A toi que j'aime.

Mon tendre amour,
Comment t'exprimer ce que je ressens ?
Mon cœur était froid en arrivant vers toi.
Petit à petit, par ta patience et ton amour,
Tu as su le réchauffer…

Celui que tout le monde croyait insensible,
Tu as su l'apprivoiser,
Tu l'as fait tien, par ta grâce, ta bonté et ta beauté...

Je n'ai jamais osé te le dire avant mais
Il faut que tu le saches…
Je t'aime Sakura !
Je t'aime comme un fou !
Tu hantes mes pensées,
Mon cœur,
Et mon esprit.
Tu es mon rayon de soleil,
Illuminant mes nuits et mes jours.

Ton doux parfum me revient en mémoire,
Le même que celui des fleurs de l'arbre que je vois,
Par la fenêtre de ma chambre.
Un cerisier…

J'ai enfin trouvé le courage de t'écrire
Ce que je ressens pour toi.
Non. Ne ris pas !
Je sais que tout ceci est bien différent de tout ce que je t'ai laissé voir de moi
Jusqu'à présent.
Mais cela vient du cœur,
Du plus profond de moi-même,
Et aujourd'hui,
Bravant les remparts de ma fiert
Ce cri d'amour que j'ai pour toi
Sort,
Plus fort que tout,
Plus fort que moi-même.

C'est sans doute ce sentiment si fort
Que je ressens en ce moment,
Qui me fait tourner la tête,
Me fait perdre pied,
Au point de ne plus savoir qui je suis et où je vais,
Qu'on appelle l'amour,
Si tant est qu'amour soit le mot qui convienne…
Car je crois en fait que c'est beaucoup plus fort que ça…
Il faudrait inventer un mot pour ce que je ressens pour toi…
Mais une chose est sûre.
Même si ce mot est bien faible en comparaison de ce que j'éprouve réellement,
Je t'aime.
Je t'aime Sakura.

A toi ma fleur de cerisier.
Tendrement.
Lionel.

Lionel regarda cette lettre qu'il venait d'écrire. Il l'avait faite sans réfléchir, les mots sortant sans qu'il ne le désire vraiment, plus forts que tout.

Mais à quoi cette lettre pouvait bien servir ?

Sakura aimait Yukito, il était bien placé pour le savoir, lui qui lui avait sagement tendu son mouchoir pour la consoler, faisant taire cette voix dans sa tête qui lui hurlait de la prendre dans ses bras pour ne plus jamais la lâcher…

Mais…

A quoi bon ?…

Il se leva de son bureau, poussa un soupir, et, dans un froissement de papier, jeta la lettre…