Ohayo-minna!

Je suis de retour, nous pas pour vous jouer un mauvais tour mais bien pour une nouvelle histoire!

C'est vrai que ça change complètement de mon style habituel, et c'est pas un mélange de One Piece, c'est même pas inspiré de cet oeuvre..
A dire vrai j'adore l'époque de la découverte du nouveau monde, des navires , en mode Pirates des Caraïbes...

J'espère vraiment que ce premier chapitre va vous plaire, même si c'est un UA Total ^^
Je me suis permise de jouer avec les pouvoir des personnages, en conservant la nature mais en variant un peu !

J'avoue que j'ai un peu peur de faire un flop, bref c'est vous qui déciderez :D

Bonne lecture et merci de me donner quelques impressions !

[Les personnages sont issus de Fairy Tail l'oeuvre de Hiro Mashima-sensei, l'histoire elle, m'appartient.]


Chapitre I :

L'Homme se croit libre,
car il est conscient de ses
actions,
mais ignorant des
causes qui les déterminent
_Spinoza

L'océan est depuis toujours synonyme d'aventure et de liberté pour l'humanité. Les hommes ont toujours rêvé d'en parcourir les moindres recoins, de sentir la brise contre leurs visages et de connaitre ce sentiment si particulier, argumenté d'adrénaline et d'effroi, qui caractérise si bien les voyages vers l'inconnu. Et il n'était pas rare, qu'un jeune homme, ayant atteint sa majorité s'enrôle dans la marine. Cependant, cette vaste étendue d'eau salée était loin d'être aussi calme et domptable qu'elle ne le laissait paraître. Des monstres ainsi que de multiples dangers se trouvaient au détour d'une vague. Tout de fois, ce qui empêchait les matelots de plonger pleinement aux pays des songes et de dormir sur leurs deux oreilles, s'était davantage la menace des pirates qui planait sur leurs navires…


Dans une petite ville côtière du continent de Fiore, comptant à peine une centaine, vivait une jeune femme à la longue chevelure azure. Elle n'avait jamais été bien grande, ni dotée d'une quelconque puissance. Non, Levy McGarden était réputée pour être la pauvre petite orpheline de Magnolia. Et malgré son incroyable générosité, peu de villageois l'appréciaient, pour une raison simple : personne ne savait d'où elle venait exactement. Il y avait presque Dix-huit ans maintenant, lors d'une nuit d'automne, un homme encapuchonné l'avait déposé avant de disparaître pour ne plus jamais revenir. Levy avait grandi sous le regard réprobateur des habitants et n'avait cessé de prouver sa valeur et son authenticité. Rapidement, la petite fille était tombée amoureuse des livres et passait le plus clair de son temps le nez plongé dans des ouvrages de toutes sortes, ses préférés étant ceux évoquant l'océan et les périples des marins. Oui elle aimer rêver d'aventure et de découverte. Elle était animée par une curiosité incommensurable pour son jeune âge. De là, la petite bleue avait nourrit un rêve : celui de prendre la mer un jour. Voguait à travers les tempêtes, découvrant sans cesse de nouvelles choses. Levy rêvait tout simplement de liberté. Elle voulait briser les chaînes que les habitants de Magnolia lui avaient accrochées. Ces mêmes liens qui faisaient d'elle l'inconnue du village. Malheureusement pour elle, les femmes n'avaient en aucun cas le droit de s'enrôler dans la marine sans commettre un acte de piraterie, dont la sentence était sans appel : la mort. Malgré tout, elle avait continué de rassembler un maximum d'informations sur le monde et les différentes mers. C'était plus fort qu'elle, elle avait besoin de rêver à cette liberté qui semblait s'évanouir un peu plus chaque jour.

« La Princesse regarda alors le pirate droit dans les yeux et pointa son arme sur lui, et sans l'ombre d'une hésitation elle tira ! »

« Le pirate est mort ?! » s'enquit un jeune garçon sous ses couettes.

« C'est ce qu'on aurait aimé… Cependant ce pirate n'était pas n'importe quel pirate ! Non, ce n'était pas un simple matelot de pacotilles ! Non, lui c'était le Capitaine du Iron Dragon, le plus impitoyable et le plus puissant des hommes des mers de l'Ouest. Alors, lorsque la princesse rouvrit les yeux, elle découvrit avec effroi que le pirate avait arrêté la balle avec ses dents et d'un coup sec, la brisa avant de l'avaler ! »

« Il est trop fort ! » s'extasia une petite fille pourvue de deux longues nattes.

« Mais le pirate déchanta lorsqu'il croisa le regard du prince. Un homme grand et fort, qui effrayait tous les pirates ! Le prince brandit son épée avant de s'approcher du pirate, qui, aussitôt, prit la fuite, craignant pour sa vie… Encore une fois, le prince sauva la princesse. » finit par conclure Levy dans un sourire rêveur.

Le bleue fixa les deux enfants présents dans la chambre. Ils devaient à peine avoir huit ans chacun, et avec elle, ils étaient les seuls pensionnaires de l'orphelinat. Levy avait pris pour habitude de leur raconter des histoires le soir afin de les aider à s'endormir. Elle savait que leur innocence faisait qu'ils étaient les deux seuls habitants de la ville à ne pas la craindre, bien au contraire. Levy se leva et se dirigea vers la lumière, celle-là même qu'elle éteignait tous les soirs depuis bientôt deux ans, depuis leur arrivée. Il s'agissait de jumeaux, dont la mère était morte en couche et dont le père était porté disparu en mer. Cela faisait un peu de compagnie, enfin quelques personnes avec qui elle pouvait parler librement.

« Levy… » commença la fillette. « C'est vrai que tu quittes l'orphelinat demain ? »

« On aura plus d'histoire ça veut dire ? »

Le bleue ne répondit pas, et se contenta de sourire simplement. Ils avaient raison. Demain, elle aurait dix-huit ans, et les gérants de l'orphelinat n'auraient sûrement pas le moindre regret à la mettre à la porte. Eux qui avaient prié un nombre incalculable de fois pour que la bleue disparaissent, qu'elle prenne la fuite pour ne jamais revenir. Non, elle ne parvenait pas à imaginer un seul instant qu'ils soient épris d'une quelconque mélancolie lorsqu'elle prendrait son petit sac qui lui servait de valise et qu'elle disparaitrait au loin… Demain, elle se retrouverait totalement seule, et sans toit pour couronner le tout. Sa seule option pour s'en sortir était de quitter la ville, option qui l'effrayait plus qu'aucune autre, autant qu'elle l'excitait. Un nouveau départ. Vivre librement. Pleinement. Néanmoins, elle n'avait aucun moyen de mettre les voiles, à part, si elle prenait la mer… Elle soupira tristement avant d'appuyer sur l'interrupteur.

« Levy… Tu peux chanter s'il te plait ? » réclama la petite fille, presque suppliante.

De nouveau, Levy se tourna vers les deux enfants et commença son chant. La mélodie était douce et simple, la voix de la bleue s'élevait à travers la chambre et bientôt, une pluie d'étoiles scintillantes illumina la pièce. Les deux enfants observaient le spectacle non sans émerveillement, avant de sombrer peu à peu dans les bras de Morphée. Une fois chose faite, Levy cessa sa chanson et aussitôt, les étoiles s'envolèrent, laissant place à l'obscurité de la nuit. Elle ferma alors la porte pour rejoindre sa chambre, tout en continuant de murmurer quelques paroles qui éclairèrent son chemin. Voilà aussi l'une des grandes raisons qui poussaient les autres habitants à craindre Levy McGarden : elle n'était pas comme eux. La bleue possédait un étrange pouvoir dont l'origine demeurait inconnue. Néanmoins, la jeune femme n'en tenait plus compte, ce pouvoir n'était pas dangereux, bien au contraire, il lui permettait de s'exprimer pleinement et de faire jaillir d'elle des mots qui connaissent des choses qu'elle-même ignore de sa propre personne. Car elle en était persuadée, les mots, l'expression des sentiments les plus ancrée au sein de notre être, c'était la plus grande des formes de liberté.

La nuit était passée à une vitesse incroyable, si bien que Levy n'avait pas eut l'impression d'avoir eut le temps de sombrer dans le sommeil. Elle n'avait pas dormis à dire vrai, elle n'avait cessé de regarder par la fenêtre de sa chambre. Le paysage que s'était dessiné sous ses yeux était plus qu'enivrant : les vagues qui venaient mourir sur les rochers et la falaise de la ville. Le bleue avait fermé les yeux, laissant simplement ses sens bercés par l'odeur salée, le son agréable et les microparticules d'eau qui venaient rencontrer sa peau. En y pensant, elle aurait peut-être mieux fait de dormir quelques heures, elle aurait au moins eut une tête présentable pour son départ… Rapidement, elle prit les quelques affaires qui lui appartenaient, à savoir une petite robe orange pourvue d'un nœud blanc qui s'accrochait au niveau de la nuque, de petites sandales, quelques sous-vêtements, puis, elle noua son sac, simplement. Elle soupira en constatant que même ave l'ensemble de ses affaires, le bout de tissue n'était pas totalement plein. Puis, avec un léger pincement au cœur, elle ferma la porte de sa chambre d'emprunt et descendit les escaliers, se dirigeant vers la salle principale. La bleue hoqueta. Ils étaient tous présents et l'attendaient avec un petit sourire en coin dessinait sur le visage. C'est vrai que maintenant ils seraient plus tranquilles, ils n'auraient que les jumeaux à gérer. Ces derniers n'attendirent pas que leur amie soit arrivée en bas pour lui sauter au cou. Heureuse de la réaction des deux enfants, Levy eut du mal à retenir ses larmes. Cependant, elle n'avait pas le droit de pleurer, pas devant eux ! Elle lâcha alors son petit sac et les enlaça un long moment. Peut-être qu'il n'y avait d'ailleurs aucune raison de se laisser aller, oui, peut-être qu'ils se reverraient souvent dans les rues de la ville… Non, il ne fallait pas rêver non plus. A regret, elle lâcha les deux petits et, sans un regard pour ceux qui lui avait donné un toit aussi rapidement qu'ils ne lui avaient enlevé, elle franchit le seuil de la porte.
Voilà, c'était fait, elle avait dix-huit ans et plus aucune raison qui la forçait à rester dans cette ville. Elle était libre. Son premier réflexe fut de courir au port et d'observer les différents navires amarrés ici et là. Qu'est-ce qu'elle aurait aimé monter sur l'un d'eux ! Levy était bien restée une heure au port, lorsqu'une conversation la sortit de ses pensées.

« T'as entendu ça toi ? Paraît qu'ils n'ont laissé personne en vie ! Sont juste parti avec le butin et puis ils ont laissé le bateau comme ça ! A la dérive ! Lorsque la marine l'a retrouvé, y'avait que des cadavres et des écrous un peu partout sur les corps… »

« Enfoiré de Pirate ! Peuvent pas se contenter de piller, faut aussi qu'ils tuent tout ce qui bouge ! Pauv'gars, ils avaient pas mérité un tel sort. »

« Excusez-moi » les coupa Levy un peu timidement. « Est-ce que vous savez de quels pirates il s'agissaient ? La marine a une piste ou… »

« C'est toujours le même équipage ! On raconte que personne n'a jamais vu le navire et que les seuls qui ont croisé le regard du capitaine sont morts illico ! BAM comme ça. » répondit l'un des hommes avant que son camarade ne lui fasse un petit signe afin qu'il ne se taise. Il venait de reconnaitre Levy.

« L'Iron Dragon… » murmura la petite bleue pour elle-même.

Elle avait déjà entendu parler de ce navire et de son équipage sanguinaire. Mais jamais elle n'aurait pensé qu'ils soient aussi cruels. La bleue déglutit. Alors c'était ça les différents dangers de l'océan ? La piraterie ? Néanmoins elle serra le poing, déterminée. S'en étant aperçu, l'un des hommes se mit à rire, attirant ainsi l'attention de Levy sur lui. Elle avait l'habitude qu'on se moque d'elle, mais cette fois-ci, elle n'avait rien fait de spécial. Interloquée, elle frisa le bout de son pour signifier son incompréhension.

« T'es la gamine qui répète partout qu'elle voyagera à bord d'un navire à travers les différents océans ?! Calme tes ardeurs fillette, la navigation c'est pas pour les femmes ! » il marqua une petite pause et repris d'un air plus sévère. « Et puis tu connais sûrement la sentence pour celles qui passeraient outre cette lois… ? »

Il n'avait pas besoin de continuer sa phrase. Levy ne connaissait que trop bien la réponse : la mort. Pourquoi ? C'était complètement stupide comme lois ! Les femmes, sous prétexte qu'elles étaient moins fortes que les hommes n'auraient pas les mêmes droits ? Pourquoi ne seraient-elles pas totalement libres elles aussi ? De nouveau Levy ferma les poings et sans un mot, elle s'éloigna des deux hommes, le cœur consumé par la colère. Peut-être qu'il y avait une raison bien plus complexe derrière cet arrêté stupide et totalement injuste ! Si c'était le cas, les gens devaient se soulever ! Elle s'arrêta un instant et eut un rire nerveux. Il fallait être réaliste, qui la suivrait dans sa démarche ? Personne. Elle était seule. Seule mais libre. Alors un éclair vint illuminer son regard. Si elle n'avait que deux options, si elle devait choisir entre continuer de vivre ici et prendre le risque de mourir avec des regrets, et partir en risquant sa vie à chaque instant, pas de doute, elle prenait la seconde option ! Déterminée, elle gagna le centre de la ville à toute vitesse.
Levy ne savait pas trop ce qu'elle faisait, ni ce qui l'avait bien poussé à faire une telle chose… Mais elle n'avait pas le droit de se dégonfler maintenant. La bleue prit une profonde inspiration avant de franchir les portes d'une taverne. C'était la première fois pour elle qu'elle mettait les pieds dans un endroit de la sorte. Le rhum coulait à flot et les femmes ne portaient pas une quantité de tissue suffisante pour que cela reste descend. Quelques regards interloqués se posèrent sur elle. Malgré le doute et la peur qui commençait à lui dévorer les entrailles, la petite bleue continua de mettre un pied devant l'autre. Tout cela n'était pas du tout dans ses habitudes, si elle s'écoutait, elle aurait déjà pris ses jambes à son cou et se serait enfuit sans demander son reste. Cependant, aujourd'hui, tout était différent, oui aujourd'hui elle ferait son possible pour réaliser son rêve le plus cher : parcourir les océans. Fièrement, Levy s'assit au comptoir, et abattu son poing sur celui-ci. Quelque peu surpris, le tavernier s'approcha d'elle tout en essuyant un verre, cigare au bec.

« Qu'est-ce qu'une p'tite minette dans ton genre vient faire ici ? T'es pas un peu jeune pour fréquenter ce genre d'endroit ? »

« J-Je… Je cherche des matelots ! Je fais des recherches et puis j'ai dix-huit ans aujourd'hui même ! » s'empressa-t-elle de répondre, embarrassée par l'attention qu'elle suscitait.

« Des matelots ? » répéta l'homme abêti par la réponse que venait de lui fournir Levy. « Eh les gars ! Y'a une gamine qui cherchent des matelots ! Pas de biles, elle vient d'avoir dix-huit, tout est légale ! » s'exclama-t-il à l'adresse de la foule. « Y'en a que ça intéresse un pucelle ? » ajouta-t-il hilare.

En face, recroquevillée sur elle-même, la petite bleue refermait ses poings. Il y avait un mal attendu ! Elle ne cherchait pas un matelot pour ce genre de choses… Elle déglutit, son plan partait en sucette, elle qui voulait juste trouver un type prétextant qu'elle fait des recherche sur l'océan, la voilà mêlée à une histoire peu nette. Cependant, Levy ne releva pas. Qu'importe le motif finalement, pourvu qu'elle parvienne à en attirer un dehors… Elle jeta un bref regard autour d'elle. Sortir un type d'ici n'allait pas être chose aisée ! Fallait dire qu'elle n'avait strictement rien avoir avec les autres filles du bar, toutes en formes… Elle, elle faisait maigrichonne, gamine, ridicule et incroyablement insignifiante au final. Personne ne désirerait sortir en sa compagnie, surtout lorsqu'on leur propose un plat bien plus savoureux ! C'est un peu comme si elle était un chou de Bruxelles qui devait rivaliser avec un bon gros gâteau au chocolat… Autrement, ses chances étaient plus que faible.

« C'est q-qhic la g'mine ? » dit une voix dans la foule.

Levy redressa les yeux. Quelqu'un ! Le sors venait de basculer en sa faveur ? Néanmoins, la bleutée déchanta rapidement en constatant que le propriétaire de cette voix était un véritable ivrogne. Le nez rouge, un filet de bave coulant de sa bouche et une démarche chancelante… Voilà le genre de mec qu'elle attirait : les pédophiles… Elle soupira, au moins, ce ne devrait pas être trop difficile avec un type comme lui. Tout ce qu'elle avait à faire, c'était continuer de le brosser dans le sens du poil et tout irait comme sur des roulettes. Hésitante, elle se leva et s'approcha de l'homme qui, bien évidemment, empestait l'alcool. Prenant une profonde inspiration, la bleue l'attira en dehors de la taverne, priant pour que cet imbécile ne se doute de rien.

« Pr'quoi t'vas s'vite ? Ouc tu m'emmènes p'lette ? »

« Je euh… » zut, il commençait à se poser des questions ! Levy devait rapidement trouver un argument en béton pour qu'il daigne continuer de la suivre. « C'est simple ! Je vous emmène dans un endroit où nous pouvons être plus tranquille pour ce genre de chose… A l'abris des regards indiscrets… »

Elle était honnête, au moins sur ce point, la bleue n'avait pas mentie. Elle avait vraiment besoin de l'amener dans un lieu où ils ne seraient vus de personne… Un petit quiproquo ne tuerait personne ? Alors pourquoi s'en priver ?

« M'fou des r'gards moi ! »

Sur ce, il joignit le geste à la parole et saisit Levy par la taille. Il approcha son visage de celui de la bleue qui ne manqua pas de s'écarter de lui le plus possible. L'homme vacilla et leurs deux corps tombèrent sur le sol. Lorsqu'elle ouvrit les yeux, Levy eut l'agréable surprise de constater qu'ils se trouvaient entre deux immeubles, et dans la nuit, c'était la cachette idéale. Elle entreprit alors de chanter, les mots qu'elle prononçait semblaient envoutant pour l'homme qui n'avait pas décroché son regard de la jeune femme. Puis, comme par enchantement, il sentit ses paupières devenir extrêmement lourdes, et à la fin du chant de Levy, il était tombé dans les bras de Morphée. C'est alors que la bleue s'aperçut d'un petit détail, comment allait-elle faire pour soulever le corps de cet homme affalé sur le sien ? Il devait facilement peser une trentaine de kilos de plus qu'elle ! Alors, tout en prenant soin de jeter un petit regard au alentour, elle entreprit un nouveau chant. Il semblait que l'air s'était assemblé en un point unique, et dans un souffle poussa le corps de l'ivrogne à côté de celui de Levy. Chose faite, la bleue se redressa sur ses genoux et observa plus attentivement l'homme. Et plus précisément, elle accorda une véritable importance aux habits qu'il portait un uniforme bleu sur lequel on pouvait distinguer un navire entrelacé dans la tige d'une rose toute aussi bleue.

« Un navire commercial… » murmura la bleue comme pour elle-même.

Puis, sans perdre une seconde de plus, elle commença à lui hotter tous ses vêtements et à les enfiler. Un nouveau problème survint alors. Levy était petite, et l'homme à qui elle venait de voler les affaires étaient plus grand. Alors, elle nageait dans ses nouveaux habits. Ni une, ni deux, elle saisit les manches et les arracha avec panache, elle sera la ceinture au cran le plus élevé et sourit fièrement. Voilà, elle y était parvenue finalement ! Maintenant, elle n'avait plus qu'à se faire passer pour lui. Elle s'empara alors du collier qu'il avait autour du cou et qui lui indiquait son identité : Carl Malacar, 19ans marin du Cathelyne Abord II. Bien, à partir de maintenant, elle serait cet homme un peu étrange. Encore heureux qu'il ne fut pas trop âgé, elle n'aurait pas besoin d'expliquer son absence de pilosité. De plus, d'après ses souvenirs, ce navire n'avait pas encore prit la mer avec son équipage, ainsi, les probabilités pour qu'elle soit découverte demeuraient mince. En se penchant pour ramasser le bandeau de l'homme qui gisait sur le sol, Levy eut le réflexe de replacer une mèche de ses cheveux derrière son oreille. La bleue hoqueta. Voilà un détail auquel elle n'avait pas du tout réfléchit ! Depuis qu'elle était enfant, elle arborait une longue chevelure bleue et manquer de pleurer dès lors qu'on approchait un ciseau de ses précieux cheveux. Elle tenta bien se les attacher, afin de paraître plus masculine… En vain. Il faut dire que ces derniers lui tombés jusqu'au bas des fesses. Levy déglutit. Jamais elle n'aurait été en mesure de penser, qu'un jour une telle idée lui traverserait l'esprit, et pourtant. S'armant de toute sa bonne volonté et de son courage, elle attrapa ses cheveux dans une main, et le petit calife qu'elle venait de voler à l'homme. Elle ferma les yeux et, d'un mouvement net, elle coupa, laissant s'écraser avec volupté sur le sol ce qui fut ses cheveux. Désormais, ils lui tombés sous ses oreilles. Levy McGarden était prête. Maintenant, elle attendait avec impatience le lendemain afin d'enfin pourvoir embarquer, et de goûter à la véritable liberté…


« Tout le monde sur le pont ! Et que ça saute ! Le navire va pas avancer tout seul, bande de feignasses ! »

Aussitôt l'ensemble des matelots sautèrent de leurs lits et gagnèrent le pont au pas de course. La plupart étaient des de jeunes hommes, âgés d'une vingtaine d'années, et partageaient tous ce même rêve : parcourir les océans. Parmi eux, Levy paraissait se fondre dans le décor, à l'exception du fait qu'elle mesurait facilement deux têtes de moins que l'ensemble de ses camarades, était totalement imberbe et n'enlevait jamais son haut même sous d'extrême chaleur. Elle avait répondu, aux quelques curieux qui la taquinait, qu'elle (enfin il) était pudique et supportait parfaitement la chaleur. Cela faisait bientôt un mois qu'elle avait embarqué et ne regrettait pas son choix le moins du monde. Ce qu'elle préférait, c'était ces moments, certes rares, de pause, pendant lesquels elle se mettait sur la proue, bouquin en main et pouvait sentir les microparticules d'eau salée fouetter ses joues. La petite bleue ne connaissait rien de plus jouissif au monde que cette sensation. Dans un premier temps, les autres marins avaient été surpris par son attitude. Il est vrai que pour un gars, il était drôlement adorable le petit ! Ce qui avait finit par en faire la mascotte de l'équipage. Tous se plaisaient à écouter sa lecture, sa diction était tout simplement parfaite et son intonation envoûtante. Parfois, on aurait juré que ce que le petit bleu racontait se répercutait dans la vraie vie. Comme la fois où il avait évoqué une nuée d'oiseaux au plumage d'or, qui, au moment précis où il prononça ses mots, firent leur apparition, entourant le navire et proposant ainsi à l'équipage une vision parfaitement onirique. Par chance pour Levy, personne n'avait jamais fait le rapprochement. Décidemment, il fallait vraiment qu'elle apprenne à contrôler ses émotions ! Depuis qu'elle avait entamé cette traversée, ses pouvoirs avaient changés, elle n'avait plus besoin de chanter pour qu'ils ne se déclenchent et cela pouvait très bien lui jouer des tours ! Surtout depuis que ses camarades étaient devenus à ce point friands de ses lectures.

« He Carl ! » aussitôt, Levy, qui avait prit l'habitude de répondre à ce prénom se retourna. « Tu vas encore nous conter une histoire aujourd'hui ? J'adore quand tu fais ça ! »

L'homme qui venait de parler été assez embonpoint, et ne paraissait pas s'en préoccuper plus que ça, étant donné qu'il passait son temps la bouche pleine de cuise de poulet. Il lui aurait fallut les provisions de tout un régiment pour qu'il soit entièrement satisfait. Il répondait au nom de Droy, et avait été l'un des premiers avec lesquels Levy sympathisa. Il fallait avouer que Droy était un garçon maladroit et extrêmement attachant.

« Bon sang Droy ! Arrête de bouffer ! T'es pas assez gros comme ça ?! »

Cette fois-ci, c'était un autre garçon, en tout point opposé au premier. Son physique était semblable à celui d'une brindille, tellement il était fin. Et puis sa tignasse rousse rassemblée en catogan lui donnait encore plus l'allure d'une carotte. Levy sourit en repensant à cette comparaison. Celui-ci se prénommait Jett, et apparemment, lui et Droy étaient amis depuis l'enfance. Ils venaient d'une ville un peu plus au nord de Magnolia qui n'avait aucun accès à la mer. Alors, un jour, ils avaient pris la décision de partir, tous les deux pour vivres des aventures un peu plus prenante que celle de travailler à l'usine d'assemblage d'arme à feu. La petite bleue appréciait beaucoup les deux garçons. Tout d'abord parce qu'ils passaient leur temps à se chamailler comme des enfants, mais également et surtout parce qu'ils étaient les premiers qu'elle pouvait considérer comme des amis. C'est d'ailleurs pour cela qu'elle s'en voulait de leur mentir à propos de son identité, néanmoins, le risque était trop élevé, si jamais la vérité à son propos était étalée au grand jour, elle serait tuer. Alors adieu à sa liberté et son nouveau bonheur.

« Du nerf ! Bougez vos culs de gonzesses ! Les putes du port les remues plus vite que vous ! »

A la suite de l'interpellation du capitaine, tous eurent un petit sourire, à l'exception de Levy bien entendue, qui avait vraiment du mal à imaginer qu'on puisse apprécier ce genre de divertissement. Malgré tout, elle se dirigea vers les nœuds de la grande voile afin de lui donner plus de souplesse. Les alizées étaient avec eux ! A cette allure, ils seraient arrivés à destination dans deux semaines tout au plus ! La bleue s'empara de l'épaisse corde et la souleva sans quelques difficultés. Soudain, une bourrasque vint s'engouffrer dans la voile, faisant glisser la corde à toute vitesse entre les mains de Levy qui vit sa peau brûler presque instantanément dans un hurlement de douleur. Tous se retournèrent vers celui qu'ils avaient pris pour habitude de nommer Carl, ne comprenant tout d'abord pas la cause de ses cris déchirants. Le capitaine, lui n'eut besoin que d'une fraction de seconde pour comprendre la situation et s'époumona dès lors :

« Attrape moi cette putain de Corde CARL ! Si tu la laisses partir avec ce vent, ça peut être… »

Il n'avait pas eut besoin d'en ajouter d'avantage. Levy prit sur elle et d'un coup sec referma ses mains meurtries sur la si précieuse corde. Néanmoins, elle ne s'arrêta pas net et après quelques secondes, la bleue réussit à stopper sa fuite. Fière d'elle, elle baissa sa garde et elle sentit alors son corps petit et frêle quitter le sol. Le reste de l'équipage n'avaient rien pu faire, il voyait le corps de leur camarade se faire balader de gauche à droite, se heurtant parfois au mat, violemment. Levy ne lâchait cependant rien. Elle n'y arrivait pas, la peur et la douleur l'avaient tout simplement tétanisée, si bien que ses mains restaient fermement fermées sur la corde tortionnaire. Elle aurait pu rester un long moment à voler ainsi à travers le navire, si Jett et Droy n'étaient pas intervenus. En effet, le premier avant finit par courir à toute vitesse jusqu'au mat, était monté et avait attendu le bon moment pour sauter en attrapant son amie au passage, pendant ce temps, Droy s'était placé juste en dessous d'eux afin de pouvoir amortir leur chute. Levy n'avait toujours pas lâché la corde et d'autres marins s'en emparèrent libérant ainsi la pauvre bleue dont les mains étaient ensanglantées maintenant. Cependant, là n'était pas sa douleur principale. Elle sentait une dizaine de coups de poignard sur son flan droit et avait un mal fou à respirer.

« Merde Carl ! Il est où le doc ? Vite bordel ! »s'emporta Jett devant la détresse de son ami.

La dernière chose dont Levy se souvienne, c'est qu'elle était sur le pont, allongée dans les bras du jeune homme et qu'elle avait atrocement mal au niveau de son ventre. Puis, elle sombra. Etait-ce déjà la fin ? La fin de sa liberté si difficilement obtenue ? N'y avait-il aucune justice dans ce monde ? Bien sûr que nous. Rien n'était juste, et rien ne le serait jamais, surtout si elle mourrait maintenant. Alors qu'elle était évanouit, la petite bleue aurait juré avoir entendu une petite voix, douce et étrangement familière. Ce qu'elle disait n'était pas compréhensible, néanmoins, ce semblant de mot l'avait pour le moins apaisé.


Une désagréable sensation de compression semblait s'exercer sur les poignets de la petite bleue, si bien que ces derniers paraissaient se faire lacérer par des lames difformes et non aiguisées. La douleur était si intense qu'elle sortit Levy de son sommeil. Lorsqu'elle ouvrit les yeux, tout demeurait encore trouble et confus, les mouvements du bateau n'arrangeait pas les choses. La jeune femme chercha donc un point à fixer et redressa la tête, qui pendait tantôt en arrière, provocant quelques raideurs au niveau de sa nuque. Les membres endoloris, contenant à peine quelques forces ne parvinrent à faire le moindre mouvement. Levy faisait face à un poteau en bois désormais, pas très épais, certes, mais assez pour ne pas douter de sa solidité. Elle agita alors ses poignets douloureux et entendit comme des chaînes s'entrechoquant. La jeune fille déglutit alors, comprenant ce qui arrivait. Elle baissa alors les yeux eu niveau de sa poitrine elle était bandée. Son regard chercha alors une solution ou alors une échappatoire. Bon sang, peut-être que tout ceci n'était qu'un maudit rêve, non un foutu cauchemar ! Comment aurait-il pu en être autrement ? Son cœur battait à ton rompre et raisonnait à l'intérieur de sa tête, lui donnant un mal de crâne monstre. Cependant, la douleur s'atténua un instant avant de s'emparer de ses mains. Levy aurait voulu crier sa souffrance, mais elle savait pertinemment que cela serait vu comme un signe de faiblesse, et en cet instant, elle ne pouvait pas se permettre d'être faible, sa vie était en jeu. Silencieusement mais sûrement, elle essaya, dans un premier temps, par instinct, de se défaire de ses liens… Sans grand succès. Bon il fallait qu'elle remette de l'ordre dans son esprit… Il était certain que l'ensemble de l'équipage connaissait sa véritable nature, à vrai dire, un mec avec de la poitrine, s'était pas vraiment courant à par sur une île à l'ouest… Bref ! Jamais elle n'aurai cru dire ça un jour mes elle détestait ses seins de n'avoir pas étaient plus petits ! Cependant, une pensée illumina le regard de la bleue, si elle était encore présente, c'est qu'ils n'avaient pas décidé de la tuer tout de suite après avoir appris la vérité, ce qui signifiait qu'elle avait encore peut-être une chance d'éviter la peine capitale ! Soudain, le claquement d'une porte la fit sortir de ses songes, elle observa l'escalier et entendit des pas s'approcher d'elle, lourd. Un frisson la parcouru, est-ce qu'elle devait jouer les endormie ou alors devait-elle rester stoïque malgré sa situation. Son bon sens lui disait de laisser tomber sa tête en arrière, mais son cœur la supplié de rester droite. Elle déglutit simplement, croyant voir sa dernière heure arriver.

« Carl ? » cette voix, Levy la connaissait et la rassurait.

« D-Droy ? C'est toi ? »

« Tu es enfin réveillé Ca- … Enfin mademoiselle. »

« Qu'est-ce que tu fais ici ? Pourquoi je suis attachée ? Vous comptez faire quoi de moi exactement ? Pourquoi vous ne m'avez pas encore jeté ? Est-ce que … »

« Stop, arrête-toi cinq seconde. » lui commanda l'homme. « Ca-… Je veux dire, toi. Tu es une fille, et euh, le capitaine est très à cheval sur le règlement. Alors lorsqu'il a appris qu'une femme se trouvait sur son navire… Autant dire qu'il n'a pas vraiment sauté de joie… Enfin bon, pour être honnête, il voulait de jeter par-dessus bord, mais une grande partie de l'équipage c'est opposé à cette décision. Parce que bon, tu as toujours était un bon camarade et on s'est dit qu'un jugement serait plus correcte… Alors tu vas descendre à la prochaine escale et tu seras livré aux autorités pour entrave grave au gouvernement… Je suis désolé… » le ton de Droy était résigné et triste.

« Levy. » devant l'incompréhension du jeune homme la bleue continua. « Mon prénom c'est Levy McGarden, en réalité j'ai dix-huit ans et je… Enfin je suis vraiment désolée d'avoir menti ! A toi et à tout le monde mais j'avais vraiment besoin de me sentir libre et et et, partir en mer, c'est tout ce que j'ai trouvé pour m'évader vraiment ! Je sais que c'est nul comme excuse mais… Je n'ai que ça… »

« Tu n'as pas besoin de t'excuser, je crois que j'aurai fais la même chose si j'avais été à ta place. Et tu sais, ton choix d'embarquer sur ce navire tu l'as pris en toute liberté. Alors peut-être que tu l'étais déjà sans tant rendre compte… Libre. »

A cet instant, un cri retentis en provenance du pont principal. Les sens se Levy furent instantanément en alerte. Elle jeta un coup d'œil à son ami, Droy arborait un visage complètement décomposé, et son corps s'était mis à trembler. Rapidement, une cloche sonna et des bruits de pas affolés se firent entendre. Levy revint alors à l'homme qui observait le plafond et déglutit.

« Droy, qu'est-ce qui se passe ? C'est quoi ça ? » l'interrogea la plus toute aussi paniquée.

« Peut-être… Peut-être que nous ne sommes pas vraiment libre finalement… »

« Qu'est-ce que tu racontes ? Droy, c'est quoi le problème ? »

« Des pirates. Nous sommes attaqués par des pirates. »


C'est tout pour ce premier chapitre! J'espère sincèrement qu'il vous a plu !

Je mettrai le second en ligne bientôt étant donné qu'il est déjà rédigé :D

Enfin, j'espère sincèrement que l'histoire vaut quelque chose et que vous continuerez à attendre le prochain chapitre ;)

Hésitez-pas à me donner des avis pour m'améliorer et me conseiller et me dire ce que vous en pensez !

Bisouuuuuuus!