Auteur : Catirella

Titre : Il est mon pire cauchemar et mon fantasme

Base : Gundam Wing

Disclamer : Ils ne sont toujours pas à moi. Crotte ! J'ai tout essayé, rien à faire, ils ne veulent pas les lâcher au Japon… Ils les prêtent de gré ou de force, allez savoir ? On s'en fout, le principal c'est que l'on arrive à les avoir rien que pour nous dans les fictions… Yatta ! A nous les G-Boys !

Couples : …?…

Sujet : Duo a besoin d'aide, mais ce n'est pas celle qu'il attendait.

Genre : Yaoi / POV enfin type POV de Duo / Un peu Angst pour le I.

Hlo, bêta de Catirella :

Tout nouveau style pour toi Cat… Que dire ? J'adore… C'est réussi, beau, doux, calme, un peu triste aussi…

J'attends de corriger la suite avec impatience. Hé oui… J'ai tout à l'avance moi !

Note de l'auteur donc moi, Catirella :
Écrit sur 3 jours car plusieurs textes écrits en même temps.
(le 31 juillet 2006 en fin de soirée / 1er août vers 23h30 et fini le 2 août à 1h00)
Mis en ligne le 11 octobre 2006 à 02h12.
Je ne sais pas si POV correspond bien à cette fiction. J'avoue ne pas être sûr de moi…

Cette fiction n'aura que 3 volets.

I - Son arrivée.
II - Son séjour.
III - Son départ.

Je n'avais pas encore fait une fiction de ce type, donc je me lance, je ne sais pas ce que cela va donner.
Bonne lecture à vous, kisu… Catirella

HY/DM

Je vais mettre les trois volets à 10 jours d'intervalle chacun.
Ce premier arrive donc le 11 octobre 2006 comme prévu par mes soins.

HY/DM

Je vous informe au cas où certaines ne le sauraient pas, que nous n'avons pas le droit de répondre aux reviews via les fictions…


Il est mon pire cauchemar et mon fantasme
I
Son arrivée


La paix règne depuis 4 ans. 4 ans où je vis seul. Où j'ai obtenu un diplôme d'architecte. J'aimais faire des plans de maisons et de diverses habitations. Les résidences de Quatre étaient une mine d'or à mes yeux.

La solitude m'a beaucoup fait souffrir au tout début où nous nous sommes séparés tous les cinq.

Quatre avait eu la chance d'avoir Trowa à ses côtés pour poursuivre leur chemin.

Wufei était en couple. Je n'ai pas eu encore à ce jour, la chance de savoir avec qui... Il travaillait avec Sally et Une chez les Preventers. Yuy aussi par la même occasion.

Trowa faisait des missions de temps en temps avec eux suivant les besoins. Quatre me donnait des nouvelles via mon portable ou mail. Pas de visiophone, j'en ai cure de ce truc.

J'ai coupé les ponts je l'admets, je n'en pouvais plus d'avoir à mes côtés mon pire cauchemar et mon fantasme .

Le mot le plus doux qu'il m'ait dit en 2 ans fut « Baka », pas de quoi sauter en l'air. La mort dans l'âme, j'ai pris du recul et j'ai dû vaincre mes pires peurs. La solitude et le silence. Mes années d'études m'ont permises d'aller à mon rythme. Depuis deux ans, je travaille à domicile. Être un ancien terroriste à du bon. J'ai pu avoir mon diplôme en 2 ans au lieu de 7.

Deux ans que je vis seul face à la plage où il faut beau 350 jours par an, sur une île perdue en plein océan. Nombre d'habitants 67. Il y fais bon vivre. La plupart sont des retraités et pour les autres, des personnes en couples avec leurs enfants en bas âge. Je suis le plus jeune des adultes et je vais rarement au village.

Je travaille via le net et cela convient parfaitement à mon employé qui n'est autre que Quatre Winner.

Seulement voilà.

Hier, en voulant aider un papy de 78 ans, j'ai perdu l'équilibre et me suis retrouvé chez le seul et unique médecin de l'île.

Résultat. Une jambe plâtrée, des ecchymoses et une épaule déboîtée qu'il m'a remis en place. Je me suis cru revenir 5 ans en arrière sous les tortures d'Oz.

Le pire était à venir. Je ne pouvais par rester seul bien évidement. J'ai demandé à Quatre de m'envoyer quelqu'un, voir lui s'il était disponible et bien sûr il ne l'était pas. Pas plus que Trowa ou Wufei. J'ai demandé éventuellement Hilde ou autre.

Personne ne l'était sauf UN.

YUY.

J'ai supplié Quatre de ne pas me l'envoyer, mais en vain.

Il est là, devant moi, et j'ai toutes les peines de monde à lui parler. Surtout que nous allons devoir passer un minimum de 4 semaines ensembles. Qu'il va devoir m'aider pour tout. Et à cet instant, sa première mission va consister à me porter pour me ramener chez moi.

Je hais Quatre Winner.

Il sait ce que je ressens pour lui. C'est un coup bas car je suis impuissant et aucune possibilité de fuite. J'ai bien changé. Les années de solitude m'ont rendu amère et le revoir me fait aussi mal que le premier jour où je lui ai tiré dessus.

Sauf que là, je sais que je n'ai aucune chance avec lui. Yuy est hétéro depuis sa première branlette et moi je meurs d'amour pour lui.

§§§§§

Dans ses bras, j'éprouve deux sensations. De la gène et de la chaleur.

« Tu as maigri Duo ! »

« J'ai surtout grandi. »

« Hn. »

Et c'est parti pour les « Hn »… Remarque, je réponds souvent par « Hum » depuis plusieurs mois.

« Nous voici arrivés. Où sont tes clés ? »

« La porte est ouverte. »

Heero me fixe avec sévérité. Qu'est-ce que j'ai dit encore. Le qualificatif de « baka » va bientôt tomber.

« Ce n'est pas prudent. »

Je soupire.

« Que veux-tu qu'il m'arrive ici. Attaqué pour le club du troisième âge ou les monstres du jardin d'enfants ? Heero, je suis fatigué et j'ai mal partout. Tu peux me déposer sur mon lit, s'il te plaît ? »

« Hn… C'est où ? »

« la première porte à gauche et ta chambre est celle juste à côté. La salle de bain et les toilettes sont en face des deux chambres »

« Ok. »

Après m'avoir déposé délicatement, il se retire et me pose une dernière question.

« Que veux-tu manger ce soir ? »

« Fais ce que bon te semble. Il va falloir faire les courses demain. »

« Je m'en charge. Repose-toi. »

Puis il me laisse à ma douleur physique et morale. Il est encore plus beau qu'il y a 4 ans.

L'adolescent a fait place à un homme. Ses cheveux coupés plus court font ressortir ses yeux. Sa peau halée lui va à ravir. Pourquoi a-t-il fallu que je tombe et que tu reviens pour hanter mes nuits et mes journées ? Je commençais tout juste à vivre sans avoir le cœur qui se serre et les larmes qui veulent percer mes yeux mais qui n'ont pas réussi à ce jour.

J'ai mal dans tout le corps et j'ai envie de pleurer. Epuisé, je m'endors. Mais avant, je t'ai entendu l'appeler…

§§§§§

« Réléna ! C'est moi… Oui, je suis bien arrivé… Non, il n'est pas au meilleur de sa forme. J'aurais dû t'écouter depuis 4 ans. Comment va la puce ? … Tu l'embrasses pour moi, d'accord ? Je te rappelle demain. Salut, tu sais qui pour moi… Moi aussi. »

Heero raccroche son téléphone cellulaire. Son regard se perd à l'horizon. La mer est calme et le soleil se couche doucement.

« Pourquoi Duo ? Pourquoi ? »

§§§§§

Une main me caresse la joue. C'est agréable, mais pas normal. J'ouvre les yeux péniblement et tu es là, à me sourire. Je crois que c'est la première fois que je te vois sourire. C'est d'avoir eu ta maîtresse au téléphone qui te rend heureux ?

« Il est l'heure de manger et de prendre des anti-douleurs. »

« Pas faim. »

« C'est irrecevable. »

« Heero, je AH… »

Je suis à nouveau dans tes bras. Je viens de réaliser que tu vas me porter jusqu'à ce que mes ecchymoses s'estompent et que mon épaule déboîtée/remboîtée me fasse moins souffrir. Tu vas me voir nu !

Je baisse la tête.

« Heero, j'ai honte. »

« Honte de quoi ? »

« Les WC et la toilette. »

« J'ai déjà vu des hommes nus Duo. »

« Oui, mais… »

« Pas de mais. Si tu as si honte, je me mettrai nu moi aussi pour te laver. »

« Heero… »

« Tu préfères peut-être Dorothy ou Réléna? »

« NON. T'es méchant, tu te moques de moi. »

« Allez, allons manger et ensuite dodo. »

« Hum. »

Je sens son regard sur moi mais je garde les yeux baissés.

§§§§§

Lendemain.

J'ai cru rêver ou cauchemarder, mais non. Tu es bien là.

Après m'avoir réveillé le plus doucement possible, tu m'as apporté le petit déjeuner au lit. Personne n'avait jamais fait cela avant pour moi.

Ensuite, tu m'as entièrement déshabillé et là, j'ai cru mourir.

Passage aux toilettes oblige.

Si j'avais des tendances pudiques, c'est foutu. Puis, à ton tour, tu t'es dévêtu et tu m'as entièrement nettoyé, en faisant bien attention de ne pas mouiller le plâtre.

Une fois rhabillé légèrement, tu m'as installé à l'ombre, face à la mer.

« Je vais en ville faire des courses et voir si les affaires que Quatre devait m'envoyer, sont arrivées. »

Je dois le regarder bizarrement, car il éclate de rire.

« De la nourriture, Duo. J'ai fait un mail de mon PC en lui faisant une liste de produits introuvables sur cette île. »

« Ah. »

« Tu restes sage, je fais l'aller et retour. Dans 15 minutes au plus, je suis revenu.

« Hum. »

« Duo. »

« Oui ! »

« Qui a-t-il ? »

« Rien. »

« Tu as changé. »

Je lui fais un maigre sourire.

« Toi aussi. »

« Oui, mais pas de la même manière que toi. »

« Sûrement. »

« Je reviens vite. »

« Hum hum. »

Je suis reparti à contempler la mer. Je ne m'en lasse pas.

Sur L2, elle n'existe pas.

Enfin seul.

Je ne pourrai pas tenir 4 semaines avec lui. Je ravale mes larmes. Non, ce n'est pas le moment de craquer. Je suis bloqué dans ce fauteuil. J'ai encore trop mal pour m'échapper de cette île. J'ai même l'impression que mon épaule me lance encore plus qu'avant.

Le bruit des vagues me berce. Et je repars dans les limbes du sommeil.

§§§§§

Encore cette caresse douce sur ma joue. Je papillonne des yeux et tes yeux cobalts me transpercent. Tu es mon cauchemar ambulant.

« Tu as de la fièvre. »

« Ah bon ? »

« Oui. Je crois que ton épaule s'est de nouveau déboîtée et le médecin a dû aller faire un accouchement sur l'île d'en face. »

« C'est pour cela que j'ai si mal. »

« Tu me fais confiance ? »

« Heero, je… »

Un craquement relativement fort se fait entendre.

« AHHHHHHHHHHHHH. Traître ! »

« Excuse-moi. Je pense qu'il n'a pas dû te la remettre correctement la première fois. »

« Punaise, t'es toujours aussi brute. »

« Gomen. »

Ton cellulaire sonne. Tu y réponds. Je fais silence. Mais dieu que j'ai mal.

« Réléna ? … Hn… Passe-la-moi… Coucou ma puce… Oui… Non… Tu dois écouter maman… Non, je ne rentre pas demain… Oui, moi aussi je t'aime… Au revoir ma puce… Réléna ! … Non ce n'est pas grave, tu as bien fait… Oui à demain alors… Hn, salut… »

« Elle te manque… Hummmm… »

« Un peu. Tu souffres. Je vais te donner des anti-douleurs. »

Tu me laisses l'espace d'un instant et tu reviens avec un verre d'eau fraîche et deux comprimés. Je les prends sans discuter la douleur est trop force. Elle a remporté la partie.

« Tu as une photo de ta fille ? »

Je cherche à me faire encore plus mal. Je dois avoir des tendances maso, ce n'est pas possible.

Tu me regardes d'un drôle d'air. Moitié surpris, moitié boudeur.

« De quoi parles-tu ? »

« La petite fille au téléphone. « Ma puce » c'est pas un chien ou un chat. Ou alors t'as perdu la raison à parler à un animal avec un cellulaire. »

« Baka. »

Tiens ! Il a mis du temps à arriver ce premier « Baka ». Je m'en serais bien passé, mais bon. Les bonnes vieilles habitudes reviennent toujours. Et les cauchemars aussi. C'est dur de t'avoir si près de moi et de ne pouvoir te dire ce que j'éprouve encore pour toi.

« Je n'ai pas de fille. »

« Hein ? »

Là. Je dois vraiment avoir l'air d'un baka, je le reconnais.

« Mais…»

« C'est la fille de Réléna, non la mienne. Elle est marié, Duo, depuis 3 ans, avec Romuald. »

« Vraiment ! Je pensais que tu l'avais épousée ! »

« Et pourquoi ? »

« Je ne sais pas ! Par amour. »

« Je ne l'ai jamais aimée d'amour Duo. Tu ne sais rien de moi. »

« En effet. Tu aimes cette petite fille ? »

« C'est ma filleule. Bien sûr que je l'aime. Elle passe plus de temps avec moi, qu'avec ses propres parents… Allez, viens, il est l'heure de déjeuner. J'ai préparé des crudités pour ce midi. »

« Voui. »

Tu me soulèves une nouvelle fois pour me reposer sur une des chaises du salon.

§§§§§

Ma fièvre est tombée.

Je suis épuisé. Tu m'as recouché dans mon lit et tu as pris soin de fermer un peu les volets pour que la chambre soit plongée dans une semi pénombre.

Les anti-douleurs me crèvent.

En même temps, j'ai toujours mal et j'en viens à regretter les satanées piqûres de Sally.

Lorsque tu me réveilles à nouveau, il fait nuit. Le soleil se couche tôt ici.

J'ai envie d'aller aux toilettes mais j'ai honte de te le demander. Mais tu n'es pas stupide et tu me portes une fois encore en ce lieu. J'ai encore plus honte que lorsque tu m'as lavé ce matin. Cela fait pourtant déjà quatre fois que tu m'aides mais cela me met mal à l'aise. Surtout depuis que je sais que Réléna et toi n'avaient jamais rien vécu ensemble.

Je réfléchis trop.

Quatre n'a pas arrêté de me le dire ces dernières années. J'ai fait la sourde oreille et j'en viens à me demander si j'ai fait le bon choix.

Tu as été mon cauchemar quotidiennement pendant la guerre avec tes « baka » et tes regards qui me tuaient un peu plus chaque jour. Moi, je faisais semblant de ne pas être touché par tes mots si rares et si blessants.

Les nuits, je fantasmais que tu m'aimais et me protégeais de toi-même. Les cauchemars ont pris plus de place et mes fantasmes se sont transformés en doux rêves pour ne plus exister.

Je soupire et tu le vois bien.

J'ai fini sur ces maudites toilettes et tu m'aides pour me rhabiller.

Tu me mets à nouveau sur cette chaise pour manger un plat que tu cuisinais parfois entre deux missions. J'aime ce plat. Je ne sais pas s'il s'agit d'une coïncidence ou bien si tu l'as cuisiné pour moi. Je préfère croire que c'est par pur hasard.

Enfin tu me recouches. Je suis heureux que cette journée touche à sa fin. J'ai toujours aussi mal. Toujours aussi envie de pleurer. Et tu es toujours à mes côtés alors que cela fait plus de 15 minutes que tu m'as installé confortablement dans mon lit.

Contre toute attente, tu viens t'asseoir au bord de celui-ci et me redresse doucement pour me prendre dans tes bras.

« Laisse aller tes larmes. Tu n'es plus seul. »

Ces deux phrases sont le déclencheur de mes sanglots au creux de ton épaule.

Je suis bien. Et je m'endors avec tes mains qui me caressent le dos.

J'ai envie de faire fuir le cauchemar cette nuit… Et de fantasmer à nouveau, l'espace d'une seule nuit.

Ton arrivée n'est pas un rêve.

Je peux dormir serein.

Cette nuit.

Tu veilles sur mon sommeil.


OWARI I

Bon c'est encore nouveau pour moi.
Proche de « Jours inoubliables » mais ce n'est pas encore cela.
Cela vous a plu ou non ?
De toute façon la suite est écrite donc cela ne changera en rien la mise en ligne des deux autres chapitres.
Je vous donne donc rendez-vous le 21 octobre 2006, pour le volet II.
à dans 10 jours, Bisou...
Catirella


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