Poudlard express voix n°9 3/4
Hermione Granger venait d'être élue au titre de Préfète-en-Chef et se demandait qui d'un instant à l'autre arriverait à son côté dans le compartiment du train réservé aux préfets. En effet, qui pouvait être l'autre préfet? Certainement pas l'un de ces immondes serpentards car le nouveau directeur était, paraît-il, de Poufsouffle. Il lui tardait tout de même de savoir avec qui elle partagerait la salle commune des préfets-en-chefs car, grande nouvelle, elle aurait une chambre pour elle toute seule et une salle de bain aussi. '' Quel bonheur pour étudier! '' pensa-t-elle. Le compartiment s'ouvrit, la coupant net dans ses pensées. Elle leva les yeux et aperçu avec stupéfaction le nouveau Préfet-en-Chef : Drago Malefoy , l'immonde traître, le sale Mangemort. Une colère sourde monta en elle, elle leva sa baguette et…
-Ca suffit, Miss Granger. Je vous croyais plus responsable que ça, siffla la voix du professeur MacGonagall.
-Mais professeur… Il est… Il est…
-Le nouveau Préfet-en-chef, Miss Granger.
-Ecoute, s'il-te-plaît, intervint Malefoy. Je ne suis pas celui dont tu parles; laisse-moi t'expliquer…
-Oh toi, ne t'avises pas de m'adresser la parole, sinon je vais….
-Oui Miss Granger, qu'allez vous faire?
-Rien, professeur.
-Bien, l'affaire est close. Installez vous pour le voyage.
Hermione se mit côté fenêtre et fit mine de s'absorber dans la contemplation du paysage pendant que Malefoy s'installait côté couloir et regardait les visages stupéfaits des élèves qui le reconnaissaient.
20 min plus tard
Le compartiment se ré-ouvrit et Hermione en remercia le ciel. En effet, Ron et Harry venaient lui rendre visite.
Contrairement à ce qu'il avait dit, Harry était restait à Poudlard pour sa dernière année, mais le jeune homme avait perdu sa bonne humeur et sa joie de vivre depuis l'attaque durant laquelle il avait vu le professeur Dumbledore mourir par un sort lancé par Severus Rogue, ancien professeur de DFCM.
Ils entrèrent donc tout les deux dans le compartiment et dirent bonjour à Hermione avant d'apercevoir l'autre passager. Le visage de Harry, qui n'exprimait rien jusqu'à présent, se transforma en un masque de rage. Il s'approcha de sa victime et commença à le frapper. Il n'utilisa pas la magie, jugeant Malefoy trop méprisable pour ça. Ses poings frappaient, frappaient. Un voile noir était tombé devant ses yeux et il cognait sans pouvoir s'arrêter, sans vouloir s'arrêter, sans savoir ce qu'il faisait. Il fallut pas moins de trois personnes pour retenir Harry et le sortir du compartiment. Ron, quant à lui, était resté à les regarder se battre sans pouvoir bouger, pétrifié par la présence de Malefoy dans ce train. Puis soudain, la colère monta en lui et ses muscles purent de nouveau bouger. Le sang afflua à son visage et les mots sortir de sa bouche comme des armes mortel.
- Toi! Comment oses-tu revenir? Tu l'as tué! Sale petite fouine, rat puant! Tu mériterais que je te jette de ce train; tu mériterais de crever! Il allait prendre sa baguette quand Hermione se mit devant Malefoy afin d'empêcher Ron de faire une immense bêtise.
- Hermione, pousse toi.
- Non Ronald, ce n'est pas une solution, alors calme toi d'accord? Moi aussi, je veux qu'il paye, tu le sais. Mais pas comme ça, pas par toi. C'est à la justice des sorciers de décider de son sort, pas à nous. En plus, si tu le tues, c'est toi qui ira à Azkaban? Alors en tant qu'amie, je te demande te t'asseoir et de te calmer pendant que moi j'emmène Malefoy au wagon infirmerie. Mais avant, je vais voir Harry, alors sages tout les deux! C'est bien compris?
- …
- J'ai demandé : est-ce que c'est bien compris?
- Oui, fit Ron de mauvais cœur.
- Malefoy?
- C'est bon.
- Bien, s'il y a eu le moindre problème d'ici mon retour, j'enlève des points à vos deux maison, et en plus, je vois envoie voir le professeur MacGonagall.
- Mais Hermione, tu ne peux pas enlever de points à Gryffondor! C'est ta maison aussi!
- Crois moi Ronald, ça me ferais mal au cœur, mais je le ferais, tu peux me croire!
Elle quitta le wagon après cette dernière remarque.
Elle trouva Harry dans un compartiment vide, en train de regarder ses mains comme si elles étaient les choses la plus horrible au monde.
- Harry? Tu vas bien? Je ne t'avais jamais vu comme ça, avant. Je ne parle pas de la bagarre, non, je parles de toi. Tu es distant, renfermé; tu gardes toute ta colère pour toi jusqu'au moment où tu exploses, comme avec Malefoy. Parles-moi, Harry; on est amis, non? Et les amis sont là pour ça.
Ne voyant aucune réaction, elle finit par ajouter :
- Ecoute, Harry si tu ne veux pas parler maintenant, je comprends. Mais viens me voir quand tu veux, je serais là et je t'écouterai.
Elle lui fit une bise sur la joue et repartit vers son compartiment où elle trouva Ron fixant le paysage comme elle un peu plus tôt et Malefoy en piteux état, assis là ou elle l'avait laissé.
- Allez viens, je t'emmène voir Mme Pomfresh, dit elle à Drago. Mais ne comptes pas sur une grande amitié, je fait juste mon devoir de préfète.
- Compris. Heu… Merci
En route pour l'infirmerie, Hermione posa la question qui la titillait :
- Qui es-tu?