Si Emma se sentait aussi affaiblie, ce n'était pas sans raison, après tout...
– L'ennemie a une avance incommensurable sur nous..., dit sa mère, la sortant ainsi de ses pensées.
Les regards, haineux de surcroît, se tournèrent comme par automatisme vers Regina, même si tous les habitants la savait depuis un long moment maintenant sur les routes sinueuses de la rédemption. Henry et Zelena, qui s'était ralliée à la bonne cause pour protéger l'existence si précieuse de son innocente progéniture, lui attrapèrent simultanément les mains, réalisant sans mot dire que la jeune femme ne pouvait pas se montrer éternellement indifférente aux accusations muettes de la foule.
– … maintenant qu'Emma lui a cédé tous ses pouvoirs, continua le plus naturellement du monde Mary Margaret, d'une voix nettement plus faible qu'elle ne l'aurait voulu en de telles circonstances.
Une larme silencieuse coula lentement sur ses joues rebondies, faisant ainsi grandir une peur presque panique dans l'esprit de son peuple tout entier. En se montrant sous un jour aussi difficile, Snow White dévoilait implicitement à tout le monde qu'elle sentait elle aussi la défaite approcher.
– Il nous faudra nous battre ensemble pour contrer l'Evil Queen, dit-elle avec puissance, comme pour se convaincre elle-même que l'ennemie n'était pas aussi forte que les apparences le montraient.
Un brouhaha de terreur naquit au cœur de la foule.
Belle porta, sans s'en rendre vraiment compte, la main sur son ventre rond, câlinant avec tendresse son enfant à naître. Lui aussi se mit à bouger avec une grande nervosité, trahissant ainsi une angoisse progressive. Mais, quand deux mains se posèrent avec une délicatesse toute particulière sur ses hanches, apaisant instantanément les mouvements brusques de sa bienheureuse descendance, tout disparut autour de la jeune femme, ne laissant qu'un épais nuage rouge à perte de vue.
Elle maudit ciel et terre en silence, par pure politesse, lorsqu'une fois ses chaussures à talons hauts à nouveau en contact avec l'herbe fraîche, elle constata que mister Gold l'avait encore une fois éloignée du reste du monde. Elle ouvrit la bouche pour le sermonner mais Rumplestiltskin la fit taire en lui exposant ses raisons, pour une fois centrée autour d'un tout autre être que lui-même:
– Je t'avais pourtant bien dit que tu allais avoir besoin de moi pour le protéger...
De retour entre les murs frais et sécurisants de la mairie, Emma voulut prendre la parole, prête à affronter les conséquences de sa tragique destinée. L'apparition au centre de la mêlée d'un nouveau nuage, rouge sang cette fois, l'interrompit dans son élan. Un frisson parcourut la foule lorsque le rire diabolique de l'Evil Queen se fit entendre aux quatre coins de la salle de réunion improvisée.
– Vous battre contre moi?, ironisa-t-elle, faisant virevolter les plis de sa robe au cœur desquels naissaient mille éclairs de feu. Mais que diable pensez-vous faire contre mon armée de soldats magiques, bien plus nombreux que vous, petits moutons écervelés? Contrer la prophétie?, ajouta-t-elle, en soulevant de ses cruels pouvoirs le corps frêle de celle qui était jadis la Sauveuse de cette étrange contrée. Idiot est l'Homme qui se croît capable d'affronter la mort elle-même, surtout si celle-ci est guidée par la plus grande puissance de ce bas monde. Heureusement que je sens au plus profond de mon cœur noir que parmi vous réside une brebis égarée qui mesure avec attention ma simple requête. À minuit pétante sonnera le glas de notre combat final. Soyez au rendez-vous.
Aussitôt, l'Evil Queen disparut, contente d'accentuer davantage l'inquiétude qu'elle faisait déjà naître auparavant. Emma chuta avec violence contre le sol, abîmant son bras si précieux pour mener avec dignité l'ultime bataille qui l'attendait. La blonde serra les dents et se dirigea, non sans discrétion, vers la sortie. Regina, qui n'avait pas perdu une goutte de ses agissements, la suivit sans mot dire.
– Si j'étais vous, s'écria-t-elle au détour d'un couloir, une fois certaine de ne pas être entendue des autres membres superflus de la famille Charming, je ne me plierais pas à ses désirs les plus farfelues.
Emma leva les yeux au ciel, visiblement irritée d'avoir été aussi aisément surprise dans ses envies de mener son plan secret sans demander l'avis de quiconque. Le fait était que, même si elle n'en avait plus les pouvoirs, elle n'en restait pas moins la Sauveuse. Il était, de ce fait, de son devoir de mener le combat contre l'Evil Queen, dans l'espoir de protéger son peuple avec force et courage.
– Je ne peux pas faire autrement, Regina. Je ne peux pas me battre contre ma destinée.
– J'espère que vous trouverez la force de me pardonner..., murmura la concernée, sorti de nulle part.
Emma essaya de lui faire répéter sa dernière déclaration, en vain. Les deux femmes disparurent dans un énième nuage de fumée et réapparurent quelques instants après dans le caveau des Mills. Comprenant doucement mais sûrement ce qu'elle risquait, Emma bouscula son amie pour prendre la fuite. Regina leva les bras au ciel, ensorcelant portes et fenêtres sans la moindre exception.
Emma fusilla Regina du regard, réalisant brusquement que la brune l'avait enfermée.
– Je ne peux pas me permettre de vous laisser faire, dit la brune, les yeux pétillants de tristesse.
La blonde s'approcha de la mère adoptive de son fils unique d'un air menaçant. Les points serrés contre la veste rouge qui lui seyait à merveille, elle tomba à la renverse lorsque Regina, en guise de pure défense, leva cette fois les mains dans sa direction, faisant accidentellement usage de sa magie.
Les cheveux en bataille sur son doux visage, Emma soupira, les bras croisés sur sa poitrine en signe de mécontentement. Les traits tirés, elle avait l'air d'une enfant. Regina eut un petit rire satisfait, notant une nouvelle fois à quel point le charme de la jeune femme pouvait se montrer troublant.
Elle s'agenouilla face à sa partenaire et se pencha pour couvrir ses lèvres de baisers. Emma émit un léger hoquet de surprise, avant de lui attraper le visage dans ses mains blessées, bien que cachées sous les plis de son manteau fétiche, pour mieux intensifier cet instant. L'attirance entre les deux femmes était donc mutuelles, en dépit de leurs désastreuses aventures amoureuses avec Killian Jones pour l'une et Robin Hood pour l'autre. Sans doute avaient-elles été sincères avec leurs amants précédents, malgré tout. Tout cela n'empêchait pas le fait que, sans jamais le dévoiler au grand jour ni même se l'avouer au plus profond d'elles-mêmes, elles s'aimaient depuis le premier jour.
Emma, comme Regina, ne prononcèrent toutefois pas le moindre mot.
La brune, une larme coulant le long de sa joue, interrompit ce doux moment, prit sans attendre l'apparence de sa jeune amie et se volatilisa dans les airs, laissant Emma seule face à de nombreuses interrogations. Une chose était sûre: Regina allait se battre à sa place face au soldat à capuche.
Ô doux lecteurs, si chers à mon cœur, ce serait mentir que de vous dire que vous ne m'avez pas terriblement manqué. Je n'avais pas écrit sur cette série télévisée depuis bien longtemps et je souhaite de tout mon cœur que vous trouverez en vous la force de me pardonner de mon absence, même si je me doute que vous ne devez pas être très ravis de la tournure que prennent les évènements dans ce nouveau récit. Faîtes-moi donc un peu confiance: je vous promets que les choses ne seront pas aussi tristes que l'entend ce premier chapitre. Pour être tout-à-fait honnête, ce récit se base sur une théorie que nous avions, ma fiancée et moi même, sur les visions d'Emma Swan avant que le Winter finale de cette sixième saison ne nous révèle ce qu'il en est réellement. N'hésitez pas, toutefois, à me dire ce que vous en avez pensé - sans m'insulter, s'il-vous-plaît, je suis un petit être tout fragile et sensible. Je vous fais tout plein de gros bisous et vous retrouve prochainement, pour deux chapitres tout aussi mouvementés.
