One-shot écrit un une heure pour le jeu du FOF sur le thème imposé "Soupe".
Soupe à la grimace.
James entra dans la cuisine.
- Hum, qu'est ce que tu nous prépares de bon ce soir, Lily-chérie ? demanda-t-il en entourant ses bras autour de la taille de sa femme, installée devant les fourneaux.
- James ! Laisse-moi cuisiner.
Son ton était agacé, mais James aperçu le sourire qui illuminait son visage.
- Et pour le repas, tu verras bien, rajouta-t-elle.
- Parfait, j'adore les surprises ! dit-il, enthousiaste. Je vais voir Harry.
Lily l'embrassa sur la joue avant qu'il ne sorte de la pièce. Arrivé dans la chambre de son fils, il se pencha au dessus du petit lit à barreaux. Cela faisait presque un an que Harry était né (ils fêteraient son anniversaire dans cinq semaines précisément), et James ressentait toujours la même émotion à sa vue. Le sentiment d'aimer ce petit bout plus fort que tout, mais aussi l'incrédulité d'avoir pu faire quelque chose d'aussi merveilleux avec Lily, sa Lily qu'il aimait tant. Lui qui avait toujours été si confiant durant ses années d'étude se retrouvait maintenant face à quelque chose qui le dépassait et qui lui faisait perdre tous ses moyens : son fils, Harry.
Comme si celui si avait senti le regard de son père posé sur lui depuis déjà quelques minutes, il ferma ses petits points et étendit les bras, comme pour s'étirer. Ses paupières papillonnèrent et sa bouche s'ouvrit dans un bâillement. James le prit dans ses bras.
- Alors mon petit Harry, tu as bien dormi ? Tu as fait de beaux rêves ? Viens, on va voir maman, je suis sûr qu'elle est impatiente de connaître les aventures que tu as faites dans ton sommeil !
Harry ne répondit pas, évidemment, mais James continua de lui parler, cherchant et proposant diverses situations farfelues qui aurait pu se trouver dans l'un de ses rêves.
- Lily, s'écria-t-il en arrivant dans la cuisine, je crois que j'ai trouvé cette fois !
- Allons bon, soupira-t-elle, amusée. Et qu'a donc rêvé notre merveilleux petit Harry, aujourd'hui ?
- Je crois, non, je suis sûr qu'il a réagit quand je lui ai parlé de carrière internationale de Quidditch !
Lily rigola et James fit semblant d'être vexé. Il savait pertinemment qu'elle ne pouvait pas résister quand il faisait cette tête-là. En effet, même si son rire redoubla, elle s'approcha pour l'embrasser furtivement.
- Allez, installez-vous, leur dit-elle. Le dîner est prêt.
Quand Harry fût assis dans sa chaise haute, et James à ses côtés, Lily fit flotter trois bols fumants jusqu'à la table. Le grand sourire que James avait arboré jusque là se transforma en grimace dès que Lily eut le dos tourné. Néanmoins, il ne laissa rien paraître devant elle.
Elle s'assit face aux deux garçons, et James, repoussant le moment ou il devrait manger, entreprit de donner une cuillère du liquide brulant à Harry. Après avoir consciencieusement soufflé dessus pour le refroidir, il approcha la cuillère de la bouche de son fils. Le spectacle, que Lily contemplait avec amour depuis quelques secondes, s'interompit brutalement quand le petit Harry secoua énergiquement la tête, menaçant de projeter la mixture un peu partout.
- Pas soupe !
Lily ouvrit de grands yeux tandis que James ne pût réprimer un petit rire.
- On dirait bien qu'il ne veux pas de ta soupe, la taquina James.
- Mais... c'est la soupe que faisait ma mère quand j'étais petite, j'ai pourtant suivi sa recette, à la façon moldue !
- Et bien... la cuisine te réussit moins bien que les potions, il faut bien se rendre à l'évidence.
- James, s'écria Lily, pas très contente. Laisse moi faire.
Elle lui prit la cuillère des mains, et son mari la regarda faire, amusé. Elle refroidit un peu de soupe et la présenta à Harry.
- Pas soupe, pas soupe, pas soupe ! s'écria le petit bonhomme en gesticulant.
Cette fois-ci, James laissa libre court à son éclat de rire, et il vit le coin des lèvres de Lily frémir, malgré la mine sévère qu'elle affichait.
- C'est bien, petit, il ne faut pas te laisser intoxiquer par ta mère.
Lily lui donna une petite tape sur l'épaule, mais maintenant elle riait elle-aussi.
Puis, au milieu de leurs rires, s'éleva celui de Harry, heureux et insouciant.
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