POINT INFO :
Mon adresse e-mail est décédée (comme expliqué sur mon profil), je me suis donc recréé un compte FanFiction où je poste à nouveau ma fiction innachevée (mais en cours d'écriture) All The Inside Jokes.
C'est l'histoire d'une fille un peu spéciale qui débarque à MF et qui essaye de s'en sortir dans cette ville chamboulé par la transformation en vampure d'Elena (début de la saison 4)
Le titre est une réference à un petit poème anonyme sur l'amitié :
It's the time we're so crazy,
That people think we're high.
It's the times we laugh so hard,
we cannot help but cry.
It's all the inside jokes
And "remember whens".
Those are all the reasons
That we are best friends.
Ce sont les moments où on est tellements folles
Que les gens pensent qu'on est défoncées
Ce sont les moments où on rigole tellement fort
Qu'on ne peut pas s'empêcher de pleurer
Ce sont tous nos délirs
Et nos souvenirs
Ce sont toutes les raisons
Pour lesquelles nous sommes meilleures amies.
J'ai vraiment besoin que vous donniez vos avis, merci !
« Tasha, c'est bon, j'ai pas 13 ans ! » je proteste au téléphone, qui est coincé entre mon oreille et mon épaule, tendis que je fouille désespérément dans mon sac à la recherche de mes clés.
J'en ai en réalité 21, et j'ai quitté mes deux meilleures amies et notre colocation à New York il y a dix mois pour faire le tour du monde. Je suis déjà passée par la l'Europe, l'Asie, L'Afrique, L'Océanie, et avant de retourner dans mon bon vieux Manhattan, je passe par une minuscule ville en Virginie dont jamais personne n'a entendu parler.
Mystic Falls.
Vous vous demandez pourquoi ?
C'est Tasha, qui m'a conseillée (ou plutôt forcée) d'y rester. Mais peut importe. Si vous ne la connaissez pas, vous allez vite comprendre qu'on ne peux pas lui resister.
Tasha DiLorentis est ma meilleure amie. C'est un peu la soeur que je n'ai jamais eu, et la mère que je n'aurais jamais. Elle me fait des calins quand ça ne va pas, elle range ma chambre quand je n'ai pas le temps, elle me fait des légumes à la vapeur le soir si je rentre tard et achète une grosse boîte d'Haägen-Dazs vers 17h quand elle sait que j'en ai besoin.
C'est une perle, direz-vous. Vous avez raison.
Cependant, ma meilleure amie prend parfois des airs de mère poule (car Dieu sait que j'en ai manqué) en me disputant - ou plutôt en m'emmerdant - pour des broutilles.
« Je sais, chérie, mais je te mets en garde quand même. Cette ville est beaucoup plus dangereuse que tu ne peux le penser au premier abord », me confie-t-elle, la voix toujours un peu tremblante, et l'air inquiet.
« T'en fais pas, Tash. »
Je mets enfin la main sur ces foutues clés et dis au revoir à Tasha, avant de lui assurer que oui, je ne sors pas sans verveine, oui, je ne m'habille pas trop sexy, oui, si j'ai un problème je l'appelle immédiatement.
« Et si je ne répond pas, tu appelle Mary. C'est clair ? »
Je soupire.
« Oui, Tasha. Je dois y aller, je t'embrasse. »
« Bye. Fais attention à toi ! »
On raccroche en même temps, et je balance mon BlackBerry dans mon sac. Je pousse un soupir déterminé devant ma nouvelle maison.
Je m'appelle Alina - Ally, je préfère - Perkins, je suis majeure depuis avril et la dernière fois que j'ai vécu dans une maison, c'était avec mon père, il y a bien longtemps.
Ça me fait bizarre.
Nous avions acheté un très beau pavillon dans le New Jersey juste avant la disparition de maman. On vivait à Manhattan avant, dans un super grand appartement à l'angle de la quarante-deuxième rue et de la première avenue.
J'avais cinq ans quand elle m'a abandonnée. J'ai vécue dans le New Jersey avec papa, et quand il est mort de son cancer du poumon, je venais d'avoir dix-huit ans.
On pourrait se dire que j'ai eu une enfance malheureuse, mais je crois que non. J'avais plein d'amis, j'étais très sportive et on ne peut pas dire que je sois moche.
Lorsque j'ai eu dix-huit ans, j'étais en couple avec un des cornerbackde l'équipe de football américain du lycée, Colin Smith, et on était très amoureux.
Papa est mort, je suis partie vivre chez Colin, mais notre relation s'est vite détériorée (Tasha m'a un jour dit que j'étais invivable en espace restreint plus de vingt-quatre heures et qu'elle avait de la chance de ne pas m'avoir tout le temps sur le dos). Et puis disons qu'il avait une grosse part de responsabilité, dont je vous parlerai plus tard.
Ça a été ma seule relation vraiment sérieuse. Parfois j'y repense et je me mets à pleurer, parce que j'étais vraiment amoureuse de lui. On a quand même habité deux mois ensemble.
Enfin, c'est pour ça que quand Mary (à prononcer à l'américaine "Mé-ry" un peu comme si vous disiez «Merry Christmas»), ma meilleure amie d'enfance de Manhattan m'a appelée pour me demander si une coloc' m'intéressait dans Midtown, je n'ai pas hésité trente secondes.
Les appartements, j'aime quand même ça. Avec Tash et Mary, on partage un trois pièces sur Lexington depuis trois ans et des poussières, et je l'adore. Il est spacieux, lumineux, et chaleureux à la fois. Si son atmosphère est particulièrement familière et décontractée, c'est à cause de Mary et de son esprit complètement folklo.
On a même retrouvé un poussin dans la salle de bain une fois.
Mais je m'égare.
Mon pavillon à Mystic Falls est une jolie baraque, avec des murs beige tirant sur le jaune, et des volets couleur feuille d'olivier.
D'ailleurs, cette maison ne fait absolument pas américaine. Je secoue la tête, paie le taxi avec un sourire, récupère la valise é-norme qu'il me tend à bout de bras avant de m'avancer vers ma demeure.
Dedans, c'est joli aussi. Il y a de l'acajou partout. Dans le salon, et même dans le séjour, qui est par ailleurs très illuminé grâce à des baies vitrées. Sur le mur de gauche, il y a une immense bibliothèque.
Chouette, je pense.
J'adore lire. Que ce soit des thrillers, des autobiographies ou des romans à l'eau de rose, je les dévore tous en moins de deux jours. Tasha et Mary - ma deuxième meilleure amie - ne me comprennent pas.
Je continue ma visite. De grands escaliers en bois qui font légèrement rustique, une cuisine très américaine et curieusement un peu kitsh (à cause de l'acajout), avec un îlot central et des placards vraiment larges - en bois, toujours. Il y a quatre chambres, dont une avec un très grand lit.
Je ne crois pas que ce soit un king size, parce qu'ai couché avec un basketteur une fois dans ce genre de lit et celui-là a l'air plus petit.
Je me l'approprie en sautant dessus et je m'endors au bout de trois minutes, tellement je suis jet-laged.
Quand je me réveille, il fait nuit, et je sais que je ne me rendormirai plus.
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« Tash, et si il m'arrive quelque chose ? » je dis à ma meilleure amie le petit matin venu par téléphone.
Je suis en train d'installer mes vêtement et autres dans la maison. Tasha a eu la bonté de me faire fed-exer la plupart de mes affaires - à part les gros meubles et la pince à pain, parce que Mary et elle en ont besoin dans l'appart, m'a-t-elle informé du bout des lèvres. De toutes les façons, je ne compte pas rester à Mystic Falls plus d'un mois.
« Il n'y a pas de raison. Dans le pire des cas, je connais une sorcière, là-bas. Elle s'appelle Bonnie Bennett. Nous ne sommes pas vraiment apparentées, mais je sais qu'elle est très puissante. Si tu as un problème, va la voir.»
« Merci. Tu me manques », j'avoue, « les yeux qui commencent à piquer.»
Je l'entends soupirer à l'autre bout du fil.
« Toi aussi tu me manques », souffle-t-elle.
J'entends tout à coup des froutch froutch dans le téléphone et Mary qui hurle :
« Ma chérie ! Comment tu vas ? Dis-moi, t'es bien à Mystic Falls ? Tu es en vie ? Comment s'est passé ton voyage ? Qu'est ce que tu me manques ! »
Mary. Toujours la même. Complètement folle, très impulsive, avec un humour légèrement déplacé, jolie comme un cœur et toujours d'humeur sur-joyeuse.
« Coucou Mary jolie », je lance, un énorme sourire dans la voix. « Ça va, je suis bien arrivée à la maison de Tasha, je suis en train d'installer mes affaires. Vous me manquez tellement les filles ! Dans un mois je reviens de toutes les manières, et on sortira tellement qu'on sera obligées de se faire un break chez mes grands-parents ! »
« Yihouuu ! » hurle Tash, qui adore la maison de mes grands-parents.
« Mais c'est super, ça ! Piscine, bronzage et détox pendant une semaine, je t'aime ma puce », s'extasie Mary quasiment en même temps.
On en a déjà fait plusieurs, des breaks chez mes grands-parents. Ils ont une maison dans le Mississippi, avec une grande piscine.
« Bon », marmonné-je soudain, me souvenant de ma batterie qui se décharge plus vite que la musique, « ça va bientôt couper. Je vous aime les filles, et j'ai hâte de vous voir ! »
« Nous aussi », chuchote Tash dans le téléphone. « Je te couvre de BBM d'ici là»
« Bisoux ! »
« Saaaaalut », crie Mary depuis une autre pièce.
Je raccroche, et un vent de solitude m'envahit. Vivre ici seule pendant un mois entier, dans un village quasi inhabité, je sais pas pourquoi, mais je le sens pas.
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Je soupire en regardant une photo de Tasha, Mary et moi lors de notre remise de diplôme, dans son cadre en bambou, et le pose sur la table de chevet.
Mary était venue de Manhattan spécialement pour moi, et Tash m'avait accompagnée durant toute la cérémonie.
Ce cadre, je le traine partout. C'est mon porte-bonheur. Maintenant que papa et maman ne sont plus de ce monde, Tash et Mary sont les deux seules personnes qui me restent. Je n'ai plus eu d'histoires sérieuse depuis Colin, et rares sont les personnes qui arrivent à me supporter plus d'une semaine.
Pourquoi ?
Disons que j'ai une personnalité hyperactive, fêtarde, quelque peu ironique mais optimiste. Et comme si je n'étais pas assez insupportable, je suis insomniaque.
Quand je dis que je suis fêtarde, c'est que depuis la mort de papa, je me dis que j'ai une excuse pour boire et vu que je ne suis pas très grande, je pars très, très, très vite. Vous n'avez qu'à demander à Tasha ou Mary.
Et puis j'aime la sensation d'être un peu grisée, et tout le monde m'adore quand je suis bourrée. Surtout Tasha.
Elle dit que je suis tellement mignonne qu'elle comprend mieux que jamais pourquoi aucun mec ne peux me résister dans ces moments là.
Ce n'est pas vrai. Quand je suis torchée, j'ai tendance à faire des déclarations d'amour à tout le monde mais pas à me jeter sur le premier venu telle une nymphomane désespérée en manque de sexe. Après, on ne va pas dire que je me comporte comme une nonne lors de soirées, mais coucher à tout va avec des inconnus, c'est pas trop mon truc ... En revanche, quand tout le monde est parti, je suis plutôt du genre à éclater en sanglots dans les bras d'un retardataire parce que je suis malheureuse. Même si je ne le pense pas. Juste parce que ça fait du bien de se plaindre.
Enfin bon.
Je me lève avec une petite grimace et descend au rez-de-chaussée. Jamais je ne remercierai assez Tash de m'avoir prêté sa maison.
Ah, je vous dois peut-être une petite explication sur la raison de mon quasi aménagement à Mystic Falls ...
Il se trouve que Tasha, ayant appris mon projet de tour du monde, s'est empressé de m'aider à organiser la fin de mon voyage : un séjour d'une semaine au moins dans son village natal : Mystic Falls.
Car, je n'ai pas encore eu l'occasion de vous le dire, mais Tasha, ma meilleure amie, est une sorcière. Une vraie de vraie.
C'est de sa maman, une sorcière afro-américaine qu'elle tient sa magie et de son papa, un charmant monsieur anglais son joli prénom. C'est un diminutif de Natasha, le prénom de sa grand-mère.
Tash est née ici, et depuis qu'on habite ensemble, elle me raconte le soir quand j'ai vraiment du mal à dormir des histoires de loup-garou, de vampire, de fantôme. Elle me parle des vampires originaux, de deux frères d'origine italienne qui se disputent pour une femme bulgare devenue vampire il y a très longtemps (mon histoire préférée), de sorcières enfermées dans des tombeaux.
Au début, ses histoires, je les adore. J'attends avec impatiente le dimanche soir pour retrouver les frères vampires et Katherine, leur amante.
Ils paraissent réels. Tout ce que mon amie raconte est emplit de suspens, romance, magie et tragédie.
Je commence à poser beaucoup de questions. Un jour, Tasha m'avoue la vérité.
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« Écoute, chérie, ces histoires, tu te doute bien qu'elles sont trop précises pour être imaginaires », m'annonce Tasha un dimanche soir alors que je suis déjà au lit.
Sur le coup, vous savez, j'ai un mouvement de recul.
« De quoi tu parles ? »
« Ally ... » soupire-t-elle en portant une main à ma tête, pour me carresser les cheveux. « Tu sais parfaitement de quoi je veux parler. »
Je m'assois avec précipitation dans mon lit. Je me souviens encore de chaque seconde de cette soirée, avec ses intonations grave, mes inspirations saccadées, et ma réaction de déni, et son embarras.
« De quoi veux-tu parler exactement, Natasha ? »
Quand je l'appelle par son vrai prénom, même si civilement elle est Tasha DiLorentis, ça veut quand même dire que je suis énervée. Très énervée.
Je me souviens de ma voix, profonde et cinglante, briser le silence, et de son visage, blafard, en dépit de son teint mat, se refermer. Ses yeux qui se plissent sous mes paroles sèches, et sa bouche, pincée, qui s'ouvre pour me dire ces paroles effrayantes, grotesques mais tellement vraies que ça me coupe le souffle :
« Ces histoires, chérie, je ne les ai pas inventées ... Elles sont réelles. »
Je retiens ma respiration pendant tellement de temps que je manque de faire un malaise. Tasha m'attrape le bras avant que je ne tourne de l'œil et me dit :
« Et moi, je suis une sorcière. »
Je me souviens de ma déglutition fatidique avant que je ne me retrouve submergée par ces histoires plus du tout imaginaires.
« Toi ? Une sorcière ? Comme la sorcière originelle ? »
Elle sourit.
« Pas exactement. Je suis beaucoup plus jeune. »
À ce moment là, la lampe de chevet s'envole, mon oreiller se ventouse au plafond, les portes de mon armoires commencent à s'ouvrir et se refermer en cadence et Audrey Hepburn, dans son grand poster en noir et blanc au dessus de mon lit, se met à parler.
Je prends conscience de ce monde caché, dont personnes - ou presque - n'est au courant, et à tout ce qu'il peut offrir. A partir de ce soir là, je demande délibérément à Tasha de loger dans sa maison, à Mystic Falls, pendant plusieurs semaines.
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Je repense souvent à cette soirée de Mai, où pour la première fois depuis vingt ans, j'ai eu envie de faire quelque chose de ma vie.
Aujourd'hui, je veux faire partie de leur monde.
