Comment Epps avait-il pu tuer sa femme ? Voilà une question qu'il remuait dans sa tête depuis un bon bout de temps déjà. Et dire, qu'à cause de ce malade mental, Camille et lui avait failli y passer aussi. D'ailleurs, pas seulement "failli" pour Camille. Il revoyait les images qu'il lui restait de l'enterrement auquel il avait assisté quelques semaines plus tard.A ce moment, il aurait aimé avoir vu Howard Epps mourir, tomber du haut des quinze mêtres entre le sol et l'appartemment du docteur Brennan. Il aurait voulu ça. Il en avait les larmes aux yeux. Mais il avait du monde autour de lui. Du monde pour assurer sa protection, du monde à son écoute, du monde à qui parler. S'il avait vraiment envie de faire sortir tout ce qu'il avait sur le coeur, il savait qui aller voir. Le Docteur Sweets. Ou plutôt "Lance" comme il aimait l'appeler. C'est peu après la mort d'Epps qu'il arriva à l'Institut Jefferson. Un après-midi d'hiver dans ses souvenirs. Mais il n'en était pas si sûr. Il l'avait tout de suite apprécié. Du moins, tant qu'il n'essayait de trop s'immiscer dans sa vie. C'est seulement un mois après son arrivée que Zack décida d'aller lui parler de ses souvenirs sur l'affaire d'Howard Epps. Il faisait sans cesse le même cauchemar. Camille et lui dans le labo, elle scie à la main, lui en face, les yeux rivés sur le crâne de Caroline. Son cerveau avait tout enregistré. Mais il voulait oublier tout ça. Il en avait tellement peur. Il voulait oublier l'image de la poudre qui s'élève en nuage au dessus de la tête, lui et Camille tombant au sol, une sorte de liquide blanchâtre leur coulant sur les lèvres. Mais Sweets lui, savait lire au délà des cauchemars de Zack. Il savait que rien n'était arrivé par sa faute. Mais le jeune anhropologue savait que s'il n'avait pas forcé Camille à ouvrir la tête plus tôt que prévu, toutes les mesures auraient sans doute été prise et jamais cela ne serait arrivé. Il s'en voulait atrocement et était tombé dans une sorte de mutisme. Il n'avait parlé à personne de ses cauchemars. Sauf à lui. A celui enquel il avait entièrement confiance.