Dark! me-Chapitre 1
Disclamer: Hetalia ne m'appartient pas... (pars déprimer dans son coin).
Pairings: On ne le cachera pas... du FrUK! Le reste est une surprise! :3
Merci encore à Niniel-Kirkland, qui m'a permis de lire une fiction incroyable, qui m'a donné envie d'en écrire une moi-même
Chapitre 1: Tragédie russe
Mort. Folie. Sang. Peur. Feu... Haine.
Ce sont les mots qui vinrent directement à l'esprit d'Ivan lorsqu'il croisa le regard de celui qui venait de mettre sa capitale en feu.
Étalé au sol, le ventre douloureux étouffé par les débris de pavés, le russe ne réalisait pas encore ce qui lui arrivait. Ses yeux violets étaient voilés par un mince filet de sang, provenant sûrement de son front, qui le malmenait depuis quelques minutes déjà. Il pouvait sentir des coupures sur ses lèvres, ainsi que sur ses joues. Ses oreilles bourdonnaient, et son souffle lui semblait irrégulier, saccadé par les bouts de poussières qui se mélangeaient à l'air sale du lieu. Il devait avoir l'air misérable ainsi...
Mais Moscou l'était encore plus. Rien dans cette masse de gravats ne faisait penser à une si belle capitale. Elle avait été rasée par une violente explosion: les maisons en mille morceaux, le sol défoncé, les lampadaires réduits en miettes ou pliés en quatre, les voitures et les bus carbonisés, méconnaissables, les panneaux publicitaires au sol, criblés de trous. Toutes ces décombres agrémentées de corps humains démembrés, en sang ou brûlés, et d'une épaisse brume de cendres et de poussières. Une véritable vision de massacre, en pleine Russie... Ivan ne pouvait y croire, c'était purement impossible. De la folie.
Aucun pays ne l'aurait attaqué avec autant de sauvagerie; et puis, ce serait une déclaration de guerre, et surtout un aller simple pour la mort. Car qui serait assez cinglé pour provoquer la Russie d'une manière aussi inhumaine? Personne. Même les terroristes ne lui semblait pas assez malade pour être les responsables de cette tragédie.
Et dire qu'Ivan était simplement venu rendre visite à son boss, comme il le faisait tous les vendredis. Il allait lui faire un rapide compte-rendu du dernier meeting, puis se prendre un verre de vodka, pour regarder avec amusement les petits enfants russes jouer dans les parcs, le sourire aux lèvres. Ses expressions de joie réchauffaient toujours le cœur froid de Russie, lui faisant oublier tous les problèmes mondiaux le temps d'un après-midi. Car au fond de lui, il n'était pas la brute que les autres lui avait attribué comme image sur le front.
Et tout c'était bien passé jusqu'à ce qu'une violente explosion ne se fasse entendre au centre de Moscou, suivie d'une dizaine d'autre. Ivan n'eut même pas le temps de réagir qu'une nouvelle explosion le prenait de cour, l'entraînant dans le noir complet. Et ce fut à son réveil que le russe constata avec effroi l'état macabre de sa capitale.
Impossible fut le premier mot auquel il avait pensé. Paniqué, il avait tenté de se relever, peine perdue; une plaie rouge vif occupait une bonne partie de son bassin, l'électrisant d'une douleur qu'il ne connaissait que trop bien; qui le hantait, lui comme tous ceux qui avait déjà vu et ressentit la guerre dans leurs entrailles.
La mère-nation s'entendit gémir de douleur, mais aussi d'horreur. À ses côtés, gisait son peuple, sans vie. Que ce soit à sa gauche ou à sa droite, elle était entourée de ses "enfants", baignant dans leurs propres sangs, agonisant pour les plus forts, pourrissant déjà pour les plus faibles. La plaie dans son bassin devait être due à toutes ces pertes, lui arrachant une partie de lui-même.
Rien qu'a y penser, le russe sentit son estomac se soulever, et il agrippa sa bouche avec dégoût, se retenant de vomir. Mais il ne fit qu'empirer son mal, le goût d'acier du sang présent sur ses mains empoisonnant sa gorge. Avec désespoir, le survivant se releva sur ses genoux et posa avec force ses paumes sur le sol, avant de se permettre de recracher son déjeuner , lui faisant monter les larmes aux yeux.
Il se revoyait lors la deuxième guerre mondiale, avec l'invasion allemande de son pays. Blessé, entouré de cadavre, dans un état de peur et d'horreur, il n'était que le miroir de lui-même, soixante dix ans avant.
Une sensation de peur s'empara de lui. Quelque chose qu'il n'aurait jamais cru revivre un jour. Il ne voulait pas recommencer une guerre, et passer une nouvelle fois par la folie pour se permettre de survivre.
Rester silencieux depuis son réveil, le russe finit par abandonner toutes ses défenses et abattit sa tête sur le sol, en hurlant de colère ou de désespoir, sûrement des deux, les larmes se mélangeant à son propre sang. Il étouffait, mais continuait de renifler et de gémir en une plainte macabre, qui le fit lui-même trembler.
..Qui? Qui a pu faire ça?!
- "Bonjour Ivan. "
Une silhouette se dessina dans la brume, s'avançant vers lui d'une démarche lente.
Rien que l'intonation de la voix empêcha la nation d'esquisser le moindre geste. Une voix doucereuse, froide et mielleuse... Qu'Ivan définit directement de "mauvaise". Ainsi que masculine. Et malgré toute sa volonté de regarder son interlocuteur, ses membres refusaient de bouger, le clouant au sol. Ce ne fut après quelques secondes d'efforts éprouvants qu'il réussit à relever la tête vers la silhouette, qu'il ne pût pas vraiment distinguer. Seules ses iris rouges, vacillant sur le violet, se reflétaient dans l'épaisse brume grise.
Mort. Folie. Sang.
Cet homme était celui qui avait réduit sa capitale en cendres.
Peur. Feu... Haine.
Mais Ivan n'eut pas le courage de lui sauter au cou pour l'étrangler jusqu'à ce que mort s'ensuive... Non, il soutint son regard dans celui de son vis-à-vis, les lèvres tremblantes.
Bâtard.
Bâtard.
- "On se reverra, promis."
Bâtard!
Un sourire carnassier apparut dans l'obscurité, et le russe pût voir l'homme de retourner doucement, ses yeux rouges-violets le fixant une dernière fois. Et la silhouette vacillante disparut parmi les décombres de la ville, laissant de nouveau seul Ivan, qui s'était laissé tomber lourdement sur le sol, les yeux en larmes rempli d'amertume.
Putain de... Bâtard...
Et ses dernières forces l'abandonnèrent, le faisant tomber lourdement contre les pavés défoncés, le réduisant au néant.
- "Petit frère! ... Ivan!"
Une jeune fille aux cheveux courts, blonds foncés, et à la poitrine surdimensionnée courait avec maladresse dans les restes fumants de la ville de Moscou. Vêtue d'un pantalon d'hiver et d'un manteau de laine, elle avait pourtant encore froid. Entendre sa voix faire éco, sinistrement, dans le cadavre que formait Moscou lui glaçait les os.
Évitant d'écraser les corps meurtris et les décombres de bâtiments, tenant un bout de tissus contre sa bouche et son nez dans le seul but d'éviter de respirer la fumée grise et les cendres, elle tournait la tête dans tous les sens, cherchant désespérément l'homme qui lui servait de petit frère. Il fallait qu'elle le trouve et qu'elle le sauve, et elle ne s'arrêterait pas avant d'avoir exécuter ses deux actions.
Arrivée près d'une (ancienne) place de pavés, elle repéra directement une écharpe beige tachée de liquide rouge, à sa gauche, flottant sur une montagne de vieux débris. Son frère était quelque part ici. Une vague d'espoir la traversa, et elle ne pût s'empêcher de verser quelques larmes silencieuses, qui lui permettait de relâcher un peu la pression qui lui pesait depuis son arrivée à Moscou.
Se remettant durement à la tâche, elle continua à chercher aux alentours de la place, zigzagant dans les vestiges des ruelles, traversant les maisons détruites. Savoir que son petit frère était sans doute à quelques mètres d'elle, surement en mauvais état l'avait ravivé, lui permettant de posséder une dernière force, une dernière lueur d'espoir, une dernière flamme de courage. Et enfin, après une dizaine de minutes de recherches supplémentaires, la jeune fille de précipita vers un grand corps en sang; son propriétaire gémissait faiblement.
- "Ivan!"
Elle courut de toutes ses forces, trébuchant contre des morceaux de fers éparpillés sur la place, respirant malgré l'épaisse fumée pour finir par atteindre le nation russe, encore évanouie. Le prenant d'un geste affectueux dans ses bras, Katyusha posa son front contre celui de son petit frère, et constata avec peur que celui-ci était brûlant. Continuant son examen avec prudence, elle découvrit une plaie béante au bassin, qui s'étalait sur tout le côté gauche. S'armant de son bout de tissu, l'ukrainienne pressa le ventre mutilé du blessé, absorbant ainsi le surplus de sang.
Et seulement quelques secondes après, le tissu blanc était devenu rouge sombre.
Pour Ukraine, ce fut sans doute l'une des pires épreuves de sa vie. Elle tenait entre ses mains la vie de son petit frère, qui venait de voir sa capitale brûler et tomber dans un gouffre de mort. Il lui fallait prévenir Natalya, sa sœur, et surtout les Alliés d'une tragédie doublée d'une déclaration de guerre. Elle devait calmer les russes, qui devaient commencer à se douter que quelque chose de grave venait de se produire dans leur capitale. Tellement de chose qu'elle aurait préférer ne jamais faire.
- "Grande sœur..."
Sortant de ses sombres pensées, la jeune fille tourna rapidement son visage vers le russe, dont les yeux violets commençaient à s'ouvrir, lentement. Quelques coupures par ci par là, un hématome bien visible sur le front; elle ne pût s'empêcher de le serrer contre elle d'un geste maternelle, faisant sourire légèrement l'homme.
- "Tout vas bien, la rassura t-il d'une voix douce.
- Je vais te ramener chez moi, murmura la blonde.
- Ne t'embête pas pour moi... Pars d'ici, il risque de revenir!
- Chuut. Ta capitale est dans un...sale état. Tu es blessé, laisse moi faire."
Ivan hésita puis hocha la tête et s'appuya légèrement sur les épaules robustes de la blonde pour finir sur ses deux pieds. Il tenta de marcher, mais de violents tremblements dût à sa blessure, qui le percuta violemment, le fit se pencher dangereusement en avant, lui promettant une chute lourde sur le sol. Venant à son secours, l'ukrainienne passa son bras dans son dos et le souleva, l'air déterminé, malgré les quelques larmes qui coulaient le long de son visage. Voir la Russie dans un tel état de faiblesse était trop dur pour elle.
Ravalant son appréhension, elle regarda le pays et sourit légèrement, tentant de reprendre du courage.
- "Allez, on rentre à la maison", souffla t-elle, en caressant la joue pleines de cendres et de poussières de son petit frère.
Assis confortablement sur un fauteuil rouge, un homme aux yeux rouges-violets souriait d'un air satisfait. La lumière de la pièce ne se reflétait que grâce à quelques bougies posées en hauteur sur des meubles à moitié pourris, et seul la pénombre partageait les couleurs de la petite salle avec les lueurs vacillantes des flammes. C'était un endroit froid, inquiétant et douteux.
L'homme semblait pourtant parfaitement à l'aise dans cet univers noir et silencieux. Silence qui fut rompu par le grincement de la porte devant lui, et les bruits de pas lourds qui suivirent. Sept silhouettes s'avancèrent face à l'homme déjà présent. Tous avaient au fond des yeux une lueur rouge inquiétante, qui brillait d'une lumière malsaine parmi les ombres.
- "Alors? "
La voix dure, stricte, coupante de la première silhouette résonna contre les murs de briques. Plusieurs des autres personnes présentes se retournèrent vers elle, dont l'homme aux yeux violets-rouges, qui se redressa dans son siège avant de rétorquait d'un ton arrogant:
- "Da... Moscou n'existe plus. Ce n'est plus qu'une ville rempli de cadavres et de poussière.
- Parfait, murmura la même voix efficace de la première silhouette.
- Et Russie? Dans quel état est-il? demanda d'un accent anglais une autre personne.
- Grièvement blessé, mais il s'en sortira à coup sûr."
Plusieurs têtes approuvèrent, avant sur l'une d'elle, aux yeux bleus vifs-rouges ne passe sa main dans son blouson marron et sorte une grande carte du monde. La plaçant correctement sur l'un des vieux meubles, il la fixa longuement avant de se faire rejoindre par le reste des personnes présentes. La silhouette la plus petite se saisit de l'une des bougies et la rapprocha du côté est de la carte. Bien visible, un point rouge vif était dessiné sur l'emplacement de Moscou, au centre de la Russie.
- "Ça c'est fait-aru, ricana le détenteur de la bougie.
- Ce n'était qu'une prévention. Une mise en bouche, susurra d'une voix douce une silhouette aux yeux bleus océans-rouges, Il ne faudrait pas leur faire attendre plus longtemps l'entrée.
- Tu viens bien de ton pays, toi...", grommela l'homme à l'accent anglais.
Un sourire de coin apparut sur le visage du concerné, avant de refaire place à un air sérieux, qui rappela à l'ordre son voisin qui semblait être anglais. Jetant un regard froid aux deux fauteurs de trouble, la première silhouette s'avança et observa de plus près la carte. Un silence pesant s'installa sur la salle, redonnant au lieu un côté froid, inaccessible.
Puis, l'homme à la voix coupante croisa les mains dans son dos et jeta un regard satisfait à son voisin, qui frissonna légèrement.
- "Tu me donnes le crayon, l'italien? demanda celle-ci.
- Bien sûr~!"
Ledit voisin sortit de sa poche un feutre basique, de couleur rouge, un air carnassier plaqué au visage. L'autre saisit avec force l'objet et se pencha sur la carte. De nouveau, les silhouettes se turent, laissant comme seul volume sonore le frottement du feutre contre le papier rugueux. Et après quelques secondes d'attente, il se releva et laissa la place à ses partenaires, qui sautèrent de joie.
- "Très bon choix, deutsche! ricana l'homme aux yeux bleus vifs-rouges.
- Enfin...", murmura celui à l'accent anglais, qui créa quelques étincelles noires entre ses doigts.
De la magie noire.
- "J'ai tellement hâte de revoir mon pays, soupira son voisin.
- Yeah! Vous avez intérêt à tout faire disparaître, les gars!
- Compte sur nous, le héros."
Sur la carte deux nouveaux points rouges étaient apparus. L'un sur Paris, l'autre sur Londres.
À suivre...
Notes de l'auteur:
Premier chapitre posté! Enfin!
J'ai mis pas mal de temps pour l'écrire, à chaque fois que je le relisais, il me semblait qu'il fallait changer au moins une chose, c'était lassant...
Mais je me suis bien plu à l'écrire tout de même, c'était un sujet que j'avais vraiment envie d'aborder.
Je me suis aidée des diverses vidéos sur youtube traitant de Dark!Hetalia ou parfois HetaOni, si j'en retrouve des chouettes, je mettrai les liens.
Le premier chapitre concerne plus Ivan, là encore une envie soudaine de faire du russe le premier persécuté mais rassurez-vous, je l'adore hein! C'est pas par pure vengeance!
Les prochains chapitres seront plus divers, et moins centrés sur un personnage en particulier.
A little review, pleaaaase? (^w^)
