Soul in the sea

Une route délabrée. Le vent. La mer. Et moi. Ma silhouette se dessine au loin, vacillante. Je marche en équilibre sur les poteaux, les bourrasques de vent giflant mon visage. Mais je souris, libre de toute emprise. Libérée de cette monotonie quotidienne, qui cadenasse mes pensées. Besoin de changement. Tout claquer et partir. Et me voilà dans ce petit coin perdu d'Ecosse, seule face à la nature. Si belle, si sauvage. Les feuilles se mouvant avec fureur et le bruit du vent sifflant dans mes oreilles. Harmonie parfaite entre tous les éléments. J'en ai le souffle coupé. Mon sac pendouillant sur mon épaule, se balançant au gré de mes pas. Un t-shirt XXl Gucci me servant de robe, des Doc Martens aux pieds et mes cheveux ondulant dans le vent. C'est tout. Je me sens juste bien. Soudain, deux mains m'enlaçant par la taille me sortent de mes pensées. Deux mèches blondes apparaissent dans mon champ de vision et je me retourne. Draco. Il est là, devant moi. Nous nous sourions. D'un même pas complice, nous descendons vers la mer, escaladant les rochers saillants. J'atterris sur le sable humide, laissant mes traces de pas s'y imprimer et je m'engouffre dans notre repère, notre refuge. Un vieux bunker délaissé de la Seconde Guerre mondiale. Je gravis les escaliers pour me percher sur le toit qui domine l'océan. Il me suit. Je le regarde, le dévore des yeux. Il enlève son sweat et je sors instinctivement mon canon. CLIC-CLIC. Les clichés défilent, le montrant plus beau que jamais. Ses yeux d'un bleu glacial, profond, hypnotisent la caméra. Sa peau, délicieusement hâlée, est un appel à la tentation. Il s'approche alors du bord, ses cheveux déchaînés dans le vent. Il me jette un dernier rictus malicieux avant de s'élancer dans les flots. Je fixe les eaux profondes où il vient de disparaître. Il m'en veut. Je saute à mon tour. L'eau glacée réveille mes sens, produit un choc au plus profond de mon être. Ses bras m'attirent vers lui et je lui souris. Je sais qu'il m'en veut malgré tous ses efforts pour ne pas me le montrer. Je le sais. Je pense à quel point je l'aime. A quel point je ne serais rien sans lui. Et je le sens qui se rapproche un peu plus de mon corps et me murmure d'un souffle presque inaudible au creux de l'oreille : « I still love you ». Je le regarde et je vois dans ses yeux un espoir inconnu, de renouveau, bercé par les doux rayons de la lune. Je veux le croire. Et je le crois.

Je prie pour que les fautes d'orthographe disparaissent miraculeusement et j'espère que vous avez aimé ce petit OS. Je l'ai retrouvé il n'y a pas longtemps dans un vieux carnet et je voulais des avis constructifs. Donc si vous avez des commentaires qui pourraient m'aider à progresser, je suis preneuse.

Xo.