Bonjour à tous !
À vrai dire, vous avez sous les yeux ma toute première fanfiction Harry Potter. Ma toute première fanfiction tout court.
On se place en 2008, après la bataille de Poudlard donc. Dans un contexte inédit, je suppose. (Pour tout vous dire, je ne sais même pas ce qui a été fait, surtout avec ce pairing).
N'hésitez pas à me donner votre avis, surtout.
J'espère qu'elle vous plaira.
Somehow, someday, I could translate it. xD
Luna sortit de la troisième cheminée à gauche dans le hall gigantesque du Ministère de la Magie. Les sorciers qui arpentaient encore les dalles sombres à cette heure non matinale du début de journée la regardaient étrangement. Il était loin d'être l'heure de pointe, et si le manque de personnes lui permettait de susciter moins de réactions surprises, la foule l'aurait dissimulée plus efficacement. Elle ne s'en souciait pas le moins du monde cependant. Un énorme sourire barrait son visage lorsqu'elle croisait les regards interloqués des sorciers encapés et elle s'aventura vers la gigantesque statue qui décorait le hall.
L'endroit avec été le théâtre du duel entre Jedusor et Dumbledore, il y avait de cela de nombreuses années. Onze ans, presque douze. Cela semblait aujourd'hui vraiment loin, mais en même temps, ne représentait qu'une fraction de la vie de la jeune femme. À présent, une sorcière et un sorcier géants en pierre blanche tenaient leurs baguettes dressées et en lieu et place des Moldues écrasés sous la gloire magique, un bloc de la même roche était gravé des noms de ceux qui avaient succombé au cours de la seconde guerre contre le Mage Noir. Ceux qui étaient morts à Poudlard étaient tous regroupés dans des colonnes juxtaposées et la blonde s'arrêta un instant devant la commémoration faite à ses amis et collègues de classe. Le nom de Cédric était tout en haut de la première colonne. Elle repensa aux bons souvenirs et aux tours que beaucoup lui avaient joués, à toutes les minutes, les heures, qu'elle avait dû passer à chercher ses affaires dans tout le château. Au moins, ils n'avaient jamais mis ses sous-vêtements dans le parc. C'était étonnant, d'ailleurs, que personne n'eût jamais songé à jeter un sac de ses fringues dans les branches du Saule Cogneur. Même les Serpentard n'avaient jamais été assez vicieux pour ça.
.
Luna remonta son sac à dos sur son épaule alors qu'il ne tenait qu'avec cette seule bretelle. La seconde avait été mâchée par un bébé Womatou lors de son dernier séjour dans les Appalaches avant d'être carbonisée par un Crabe de Feu lors de son détour par les Fidji. Et c'était bien sa dégaine qui suscitait les regards surpris, curieux, voire méfiants des sorciers qui passaient encore dans le hall à cette heure-là. Seule la baguette qui dépassait de sa poche arrière pouvait les rassurer sur sa condition magique. Elle tenait particulièrement celle-ci puisqu'Ollivander la lui avait offerte quand il avait enfin pu retrouver son atelier de fabrication. Luna remonta finalement son jean un peu trop large mais court au-dessus de ses rangers moldues et alla s'engouffrer dans un ascenseur qui partit à toute allure plus profondément dans le Ministère, à l'horizontale, la forçant à attraper un des lacets en cuir qui pendait au plafond pour ne pas se retrouver projetée contre une des parois. La grande blonde aimait bien ces ascenseurs. Ils lui rappelaient un peu les escaliers de Poudlard, comme de vieux cousins. Malheureusement, ils étaient assez disciplinés pour leur utilisation dans un lieu de travail pour adultes, et le grain de folie manquait à la jeune femme.
Finalement, une petite sonnerie retentit et les portes de fer s'ouvrirent sur un couloir aux murs auburn. Elle sautilla jusqu'à la seconde porte à droite, zébrée de griffures et de tâches de provenance parfois inconnue, ses cheveux à présent coupés courts suivant le mouvement. Tout numéro ou indication du Département qu'elle déservait avait depuis longtemps disparu, et il n'avait pas été jugé utile de les remplacer. La main encore sur la poignée qu'elle venait d'actionner pour entrer, elle eut tout juste le réflexe de se baisser pour éviter que sa casquette – ou pire, son visage – ne se fasse carboniser par une volée de flammes.
« Pardon ! Désolé ! » retentit une voix masculine derrière la source de la déflagration.
Rolf Dragonneau attrapa au vol le petit dragon qui faisait déjà la taille d'un chien de taille moyenne et alla le caser dans une boite équipée de sorts anti-feu convenables.
« Je devais le faire acheminer vers Charlie il y a une heure, mais Ford n'est pas passé le prendre.
— J'ai reçu un message de sa femme avant-hier, ils ont eu un bébé en début de semaine.
— … Pourquoi es-tu au courant alors que tu es à l'autre beau du monde, et pas moi à Londres ?
— Laurie est une Moldue, j'ai reçu un texto.
— … »
Rolf regarda son amie et collègue sans un mot. Il n'arrivait toujours pas à distinguer l'identité des différents messages que les Moldus parvenaient à s'envoyer sans magie. De plus, le mémo qu'il aurait dû recevoir s'était peut-être perdu, ou avait fini en cendres avant de lui parvenir. La paternité récente de Ford expliquait cependant aisément que le jeune dragon dût être ammené à Charlie Weasley lorsqu'un remplacement serait arrivé pour le coursier habituel.
.
« Dragon bien nourri fait tranquillement son nid » lança pensivement Luna en laissant tomber son sac sur une chaise bancale un peu plus loin. La table qui s'étallait devant correspondait son bureau. On pouvait dire qu'il lui ressemblait. Ordonné dans son désordre, des lettres personnelles s'entassaient aussi dans un coin tandis qu'une vieille photographie de l'Armée de Dumbledore affichait les sourires parfois hésitants sous des regards sombres de ses amis. Ils n'avaient été que sept Serdaigle à l'époque, même si toute leur maison avait combattu lors de la bataille de Poudlard, quelques années après l'impression de l'image. Les sourires, quant à eux, n'étaient apparus sur les visages qu'après la fin de la guerre.
« Comment se sont passés tes voyages ?
— Mh ? Oh ! Très bien ! J'ai réussi à ramener des poils de Womatou pour le registre. Awinita a accepté de m'en donner. »
Un souvenir illumina les traits de la sorcière et elle ouvrit son sac pour en sortir une boite de bois d'un rouge sombre, visiblement précieux. Les traits de Rolf aussi avaient changé alors qu'il s'approchait pour récupérer les touffes de fourrure précieuses.
« Le reste est pour Garrick, compléta Luna en refermant la petite bourse de tissu qu'elle replaça dans la boite à côté d'autres artefacts aux fonctions pas toujours évidentes.
— Comment as-tu fait ? »
Les Cherokee, tout comme les Womatou eux-mêmes, n'étaient pas facilement enclins à partager cette ressource rare et en gardait jalousement les secrets. Partageant le même habitat naturel, la jeune femme les soupçonnait de se livrer à une étrange symbiose. Elle était persuadée qu'il y avait plus à découvrir chez les créatures, tout comme chez les sorciers de la tribu.
« Mais je suis très convaincante ! » fit-elle simplement en guise de réponse.
Le jeune Dragonneau avait appris à ne plus se formaliser des répliques obscures et vagues de sa collègue. Parfois, elle lui rappelait étrangement son grand-père, avec sa tête dans les nuages, mais toujours prompt à aider et soutenir les personnes et les animaux dans le besoin. La distinction était d'ailleurs hors de propos pour eux. Il s'éloigna donc avec les poils précieux pour les glisser entre les pages de sa classification des créatures magiques dangereuses. Le papier magique imprima leur apparence et leurs caractéristiques à côté du paragraphe sur les capacités magiques et l'aspect des Womatou.
« Tu me passes l'index des incidents magiques liés aux créatures ? demanda Luna au jeune homme en continuant de fouiller dans son sac. Sale histoire d'importation illégale de Focifères verts dans les Îles Malouines… Encore un peu, et il aurait fallu faire appel à une brigade d'Oubliators auprès des Moldus… »
Rolf posa le registre sur un morceau de table libre et retourna à la classification des Womatous. La blonde griffa quelques mots dans l'ouvrage et ils disparurent presque immédiatement pour les archives propres de Londres. Son rapport complet était à la gouvernance de Port Stanley et c'était bien suffisant pour ce cas-là. Elle referma le livre et contourna son bureau pour fouiller dans les hautes étagères qui tapissaient le mur du fond, laissant tomber un morceau de viande dans la boite du dragon au passage. Rolf la regarda faire un instant puis se décida finalement à lui demander ce qu'elle cherchait.
« Le carnet de voyage de Norbert en Afrique de l'Est, fit-elle sans lever le nez des ouvrages.
— Je ne crois pas que nous l'ayons ici. Je pense qu'il ne l'a pas encore repris et organisé pour son usage au Département.
— Quiznak !
— Quoi ?
— Sac à gargouilles… ! »
Luna redescendit de l'escabeau qu'elle avait escaladé. À chaque fois qu'elle revenait d'exploration, elle avait de nouvelles expressions qu'il ne comprenait pas et qu'elle devait lui traduire en langage sorcier.
« Je peux lui demander de te le prêter, s'il ne travaille pas dessus actuellement.
— Oh ce serait chouette ! Merci ! rayonna-t-elle de nouveau. Oh, il faut que je file ! À plus tard ! »
La jeune femme alla récupérer son sac et lui lança un galet gravé d'une image de pingouin avant de s'éclipser rapidement par la porte, laissant le pauvre Rolf sans aucune explication.
