Rien ne m'appartient, et heureusement, car je doute être à la hauteur d'une telle tâche !

Bref, un petit OS pour fêter la saison des festivals sisi. C'est du FrUk, rien que du FrUk, et sans vouloir me vanter, je suis plutôt fière de moi ce coup-ci !

Sinon, c'est plutôt fluffy, mais j'aime bien l'idée, et j'espère de tout cœur que vous apprécierez aussi :)


Festival's

Si l'Angleterre et la France avaient un nombre effrayant de divergences, parfois surfaites mais toujours sujettes à tension, il y avait au moins une chose que les deux voisins avait en commun. C'était, étonnement, une chose qui les rapprochaient chaque année à la même saison, une sorte de petit rituel à eux, qu'ils tenaient au fond du cœur comme un secret inavouable. Arthur et Francis, et ce depuis la période résolument punk du premier, s'amusaient chaque été à faire le tour des festivals européens, des incontournables aux plus locaux. Tomorrowland, les Vieilles Charrues, Glastonbury, Hellfest…

Pour chacun, c'était la période de l'année qu'ils préféraient, un retour rafraîchissant à une connerie adolescente qui ne marche qu'à deux.

Ainsi, Francis aimait voir Arthur perdre son flegme snobinard, adopter cette attitude mi-effrayante mi-attachante qu'il adoptait auparavant, et devenir, paradoxalement, plus sincère envers les autres et envers lui-même. Il savait pouvoir se targuer d'être l'unique nation à qui Arthur osait dévoiler cette facette si authentique, et, dans ces cas-là, son rival lui rappelait quelques merveilleuses paroles de Musset : « Point de fond dans les principes, rien qu'un léger vernis mais quel flot violent d'un fleuve magnifique sous cette couche de glace fragile qui craque à chaque pas ! ». L'English man ignorait parfaitement quel pouvoir d'attraction il avait sur lui, même en pantalon tartan et Doc Marten's.

De son côté, Arthur se divertissait de voir Francis perdre son sens de la raffinerie jusqu'à s'enivrer avec de la mauvaise bière, diluée et tiède, et à aller secouer ses cheveux sur le meilleur du rock anglais avec un plaisir non-dissimulé. Certes, le français ne cessait de rabaisser sa gastronomie, mais il tenait chaque été une revanche presque jouissive. Et, bien qu'il ne l'avouerait pas, il aimait surtout l'effet que le cocktail de l'alcool et de l'euphorie festivalière avait sur son vieil ennemi: annihilant sa tendance naturelle à la perversion pour en faire un homme adorable, dégoulinant de tendresse et de bons sentiments. Un prince charmant un peu torché.

Il n'existait pas de mystère mieux gardé. Les deux meilleurs ennemis n'étaient jamais aussi proches que lorsqu'ils faisaient la tournée des bars et des concerts alternatifs ensemble, se tenant par le coude pour ne pas tomber, insistant pour payer leur tournée, et finissant par s'embrasser à l'ombre d'une enceinte : trop saouls et malhonnêtes pour daigner se rappeler quoique ce soit le lendemain matin, serrés l'un contre l'autre dans le même sac de couchage.


Ok, j'ai même pousser le vice jusqu'à citer Lorenzaccio de Musset (pièce de théâtre absolument superbe, alors si vous sentez en mal de classique…), mais là, ma prof de littérature est à blâmer et les pauvres terminales littéraires en stress pré-baccalauréat se reconnaîtront. Tous les terminales en fait. Courage ! Je trouvais que la citation, bien que totalement sortie de son contexte, collait plutôt bien à notre Arthy, divisé entre flegme britannique et réminiscence pirate.

Et oui, je fais de la pub pour les festivals et particulièrement celui de ma région -ouais, tous aux Vieilles Charrues, vive la Bretagne-.

N'oubliez surtout pas de dire ce que vous en pensez, bande de bulots :D

I CAN TALK