Chapitre 1
Il ne faut pas se fier aux apparences
Le soleil se couchait sur le chemin de traverse. Dans à peine une semaine cette rue sera presque déserte, uniquement empruntée par les commerçants qui y travaillent et les quelques sorciers qui désirent retirer de l'argent à Gringotts. Tout les bambins en se moment s'émerveillaient devant les vitrines d'accessoire de Quidditch ou se pressaient dans le magasin de Madame Guipure pour pouvoir frimer avec leur nouvelle robe de sorcier ou les plus jeunes, eux, allait tout droit chez Ollivander, première étape obligatoire de leur liste de fourniture. Mais dans peu de temps toutes ces petites têtes blondes seront à Kings Cross avec un chariot remplie de bagages. Ils courront vers ce fameux mur de pierre qui cache aux yeux des moldues cette voie 9 ¾ que tous sorciers ce rappelle très nettement pour l'avoir emprunté pendant 7ans. Parmi cette foule d'enfants et parents qui s'activent pour trouver les dernières fournitures avant le départ pour Poudlard, une jeune rousse était assise à la terrasse du glacier Florian Fortarôme. Tout ce va et vient la renvoyait à ces jeunes années. En dégustant son sorbet au citron, elle repensa à cette période de sa vie qu'elle aimait tant. Bien sur, elle n'avait pas était de tout repos, plus d'une fois elle avait eu peur, plus d'une fois elle avait failli mourir, plus d'une fois elle s'était retrouvé seule fasse à des mangemorts près à tout, plus d'une fois elle avait perdu des gens qui comptait pour elle, plus d'une fois elle s'était sentit désespérée, triste, seule, paniquée... mais, même si elle ne peut l'expliquer, ça reste des souvenirs cher à son cœur. Maintenant ça fait bien 3 ans que la guerre est finit et bien qu'elle soit heureuse de la vie qu'elle a, elle doit bien l'avouer, toutes ces aventures, la lutte incessante contre les forces du mal, l'adrénaline ressenti lors de l'assaut... tout ça lui manque un petit peu. Mais bon elle ne va pas non plus regretter que le monde sorcier soit enfin débarrasser de Tu-Sais-Qui.
Plongeait dans ces pensées, la rousse ne vit pas que quelqu'un s'approchait d'elle. Elle sentit alors une main sur son épaule. Elle se redressa d'un bond, sa baguette à la main.
-Oh ! Doucement mon petit lion !
-Harry ? Tu m'as fait peur, idiot ! Répliqua la jeune femme en voyant le brun à lunette ronde et à la cicatrice en forme d'éclair.
-Ginny, je peux te demander à quoi tu pensais pour réagir comme si tu étais menacé alors que je t'ai à peine touché ?
-Je pensais à nos années Poudlard, ce qui bien sur m'a amené à repenser à la guerre..., expliqua la rousse en rougissant .
Harry regarda en riant:
-Ah oui je comprends mieux ! Mais tu m'as pris pour un mangemort ou quoi ?
-Désolé c'était un vieux réflexe.
-Je comprends, dit le brun avec un air de compassion.
Après un silence gêné Ginny lança :
-Bon il serait peut-être temps de rentrer, non ?
Le jeune homme acquiesça et il transplanèrent. Ils arrivèrent devant la porte d'un appartement qui se situait dans un quartier moldue de Londres. Harry sortit sa baguette et ouvrit la porte avec un sort de déverrouillage. Ils rentrèrent dans un salon-cuisine très spacieux. Le mur en face de la porte d'entré était recouvert d'une grande baie vitrée. Un grand canapé blanc était collé au mur de droite avec devant une table basse en verre et une télévision à écrans plat. Les murs étaient en briques apparentes et le sol en parquet usé. Sur la gauche se trouvait la cuisine. Les éléments étaient en bois de couleur foncé. Tout de suite sur la gauche de la porte, un frigo en alu et en face un bar en vieux bois. Derrière ce dernier étaient placés deux tabourets en fer forgé. Au milieux de cette pièce se situait une grande table ronde en verre utilisée seulement quand ils recevaient de la visite.
-Preums pour la douche, cria Harry en courant vers la porte qui se situait à côté du canapé.
-Ni compte pas trop, murmura Ginny qui venait de sortir sa baguette, Petrificus totalus.
Harry n'eut même pas le temps de comprendre ce qui lui arrivait. Il se retrouva forcé à l'immobilité par une sournoise petite sorcière à la crinière de feu. Elle passa devant lui en grimaçant et entra dans la salle de bain. Elle verrouilla la porte, se déshabilla et se fit couler un bon bain. C'est seulement une fois installée qu'elle se décida à délivrer le pauvre Harry de son sortilège. Sa voix lui parvient alors comme un boulet de canon :
-C'est pas juste, j'avais dit preums. Espèce de Serpentard va !
-Tu pourras dire ce que tu veux, je m'en fout, j'ai gagné ! S'écria Ginny en riant.
-Tu veux vraiment jouer à ça ?
-Qu'est ce que tu comptes faire mon petit Griffon ? Dit-elle sur un ton de défis.
Il y eu un long silence qui s'en suivit. Mais c'était le calme avant la tempête, car Harry avait bien une petite idée pour se venger.
-Crache limace, s'écria le jeune homme.
-Oh non, tu n'a pas osé...
Ginny n'eut même pas le temps de finir sa phrase qu'elle tira au cœur. Une limace flottait à la surface de l'eau.
-Harry ... Je Vais te tuer ...
Elle sortie de la baignoire à pieds en fonte qu'elle avait acheté il y a peu de temps, sur que ça aller créer des disputes mais, qui était tellement belle qu'elle fut obligée de la prendre. Elle se sécha rapidement, toujours en crachant cet animal tout visqueux qui la répugnait, et sortie de la salle de bain, une serviette autour d'elle. Le Griffondor se tenait devant elle, l'aire fier.
-Et c'est toi qui me traite de Serpentard ! S'exclama la rousse en lui envoyant une limace à la figure.
-Finite Incantatem, répliqua Harry pour stopper l'affreux sortilège.
Les deux jeunes griffons se regardèrent et d'un coup se précipitèrent vers la porte encore ouverte qui donnait sur ce lieu tant convoité. Puis ils se stoppèrent et se mirent à rirent.
-Bon aller, c'est bête de se disputer pour ça. On a qu'à prendre notre bain ensemble.
-Tu as raison, de toute façon il ne peut pas arriver grand chose, répondit Ginny en laissant tomber sa serviette par terre, le dernier arriver est un bandimon.
Le jeune né moldue n'avait aucune idée de ce que cela pouvait être mais se douta qu'il ne s'agissait pas d'un être plaisant à voir. Une série de sort fut alors échangé mais ce fut finalement Ginny qui l'emporta. Une fois installés l'un en face de l'autre, ils se mirent à discuter calmement.
-Alors, commença la rousse, comment ça avance ?
-Je sais pas trop. Tu le connais il n'est pas du genre à se livrer ! Je ne sais même pas s'il me considère enfin comme un ami, alors plus...
-Faut pas te désespérer, vous allez tellement bien ensemble. Je suis sur que ça fonctionnera.
-Mouais... j'en suis pas si sur. Mais, et toi mon petit lion ? Comment ça se passe ?
-Bah... moi l'avantage c'est que je sais que je suis ça meilleure amie... mais à part ça, j'avance pas, répondit la rousse un peu triste.
-Oui mais ça c'est pas nouveau, vous étiez déjà meilleures amies quand on était à Poudlard.
-Je sais bien !
-T'as qu'à te lancer la prochaine fois. Tu la plaque contre le mur et tu l'embrasse. Au moins tu seras fixé.
-T'es fou ! Si elle ne me rends pas mon baisé alors je l'aurais perdu, aussi bien en amante qu'en amie ! Et en plus elle sort avec mon frère... je ne peux pas lui faire ça !
-Ça ne veut rien dire ! Regarde, aux yeux des autres on est censé ensemble et pourtant c'est pas le cas, s'exclama Harry.
-Oui mais nous c'est différent !
-Ok, nous, on fait semblant pour se rapprocher des personnes qu'on aime, mais ce que je veux dire c'est qu'ils paraissent peut être heureux alors que ce n'est pas le cas.
Ginny resta silencieuse un moment. Harry sentant l'ambiance s'appesantir, se leva et pris une serviette. La rousse le regarda d'un air interrogateur.
-Je vais nous faire à manger. Qu'est ce qui te feraitplaisir ? Demanda gentiment le brun.
La jeune femme réfléchie un moment et répondit :
-J'aimerais bien si ça te dérange pas que tu ailles chercher à manger cher Nguyen. J'ai une envie de bouffe chinoise.
-Pas de problème, je reviens dans 3-4min.
-Ok, à toute petit griffon !
A peine Harry avait-il quitté la pièce que Ginny sortit de l'eau. Elle quitta la salle de bain nu et traversa le salon pour se diriger vers le mur de gauche ou se trouvait deux portes côte à côte. Elle ouvrit celle de droite qui donnait sur sa chambre encore plongeait dans le noir n'ayant ce matin pas pris le temps de tirer les rideaux. La rousse chercha à tâtons le bouton de la lumière, ne le trouvant pas elle souffla bruyamment et sortit sa baguette. Elle murmura un lumos à peine audible entre ces dents. Le faible faisceau de lumière permettait de distinguer les murs d'un rose très pale et le sol recouvert du même parquet que le salon, ainsi que tout l'appartement. Au milieu de la pièce, la tête contre le mur de gauche, il y avait le lit en fer forgé blanc avec sur le côté une table de nuit, blanche aussi. Au fond, se dressait une bibliothèque et un bureau en métal noir de récup' légèrement rouiller.
Ginny se dirigea vers son armoire qui se trouvait en face du lit et l'ouvrit pour attraper des sous-vêtements. Elle les enfila et alla à la fenêtre que était située au dessus du bureau pour tirer les rideaux. La pièce se baigna d'un coup d'une douce lumière rougeâtre du au soleil qui avait presque disparu. La jeune femme retourna vers l'armoire histoire d'être un peu plus vêtu pour dîner. Elle entrepris de retrouver son leggings noir préféré dans les montagnes de fringues qui menaçaient à tout moment de dégringoler de leurs étagères. Elle le vit enfin, au bout de 5min de recherche, et le tira. Le léger tremblement que l'extraction du vêtement provoqua dans la pile de fringue se solda par la chute de l'une d'elle qui se trouvait sur l'étagère la plus haute. A la vu de celle ci la belle rousse se stoppa net. Elle le ramassa délicatement et s'assit au pieds de son lit, l'objet entre les mains, comme perdu dans ces pensées. C'est ce moment que Harry choisit pour revenir. Ne la voyant pas dans la salle de bain, il frappa à la porte de sa chambre. Aucune réponse ne lui parvint, il décida donc d'entrer. Il découvrit son petit lion, le regard dans le vide assise sur son lit avec entre les mains ce qui semblait être une sorte de chiffon rouge qu'il n'arrivait pas à distinguer nettement.
-Ginny ? Osa-t-il à peine murmurer.
La rousse ne leva même pas les yeux.
-C'était la sienne, parvint-elle à dire en dépliant ce qui en réalité était une écharpe rouge et or, celle de Griffondor. Mais il ne comprenait pas.
-A qui ?
La jeune femme avait le regard vide et fixé sur un point au sol. Il y eut un long silence. Tout à coup le brun se souvint. A la fin de sa dernière année, lors de sa remise de diplôme, Ginny avait donné à sa meilleure amie son écharpe. C'était, avait-elle dit, pour qu'elles ne s'oublie pas. Son amie très touché lui avait donc fait cadeau de la sienne en retour.
Comprenant tout à coup d'où venait le problème, Harry s'avança et pris la jeune femme dans ces bras. Ils restèrent un long moment dans cette position, sans échanger une parole. Harry la connaissait bien et savait que quand elle était dans cet état il fallait juste lui montré qu'on était la pour elle mais sans essayer par des mots de la consoler. Après un long moment, Ginny se détacha de son emprise et repris quelque peu ces esprits. Elle se leva, enfila son leggings et un t-shirt pris, au hasard, dans le tas de fringue qui se trouvaient à côté de l'armoire. Elle se rendis tout à coup compte qu'il était beaucoup trop grand pour elle. Elle se tourna vers Harry l'aire dubitative.
-Il serait pas à moi ce t-shirt ? Demanda alors le brun en fronçant les sourcils.
-Ah je me disais aussi ! Fit la rousse en haussant les épaules, bah il avait qu'à pas traîner la. D'ailleurs qu'est ce qu'il fait dans ma chambre ?
-Bonne question... j'en sais absolument rien. Ça serait pas la fois ou on a fait les peintures du salon ?
-Ah oui peut être... . Bon on va manger maintenant ? S'impatienta Ginny qui il y a seulement quelques minutes était encore en état de nostalgie prononcée et qui désormais était revenue à son état normal, joyeuse et de bonne humeur. Ce changement plus que rapide aurait semblé bizarre à n'importe quelle personne, mais pas à Harry. Non, lui ne connaissait que trop bien son petit lion.
