Hellow Everybody! Me revoila avec une nouvelle histoire( et oui je n'arrive jamais à finir les autres) mais voilà après plusieurs mauvaises passades de la vie j'avais besoin de repartir de zéro et de vous proposer autre chose! J'en suis assez fière, enfin ça c'est à vous d'en décidé mais j'aime bien ce que j'ai pondu là :) Je remercie ma bêta qui m'a corriger ça dans un temps record! Et je prie pour que ça vous plaise, n'oubliez pas de laissez un petit review en bas pour commenter mon travail. Bonne lecture à tous!

Je pense publier tous les dimanches soirs!

Rating: K+


La Mercedes noire fit plusieurs tours sur le parking avant de trouver une place non loin de l'entrée du lycée. Le soleil timide de septembre se reflétait sur les vitres teintées réchauffant l'atmosphère du véhicule. Mycroft coupa le moteur, et inspira fortement. Cette rentrée était bien plus difficile pour lui que pour son cadet. Il ne pouvait pas l'imaginer seul, dans ces couloirs, tandis que les autres l'observeraient, qu'ils touchent ses magnifiques boucles si sombres, qu'ils abiment ses joues pâles d'enfant. Il resserra ses mains sur le volant, expira calmement, il gérerait la situation, il ne perdrait pas le contrôle. Il savait le faire depuis dix ans déjà.

"Tu sais, j'aurais pu prendre le bus, il ne passe qu'à deux minutes de la maison" avait annoncé Sherlock observant la scène depuis le siège passager.

Que son timbre de voix était harmonieux à entendre, son accent parfait résonnait encore dans sa tête. L'ainé se tourna vers son frère, l'avertissant d'un regard mauvais qu'il n'aurait pas le choix. Mycroft serait là chaque matin et chaque soir, avant et après la sonnerie, et Sherlock ne s'entassera pas dans ces véhicules publics qui sentaient la transpiration âcre et les odeurs de cigarettes. Même la mine plaintive du brun n'y changerait rien.

Voyant qu'il ne gagnerait pas sur ce terrain, Sherlock saisit son sac à dos noir à ses pieds et la poignée voulant sortir de cette prison roulante. Mycroft verrouilla aussitôt les portes, il n'allait pas le laisser partir tout de suite.

"Mycroft!" Protesta le brun en forçant sur la poignée "Je veux sortir! Je veux aller au lycée!"

Combien d'adolescents de quatorze ans réclamaient d'aller à l'école? Aucun sauf Sherlock. Pourquoi désirait-il tant découvrir le monde extérieur alors que Mycroft lui offrait un monde bien plus beau ? Il se détacha et prit le visage de son petit frère entre ses mains paraissant si grandes, encerclant ce visage d'ange.

"Fais attention, méfies-toi des autres Sherly, promets-moi que tu feras bien attention?"

Sherlock roula des yeux, rougissant au surnom débile de son ainé, il détourna le regard. Il n'arrivait pas à lui mentir.

"Sherlock" gémit Mycroft en embrassant chacune de ses joues, "Il faut que tu me le promettes".

"Je vais être en retard..."

Si la sonnerie n'avait pas retentit, il n'aurait pas déverrouiller les portes, et il ne l'aurait pas laisser filer.


Sherlock se précipita hors de l'habitacle, marchant rapidement vers la porte principale où devait être inscrit son nom, il avait tant réclamé à Mycroft de s'inscrire dans ce lycée public… Voulant quitter le collège et ses dortoirs, ses surveillants qui vous observaient sans répit. Cela n'avait pas été une mince affaire, mais Sherlock avait gagné une bataille. Il savait que la vie avec Mycroft serait encore plus dure maintenant qu'il avait cédé. Ne serait-ce que ce matin, où il l'avait retenu…

Une nouvelle vie se présentait à lui, même si elle ne durerait que le temps des cours. Sherlock se sentit pousser des ailes. Allait-il faire partir d'un groupe de l'école. Le théâtre? Ou la chorale. Il ne savait pas chanter mais cela lui était égal, il voulait juste vivre. Il courrait presque maintenant, il n'était pas en retard, il avait juste attendu tant d'années pour découvrir le monde. Le vrai! Celui que Mycroft lui avait toujours interdit de voir.

En entrant dans l'enceinte du bâtiment, Sherlock se sentit aussitôt chez lui. L'endroit n'était ni ancien ni moderne. Il y avait juste un grand couloir de couleur beige jauni par les années, quelques salles sur le côté et de grands escaliers au fond du couloir.

Sherlock ne savait pas où il devait se rendre, les élèves défilaient dans les couloirs. Il pouvait demander son chemin à l'un d'entre eux. Mais subitement quand il s'approcha d'un groupe de filles, il paniqua. Il ne sut plus comment faire. Devait-il les saluer ou leur demander où se trouvait sa classe ? Et s'il devenait grossier, s'il manquait de tact? Il n'était pourtant pas si difficile de demander un renseignement. Mais l'avait-il déjà fait?

Alors que le groupe s'éloigna sans faire attention à lui, il resta pétrifié, les bras le long du corps, la respiration haletante. Faisait-il une crise d'angoisse? N'allait-il pas supporter ce lycée? Et si les autres ne s'intéressaient pas à lui? Si Mycroft avait raison, si ce monde était bien cruel et égoïste?


Il ne semblait plus pouvoir respirer, c'était comme être un poisson hors de l'eau : la bouche légèrement entrouverte, cherchant de l'air. Ses yeux devinrent plus brillants, les larmes prêtes à tomber sur ses joues… Il tremblait de tout son corps. Mike lui racontait la soirée de la veille, mais cela ne l'intéressait plus. Le tableau qu'il avait devant les yeux l'attristait tant. Il lui rappelait sa petite sœur, décédée il y a un an dans un accident de voiture. John souffrait encore de son absence. Et quand il vit le jeune garçon apeuré dans le couloir, il en fut aussitôt attendri. Il quitta le groupe en pleine conversation qu'il ne suivait de toute façon plus et se retrouva rapidement en face du brun.

Il était aussi grand que lui, mais son visage trahissait son jeune âge. Il ne devait même pas avoir quinze ans, alors que John venait de fêter ses dix-sept ans.

"Est ce que ça va?" demanda John en posant une main sur son épaule.


La chaleur réconfortante d'une main le sortit de ses pensées. Un garçon blond, au teint halé était devant lui. Allait-il lui faire une réflexion sur sa tenue. Pleurait-on encore au lycée? Mais quand il resserra sa poigne , Sherlock compris qu'il ne lui voulait aucun mal. Il hocha simplement la tête ne trouvant pas les mots pour lui exprimer toute la peur qu'il avait ressentie. Mais on ne pouvait pas se confier à un inconnu lui avait répété Mycroft, lui était là pour ça. Le garçon lui avait sourit tendrement, et le cœur du brun battit plus fort.

"En quelle classe es-tu?" demanda t-il.


"En seconde B" lui annonça timidement le brun. Sa voix était parfaite, pas trop grave pas trop aiguë. Il essuya ses larmes d'un revers de manche. Son uniforme ne semblait pas lui aller, ses doigts dépassaient à peine des manchettes de sa chemise, son pantalon tombait sur ses converses grises immaculées. Il paraissait fragile comme de la porcelaine.

Il retira sa main et lui indiqua la salle de classe. Aussitôt informé, le jeune garçon hocha la tête et disparut rapidement dans la foule.

Mike et Judith arrivèrent près de John, tous les deux surpris de son initiative.

"Qu'est-ce qu'il t'a pris de partir comme ça? C'était qui celui-là?"

"Je ne sais pas", avoua John cherchant du regard son protégé.


Sherlock montait les marches une par une, observant ses chaussures, honteux. Il avait tellement vanté ses facilités à se sociabiliser à son frère pour venir dans ce lycée, qu'il avait fini en panique au milieu du couloir. Mais il y avait eu ce garçon, plus âgé que lui certainement, qui lui avait montré le chemin. Avait-il eu pitié de lui? Il ne le savait pas. Dans ses yeux se lisait une tendresse protectrice. Mais aussi de la tristesse, comme si Sherlock avait ouvert une plaie à peine guérie sans dire un mot. Allait-il le revoir? Il ne connaissait même pas son prénom. C'était stupide, peut-être que lui l'avait déjà oublié. Il s'installa à sa table espérant que la journée se passe bien. Dès son arrivée le professeur lui demanda d'ouvrir les fenêtres pour profiter de la fin de l'été. Et les souvenirs l'envahirent

Flash Back

Août touche à sa fin, le soleil est encore haut dans le ciel, et ses rayons traversent le salon. Sherlock a fini le puzzle que son frère lui a confié. La lumière chatoyante joue avec les arbres créant des arabesques ténébreuses dansant sur le sol. Sherlock n'a que sept ans, mais il sait déjà ouvrir la fenêtre. Il grimpe sur la commode avant d'enfoncer la poignée, et la fenêtre s'ouvre avec le vent. Son souffle file à travers les cheveux du brun, juste au-dessus de sa tête, le saule pleureur pavane, ses longues branches s'effleurent entres elles. Le vent entre et les feuilles chantent une mélodie inconnue à Sherlock. Il est assis sur le rebord de la fenêtre. Il connait tout de la nature, il a tout appris dans des ouvrages. Mais il a envie de toucher le bois, de caresser l'herbe pieds nus, de se rouler dans la terre, de plonger dans le lac.

Sans réfléchir, il saute, il atterrit dans l'herbe, il est juste sous l'arbre, ses pieds sont blessés par les racines, mais il n'a pas mal… Le vent souffle plus fort, des gouttes lui tombent sur le visage. Il regarde le ciel, les nuages gris cavalent au-dessus de la ville. Ils sont de plus en plus gros et de plus en plus impressionnants. La pluie elle aussi approche, bientôt Sherlock sera trempé jusqu'aux os. Le soleil a disparu derrière l'épais orage qui s'approche. Une puissante lumière éclaire les champs alentours devenus si sombres, suivie d'un bruit sourd qui gronde dans la vallée. Les montons courent vers leur abri. Sherlock aussi devrait se réfugier, mais il aime tellement la sensation de l'eau froide sur son corps. Ses pieds s'enfoncent dans la boue, il a envie de rire. De se jeter dans la gadoue.

Il ne peut pas, un parapluie se tient au-dessus de sa tête, et des bras le soulèvent du sol. Il perd tout contact avec la nature. Il a envie de hurler et de courir vers la plaine. Mais les bras se font rassurant, il observe une dernière fois l'orage, un timide rayon de soleil apparait à travers les nuages. Il sait qu'il lui ait adressé.

"Monsieur Holmes" appela pour la troisième fois le professeur.

Sherlock sortit de sa rêverie. Depuis des années qu'il n'avait plus sentit le vent d'un orage sur son visage. Il prit place et décida que désormais, il serait libre.


L'orage avait éclaté durant l'après-midi. John était à la cafétéria avec ses amis, observant la pluie qui s'écrasait contre les vitres. Il venait de se servir un thé, qui n'avait que le nom de thé : le sien était mille fois meilleur. Il cherchait du regard le brun de ce matin, mais il ne semblait pas être là. Il rentrera ce soir, dans cette maison vide de vie. Sa mère sera sûrement en train de tricoter, et son père enfermé dans son bureau, dans son fauteuil roulant. L'accident lui avait laissé des marques. Et comme chaque soir John passera devant la chambre d'Harry et il chuchotera un "Bonne nuit Harriet".


La Mercedes était déjà là quand Sherlock sortit du lycée, sous cette pluie, il aurait voulu rentrer à pied et se remémorer des souvenirs d'antan. Il entra dans le véhicule, et son frère caressa aussitôt sa joue, elle était glacée par le vent et la pluie.

"Tu as bien froid Sherly" .

Ce dernier haussa simplement les épaules. Quelle insolence, pensa Mycroft en démarrant. Il le savait, Sherlock avait gouté à un dixième de liberté. Il devait tout faire pour que celui-ci se rende compte que cette société ne voulait pas de lui. Comme elle n'avait pas voulu de Mycroft…