Bonjour à tous ! Je sais que j'ai déjà une fiction en cours mais comme j'expérimente un petit bloquage, je vous soumets cette petite chose qui me trottait dans la tête.
- Centré sur les personnages de Stiles/Peter/Deucalion
- Pas de couples sauf si vous souhaitez en voir un !... ou plusieurs. Tout est dans la suggestion.
- OS
- Rating: K
Un automne à New-York
Stiles avait passé un mois épuisant. Boucler ce tueur en série avait demandé au FBI bien plus de temps et de ressources qu'ils ne l'avaient anticipé. Il était agent opérationnel depuis seulement trois ans et regrettait déjà terriblement le surnaturel. Les loups, les kanimas, les nogitsune, tout ça il comprenait. Ces créatures avaient un but, bien souvent une histoire et un attrait magnétique pour le Nemeton. Mais les humains… les humains pouvaient être de véritables monstres. Pour le récompenser lui et son équipe du travail bien fait et des nombreuses nuits blanches et weekends travaillés, le superviseur de Stiles leur avait accordé quinze jours de congés. Quinze jours qu'il avait décidé de passer hors de Washington. Il n'avait jamais visité New York et il comptait profiter de l'occasion. Jouer les touristes, lézarder, aller voir un spectacle à Broadway… Il rêvait déjà tout éveillé alors qu'il prenait un billet de train sur Internet.
Stiles Stilinski bronzait tranquillement dans Central Park, profitant des couleurs de feu de l'automne. Il lisait un livre quand son téléphone vibra et interrompit le fil de sa lecture. Il pesta en voyant qu'il avait reçu un SMS d'un numéro inconnu.
L'agent Stilinski à New York,
Que nous vaut cet honneur ?
Voir son nom sur ce texto fit bondir Stiles. Il était toujours extrêmement discret sur son métier. Les numéros de tous ses amis étaient enregistrés dans son répertoire. Son pouls s'accéléra. Nouveau texto.
Du calme Stiles,
On entend ton cœur battre d'ici.
Se reprenant, il se décida à répondre.
On ? Vous êtes qui ?
C'est mon portable professionnel, laissez-moi tranquille.
Réponse.
Alors quoi, tu ne passerais pas dire bonjour à un vieil ami ?
Si tu es toujours le Stiles que je connais, je suis sûr que tu seras au Winston pub ce soir à 21h.
Stiles chez qui l'instinct de survie était toujours aussi peu développé que lors de ses petites chasses aux monstres avec Scott se présenta au rendez-vous à l'heure indiquée. Il s'approcha du bar pour se commander un verre en attendant le mystérieux importun. Il tâta sa hanche. S'assurer de la présence de son revolver le rassurait toujours. Des doigts enserrèrent son poignet. Un peu trop fort.
- Tu n'auras pas besoin de cela. Tu es tellement maladroit, tu risquerais de te blesser.
Stiles se retourna vivement, les réflexes de ses entrainements à Quantico reprenant le dessus. Il plaqua le malotru avec une force qui l'étonna lui-même et posa le canon de son arme entre ses deux yeux. Tous les regards des clients et serveurs étaient braqués sur eux.
- Salut zombie-garou, que me vaut le déplaisir ?
- Quels réflexes impressionnants ! Le petit Stiles chétif et sa batte de baseball sont bien loin. Dis, si tu retirais ce truc d'entre mes yeux ? Je tiens à mon visage.
Quand Stiles libéra enfin Peter, ce dernier se dirigea vers une table occupée par un homme
de dos.
- Deucalion, grogna Stiles. Il n'est pas censé être mort lui ? C'est une manie chez vous deux de jouer les revenants !
L'Alpha se retourna avec un sourire qui n'inspirait rien de bon.
Le jeune agent tira une chaise et s'installa face au blond, suivit par le représentant de la famille Hale.
- Peter, donne-moi une bonne raison de ne pas vous coffrer tous les deux ?
- Heu… on n'a rien fait de répréhensible ?
- Vous êtes tous les deux le synonyme même de répréhensible !
- Je suis un honnête homme pacifiste, intervint l'ex-aveugle, amusé par cet échange.
- Et toi Peter ? demanda le fils du shérif de Beacon Hill, lui laissant une chance de se défendre.
- Je suis… heu…un homme…
- Malhonnête et violent ? compléta Stiles.
- Je suis vexé ! se plaignit le loup. C'est vraiment comme ça que tu me vois ?
- Je peux rajouter égoïste et égocentrique aussi si tu veux.
- Pfff, si tu savais comme tu te fourvoies. Je suis la perfection incarnée !
Deucalion était incroyablement amusé par la joute verbale. Il n'était à l'origine pas particulièrement emballé par l'idée de Peter. Mêler Stilinski à leur vie n'allait leur apporter que des problèmes. Ce gamin avait toujours été la faiblesse de la meute de McCall, même s'il devait avouer qu'il avait toujours été épaté par sa loyauté. Mais Hale avait souligné que si le destin avait remis le petit Stilinski sur leur route, c'était sûrement pour une raison. Deaucalion le soupçonnait d'avoir un faible pour le jeune homme, surtout quand il avait ajouté.
- Tu verras, tu le connais à peine. Il est divertissant et plein d'esprit.
- C'est pour ça que ta fille a choisi McCall, contra le britannique.
- Va te faire voir, ne mêle pas Malia à ça.
Revenant à son présent, il décida d'interrompre les deux hommes face à lui qui, de toute façon l'ignoraient complètement.
- Peter, je te rappelle qu'avant que Stiles ne te perturbe, nous avions une partie d'échecs en cours. Et je te battais à plate couture. J'aimerais finir de t'écraser si tu le veux bien. Rentrons à la maison.
Les deux loups se tournèrent vers Stiles qui semblait avoir bugué.
- Oui ? demanda Peter, incertain.
- Toi et Deucalion… Deucalion et toi…
- Plein d'esprit tu disais ? sourit l'Alpha. Quelle éloquence. Accouche Stiles.
- Vous… vous vivez ensemble ?
Peter sourit, comprenant ce qui passait par la tête du jeune agent du FBI.
- Oui, sa compagnie est plutôt discrète, nous sommes également associés dans une affaire.
- Traffic d'organes ? D'enfants ? D'armes ? De créatures des ténèbres ? questionna Stiles, retrouvant ses réflexes d'enquêteur et d'indéniable fouine.
- Pourquoi tu t'images forcément quelque chose d'illégal ? s'indigna Peter.
Stiles arqua un sourcil, en une parfaite imitation de son vis-à-vis, un sourire moqueur sur les lèvres.
- Et alors, si c'était illégal, tu me passerais les menottes ? le provoqua Peter.
- T'aimerais trop ça, vieux pervers, se renfrogna le jeune homme.
Deucalion éclata de rire, avant de boire une gorgée de son whiskey.
- Le gamin marque un point.
- Attends, comment il sait ça ? s'insurgea Stiles. Toi et Deucalion, vous avez… non attends en fait, je n'ai aucune envie de savoir.
- T'es sûr ? sourit Peter. Tu pourrais le découvrir par toi-même tu sais.
Il attrapa un stylo dans la poche de sa veste et griffonna quelque chose sur le ticket de caisse de Deucalion.
- Notre adresse… si tu es tenté d'en découvrir un peu plus. Tu viens Deucalion ? Allons finir cette partie d'échecs.
