Terry, l'homme de famille
Un grand merci à Julia et son mari pour la traduction
Chapitre
1
« L'histoire de Terry »
- Mr Grandchester, vos lettres
- Merci Agathe, pourriez vous demander s'il vous plait, à la bonne de m'apporter un café ?
- Très bien Mr Grandchester. Y a t il autre chose que je puisse faire pour vous ?
- Vous pouvez fermer la porte en sortant.
- C'est que…
- Qu'y a-t-il Agathe, que voulez vous ? Je n'ai même pas encore prit mon café du matin, je ne suis pas d'humeur a discuter avec vous.
- Je suis désolée Mr. Grandchester, je comptais seulement vous demander ma soirée. C'est Noël et je voulais le passer avec ma famille.
- Noël ? Encore ? Je me souviens vous avoir déjà laissé le Noël dernier, ça ne va pas être possible d'aller voir votre famille cette fois ci, nous avons beaucoup de travail qui nous attend, il faut que vous tapiez ma nouvelle pièce. Vous savez que vous ne pourrez pas devenir une femme riche et atteindre vos objectifs si vous prenez constamment des vacances.
- Mais Mr. Grandchester, une année s'est écoulée depuis Noël dernier, la seule chose que je vous demande c'est ma soirée, j'ai travaillé dur toute l'année dans l'espoir que vous m'accordiez ma soirée.
- Et bien ma très chère Agathe, si vous n'êtes pas la ce soir, ce ne sera pas la peine de venir demain. Me suis-je bien fait comprendre ?
- Oui Monsieur
- Maintenant s'il vous plait, dites à la bonne de m'apporter mon café.
- Très bien Monsieur… Et pour Mme ? Souhaiterait elle boire quelque chose ?
- Ah oui, je l'avais presque oublié. Apportez deux cafés.
Après le départ
d'Agathe, Terry demeure seul et lit les lettres qu'il a
reçues.
Il déteste Noël, c'est juste une excuse pour ne pas
travailler. Si Agathe n'était pas une si bonne assistante, ça
ferait longtemps qu'il l'aurait viré parce qu'elle attache
beaucoup trop d'importance a ce genre de vacances.
Il ne
parvient pas à comprendre, pourquoi les gens continuent à lui
envoyer des cartes de vœux, alors qu'il ne leur répond
jamais.
Il regarde ses cartes inutiles, ses lettres et lit les messages téléphoniques qu'il a reçus.
Lorsque sa compagne de la nuit dernière sort de la salle de bain.
- Terrence ? Est ce que le petit déj est prêt ?
- Petit Déj ? Je pensais que tu ne mangeais rien afin de garder ce corps aussi parfait qu'il est…
Il sort du lit et l'enlace. C'est une jeune nouvelle actrice, elle est belle et vraiment bonne au lit. Son nom est… Ben c'est… Bref Terry ne s'en souvient même pas. En revanche, il est capable de dire ou se trouve sa tâche de naissance. Terry commence a l'embrasser passionnément en l'attirant vers le lit. Mais elle le stoppe dans son élan :
- Terrence, il faut que je parte. Je n'ai pas le temps pour remettre ça.
- Quoi ? tu n'as pas de temps pour moi ? En es tu sûre chérie ? Tu pourrais le regretter.
- Oui je suis sûre, c'est Noël et je veux passer ce jour avec ma famille.
- Quelle idée stupide, passer la journée complète avec ta famille ? Nous pourrions avoir notre Noël privé, je pourrai être ton père Noël si tu veux et tu pourrais être.. La bonne petite fille qui a mérité son cadeau.
- Oh Terrence, tu ne comprends vraiment rien à Noël toi ! Il faut vraiment que j'y aille, on se revoit dans deux jours.
- Ne compte pas dessus chérie.
La fille laisse Terry seul dans sa chambre.
- Mais ou est ce café, je vais virer Agathe et la bonne… Voyons voir ces lettres… Une de Nila, une de Frida, une d'Amalia, une de Sandrine, une de Marie-Alice, une de Céline, une d'Ivy, une de Paloma… Mais qui sont ces filles ? Je ne me souviens même pas de leur nom.. Mais je suis sûre qu'elles étaient mignonnes. Voyons ce message.. De Candice.. CANDICE ?
Terry lit la note que son assistante a écrite. :
« Candice Neige André a appelée, elle voulait que je vous dise… »
- Candy m'a appelé ? Après tout ce temps elle m'a appelé ? Je me demande ce qu'elle veut.
La bonne arrive avec une tasse de café alors que Terry est toujours au lit à regarder la note de Candy, qu'il n'ose pas lire en entier :
- Quoi ?
- Votre café Monsieur
- Vous en avez seulement apportez un ?
- Oui.
- J'avais demandé deux.
- Mais la demoiselle est partie alors j'ai pensé…
- Est-ce que je vous paye pour penser ?
- Non Monsieur
- Alors ne pensez pas, apportez-moi un autre café !
- Très bien Monsieur
Alors qu'elle sort, Terry tient toujours à la main, la note de Candy. Il n'arrive à décider ce qu'il doit en faire.
- Très bien, lisons cela…
- Mr. Grandchester !!
C'est la bonne qui interrompt encore les pensées de Terry :
- Qu'est-ce que vous voulez ?
- J'apporte votre café et je viens également vous informer que vous avez de la visite.
- De la visite ? Est-ce qu'elle est belle ?
- Oui Monsieur… C'est votre mère.
- Ma mère, qu'est-ce qu'elle me veut ? J'espère que vous lui avez dit que je n'étais pas la…
- Oui, c'est ce qu'elle dit, mais je ne l'ai pas cru…
Dit Eléonore Baker qui avait suivit la bonne jusqu'à la chambre de son fils :
- Pouvez-vous nous laisser Marie ?
- Oui Mzdame. Souhaitez-vous quelque chose à boire ?
- Non merci.
Une fois la bonne partie, Terry et Eléonore se regardent… C'est Eléonore qui rompt le silence :
- Comment vas-tu Terry ? Tu n'as pas l'air bien.
- Oh merci maman, tu as fait tout ce chemin pour me dire que j'avais une sale tronche ?
- Ce n'est ce pas ce que je voulais dire. Terry c'est Noël aujourd'hui et rien au monde ne nous ferait plus plaisir à ton père et à moi que de t'avoir avec nous ce soir.
- Ah vraiment ? Pour quoi faire ?
- Nous sommes une famille Terry, s'il te plait.
- Vraiment ? Je suis désolé, mais objection Madame, votre Duc arrive peut être à vous berner mais pas moi. Il est vieux, sa femme l'a quitté, c'est pour cela qu'il est avec toi maintenant. Et toi, tu lui as pardonné. Et bien moi je ne te le pardonnerai pas. Vous deux avez rendu ma vie misérable et maintenant vous êtes de nouveau ensemble.
- Chéri, s'il te plait, essaye de nous comprendre… Ne soit pas aussi méprisant.
- Je ne suis pas méprisant chère mère, je te dis juste la vérité. Je ne peux attendre qu'il meurt, tu sais qu'il m'a dit que je serai Duc quand il mourrait ? Oui je serai le Duc de Grandchester ! C'est la chose la plus drôle qui puisse arriver et je peux t'assurer que je ne me marierai pas, je n'aurai pas d'enfants et que je ferai tout ce qui est possible pour qu'il ne repose pas en paix dans sa tombe !
- TERRY !!!
- Maintenant tu voudras bien m'excuser, j'ai eu une nuit agréablement agitée et j'ai besoin de prendre une douche…
- Je n'arrive pas à comprendre comment tu as pu devenir comme ça. Tout c'est de la faute de Suzanna.
- Qui ?
- Ne fais pas l'idiot, tu sais très bien de qui je parle. Tu es devenu de plus en plus méprisant pendant que tu vivais avec elle, et après qu'elle t'ait quitté, je pensais que tu retournerais auprès de Candy, que tu changerais… Ça fait 8 ans maintenant et tu es devenu de loin la pire personne que je connaisse.
- Ah vraiment ? Et bien j'en suis désolé, dis bonjour à mon très cher papa et n'oublie pas de me prévenir lorsqu'il claquera .
Eléonore quitte la chambre de son fils. Elle savait que ce serait impossible de le convaincre de venir, mais il fallait qu'elle essaye. Elle ne parvient pas à comprendre, pourquoi son fils est comme ça. Mais ça fait mal aussi bien a elle qu'a son mari, de le voir se comporter ainsi.
Après le départ d'Eléonore, Terry commence à se
sentir mal. Il descend prendre un bon petit déjeuner. Il entend la
bonne, le cuisinier et Agathe en train de discuter. Ils sont tous en
train de se plaindre de lui et parlent de Noël.
Ça le fait se
sentir encore pire… Il se rend donc dans sa bibliothèque, afin de
lire quelques pièce pour passer le temps.
Il est plus de 16h,
lorsqu'il se souvient qu'il a une fête au théâtre pour Noël
:
- Aller Terry pourquoi pas, il pourrait y avoir quelques belles filles la bas !
Il quitte sa grande maison et se rend a la fête. Il prend un Taxi pour y aller. La fête est tel qu'il l'avait imaginée, partout, de jolies filles en train de rire, mais ce soir Terrence Grandchester n'est pas chanceux… Toutes les filles veulent finir la soirée avec leur famille. La fête touche a sa fin, lorsqu'il se souvient de la note de Candy. Il ce décide à la lire :
« Candice Neige André a appelée, elle voulait que je vous dise qu'elle quitte le pays demain pour de bon et elle a quelques objets qui vous appartiennent qu'elle voudrait vous rendre. »
- Qu'est ce que cela veut dire ? Elle m'appelle pour me rendre mes effets personnels… Quels effets personnels ? Est-ce que je lui ai donné quelque chose ? Je ne m'en souviens pas. Je me demande comment elle a eu mon numéro de téléphone… Tiens, il y a son numéro sur la note… devrai-je la rappeler ? Mais où est ce qu'elle s'en va ? Oh peu importe, je n'ai pas de temps à perdre avec les fantômes du passé.
Terry commence à avoir la tête qui tourne, il a besoin de prendre un peu d'air frais. Tous les évènements d'aujourd'hui, étaient trop riche en émotions, même pour lui. Il commence a marcher, la neige tombe et il fait de plus en plus froid, il accélère donc pour ce réchauffer. Il regarde les gens qui marchent dans les rues, ils ont tous l'air si heureux. Il se sent bien aussi… Pourquoi pas ?
Il a tout ce qu'il a toujours voulu avoir dans la vie, n'a-t-il pas quitté l'école pour devenir célèbre ? Et bien désormais, il est célèbre et riche... Et il a toutes les filles qu'il veut. Personne peut être plus heureux que lui, mais il commence vraiment à faire très froid. Le moment est mal choisi pour marcher joyeusement dans les rues, donc il décide d'entrer dans un magasin du coin. Les deux seuls personnes présentent sont, le propriétaire de la boutique et un garçon qui doit avoir 16 ans. Quand Terry entre dans le magasin, il les entend parler, puis il voit le couteau que le garçon tient à la main…
- Hey ! Prend cet argent, dit le garçon qui tient le couteau… je te donne de l'argent et tu n'acceptes pas ? Je n'ai pas l'intention de voler quoi que ce soit…
- Cet argent n'est pas valable, il est volé et couvert de sang…
- Mais je m'en fous, tu vas le prendre et me donner ce que je veux ! Je compte bien apporter ce vélo à ma sœur coûte que coûte !
- Je vous dis que cet argent n'est pas…
- Ça suffit avec l'argent !!! Je vais te tuer si tu ne me donnes pas ce vélo !
Terry a l'impression qu'il
doit intervenir. Il fait deux pas en avant et se retrouve proche du
garçon. Il est blond aux yeux bleus et n'a pas l'air d'être
un loubard.
Terry lui dit :
- Puis-je regarder cet argent ?
- Pour quoi faire ?
- Et bien, si il est toujours bon, je vais le prendre et je l'utiliserai dans un autre magasin, je donnerai d'autres billets que j'ai à celui ci…
- Pourquoi feriez-vous cela ?
- Parce que je vais acheter ce vélo avec moins d'argent que tu me donneras, ainsi je gagnerai de l'argent et tu auras ton vélo…
Le garçon le regarde, ses yeux bleus brillent, il donne son argent à Terry, prend le vélo et s'en va. Terry donne au gérant de la boutique, l'argent nécessaire pour le vélo et quitte le magasin.
Dehors, alors qu'il marche tranquillement, il voit de nouveau le jeune garçon, il souhaite lui parler, alors il marche dans sa direction.
- Salut, dit-il
- Salut, qu'est-ce que vous voulez ?
- Je veux parler.
- A moi ?
- Oui, quel est ton nom ?
- Tony.
- Tony, avais-tu vraiment l'intention de tuer ce gérant juste pour un vélo ?
- Oui j'allais le faire !
- Mais pourquoi ? Ne sais-tu pas que nos vies sont les conséquences de nos actes ?
- Je le sais… Mais toi, le sais-tu ?
- Que veux-tu dire ?
- Ne regrettes tu pas parfois ta vie ? Ne te demandes tu pas comment elle aurait été si tu avais fait le bon choix quand tu en avais le pouvoir ?
- Je ne sais pas de quoi tu parles… Mais j'aime ma vie et il n'y a rien que je puisse regretter.
- Très bien, souviens que c'est ce que tu voulais.
- Je voulais quoi ?
- Tu verras, dit-il en partant.
Alors que la neige tombe, Terry a très froid, il marche aussi vite que possible pour rentrer chez lui. Il tremble et ne sait pas si c'est dut au froid, ou si c'est à cause de ce que Tony lui avait dit.
Arrivé à la maison, il va directement dans sa chambre, retire ses habits et va se coucher. Il commence à dormir… Profondément…
