MON CŒUR, MON AMOUR
Par : Tantine Fongus
Disclaimer : Je me demande encore et toujours pourquoi il faut l'écrire. Après tout, tout le monde SAIT pertinemment que l'auteur des fabuleux Harry Potter, c'est J.K. Rowling et pas moi. Aussi, la chanson qui est écrite ici n'est pas de moi non plus! C'est Anaïs qui chante! Je vous conseille de la télécharger si vous n'avez jamais entendu!
N/A : Je sais ce que vous vous demanderez, pourquoi faire une fanfic de la Saint-Valentin en plein mois de janvier? Je vais vous répondre : Aucune idée! J'avais envie d'écrire un OS pour vous faire patienter en attendant le chapitre 1 du GPPS. Alors, voilà! Bonne lecture!
Si vous êtes en train de relire et que vous trouvez qu'il est légèrement plus différent que la première fois, c'est normal, je viens de le recoriger.
Hermione se réveilla comme une fleur, s'étira au maximum en levant les bras bien hauts. Elle ouvrit les rideaux, arrêta son cadran qui hurlait à s'en casser les cordes vocales. Elle se posta près de la fenêtre, écouta les oiseaux qui se levaient eux aussi et qui chantaient une douce mélodie qui résonnait tendrement à ses oreilles. Elle glissa un regard dans la chambre encore ensommeillée, exception faite de Lavande et Parvati qui se pomponnaient, pour elle ne savait quelle raison et ses yeux passèrent sur son calendrier distraitement, sans focus. Mais ils y revinrent immédiatement après.
-ARGGGHHHHH!!!!! Pas encore cette journée-là !!!
Elle venait de réveiller joyeusement toute la tour gryffondor. On était le jour de la Saint-Valentin. Il y avait de quoi la mettre de mauvaise humeur pour une éternité, si ce n'est plus. Elle se laissa retomber avec désespoir sur son lit à baldaquin.
Après un moment de pessimisme digne du professeur Rogue lui-même, elle se prépara sans enthousiasme aucun, pendant que les deux cruches, ouais, celles-là!, lançaient des petits cris à chaque quart de seconde.
-Oh! Ma chérie ne met pas ça, c'est la Saint-Valentin!
-Essaie ça, Michael va a-do-rer!
-Je ne suis plus avec Michael voyons ça fait une éternité!
Elle s'était séparée il y a deux jours… Elle furent ENFIN prête (au bout d'une toute petite heure de tergiversation), mais les cris ne cessèrent pas pour autant. Elles étaient partis sur la planète du petit bonheur de la Saint-Valentin. Hermione se tanna de les entendre et les fit retomber dans la misère anti-saint-valentine d'un vigoureux :
-Vos gueules!
Lavande et Parvati partirent du dortoir en murmurant de mesquines paroles et en jetant des coups d'œil boudeurs à Hermione.
« Ma petite Hermione, pas le choix, vas falloir que tu descendes un jour à la Grande Salle et tous ses regards lagoureux-amoureux-tous-ce-qui-finit-en-'eux', autant que ce soit tout de suite. »
La jeune fille se leva avec une mauvaise volonté jamais vue chez elle (à part les autres jours de Saint-Valentin) et partit du mauvais pied vers la Grande Salle sûrement déjà remplie de tous ceux qui voulaient voir si un tel ou une telle allait recevoir sa carte avec bonheur ou la déchirer en mille miettes, cracher dessus, la piétiner avec rage pour ensuite la brûler et jeter les cendres au visage de celui ou celle qui l'avait envoyé. …Hermione préférait la seconde option.
Évidemment, la salle était en effervescence : les élèves criaient à qui mieux-mieux, Dumby-le-débile portait une robe fuschia et des nattes dans sa barbe attachées avec des élastiques en cœur (Une horreur!!!), Malfoy repoussait Parkinson-le-bouledogue avec plus de hargne que d'habitude pour bécoter sa prétendante du jour et Rogue avait l'air aussi joyeux qu'Hermione.
Ils se regardèrent tous les deux un instant avec un air écœuré peint au crayon indélébile sur le visage avec l'impression de dire « C'est nul! » et retournèrent à ce qu'ils faisaient avant. Aujourd'hui il n'y avait pas cours, donc Hermione ne pourrait pas détourner son attention vers les profs qui auraient calmé un peu les ardeurs de ses camarades.
Elle alla se promener dans les couloirs après avoir mangé. Durant tout le temps du petit déjeuner, elle avait évité de regarder les gens autour d'elle et s'était concentrée à être sourde au monde qui l'entourait. Ce qu'elle avait plutôt bien réussi, puisque, cette année, personne ne s'était retrouvé à l'infirmerie.
Elle ne pouvait pas aller à la bibliothèque, avec ce qu'on trouve entre les rangées de livres cette journée-ci! Le parc : impossible. Plusieurs couples prennent une balade en amoureux sur le bord du lac. En y pensant bien, ils ne devraient pas. Le Calmar géant n'a pas l'air d'aimer cette journée lui aussi : il essaye d'arracher les jambes de ceux qui passent trop près du bord… Tour d'Astronomie : Vous osez le proposer?! La salle commune : trop d'amoureux transis. Le dortoir : pff…Et retrouver Lavande et Parvati qui font quasiment une orgie? Ne reste plus que les couloirs, les moins dérangés…Tant qu'on ne va pas dans ceux du fond, où il y a…hmm…ouais!
Malheureusement pour elle, elle croisait quand même des crétins amoureux.
Pendant ce temps, son esprit cultivait les scénarios-catastrophes où des guêpes folles attaquaient tous les couples et où elle était Hulka (Vous voudriez tout de même qu'elle soit Wonder Woman tout de même! Elle est beaucoup trop poupée Barbie!) et qu'elle prenait une massue bien lourde et faisait un philocide(1).
En croisant un autre couple main dans la main, les yeux dans les yeux, corps contre corps, sur le point de fusionner, un air niais d'adolescent boutonneux imprimer sur le visage, elle repensa à la merveilleuse chanson qu'elle avait découverte : Mon cœur, mon amour. Et elle se mit à chanter avec force pour emmerder tous les amoureux qui passaient par là.
(Elle se dandina en marchant et fit des yeux papillonnants. Elle commença :)
Mon cœur, mon amour, mon amour, mon cœur…
Mon cœur, mon amour, mon amour, mon cœur…
Elle regarda effrontément les visages surpris des bécoteurs de service qui passaient à côté d'elle. Elle continua à chantonner en descendant l'escalier principal.
Ça dégouline d'amour
C'est beau, mais c'est insupportable.
C'est un pudding bien lourd
De mots doux à chaque phrase.
Elle arriva à la Grande Salle. Elle se positionna au centre des énormes portes, elle plaça sa poitrine en avant, façon greluche et, la bouche en cœur, dit :
« Elle est bonne ta quiche amour? »
(Elle fit une pose ennuyée typiquement masculine)
« Mon cœur, passe-moi-la-salade! »
Et ça se fait des mamours
Se donne la becquée à table
Ce mélange de sentiments
Aromatisé aux fines herbes
Me fait sourire gentiment
Et finalement me donne la GERBE!
Elle reparti vers le parc en dévisageant moqueusement les couples qui se poussaient à son arrivée.
Je hais les couples qui me rappellent que je suis seule…
Je déteste les couples, je les hais tout court!
Mon cœur, mon amour, mon cœur
Mon cœur, mon amour…
Mon amour, mon cœur…
Hermione fredonna le rythme en dansant. Elle regardait narquoisement les étudiants qui la fixaient, la mâchoire sur le point de se démantibuler, les yeux exorbités. Certaines filles étaient si surprises qu'elles s'étaient laissées retomber sur le dos et, celles trop près de la rive, s'étaient faites attraper par le Calmar qui s'amusait à les lancer dans les airs en rythme avec la chanson.
C'est un épais coulis
Ça me laisse le cul par terre
Autant de mièvrerie
Nappée de crème pâtissière
Les élèves encore à l'intérieur commençaient à sortir leur têtes dehors par les fenêtres et les meurtrières du château. Avant de continuer, Hermione prit une mèche de cheveux qu'elle tournicota autour de son doigt, l'autre main sur la hanche.
« Coucou! Qu'est que tu fais mon cœur? »
« La même chose qu'y a une demi-heure… »
« J' t'ai appelé y a cinq minutes mon ange, mais ça répondait pas…
Alors j' t'ai rappelé pour la douzième fois de la journée…
En niquant tout mon forfait…
Mais qu'est-ce que tu fais mon adoré?
Ouais, je sais on se voit après…
Non c'est toi qui raccroche…Non c'est toi…
Non c'est toi qui raccroche…Non c'est toi…
Non c'est toi…Non c'est toi…D'abord, j'te rappelle »
Je hais les couples qui se rappellent quand je suis seule…
Je déteste les couples, tout court!
Mon cœur, mon amour, mon cœur…
Mon cœur, mon amour, mon amour, mon cœur…
Et Hermione trottina jusqu'au château en fredonnant sous les yeux de tous les élèves ébahis. Ils ne leur restaient plus qu'à attendre la prochaine Saint-Valentin pour savoir ce qu'elle allait encore inventer pour prouver à tout le monde quelle journée merdique c'était.
(1) Racine latine, je crois
Philo : Amour
Cide : Tuerie
Ben, j'espère que ça vous a plu! J'ai pris pas mal de plaisir à le composer, je le met en attendant pour vous faire un petit quelque chose à lire avant de passer au chapitre 1 du GPPS qui, j'espère ne me prendra plus trop de temps à écrire. Je vais essayer de le finir le plus tôt possible! (Prenez en compte que je n'ai pas écris durant les vacances de Noël!)
Tati F.
