Bonjour tout le monde. Voici un petit ficclet (ou drabble, appelez ça comme vous voulez) écrit il y a déjà quelques mois. Ce texte porte sur Tiz. J'ai longuement hésité à le poster ici, mais l'absence de fiction sur le fandom français m'a finalement convaincue de le faire. A l'avenir, j'écrirai probablement d'autres courts textes sur différents personnages du jeu, que je posterai probablement ici.

Bien sûr, il va sans dire que Tiz et Agnès ne m'appartiennent pas.

Ce n'est pas grand chose, mais j'espère que vous apprécierez la lecture :)


Ma Lumière

Le sol s'est fendu, et un gigantesque faisceau de lumière est apparu, dévorant tout sur son passage. Il n'a suffi que d'un instant, et tout est devenu noir. Un instant seulement, pour que ma maison deviennent poussière, pour que le paysage se soulève brusquement, pour que ses jambes soient aspirées dans le vide, pour que sa main glisse de la mienne, pour que l'on s'échange un dernier regard empli de panique, pour qu'un hurlement déchire l'espace. Un instant qui me sembla durer une éternité.

Puis je me suis réveillé dans un lieu inconnu. Un homme me parlait, me souriait, mais ces mots n'avaient pas de sens. Je suis resté dans cet état léthargique pendant un moment. Enfin, les souvenirs me sont revenus. Je ne savais pas où j'étais, qui étaient les personnes qui m'entouraient, je n'avais aucune idée de ce qu'il s'était passé, mis à part que je n'avais plus rien.

Lorsque j'eus de nouveau conscience du monde autour de moi, lorsque j'eus enfin la force de parler, lorsque mes oreilles me permirent de nouveau d'entendre, lorsque mes yeux virent autre chose que le visage terrifié de mon frère, j'appris que mon fléau avait un nom : le Gouffre.

J'ai alors décidé d'y retourner. Je devais en avoir le cœur net. Je devais le voir de mes propres yeux pour comprendre l'étendue de tout ce que j'avais perdu. J'avais besoin de le voir, parce que je refusais d'y croire.

Ce qu'ils appelaient désormais le Gouffre n'était autre qu'une gigantesque plaie béante. Là où auparavant l'herbe verdoyante se trémoussait au rythme du vent, il n'y avait plus que des ténèbres. Les profondeurs obscures étaient nappées de mystère et d'horreur. Des relents ténébreux s'en échappaient.

Un profond sentiment de malaise m'envahit lorsque je réalisais que Norende n'existait plus. Face à cette aberration qui avait engloutit tout ce qui composait ma vie, tout ceux que j'aimais, mes jambes lâchèrent, et je m'écroulais. A mon tour, j'avais l'impression d'être aspiré dans le Gouffre. Un vide glacial prit possession de moi, et j'eus la curieuse sensation de ne plus rien ressentir. Plus de peine, de tristesse, de panique, de peur, d'inquiétude, d'angoisse... Plus rien. Juste un grand vide.

Une voix s'éleva dans les airs. Une supplique douce, mais vacillante, tentait de se faire entendre. Tentait de se frayer un passage dans la brume qui emplissait mon esprit.

Elle, une lumière si pure et si douce qui apaisa mon cœur et en chassa les ténèbres. Cette lumière, depuis le moment où mes yeux s'y sont posés, jamais je n'ai pu m'en décrocher. Agnès.