Salut à tous !

C'est décidé, je me lance dans le fandom Harry Potter, avec cette première fic (deux autres sont en préparation à côté, bien que pour le moment, elles ne sont pas aussi bien parties).

J'ai trouvé pas mal de fics sur Harry Potter qui m'ont bien plu, et je dois avouer que ces fics m'ont pas mal inspiré pour certaines idées.

Un petit salut à Wildside, à lusaphira, à Elaia Gurialde ou encore à TheExpress, dont certaines fics sont en tête de ma liste.

J'espère que mes histoires auront autant de succès, mais ça, c'est à vous d'en juger, chers lecteurs.

Inutile, je pense, de préciser que Harry Potter, son univers, ses personnage et son histoire canon sont les propriétés de madame J.K. Rowling (je prie Qui de Droit de la bénir pour nous avoir offert un tel trésor). Je ne fais que rajouter mes propres personnages et mes propres situations...

ATTENTION ! Cette histoire peut contenir quelques mentions de relations à caractère homosexuel (yaoi et yuri, même si ça restera léger, sauf demande express des lecteurs). Les homophobes et ceux qui ne sont tout simplement pas intéressés par ce genre de choses sont libres de ne pas poursuivre leur lecture.

Bonne lecture ;)


Résumé : Eté 95. Harry découvre une terrible réalité. On lui ment, on le manipule. Il n'est qu'une arme, destiné à être sacrifié pour "le plus grand Bien". Il apprend ensuite que Dumbledore n'est pas aussi bienfaisant qu'il ne veut le faire croire. Et en plus, il aurait un frère jumeau, dont l'existence est caché depuis des années par une mystérieuse organisation...

Avec l'aide de Remus et de Sirius, les seules personnes à être entièrement dignes de confiance, Harry va alors disparaitre de la circulation. L'occasion pour lui de découvrir qui il est réellement, et de commencer une nouvelle vie, en compagnie de son frère et de nouveaux alliés.

Mais les choses ne sont jamais faciles...


Chapitre Un

Ça commence bien...

Dire que Harry Potter était en colère était un euphémisme. En cet été 95, tout allait de mal en pis.

Voldemort était de retour, Cédric était mort, le Ministère, sous la houlette de ce bon à rien de Fudge, refusait de voir la vérité en face, on le maintenait dans l'ignorance la plus totale de ce que trafiquait l'ennemi, soi-disant parce qu'il était trop jeune et pour sa sécurité (chez les Dursley, en plus), on tentait de le tuer à coup de détraqueurs, il avait dû les repousser en faisant usage de magie en zone moldue, devant l'un d'eux (qui est quand même censé, rappelons-le, connaître déjà l'existence du monde sorcier), on lui reprochait d'avoir recouru à la magie pour se défendre, il allait donc devoir comparaître devant la justice magique et Dumbledore, son mentor, son protecteur, en qui il avait pourtant une foi et une confiance aveugle, l'ignorait royalement, l'évitait même. Tout ça cumulé, plus les articles calomnieux de la Gazette à son encontre – qu'il avait lu du début à la fin parce qu'il n'avait rien de mieux à faire – avait plongé le Survivant dans un état proche de l'éruption volcanique. Et quand la colère se calmait, c'était la déprime qui prenait la place.

Et en plus, depuis quelques semaines, il entendait d'étranges murmures dans sa tête. Rien à voir avec un serpent qui s'exprime ou avec Voldemort qui lui enverrait une quelconque vision. Non, c'était inaudible, étouffé, comme si un mur épais le séparait de la personne qui parlait ainsi. Le pire dans tout ça, c'est qu'il était... heureux d'entendre ce murmure. Comme si... comme si il entendait la voix d'un être cher, un proche qui lui manquait terriblement. Comme si une partie du gouffre béant laissé par la perte de sa famille dans son cœur se rebouchait en partie.

Il laissa échapper un petit ricanement. Voilà qu'en plus de tous ses problèmes, il devenait fou.

En clair, tout allait pour le mieux dans le meilleur des mondes.

Oui, l'ironie était une bonne compagne, quand Harry était dans cet état. Ça lui permettait de décompresser, de lâcher du lest, d'évacuer toute la pression qu'il accumulait. Depuis le temps, il était rodé.

Mais il devait avouer qu'il avait été un peu dur avec Ron et Hermione. Ses deux meilleurs amis, ses soutiens infaillibles face aux obstacles, ses confidents... Il aurait dû se douter, pourtant, qu'ils pouvaient être tenus à l'écart des opérations organisées par l'Ordre du Phœnix pour contrer le retour au pouvoir de Voldemort.

Il s'en voulait de les avoir engueulés comme il l'avait fait, alors qu'il venait tout juste d'arriver au 12 Square Grimmaurd. Penaud, honteux de son comportement, il décida d'aller s'excuser.

Ce qu'il n'avait pas prévu, c'est que la conversation qu'il allait surprendre allait à jamais changer les choses.

Le déclencheur de sa lutte pour faire tomber les masques, pour mettre à bas ces apparences trompeuses.

Si on lui avait dit comment les choses allaient évoluer, il se serait écroulé de rire. Mais pour l'heure, il n'était pas trop d'humeur. Enfin, ça changerait certainement d'ici quelques minutes, quand il aurait présenté ses plus plates excuses à ses amis et qu'ils se seraient réconciliés.

Il arrivait devant la porte de leur chambre et allait poser sa main sur la poignée quand il entendit la conversation que les deux autres gryffondors tenaient.

- Et gnagnagna, je suis petit Potter malheureux, se moqua la voix de Ron. Franchement, si je n'avais pas de bonnes raisons pour rester son « ami », je lui dirai ma façon de penser et je le laisserai en plan, ce petit richard pleurnichard, ce... comment tu dis, déjà ?

- Ce Calimero, ricana Hermione. C'est un personnage de dessin-a...

- Ouais, bah Calimero ou pas, je commence à en avoir marre de jouer la comédie. Vivement qu'il crève, comme ça on en parle plus.

- J'ai quand même un peu honte. Je veux dire, les trois-quart de l'Ordre ne voit en lui qu'une simple arme pour vaincre Tu-Sais-Qui. Il me fait un peu pitié quand même.

- Mais il n'est qu'une arme, Hermione... Souviens-toi de ce qu'a dit Dumbledore, avec cette histoire de prophétie. Et l'un devra mourir de la main de l'autre car aucun ne peut vivre tant que l'autre survit. Si en plus, tu ajoutes le fragment d'âme que Tu-Sais-Qui aurait laissé en Harry en tentant de le tuer la première fois... Harry doit mourir, c'est le seul moyen de nous débarrasser de ce satané mage noir.

- Sans parler du fait que le lien mental qui le relie à Tu-Sais-Qui pourrait nous être fatal, si ce dernier venait à l'apprendre. Imagine, il pourrait voir à volonté par les yeux de Harry. Et peut-être même posséder son corps et son esprit...

- C'est justement ce que craint Dumbledore. D'après maman, le directeur pense qu'il est temps de réduire Harry à l'état de simple pantin, dépourvu de volonté. Histoire de limiter les risques.

Harry écoutait, estomaqué. Qu'est-ce que ça voulait dire ? Était-il sûr de bien entendre ce qu'il entendait ?

- Il a une idée de comment faire ? Demanda Hermione. Il n'est pas rentré dans les détails, quand on en a parlé ce matin.

- Je crois me souvenir qu'il est question du département des mystères, de visions, d'occlumancie et de Rogue. J'en sais pas plus pour le moment.

- Sinon, comment Ginny a-t-elle prit la chose ?

Harry eut un sursaut. Quoi, Ginny aussi était dans cette combine ? Mais enfin, c'était quoi, cette histoire ?

- Un peu comme Bill. Mal sur le moment, mais elle a finit par admettre que c'est notre seul espoir de vaincre.

- Elle lui doit la vie. Elle aurait pu être plus révoltée que ça, non ?

- Maman a déployé des trésors de persuasion pour la convaincre. Et encore, je ne suis pas sûr qu'elle ne tente pas de l'avertir. Faudra la tenir à l'œil

- Au fait, qui d'autre est au courant ?

- Demande plutôt qui ne l'est pas, s'esclaffa le roux. Fred et Georges n'approuveraient absolument pas, et puis maman les jugent trop immatures. Dumbledore aussi, je crois. Papa non plus n'est pas au courant. Et lui non plus n'approuverait pas. Sinon, il y a Tonks, Sirius et Lupin. Ah, et Rogue aussi, enfin je crois.

- Rogue ? Pas au courant ? S'étonna Hermione.

- Je sais pas pourquoi... Peut-être que Dumbledore n'a pas autant confiance en la chauve-souris des cachots qu'il le laisse croire.

- Pour les Maraudeurs, par contre, je comprends. Ils n'accepteraient jamais de sacrifier Harry, même si ça peut nous permettre de gagner.

- Et puis pour l'heure, Sirius est plus un fardeau qu'autre chose. Sur ce point, Rogue a raison, il est totalement inutile. Mais ça pourrait changer.

Le rouquin baissa la voix, mais Harry parvint néanmoins à saisir ce qu'il disait.

- Tu connais comme moi le lien qui unit Sirius à Harry. Le vieux est comme un second père pour notre « ami ». Sa mort serait une perte tragique pour Harry, qui pourrait s'en trouver... disons, fragilisé.

- Il veut tuer Sirius ? Mais...

- On a pas le choix. Tu connais la doctrine de l'Ordre : Pour le plus grand bien. Durant la première guerre, l'Ordre a joué dans les règles. Et malgré l'aide – assez réduite, je te l'accorde – du Ministère, ça a été un échec, un fiasco, qui ne s'est arrêté que quand Tu-Sais-Qui s'est prit son propre sort de mort dans la figure. Cette fois, on est seul. Pas de Ministère pour nous soutenir, même officieusement. Et je ne pense pas que les géants, les centaures ou les gobelins vont nous aider. On est seul, Hermione, face à des gens qui ne reculent devant rien. Si on ne consent pas à quelques sacrifices bien choisis, alors on va perdre.

- Et Remus ? Il n'acceptera jamais ça.

- C'est pour ça qu'il n'est pas au courant non plus. De toute façon, son tour viendra tôt ou tard. Il est proche de Harry aussi, et sa mort le briserait encore plus.

Harry dut faire un violent effort pour ne pas entrer et faire cracher le morceau à son... le terme « ami » pouvait-il encore s'appliquer quand on venait d'entendre une telle chose de la part du principal intéressé ?

Tuer ceux qu'ils considèrent comme ses oncles, comme des pères de substitution ? Juste pour le briser, l'affaiblir, lui ? Le réduire à l'état de marionnette docile et obéissante, qu'on jettera dés qu'elle ne sera plus utile ? Et toutes ses personnes en qui il avait confiance, et qui, finalement, complotaient traîtreusement dans son dos ? Tout ça pour « le plus grand bien » ?

L'espace d'un instant, Harry crut qu'il rêvait, non, qu'il cauchemardait. Voilà, c'est ça, il dormait encore et dans cinq minutes, cette vieille harpie de tante Pétunia allait venir le réveiller en l'envoyant à la cuisine pour préparer le petit déjeuner.

Ou alors, il était toujours dans la rue, en ce soir fatidique où un détraqueur tenta de lui manger son âme. C'était peut-être un effet méconnu de l'aspiration ? Peut-être même qu'il était déjà en état de mort cérébrale, et que le détraqueur torturait son âme avec cette histoire abracadabrante de trahison, de complot.

Il ne savait quoi penser, les émotions se bousculaient en lui. D'ailleurs, il se sentait un peu trop émotif, ces derniers temps. Bah, vu la situation, il avait bien le droit, non ?

- En plus, reprit Ron, si tout se passe comme prévu, Harry hériterait de la fortune des Black à la mort de Sirius. Et lorsque Harry y passera aussi, la fortune des Potter et celle des Black ira dans les caisses de l'Ordre. Dumbledore a même promis qu'il nous en donnerait une part assez généreuse, en guise de remerciement pour le service.

- Oui, il m'en a promis une part aussi. Tout ce qu'il faut, à présent, c'est faire en sorte que Harry fasse de l'Ordre du Phœnix son héritier.

Ah, parce qu'en plus, ils en avaient aussi après sa fortune ? Génial ! C'est quoi, la suite du programme ? On va l'obliger à affronter Jedusor en tutu dans un duel de danse classique ? Et rose bonbon, le tutu, s'il vous plaît.

- Dis donc, tu as pensé à mettre un sortilège d'insonorisation avant de partir sur ce sujet ? Demanda soudainement Hermione, légèrement inquiète.

- Aucun risque qu'on nous entende, tout le monde est en bas, répondit Ron, pas plus dérangé que ça. Et Pleurnichard Potter doit être partie bouder dans son coin, histoire de pouvoir à loisir se lamenter sur son sort

- Ron, ils peuvent monter à l'improviste. En plus, avec le tableau de la vieille mégère, ils éviteront de faire du bruit. Et je te rappelle que certaines personnes dans cette maison ne sont pas encore prêtes à accepter ce plan.

Harry entendit des pas se rapprocher de la porte. Mû par son instinct, il s'enveloppa dans la cape d'invisibilité qu'il gardait sur lui – par mesure de sécurité – et put ainsi disparaître avant que celle qu'il considérait depuis maintenant plus de quatre ans comme une amie n'ouvre la porte pour vérifier que personne ne les écoutait.

Le jeune homme retint sa respiration pour ne pas faire de bruit, mais il n'en menait pas large. Il suffisait que la jeune fille lance un sortilège de détection pour le repérer. Et si jamais elle lui mettait le grappin dessus... Harry pria pour qu'elle ne maîtrise pas le sortilège d'amnésie.

Car il devait se rappeler. La vie des dernières personnes qui avait son intérêt et son bien-être à cœur était en jeu. Bon, c'est sûr qu'à cette pensée, Harry se sentit un peu égoïste, mais il refusait tout bonnement de mourir, même pour la bonne cause, s'il existait une solution alternative.

Hermione avait beau scruter la cage d'escalier et tendre l'oreille. Seuls les jumeaux, un étage plus bas, se faisaient entendre lorsqu'ils sortirent d'une pièce, parlant des bonbons et des gadgets qu'ils pouvaient inventer. Rassurée à l'idée que personne ne les avait espionné, la née-moldue ferma la porte et la verrouilla, avant de lancer un assurdiato qui assurerait l'insonorisation de la pièce.

Harry, toujours caché sous sa cape, resta là à réfléchir. Il ne bougea pas pendant une minute, puis deux, puis trois. Que devait-il faire ? Il se découvrait entouré d'ennemis. Des ennemis qui n'avaient pas grand chose à envier aux Mangemorts, puisqu'ils cachaient leurs véritables intentions sous un masque agréable et engageant.

Non, en fait, ils étaient pire que les Mangemorts. Parce que Voldemort et ses serviteurs étaient les agents du Mal, et que leur but ultime était d'imposer une idéologie qui n'apporterait absolument rien de bon, massacres et génocides à l'appui.

L'Ordre du Phœnix était censé représenter la lumière, la liberté, la vie. Mais si elle commençait à utiliser des méthodes aussi douteuses, et même condamnables, alors que faire ? Et puis, ça commençait comme ça, mais qui dit que ça n'allait pas empirer ? Jusqu'où cette folie pouvait aller ? Allait-on se mettre à assassiner les enfants des vieilles familles de sang-pur juste pour empêcher l'apparition de nouveaux Mangemorts ?

C'était la confusion la plus totale dans sa tête. Les questions se bousculaient, des hypothèses, toutes plus farfelues les unes que les autres, se faisaient et se défaisaient. Finalement, n'y tenant plus, Harry fit la seule chose vraiment constructive que son esprit, grippé par le choc, parvint à décider. Il s'assura que personne ne le voyait, enleva sa cape et la rangea soigneusement.

Puis il descendit au rez-de-chaussée, en espérant que l'Ordre en aurait fini avec sa réunion.


- Sirius, je peux te parler ? Demanda-t-il quand l'animagus chien sortie de la pièce.

- Un problème, Harry ? Demanda le fugitif avec un sourire.

Avoir son filleul sous son toit lui mettait du baume au cœur Il en avait marre d'être inutile, il était las de devoir rester caché, et surtout, SURTOUT, il était prêt à tuer pour que Servilus arrête de lui rabâcher tout le temps les mêmes remarques désobligeantes. Alors avoir Harry, avec lui, même si c'était dans la sinistre demeure familiale, était une chance, un rayon de soleil dans les ténèbres de sa vie, la touche de poivre qui relevait le goût de son existence.

Mais on s'éloigne du sujet. Retour sur l'instant présent.

- En privé, précisa le jeune homme à la cicatrice en observant les autres.

Par chance, les personnes qu'il jugeait les plus dangereuses, à savoir le directeur, son adjointe et le maître des potions, étaient déjà parties. Quant à ceux qui restaient, ils vaquèrent à leurs occupations

Tous était devenus des ennemis en puissance. Agneau dans la tanière des loups, Harry devait jouer avec finesse, discrétion et prudence s'il souhaitait, d'une part, avoir le fin mot de l'histoire, et d'autre part, survivre à ce cauchemar qui venait de lui apparaître.

De son côté, Sirius était perplexe. Quelque chose l'étonnait dans la conduite de son filleule, comme si celui-ci... avait peur ? Mais ils étaient dans un endroit sûr, protégé par un sort de fidelitas, et leur gardien du secret n'était autre que Dumbledore lui-même.

Devant le regard insistant de Harry, Sirius décida d'en savoir plus sur les craintes du fils de son défunt meilleur ami.

- Le cabinet de ma mère, en haut.

Les deux hommes montèrent, passant sans trop y faire attention à côté d'une Remus Lupin qui fixait, l'air soucieux, la porte d'entrée de la maison. Ils montèrent jusqu'au fameux cabinet, un bureau de taille moyenne, au mur couvert de rayonnages croulant sous les livres, avec une cheminée au fond, un bureau et une chaise sur un côté et deux fauteuils confortables cernant une petite armoire de l'autre.

- Mince, des livres, fit Harry, inquiet. Hermione risque de débarquer.

- Aucun risque, le rassura l'adulte. Je t'expliquerai, ajouta-t-il devant le regard interrogateur de son filleul. Mais avant, explique-moi ce qui ne va pas.

- D'abord, il faudrait s'assurer que personne ne vienne nous déranger.

De plus en plus curieux, Sirius utilisa plusieurs sortilèges pour s'assurer que personne n'entrerait sans permission, ni n'entendrait quoi que ce soit à travers la porte ou les murs, y compris avec des oreilles à rallonge. Après quoi il agrémenta le tout de quelques sorts d'alarme qui signaleraient la présence de toute personne tentant d'ouvrir la porte. Une fois sûr et certain qu'ils étaient tranquilles, Harry raconta ce qu'il venait d'entendre.


Remus ne savait pas quoi faire. Toujours debout dans le hall d'entrée, il relisait le petit carnet ensorcelé pour ne rendre visible les notes qu'il contenait que lorsqu'elles étaient lues par le loup-garou. Alors qu'il repassait en revue toutes ses découvertes, tout ce qu'on lui avait appris, il se rendait compte que le temps était venu. Oui, il croyait en ce que lui soufflait son sixième sens animal.

Une sombre menace planait sur les rares personnes qui comptaient encore vraiment à ses yeux, les seules à toujours avoir sa confiance. Et il sentait, non, il savait que cette menace n'était pas Voldemort.

Bien décidé à sauver ces êtres qui lui étaient chers, il se décida à passer à l'acte. Il leur dirait tout, puis ensemble, ils décideraient de ce qu'ils allaient faire ensuite.

La seule chose qu'il espérait, c'est que lesdites personnes ne le prendraient pas trop mal.


Sirius observa Harry avec des yeux ronds comme des souaffle. Puis il éclata de rire.

- Ça n'a vraiment rien de drôle, grogna Harry, vexé de ne pas être pris au sérieux.

- Allez, avoue-le, que c'est une blague stupide, supplia le chien, toujours hilare. T'as passé trop de temps avec les jumeaux Weasley, parce que là, elle est gratinée, celle-là.

Il pouffa pendant encore quelques secondes avant de se rendre compte que Harry affichait un air triste.

- … Harry... Rassure-moi, c'est bien une blague ?

L'ados balaya la pièce du regard, visiblement en quête de quelque chose.

- Il y a une pensine, dans le coin ?

Une boule dans la gorge et un nœud dans l'estomac, l'animagus se dirigea vers la petite armoire et en sortit un petit récipient semblable à celui que Dumbledore possédait dans son bureau. Il était juste un peu plus petit. Il le posa sur le bureau et laissa Harry y mettre un souvenir.

- Je pense que ce sera mieux si tu regardes par toi-même.

C'est avec une certaine appréhension que l'un des sorciers les plus recherchés de Grande Bretagne plongea son regard dans le souvenir du jeune homme.


Remus entra dans le salon où les invités patientaient en attendant que le dîner soit prêt. Mais lorsque Ron et Hermione entrèrent dans la pièce, le loup garou remarqua qu'il manquait quelque-un.

- Harry et Sirius ne sont pas là ? Demanda-t-il.

- On s'est disputé avec Harry. Il nous en veut de l'avoir maintenu dans l'ignorance, expliqua Hermione.

- Il doit être en train de bouder dans un coin, ajouta un peu trop sèchement Ron.

Son amie lui fit les gros yeux, mais tous durent penser que Remus mit la sécheresse de la réplique du rouquin sur le compte de la dispute, puisqu'il haussa simplement les épaules.

- Je crois qu'il est avec Sirius, en haut, intervint Nymphadora Tonks.

- Merci, Tonks, lui répondit le lycanthrope avec un sourire.

La jeune Auror, lui rendit son sourire, et Remus pria Merlin pour qu'elle soit en dehors du coup. Il aimait bien la jeune femme, en dépit de sa maladresse. Et il lui était arrivé de penser que s'il n'était pas aussi vieux, ni atteint de lycanthropie, il aurait aimer avoir une relation un peu plus poussée avec elle.

On ne peut pas tout avoir, pensa-t-il avec amertume.

Mais il se reprit. Le moment n'était pas à ce genre de pensées. Il devait les prévenir. Aussi allait-il les rejoindre quand la voix de Molly se fit entendre.

- J'espère que Sirius ne va pas vendre la mèche, dit-elle en entrant dans la salle. Albus a bien insisté pour que Harry ne soit pas mis au courant de cette histoire. Pas tant que ce n'est pas indispensable.

- Je ne pense pas qu'il le fasse, mais si vous voulez, je vais les rejoindre et veiller au grain, proposa le Maraudeur.

- Ce serait vraiment très aimable, Remus, merci. Et dites-leur que le dîner sera bientôt prêt.

Le sourire que la matriarche Weasley affichait manqua de faire vomir Remus. Car il savait que ce n'était qu'une façade, que celle qui se comportait depuis quelques années comme une mère avec Harry ne le faisait pas par plaisir ni par charité.

Merlin, il aurait préféré ne rien savoir, et commençait à maudire ceux qui l'avaient mis dans la confidence.

Non, il n'avait pas le droit de leur en vouloir, et encore moins d'avoir des regrets. Des vies étaient en jeu. Beaucoup plus qu'on ne pourrait le croire en fait.

Conscient de tout ça, il fit un grand effort de volonté pour ne pas dire à tout le monde – ou presque, puisque certaines des personnes présentes semblaient innocentes – sa façon de penser. Au lieu de ça, il fit volte-face et se dirigea vers les étages.


Sirius faisait les cent pas en s'arrachant à moitié les cheveux, tandis que Harry, assis dans un des fauteuils, le regardait faire.

- C'est pas possible, grognait l'animagus chien. Ils te savaient derrière la porte et se sont moqués de toi, je vois pas d'autre explication.

- Moi, si, répliqua l'ados. Parce que blaguer sur un sujet pareil... Ron n'y aurait pas pensé comme ça, il n'est pas assez malin. Et Hermione serait plutôt du genre à réprouver. En fait, je crois que depuis le début, on est les dindons de la farce.

- Mais c'est pas possible, répéta Sirius. Dumbledore ne peut pas faire une chose pareille. Il-ne-peut-pas.

- Après ce que j'ai entendu, je me rends compte qu'on ne sait peut-être pas vraiment ce que Dumbledore peut faire ou pas, dit Harry avec sagesse et non sans amertume. Oh, Sirius, qu'est-ce qu'on va faire ?

Voyant son filleul atterré, perdu, au bord de la panique, Sirius, qui ne savait pas par quel bout prendre le problème, se reprit. Et il eut une idée.

- Bon, à priori, Remus n'est pas impliqué, ce qui est une bonne chose. On va tout lui dire, lui montrer ton souvenir et réfléchir à...

Il fut interrompu par une sourde vibration venant de la porte.

- Le sort d'alarme d'approche, dit Sirius. Quelqu'un vient.

La gorge sèche, le Maraudeur sortit sa baguette et la pointa sur la porte. La vibration s'amplifia puis stoppa brutalement, vite remplacée par trois coups tapés à la porte.

- Sirius, Harry, vous êtes là ? Fit la voix de Remus.

Le fugitif soupira, content de savoir que ce n'était que son ami. Mais étrangement, la voix de Maugrey résonna dans son esprit.

- Vigilance constante, marmonna-t-il.

Il ouvrit la porte et fit entrer le loup-garou. Mais à peine eut-il passé la porte que Sirius l'agrippa, referma la porte et le plaqua contre un mur, sa baguette pointée sur sa gorge.

- Dis-moi une chose que seuls toi et moi sommes censés savoir, souffla-t-il à son ami.

Remus le dévisagea, quelque peu surpris. L'attitude du chien était étrange. Remus jeta un regard à Harry qui l'observait, incertain, méfiant... Remus fronça les sourcils. Pourquoi une telle paranoïa ? Ce pouvait-il que... Non, c'est peu probable, comment auraient-ils été au courant ?

Laissant ses interrogations et ses hypothèses, le lycanthrope décida de répondre à la demande de l'animagus.

- Quatrième année, pendant le mois de mars. La chapelle abandonnée dans la partie ouest de la forêt interdite. Tu t'étais fait mordre le postérieur par une plante carnivore, et on a dû... emprunter des potions désinfectantes à l'infirmerie et de l'anti-venin à Slughorn pour te soigner sans que personne n'apprenne notre petite escapade. James t'a taquiné avec ça jusqu'à la fin de l'année, pour ce que j'en sais.

- C'est bien toi, mon vieux Lunard, se réjouit Sirius.

- Et j'ai raté ça ? Demanda Harry, moqueur.

- Et encore, le plus drôle dans tout ça, c'est que ça lui est arrivé parce qu'il ne regardait pas où il s'asseyait, lui expliqua Remus, un léger sourire aux lèvres.

- Oh, ça va, hein ? Grogna le chien en les fusillant du regard.

- Mais je doute que le moment soit à la plaisanterie, se reprit l'ancien enseignant. Sirius, pourquoi cette précaution ?

- Regarde par toi-même, fit sombrement l'évadé d'Azkaban en lui indiquant la pensine.

Quelques minutes plus tard, Remus sortit la tête de la pensine, l'air sombre. Sirius qui n'avait cessé de faire les cents pas depuis que son ami avait plongé dans le souvenir, s'arrêta et lui fit face.

Merlin soit loué, pensa Harry. Il commençait à me donner le tournis.

- Alors, demanda Sirius, ton avis ?

Remus s'assit sur le bord du bureau, puis il soupira avant de répondre.

- Je le savais déjà...

- QUOI ? S'exclamèrent les autres.

- … mais j'avais du mal à y croire, ajouta le loup-garou. Ce souvenir vient de m'apporter une preuve supplémentaire.

- Comment ça, tu le savais déjà ? S'étonna Sirius. Quand ? Comment ?

- Pour le « quand ? », juste au début du mois. Pour le « comment ? »... Tu te souviens de Velasquez et Cortes ?

- Les vampires porto-ricains ?

- Des vampires ? S'étonna l'adolescent. Quels vampires ?

- C'est une longue histoire, Harry, répondit Remus avec un sourire triste. On t'expliquera ça en temps voulu, mais pour le moment, laissez-moi vous expliquer leur rôle dans cette histoire.

Il ferma alors les yeux et réfléchit à comment il allait présenter la chose. Il rassembla ses idées et reporta alors son regard sur les deux autres.

- Pour faire court, ces vampires de notre connaissance ont intégré depuis quelques années un groupe clandestin international nommé « Aube Révélatrice »...

- J'en ai vaguement entendu parler, intervint Sirius. Même si j'ignore exactement de quoi il s'agit.

- Il s'agit d'une organisation regroupant des sorciers et des créatures magiques de tout horizon. Vampires, gobelins, velanes, elfes...

- Les elfes de maison aussi ? S'étonna Harry. C'est Hermione qui serait contente.

Remus eut un drôle de sourire.

- C'est un peu plus compliqué...

- Et quel est leur but ? Demanda le chien.

- Bon, vous voulez bien arrêter de m'interrompre ? J'essaye justement de vous expliquer, s'énerva le lycan.

- Ok, ok, pas la peine de monter sur tes grands hippogriffes.

- Bon... Je disais donc... Cette organisation a été crée en 1946. Officiellement, ils militent pour l'égalité entre sorciers de tout statut et créatures magiques. Autant vous dire que les puristes du sang les ont dans le collimateur. Mais en réalité, leur véritable objectif est de combattre le Triumvirat.

- Le Triumvirat... marmonna Sirius, pensif.

- Ça te dit quelque chose ? Lui demanda Remus.

Le chien se remit à faire les cent pas, se tenant le menton d'une main.

- Je me souviens que ma... très chère mère... en parlait avec mon père, il y a des années de ça. Elle les décrivait comme « trois électrons libres » aussi mystérieux qu'imprévisibles... et dangereux. D'après elle, ils manipulaient avec autant d'aisance la magie blanche et la magie noire, et ne reculaient devant rien pour atteindre leurs buts, quels qu'ils soient. D'ailleurs, leurs objectifs à long terme sont inconnus. On ignore si ils œuvrent pour le bien ou le mal. A moins qu'ils s'estiment au dessus de tout ça.

- Le problème, c'est qu'effectivement, ils ne laissent rien deviner de leurs objectifs. Et ils font tout pour qu'on en sache le moins possible à leur sujet. Le Ministère en est même venu à remettre leur existence en question. Mais ils existent bel et bien, et jusque là, la plupart de leurs actes sont plutôt condamnables.

- D'accord, acquiesça Harry. Et quel est le rapport avec Dumbledore

- Aube Révélatrice le soupçonne d'être l'un des trois membres du Triumvirat.

Les deux autres l'observèrent pensivement, tandis qu'ils digéraient l'information.

- Et ils n'étaient pas les seuls, poursuivit Remus. James et Lily aussi le soupçonnaient.

- Mes parents ? Eux aussi ?

- Oui. J'ignore ce qui leur a mis la puce à l'oreille, mais il ont découvert que Dumbledore n'était pas aussi blanc qu'il le laissait croire. Puis l'organisation les a contacté peu après ta naissance, pour les prévenir que vous étiez en danger. Tout ça à cause d'une prophétie.

- Celle dont j'ai vaguement entendu parler, je suppose...

- Non, celle-là concerne uniquement Voldemort. Je te parle d'une autre prophétie. En rapport avec le Triumvirat.

- Génial. Tu es donc en train de me dire qu'un mage noir psychopathe n'était pas suffisant, et que du coup, j'en ai quatre sur le dos.

- Oui. Toi et ton frère, approuva le loup-garou.

Silence dans la salle. Puis Harry regarda l'adulte, bouche bée, tandis que Sirius, lui, tentait de se déboucher les oreilles en laissant échapper un petit rire nerveux.

- Lunard, mon vieux Lunard... Tu peux répéter, là, parce que je suis pas sûr d'avoir bien entendu. Tu as bien dit que Harry – notre Harry – avait un frère ?

- Un jumeau, répondit Remus en sortant une photo de sa veste et en la montrant aux deux autres. Il s'appelle Ethan.

Elle représentait un jeune garçon d'une quinzaine d'années, aux yeux émeraudes et aux cheveux auburn. Nul doute, on pouvait au moins affirmer qu'il était le fils de Lily.

- Et tu es sûr que c'est la vérité parce que ? Commença le chien.

- Parce que quand j'ai dit aux vampires que je ne les croyais pas lorsqu'ils sont venus me raconter tout ça, ils ont fait appel à Miranda. Elle m'a elle-même confirmé que c'était la vérité..

Sirius regarda fixement son ami sans rien dire. Puis, au bout d'une petite minute...

- Miranda ? LA Miranda ?

- Oui, Patmol, la même Miranda qui nous a empêché de finir en pâtée pour hydre, acromantules et autres joyeusetés monstrueuses de la forêt interdite. Et pour info, elle est la fondatrice et la dirigeante suprême d'Aube Révélatrice.

- … Bah si c'est Miranda qui le dit...

Harry était trop sonné pour réagir. Un frère... Il avait un frère...

- P... Pourquoi ? Articula-t-il faiblement.

Remus n'eut pas besoin d'en entendre plus pour savoir ce que voulait dire l'adolescent.

- Ethan avait un noyau magique instable. Il a bien failli en mourir. Miranda l'a récupéré le jour de votre naissance pour le soigner. Elle a également mis vos parents au courant de la menace que représentait le Triumvirat pour vous. Elle disait que Dumbledore vous tuerait sans hésité s'il apprenait que vous étiez mêlés à cette autre prophétie. Du coup, elle s'est proposée de garder Ethan avec elle, histoire de surveiller son état le temps qu'il se stabilise, tout en préparant votre disparition. Pendant ce temps, Lily, James et toi deviez donner l'image d'une famille sans histoires.

- Mais il y a eu Voldemort, maugréa Sirius.

- Et la fameuse prophétie qui vous concerne lui et toi, continua Remus à l'attention de Harry. Ce qui a conduit à votre confinement à Godric's Hollow, et à la trahison de Peter.

- Pourquoi James ne nous en a-t-il pas parlé ? Grogna le chien.

- Il nous aurait tout avoué après coup. Une fois que sa famille aurait été en sécurité et qu'il aurait été sûr que nous étions... digne de confiance.

- Tu crois qu'il craignait qu'on soit à la botte de Dumbledore ?

- C'est exactement ce que nous étions il y a encore quelques heures. Même si on ignorait qu'il n'est pas le mage bienveillant qu'on croit.

Harry, de son côté, était toujours en train de digérer l'information. Assis dans son fauteuil, la tête entre les mains, il ferma les yeux, tenta de calmer la tempête qui faisait rage dans son crâne. Encore une fois, il ne savait plus quoi penser, et il avait l'impression qu'il allait exploser.

C'est alors qu'il perçut à nouveau le murmure familier. Harry eut alors comme un déclic.

On dit que les jumeaux sont connectés mentalement. Est-ce mon frère qui tente d'entrer en contact avec moi ?

- Est-il au courant ? Demanda-t-il à haute voix.

- Pardon ?

- Ethan ? Mon f... frère ? Sait-il, pour moi ? Pour nous ?

Harry avait buté sur le mot « frère » parce qu'il avait encore du mal à croire qu'il en ait un. Mais l'idée n'était pas pour lui déplaire, loin de là. Ça signifiait qu'il avait encore de la famille, autre que les Dursley, et beaucoup plus proche. Une personne avec laquelle il partageait exactement le même sang, et avec laquelle, il le souhaitait ardemment, il serait on ne peu plus proche.

- Non, Miranda l'a maintenu dans l'ignorance, lui répondit Remus. Elle m'a dit vouloir attendre que tu sois toi-même au courant de la situation.

- Je pense comprendre pourquoi.

En effet, à présent qu'il savait la vérité, il remarqua que le murmure se faisait plus intense, un peu plus net. Il pouvait y percevoir des accents de surprise, d'étonnement, et s'il n'avait pas découvert tout ça en premier, il aurait fini par prendre peur, et par en parler aux adultes. Et pourquoi pas, aux mauvaises personnes. On l'aurait aussitôt mis en quarantaine, de peur de voir Voldemort prendre possession de son esprit.

Cette pensée en amena une autre, toute aussi importante. Le jeune homme et ses seuls véritables amis n'avaient plus leur place au sein de l'Ordre du Phœnix. Comprenant ce que cela impliquait, il prit une grande inspiration et se leva, avant de fixer les adultes.

- Bon. Quand partons-nous ?

- Que veux-tu dire ? Demanda Sirius qui n'était pas certain d'avoir compris.

- Ce que Harry veut dire, expliqua le loup-garou, c'est que si on reste ici, on est ni plus ni moins que des cadavres en sursis, des martyrs en devenir, pour une pseudo-cause qui n'a rien de juste.

Remus poussa un profond soupir. Il avait l'air grave, mais déterminé.

- Au point où nous en sommes, il n'y a qu'une chose à faire. Disparaître. Et pour cela, j'ai un plan.

- T'as quoi en tête ? Lui demanda Sirius.

Le loup les regarda droit dans les yeux et un petit sourire rusé digne des Maraudeurs naquit sur ses lèvres.

- Nous allons tuer Harry.


Au même moment, à plusieurs dizaines de kilomètres de là, dans ce qui semblait être une cave assez spacieuse, un jeune homme aux yeux émeraudes et aux cheveux auburn était assis devant une petite table en bois, lisant un livre à la lumière d'une chandelle.

Il fronça les sourcils et regarda en direction du plafond.

- Le murmure s'intensifie, dit-il.

- Miranda dire elle expliquer quand elle revenir, fit une voix caverneuse venant d'une énorme masse cachée dans l'ombre.

- Elle a intérêt... Ça commence à m'inquiéter un peu, cette histoire.

- Miranda dire murmures normal. Ethan pas s'inquiéter .

L'adolescent eut un petit rire.

- Si Miranda disait qu'il faut se jeter dans le puits, tu irais ?

L'énorme créature allait répliquer quand une autre créature, enfermée dans une cage, plongée dans les ténèbres à l'autre bout de la cave, se mit à s'agiter et à pousser un étrange rugissement.

- Eh ben, Dahakka, qu'est-ce qui t'arrive ? S'étonna Ethan.

La bête, sans se préoccuper de l'humain qui lui parlait, continua de pousser son étrange cri. Mais le jeune homme put percevoir comme un accent de joie et d'allégresse dans le hurlement de la créature.

Comme si elle saluait le retour d'un ami...


Voili voilou ! On entre directement dans le vif du sujet.

Je sais que le coup des jumeaux Potter a été pas mal de fois utilisé, mais j'ai pas pû résister. Et puis, comme je le prévois... nan, ça me dit rien.

Bon, sinon, sur un ton plus général, il y aura pas mal de choses, dans cette fic. De l'aventure, du suspens, de l'action, de la romance (certains persos me tueraient dans d'atroces souffrances, s'ils savaient ce que je leur réserve...).

A part ça, je vous laisse juger du résultat. N'oubliez pas qu'un petit commentaire fait toujours plaisir (- C'est pas bien de réclamer U.U - Toi, tais-toi, on t'a rien demandé -_- ). Et surtout, n'hésitez pas à me donner vos avis. C'est plus facvile de s'améliorer quand on sait ce qui va ou pas.

Enfin, j'dis ça, j'dis rien, hein ? Au final, c'est vous qui tenez le clavier, c'est donc à vous de décider.

... S'il vous plaaaiiit *fait ses grands yeux de chat potté malheureux*

Allez, à plus, tout le monde les gens XD