Disclamer : Bizarrement, Hetalia ne m'appartiens pas mais appartient plutôt à un étrange bonhomme, un certain Hidekaz Himaruya.

Rating : M, présence de scènes sanglantes, de possibles sévices, d'angst, d'envies morbides...

Si cela ne vous a pas tant dérangé que cela, vous pouvez commenter pour donner votre avis, pourquoi pas critiquer, ou bien même me demander d'exploiter tel ou tel personnage.


Bélarus rentra dans son appartement, fermant la porte, un air lugubre gravé sur son visage. Le flot de souvenirs la submergeait, l'étreignant, l'étouffant comme si un serpent ondulait en elle, un immonde serpent aux écailles tranchantes, un serpent qui détruisait ses organes un à un, pour lui infliger la torture la plus lente, la plus vicieuse, la plus cruelle.

Elle se revoyait entrer dans le bureau de son frère, son grand frère adoré, à l'improviste pour jouir de la présence et enfin accomplir ce qui ferait de sa vie le paradis. Mariage ! Mariage ! Mariage ! Il est saisissant de remarquer comment une vie peut chavirer en quelques instants seulement. Son grand frère, son sublime grand frère était pencher sur un blond, en train de l'embrasser. Jamais auparavant, Bélarus n'avait ressenti une douleur tellement forte, tellement dérangeante. Alors c'est à cela qu'elle ressemblait, la jalousie ? Son grand frère releva par la suite sa tête vers sa plus jeune sœur, son regard emplit d'une lueur bizarre. Natalia Arlovskaya comprit très bien de quoi il s'agissait. Il la narguait, il savait le mal qu'il lui faisait. Tout ce dont elle se souvenait par la suite , c'était elle courant, s'éloignant le plus possible de ce spectacle. Ces yeux lui brûlait, sa poitrine la serrait mais pourtant elle accélérait toujours sa course, comme si elle craignant un ennemi invisible, terrible prédateur dont l'ombre planait sur la jeune femme. Courir, ne penser à rien, courir, s'éloigner, courir, ne pas céder, fuir, courir.

Maintenant qu'elle se trouvait dans son appartement, la jeune femme ne savait pas quoi faire. Elle avait toujours aimé son grand frère, d'un amour aussi fort qu'il était destructeur. Le regard de son grand frère la hantait. La détestait-il vraiment ? Bélarus se sentait comme un insecte, une moisissure, une moins que rien. Alors que son regard vide se baladait dans la pièce, son regard se porta sur un couteau qu'elle avait certainement posé là par mégarde...Une idée germa alors dans son esprit, une idée qu'elle aurait certainement voulu éviter si la jeune femme avait été en état de penser correctement. Elle s'approcha du couteau et délicatement s'en empara. La lame était froide sous ses doigts, elle savourait ce contact glacé, comme si celui-ci pouvait atténuer volontairement la brûlure au sein de sa poitrine. Alors qu'une pulsion morbide s'emparait d'elle, son cœur se mit à battre à une vitesse affolante, la vie tentait d'affronter la mort. Malheureusement, le regard de son frère, elle ne pouvait s'en défaire et finalement Thanatos gagna.

Une mélodie cinglante, morbide et malsaine se joua alors dans la pièce. Le sang éclaboussait la petite table devant laquelle s'était assise. Ses entailles étaient profondes, précises et en même temps chaotique. Oui, le chaos, c'était le mot parfait pour définir ce à quoi s'adonnait Natalia. Le sang giclait partout, la fureur de Natalia ne cessait pas. Même ses beaux cheveux pales goûtèrent à ce liquide carmin, rendant la jeune femme encore plus démente. Son regard, bizarrement, se floutait, ne ressentait-elle rien, pas même la moindre douleur ? La jeune Natalia avait quitté ce monde bien auparavant, quand elle avait aperçu le couteau, elle avait réalisé que son amour ne se solderait que par un échec. Elle avait réalisé que sa vie, elle l'avait consacrée à son grand frère pour rien au final. Elle l'avait gâchée, sa vie. Ce qu'il restait de Natalia Arlovskaya ? Une reine de glace en train de s'effondrer. Son visage palissait de plus en plus, ressemblant ainsi à la couleur qu'arborait naguère sa chevelure. Elle sentait les ténèbres envelopper. La mort l'entourait, elle déployait son cocon protecteur autour de la pauvre femme. Avant de sombre définitivement, elle réussit à murmurer quelques ultimes paroles : « Grand frère... Je voulais juste... que tu m'aimes ».