[Note de l'auteur] Bonjour,

Je tenais tout d'abord à vous prévenir, ceci est ma première fiction, donc je suis preneuse de tous les conseils.

Pourquoi une nouvelle fanfic sur Bulma et Végéta ? D'abord parce qu'à force d'en lire, on finit par avoir des nouvelles idées, et ensuite parce que ça donne envie d'écrire. D'autant plus qu'il n'y en a pas énormément en français, comparé à ce qu'on trouve en anglais, et que j'ai eu envie aussi de plaider en faveur de ma langue maternelle. (Ceci dit, je peux la traduire en anglais si quelqu'un est motivé pour corriger mes fautes)

Mon idée d'origine était la suivante : Et si un gigantesque fossé culturel conduisait à plus de malentendus qu'il n'y paraît ? Et si le guerrier insensible n'avair vraiment jamais été intéressé par rien d'autre que de se battre (RIEN d'autre) ? Qu'est-ce que ça donnerait entre les deux personnages les plus caractériels et bornés (à mon avis) de tout l'Univers (fascinant) de DBZ ?

Voilà, je vais essayer de tenir compte de toutes les contraintes de l'histoire, donc si vous trouvez un élément qui ne colle pas dans le décor, rappelez-moi à l'ordre ! Et pour finir, je tenais à m'excuser pour les noms : j'ai lu le manga en anglais, regardé les anime en VOSTFR, donc si jamais les noms des personnages changent dans la version française, je n'ai pas réussi à l'assimiler. J'espère que vous ne m'en voudrez pas...

Sur ce, je vous souhaite, j'espère, une bonne lecture.


[Notation] Dans les premiers chapitres, ça restera sans doute K, mais ça risque de devenir notation M pour cause de vocabulaire grossier, et certainement de sexe et de flash-back un peu gore.

[Droits d'auteur] Bien entendu, je ne possède rien.


Pour l'eau chaude

« Et toi cher Végéta, que vas-tu faire ? »

De surprise, l'intéressé adossé à son arbre leva le regard. Cher Végéta ? D'où venait une telle familiarité ? Pas moins de deux minutes auparavant, cette terrienne aux cheveux bleus tremblait de peur en le regardant, cachée derrière le gosse.

« Pourquoi tu ne viendrais pas aussi ? » Continua-t-elle, un sourire radieux planté sur ses lèvres. « Tu n'as pas d'argent pour te payer l'hôtel de toutes manières. »

Il tourna la tête de côté pour masquer son énervement. Elle avait raison, il ne savait absolument pas où aller. À quoi cela lui servirait-il d'être à présent l'être le plus puissant de l'univers s'il ne pouvait partir à sa conquête ? Arrivé ici grâce aux Dragon balls, il lui fallait à présent trouver un vaisseau spatial digne de ce nom pour repartir. Et voilà que cette terrienne l'invitait cordialement chez elle ? Avait-elle perdu la tête ou préparait-elle un piège ? Quoiqu'il en fût, elle ne lui laissa pas plus de temps pour réfléchir sur ce sujet : « On a de quoi bien te nourrir ! Je suis prête à parier que tu manges beaucoup, comme Son Goku ! »

L'hospitalité et à manger ? Sans contrepartie ? Songea-t-il. Où était l'arnaque ?

« Par contre, je te préviens tout de suite. Pas la peine d'essayer de me tourner autour. Je sais que je suis séduisante, mais tu ne pourras rien faire de cochon avec moi ! »

Oh.

Si le piège avait été de le laisser bouche bée, elle y était parvenue. Et devant l'aberration de cette dernière remarque, il en oublia celle d'avoir été invité par une terrienne dont il avait tenté de détruire la civilisation quelques mois plus tôt. Comment osait-elle aborder des sujets aussi grotesques dans une situation pareille, et devant le futur souverain de l'univers qui plus est ? Pour qui le prenait-elle ? Il se visualisa une seconde lui écrasant le visage avec son pied pour voir si elle se trouvait toujours aussi irrésistible après ça, mais... Non. Elle n'en valait pas la peine.

Quoique... Ce qui l'ennuyait le plus dans cette affaire, c'était le naturel déconcertant avec lequel cette créature à la force de combat insignifiante était parvenue à faire graviter toute l'attention autour d'elle.

Y compris la sienne.

ooooo

La porte de la maison s'ouvrit timidement sur un homme à demi-chauve en pyjama. Une femme et deux enfants se tenaient derrière lui. Manifestement, il était de mauvaise humeur : « Non mais qu'est ce qui vous prend de frapper chez les gens à une heure pareille ? Vous n'avez pas honte ? »

Mais la jeune femme aux cheveux bleus et en tenue de voyage spatial se tenant face à lui semblait également peu disposée à une discussion aimable : « Et vous ? Vous n'avez pas honte de laisser une jeune femme à la porte pendant aussi longtemps ? Ça fait au moins dix minutes que je frappe ! » Puis, s'interrogeant sur le commentaire de son interlocuteur, elle regarda sa montre. Sept heures du matin. Elle ne s'en était pas rendu compte. Sur la planète Namek il n'avait jamais fait nuit à cause de l'alternance des trois soleils dans le ciel.

« Enfin, éluda-t-elle en affichant son plus beau sourire, l'important c'est que vous m'ayez ouvert. Voilà, je suis perdue et j'aurais besoin d'utiliser votre téléphone. »

Dès qu'elle eût le combiné entre les mains, elle composa le numéro privé de Capsule Corporation. On lui répondit au bout de seulement deux sonneries. Elle sourit : dans sa famille à elle, au moins, il y avait des gens réveillés. « Allô papa ? Oui c'est moi Bulma ... Non, sur Terre ... En fait nous y avons été téléportés par les Dragon balls ... Oui celles de Namek ... Non pas le vaisseau spatial ... C'est que la planète entière a été détruite ... Oui, il y avait un guerrier maléfique là-bas. Je n'ai même pas pu le voir d'ailleurs ... Oui bien sûr, Son Goku lui a botté le cul. Par contre il est mort dans l'explosion ... Non non, ne t'affole pas, on sait comment le ressusciter ... Oui en fait les namékiens ont été téléportés ici avec nous ... Oui j'aurais besoin que tu viennes nous chercher, on pourra les héberger n'est-ce pas ? ... Entre soixante et quatre-vingt personnes je pense ... Oui. Ah ! Mais non, dis à maman qu'ils ne mangent pas, ils ne boivent que de l'eau ! … Oui je sais … Ah mais par contre Son Gohan est avec nous, et il y a aussi un autre saiyan, donc elle peut cuisiner comme pour une vingtaine de personnes je pense. … Tu peux venir nous chercher ? Je t'envoie nos coordonnées ... »

Lorsque la jeune femme, satisfaite, quitta la maison en remerciant ses habitants, elle se demanda pourquoi ces quatre personnes la regardaient ainsi avec des yeux ronds comme des soucoupes à tasse, et supposa qu'ils admiraient son élégance naturelle.

ooooo

Adossé à son arbre, le prince des saiyans, futur souverain de l'univers, réfléchissait.

Il était libre. Débarrassé de plus de deux décennies de servitude humiliante. Il avait du mal à assimiler l'information. Mais une fois la vague d'euphorie passée, il lui fallait reconnaître un autre fait : libre, oui, mais coincé sur une planète paumée. La femme aux cheveux bleus saurait sûrement lui donner des informations pour se procurer un vaisseau spatial et repartir d'ici. Ou du moins, c'était dans cet espoir qu'il avait laissé tous ces gens en vie. À quoi bon se fatiguer ?

Il lui restait cependant une chose à faire avant cela : même si ce fichu troisième classe était mort, il n'en avait pas moins battu Frieza et s'était transformé en super-saiyan. Cette seule idée le rendait malade. Il fallait qu'il voie cette transformation de ses yeux, puis qu'il le tue de ses mains. Ainsi sa soif de vengeance et de justice serait peut-être étanchée. Peut-être.

C'était à lui que revenait le droit de régner sur l'univers, pas à ce clown sentimental. Comment avait-il osé accomplir ce à quoi lui, guerrier au sommet de l'élite, avait échoué ?

Il fallait qu'il trouve.

Et il fallait qu'il y parvienne.

Quelle gloire ce serait de réapparaître face aux autres puissants de l'univers, scintillant comme le guerrier légendaire que tous craignaient et craindraient d'autant plus ! Lui, l'être le plus puissant de l'univers, superguerrier, prince des saiyans et dernier représentant de cette espèce, la plus glorieuse de tous les temps.

Cette dernière pensée le rendit perplexe. Il serait le dernier. Après avoir ressuscité puis tué à nouveau Karkarott, il devrait probablement en finir avec son mioche également. À moins qu'il ne parvienne à faire de lui son vassal. Mais cela serait trop risqué, car un jour où l'autre, il tenterait de se retourner contre lui par rancune. Lui-même connaissait bien cette situation pour l'avoir vécue durant des années sous les ordres de Frieza. Ah ! Mais maintenant il était libre ! Et plus de menace immédiate ! Il était l'être le plus puissant de l'univers et régnerait bientôt sur lui !

Appuyé contre son arbre, Végéta ne pouvait s'arrêter de ricaner continuellement, lorsque son estomac se convulsionna lentement en laissant échapper un bruit sourd et une sensation de crampe : il avait faim. La race guerrière la plus glorieuse de l'univers était aussi la plus vorace.

À ce moment, un autre grondement se fit entendre, celui des multiples hélices d'un appareil volant muni d'une énorme soute, qui s'approchait d'eux. Par réflexe, Végéta sonda l'intérieur de l'objet, à l'affût d'un éventuel guet-apens, mais il ne détecta que deux kis à l'intérieur, tous deux ridiculement faibles. La femme aux cheveux bleus, qui depuis son retour discutait sans relâche, faisait de grands signes de la main. Quelle idiote ! Manifestement si cet engin se posait là, c'est qu'il les avait repérés !

Après avoir atterri, l'immense porte donnant accès à la soute s'ouvrit sur une humaine aux airs de harpie hystérique, qui s'élança parmi la foule, manifestement à la recherche du mioche du troisième classe. Lorsqu'elle eut trouvé ce dernier, Végéta comprit à leur conversation qu'il devait s'agir de la mère. Le gosse connaissait donc à la fois son père et sa mère ?

Chez les saiyans, un enfant ne connaissait qu'un seul de ses deux parents pour éviter les conflits d'autorité : un seul parent, une seule méthode d'éducation. Celui des deux géniteurs désigné comme parent venait le récupérer lorsque celui-ci était retiré de sa couveuse. Jamais on ne connaissait l'identité de l'autre parent, sauf bien sûr si ceux-ci étaient en couple, mais c'était assez rare sur Vegetasei. Évidemment, en tant que mercenaire aux ordres de Frieza, Végéta s'en était souvent pris à des peuples aux mœurs différentes des siennes, et il savait que certaines races se reproduisaient uniquement lorsqu'elles étaient en couple, avec différents degrés d'implication. Ce qui l'amusait le plus en cela, c'était lorsque la mort de l'un entraînait le suicide de l'autre. Décidément des créatures stupides. À ces pensées, le cruel prince des saiyans ricana de plus belle en observant la femme brune tenir son rejeton par la main et l'emmener à l'intérieur de la soute du véhicule. Maintenant, il comprenait mieux pourquoi l'éducation guerrière de ce gosse pourtant si prometteur était si mal faite.

« Embarquement immédiat pour Capsule Corporation ! Tout le monde à bord ! » Lança la femme aux cheveux bleus qui se tenait à présent à l'entrée de la soute, et faisait de grands gestes enthousiastes en direction des êtres verts qui avaient assisté à la scène sans bouger. Ces derniers commencèrent alors à s'avancer d'un pas hésitant.

Quel intérêt avait-cette femme bizarre à accueillir tous ces extraterrestres chez elle ? Les Dragon balls. Oui mais lui ? Était-ce par crainte ? Ou par cette compassion absurde, la même que manifestait ce troisième classe ridicule ? Il ne le tolérerait pas.

Cette simple idée lui donnait envie de vomir... Sauf que son estomac était vide...

Manger ? Et si ils avaient effectivement assez de nourriture à disposition ?

À ce moment, son estomac se manifesta à nouveau, et il décida d'arrêter sa réflexion pour le moment. Il n'avait rien à perdre ni aucun risque à accepter l'offre.

« Bah ! » Grogna-t-il tout bas avant de s'avancer à son tour et d'un pas menaçant vers le véhicule, en s'écriant : « Vous comptez passer la nuit ici ou quoi ? Vous me faites perdre mon temps ! » Les nameks qui hésitaient toujours à gravir la rampe d'accès à la soute de l'avion-cargo le regardèrent avec frayeur avant d'accélérer le pas et de tous pénétrer à l'intérieur. Le prince pénétra en dernier d'un pas ferme et les bras croisés, affichant à nouveau son sourire moqueur en passant devant la jeune femme qui attendait que tous soient entrés pour actionner le bouton de fermeture de la porte. Celle-ci lui adressa un sourire ravi qu'il ne comprit pas : en fait, elle aussi avait été sur le point de s'énerver de la lenteur des nameks à entrer.

ooooo

« Et voilà ! C'est ma maison ! C'est un bel endroit n'est-ce pas ? » Annonça fièrement Bulma à la foule d'extraterrestres descendant de la soute.

Elle avait passé la totalité du voyage dans le cockpit, assise à côté de son père à lui raconter les détails de son périple interstellaire, puis à prévoir l'organisation nécessaire pour recevoir leurs hôtes.

Pour ce qu'elle avait pu discuter avec les nameks en attendant l'arrivée du transporteur de son père, ces derniers ne nécessitaient pas grand chose : ils ne consommaient effectivement que de l'eau, comme le lui avait dit Dende, et ils avaient pour coutume de dormir sur des surfaces dures (à des horaires aléatoires puisque la nuit n'existait pas chez eux, et par tranches de cinq heures). Pas besoin de matelas donc, uniquement de couvertures. Elle avait donc convenu avec son père d'installer dans le jardin quelques capsules contenant des gymnases et des salles de bain. Son père irait les chercher à l'usine de Capsule Corporation située non loin de là dès que leurs hôtes seraient arrivés à destination. Quant à sa mère, elle s'enchantait à l'idée de faire la connaissance de tous ces êtres exotiques et d'avoir l'occasion de cuisiner en grandes quantités, même si cela ne consistait qu'à nourrir qu'une seule personne de plus, vu que Chichi avait (aussi poliment que possible) refusé qu'elle et Gohan restent plus longtemps.

Concernant cette personne supplémentaire, Bulma était restée assez évasive avec son père. Inutile de lui dire qu'il s'agissait de l'un des deux meurtriers qui avaient tué un grand nombre des meilleurs guerriers de la planète, dont son propre petit-ami. Après tout, la donne avait changé. S'il avait combattu à leur côté, ne les avait pas encore attaqués et tués, et en plus avait trouvé la solution pour faire revenir Goku, alors aucun doute, ce n'était plus un ennemi. Du moins c'était ce dont elle tentait de se convaincre en réprimant un frisson de frayeur. En tant qu'allié (ou du moins non-ennemi), elle se devait de lui offrir l'hospitalité sur cette planète qui n'était pas la sienne. Restait à le convaincre de cela car, de ce qu'elle avait pu observer, il semblait possible qu'il puisse d'un moment à l'autre redevenir offensif.

Elle s'apprêtait à présent à faire visiter les lieux à ses nombreux invités quand sa mère vint à leur rencontre. C'est à ce moment qu'elle se rendit compte d'une légère erreur de sa part : elle aurait dû prévenir sa mère que tous leurs invités sauf un auraient une apparence très différente d'un humain... Et que donc forcément elle allait poser son attention sur l'exception, ce qui serait potentiellement dangereux...

Et en effet cela ne manqua pas : en un clin d'œil madame Briefs se trouvait à côté de Végéta, à l'inonder de compliments. Bulma n'eût cependant pas le temps de s'inquiéter en voyant le regard stupéfié de ce dernier. Elle réprima un petit rire et se demanda s'il faisait une tête pareille parce qu'il n'était pas habitué à ce que quelqu'un lui parle sans avoir peur de lui ou bien s'il n'avait pas compris certains des mots employés par sa mère. Peut-être les deux, songea-t-elle amusée.

« Je vais vous faire visiter ! Tu viens avec nous maman ? » déclara-t-elle joyeusement pour faire diversion. Et elle fit signe au groupe de la suivre, sans se rendre compte que Végéta était parti.

ooooo

Un vaisseau ? Cela y ressemblait fortement, mais que ferait un vaisseau dans un jardin de terriens ? Quoique, à mieux y réfléchir, ce n'était probablement pas un hasard que ce soit cette humaine qui ait été sur Namek s'il y avait un vaisseau dans son jardin.

Végéta s'était rapproché de la structure de forme sphérique pour confirmer son hypothèse, et le doute n'était pas permis. La sphère était couverte de sigles peu harmonieux et ceinturée de hublots bleus, mais l'apparence des propulseurs et pieds d'atterrissage laissait peu de place au doute : cet engin était bel et bien dessiné pour aller dans l'espace. Quoique bien plus grand que les capsules spatiales dans lesquelles il avait été habitué à voyager.

Comme pour confirmer sa question silencieuse, un vieil humain qui semblait être celui qui avait piloté le véhicule-cargo jusqu'ici, s'approcha à son tour pour s'arrêter à son côté : « C'est une capsule spatiale que j'ai réparée. Elle est en parfait état maintenant. »

Le saiyan esquissa un sourire en coin. C'était exactement ce qu'il lui fallait. Il avait bien fait de venir finalement. Maintenant il savait qu'il pouvait partir quand il le souhaitait. À moins que... « Et elle est chargée ? » Demanda-t-il sans quitter des yeux la machine.

« Oui, je l'avais préparée pour un autre voyage vers la planète Namek. Répondit le scientifique.

-Et ça aurait pris combien de temps ? Voulut savoir le saiyan.

-Cinq jours d'après mes calculs. Elle utilise un système de moteur à vitesse polytron-lumière très ingénieux qui déforme l'espace-temps et qui se combine très bien avec les modèles aéro-spatio-dynamiques en carbone que j'avais conçus jusqu'à présent. J'ai mis un temps fou à le réparer. Heureusement que le moteur de la deuxième capsule était intact.

-Une deuxième ? S'étonna Végéta, notant que la technologie terrienne n'était peut-être pas si ridicule finalement.

-Oui, poursuivit le vieil homme. Le jeune Son Goku avait besoin d'un vaisseau en urgence, je lui en ai donc confectionné un avec le moteur intact de son ancien vaisseau qui lui avait permis d'arriver sur Terre. Le pauvre, je n'ai même pas eu le temps de lui installer la stéréo ! Je ne sais toujours pas où l'installer dans ce vaisseau non plus d'ailleurs... » Mais à ce moment-là, le scientifique se rendit compte qu'il avait terminé sa phrase tout seul. Le saiyan était déjà entré dans le vaisseau.

Karkarott était venu sur Namek avec un vaisseau similaire, et il s'était sans doute entraîné en chemin, ce qui, pour Végéta, signifiait qu'il détenait là une des clefs pour comprendre comment ce satané troisième classe était devenu aussi fort en si peu de temps. Un vaisseau tellement rapide et spacieux qu'il n'était pas nécessaire d'y être plongé en sommeil artificiel, et que l'on pouvait s'y entraîner, quelle invention intéressante !

Il s'approcha du tableau de bord et observa les commandes : elles étaient très semblables à celles utilisées dans les vaisseaux qu'il avait connus. Donc il pouvait partir quand il le voulait, conquérir l'univers. Quand il aurait vu et surpassé le supersaiyan. À cet instant, l'écran sur le tableau de bord s'alluma pour afficher le visage de la femme blonde qui l'avait harcelé avec des propos incompréhensibles quelques minutes plus tôt. Elle lui proposait à boire. Et de retourner avec les autres. Aucun doute, il ne supportait déjà pas cette femme. Il avait faim mais pas soif, et certainement pas envie d'être avec les créatures vertes. Il s'apprêtait à lancer un commentaire incisif pour remettre cette humaine à sa place, mais l'écran s'était à nouveau éteint. Quelle poisse !

Il réfléchit un instaant en croisant à nouveau les bras et regardant le vaisseau autour de lui : rester ici un moment ou partir immédiatement ?

S'il y avait effectivement de quoi manger, et des conditions de vie décentes, il pouvait bien en profiter un peu et se reposer avant la résurrection de ce maudit super-saiyan, et il serait sûr d'être là lorsque le clown serait ramené à la vie. La succession des événements ces derniers jours et sa propre résurrection suivie d'une téléportation le laissaient avec un horrible mal de crâne et la douleur de ses plaies récemment guéries persistait. Oui, du repos lui ferait du bien, pour peu que ces minables humains ne le déçoivent pas trop avec leurs conditions d'accueil.

Sur cette décision, il sortit d'un pas décidé et nota que le faible ki d'un des humains s'était éloigné des autres.

ooooo

Bulma avait fait faire un tour rapide de la maison et du jardin à ses hôtes verts, tout en commentant joyeusement la moindre chose sur laquelle ils semblaient poser les yeux.

Ils avaient manifestement été impressionnés par la taille de la gigantesque coupole où elle résidait avec ses parents (mais après tout, qui ne l'aurait pas été ?). Tout particulièrement par l'immense jardin intérieur situé au rez-de-chaussée et dont le plafond montait jusqu'au deuxième étage. Celui-ci était florissant de nombreuses espèces de plantes rares qu'ils avaient observées avec de multiples cris d'admiration. À son soulagement, ils n'avaient été effrayés par aucun des animaux sauvages recueillis par son père dans le jardin.

C'était là que sa mère les avait rejoints avec son expression angélique plantée sur le visage, et suivie par une demi-douzaine de robots ménagers transportant des bouteilles d'eau de toutes les marques possibles et imaginables. Bulma sourit en réalisant que même pour des hôtes ne s'alimentant que d'eau, sa mère avait trouvé la parade pour tenter d'offrir malgré tout du choix à ses hôtes et donner l'image d'une bonne maîtresse de maison.

Comme le courant semblait passer entre sa mère et leurs nouveaux hôtes, Bulma s'éloigna un instant pour réfléchir à ce qui lui restait à faire.

Il restait un alien, disparu quelque part près de cette maison, à qui elle avait offert l'hospitalité.

Avait-elle vraiment eu une bonne idée ? Elle ne pouvait s'empêcher de se rappeler que cet homme au regard sombre était impliqué dans la mort de son petit-ami et qu'il avait menacé de détruire la Terre. Et ce regard ! Il était si perçant qu'il lui donnait l'impression de pouvoir la réduire en poussière rien qu'en la regardant... Pas très rassurant. Cependant, elle l'avait aussi vu partir accompagné de ses deux compagnons de voyage sur Namek, Krilin et Gohan, comme s'ils avaient décidé de s'allier. Sur Terre, il n'avait manifesté aucune intention de tuer ni Gohan ni personne d'autre d'ailleurs. Et plus important que cela, c'était lui qui avait eu l'idée qui permettrait de ressusciter Goku lorsque les Dragon Balls de Namek seraient réactivées. Rien que pour cela, il avait gagné son estime, et méritait leur gratitude. De plus, Gohan et Piccollo n'avaient plus semblé particulièrement inquiets de la proximité du guerrier saiyan. Elle avait même cru lire dans leur regard une once de respect. Pas un respect au sens propre, mais ce regard des combattant qui reconnaissent l'autre comme un guerrier digne de ce nom, et non comme un monstre.

Hum... Et puis il avait presque eu l'air mignon, tout seul adossé à son arbre loin des autres, avec son regard farouche... Presque...

Mais pour Bulma, il ne lui en avait pas fallu plus pour s'enthousiasmer lorsqu'il avait été question de loger tout le monde...

Et maintenant que son offre était faite, elle n'avait pas l'intention de décevoir son hôte. Peu importait le temps qu'il comptait rester, et peu importait s'il n'avait été un allié que temporairement. Elle allait lui montrer que la reconnaissance des terriens avait de la valeur, et elle serait une hôtesse digne de ce nom.

Mais si !

Sur cette décision, elle s'apprêta à quitter le jardin intérieur lorsque Piccollo lui barra la route, air sévère et bras croisés.

« Pourquoi Végéta ? » demanda-t-il simplement.

Pour avoir elle-même songé à cette question quelques secondes auparavant, Bulma savait parfaitement quoi répondre, mais elle n'appréciait pas qu'on semble questionner son jugement. Et puis c'était une bonne occasion de montrer qu'elle n'avait pas peur de Piccollo non plus.

Non elle n'avait pas peur.

Non.

Bon d'accord elle ne l'appréciait pas plus que ça, mais elle n'avait pas peur.

« Contrairement à ce que tu as l'air de penser, affirma-t-elle mains sur les hanches, je sais ce que je fais ! De un, apparemment ce n'est plus un ennemi immédiat. De deux, on lui doit une fière chandelle pour avoir trouvé comment ramener Goku. De trois, c'était hors de question qu'on le laisse traîner tout seul dehors ! »

Le guerrier vert la fixa un long moment de ses yeux jaunes, avant de déclarer lentement : « Ta décision ainsi que ton courage sont honorables, mais méfie-toi. »

Et sur ces mots, il s'éloigna pour rejoindre le reste du groupe. Après quelques pas cependant, il s'arrêta et tourna la tête pour lui parler : « Tu ne verras pas d'inconvénient non plus à ce que je reste jusqu'au départ de mon peuple je suppose ? »

Elle lui adressa un sourire qui cachait maladroitement sa gêne : « Non bien sûr ! Toi non plus tu n'es plus un ennemi après tout ! »

Il fronça les sourcils, et laissa échapper un son gutural qui ressemblait à un grognement de mécontentement. Mais finalement, il s'éloigna sans répliquer.

Wow... Piccollo était devenu bizarre, songea-t-elle avant de sortir de la pièce, rassurée.

ooooo

Elle trouva le guerrier aux cheveux dressés dans la maison, adossé au mur juste à côté de la porte d'entrée. Bras croisés et regard perçant, comme elle l'avait vu à chaque fois.

Elle s'approcha en arborant son sourire le plus jovial : « Bien, à toi maintenant mon cher ! Dis-moi tout ! De quoi as-tu besoin ? »

Il la fixa avec étonnement sans répondre. Pourquoi n'avait-elle pas peur de lui ? Mon cher ? Qu'est ce que c'était que cette appellation ridicule ? Et que diable voulait-elle qu'il lui dise ?

Bulma ne se laissa pas démonter par son silence et, repoussant sa frayeur dans les confins de son esprit, elle commença fièrement à étayer son propos : « Tu veux une grande ou une petite chambre ? Plutôt au premier ou au dernier étage ? Avec ou sans balcon ? Vue sur la ville ou sur le jardin ? Ou peut-être sans fenêtre ? Quelle couleur de murs ? Quelle taille de matelas - je suppose que toi au moins tu en veux un ? Combien de couvertures ? Douche ou baignoire - ou les deux ? Vas-y dis-nous ce qui te ferait plaisir, tu es invité chez les Briefs aujourd'hui. De tout ce que l'on peut avoir sur Terre, il n'y a rien que nous ne soyons pas en mesure de te procurer ! »

Son froncement s'accentua. Il avait déjà pris la décision de rester jusqu'au retour de l'autre sayian, mais cette femme avait tout de même un comportement très irrationnel face au guerrier le plus dangereux de l'univers :

« Tu t'imagines pouvoir m'amadouer en espérant que je puisse t'épargner quand je déciderai de détruire cette planète ?

-Dis-donc, toi ! Lui reprocha-t-elle vexée. Regarde-moi bien avant de m'insulter, est-ce que j'ai l'air d'une lèche-bottes ? »

Il la regarda de haut en bas avec un regard méprisant avant de répondre d'un ton sarcastique : « Tsss! Tu n'es qu'une créature faible et misérable. Je n'aurai aucun mal à t'écraser. Lèche-bottes ou pas, tu finiras sous ma semelle.

-Ah oui ? Répliqua-t-elle sur le même ton et en croisant les bras pour faire bonne mesure. Dommage, tes semelles ont l'air d'être à peu près la seule chose sur toi encore en état ! Tu vas partir régner sur l'univers dans cet état ? »

Il fronça les sourcils. Qui était cette créature pathétique qui osait s'adresser à lui avec autant d'insolence ? « Si tu as ne serait-ce qu'un minimum d'instinct de survie, je te conseille de t'agenouiller devant moi sur-le-champ et d'implorer mon pardon. » Grogna-t-il d'un ton menaçant en se repoussant du mur auquel il était adossé.

Mais elle n'avait pas peur, au contraire, elle commençait à s'énerver : « Eh ! N'inverse pas les rôles mon joli ! C'est MOI qui t'offre l'hospitalité, et c'est MA maison ici ! Tu es MON invité, et tu le resteras jusqu'à ce que tu décides de partir. On a parfaitement la capacité financière de nourrir un saiyan et de te loger dans des conditions dignes d'un roi ! Maintenant si tu préfères jouer les gros-durs et que tu blesses ou tues quiconque sur MA planète, tu vas dormir dehors !

-Mff ! Ricana-t-il avec son sourire méprisant en s'approchant d'un pas, et comment comptes-tu m'arrêter si tu es morte ?

-Je ne resterai pas morte longtemps ! Je ne suis encore jamais morte, moi, donc mes amis pourront appeler Shenron avec les dragon balls de la Terre pour me ressusciter ! Et toi tu devras te trouver à manger tout seul !

-Ce n'est pas très difficile, commenta-t-il.

-C'est vrai, mais si tu terrorises toute la population de la Terre, ils vont t'attaquer et tu vas devoir tous les tuer. Ensuite il n'y aura plus de fermiers pour produire de la nourriture et plus d'animaux sauvages à chasser, et tu vas mourir de faim. Et après ça, moi et mes amis nous nous ferons ressusciter ! » Bulma était très fière de sa logique sans faille, et elle arborait un sourire triomphant alors que le froncement de l'homme en face d'elle s'accentuait encore plus.

« Oh, et comment ferez-vous si vous êtes tous morts ? Je ne vois pas pourquoi je mourrais de faim, il y aura des tonnes de viande à manger, et je peux partir quand je veux avec la capsule spatiale qui est dans ton jardin, nargua-t-il en pointant la fenêtre derrière lui avec son pouce.

-Oh ! S'exclama-t-elle en jetant un regard par la fenêtre, mon père a fini de la réparer alors ? C'est génial ! Mais -et elle refocalisa son attention sur lui- bon, si tu préfères te fatiguer à aller tuer des pauvres gens et te nourrir de cadavres, plutôt que de découvrir les merveilles gastronomiques de la cuisine terrienne qu'on t'offrirait ici sans que tu aies à lever le petit doigt, c'est ton problème. Dommage, je t'avais pris pour une créature civilisée.

-Comment oses-tu ?! S'étrangla-t-il

-Eh ! Relax mon mignon ! Tempéra-t-elle avec un sourire amusé. Un vrai type civilisé accepterait mon hospitalité sans hésiter ! Rien ne t'oblige à rester mais tant que tu es là tu devrais au moins profiter d'un bon repas bien copieux, d'une bonne douche bien chaude, et d'un bon lit bien douillet ! On a ici le meilleur de ce que peut offrir la Terre, ce serait stupide de ne pas en profiter non ? » Elle le dévisagea calmement, fière de son intelligence imparable à laquelle il semblait ne rien avoir à répondre.

Mais ce n'était pas pour cela que Végéta avait soudainement haussé un sourcil. Un détail avait capté son attention : « Vous avez de l'eau chaude ? Demanda-t-il d'un air soupçonneux.

-Bien entendu ! Se vexa la jeune femme. Sans blague, tu nous prends à ce point pour des arriérés ?

-Vu l'état de vos villages, on pourrait le croire. » Ironisa-t-il avec un sourire malicieux qui n'était que façade.

Et alors que cette femelle se lançait dans des explications incompréhensibles concernant le système révolutionnaire de chauffage géothermique à double-truc de l'eau de Capsule Corporation, il se mit à réfléchir à toute vitesse. Des douches à l'eau chaude. Heureusement qu'elle avait mal interprété la question ou bien c'est lui qui serait passé pour un arriéré. Sur les vaisseaux et les planètes de Frieza, là où il avait résidé, tout était dirigé par des hommes-lézards, des hommes-amphibiens, des hommes insectes... Des êtres à sang froid. Quelle créature de ce genre aurait pu envisager de gaspiller du carburant pour chauffer de l'eau alors qu'ils n'avaient pas besoin ? Bien sûr, aucun des soldats à sang chaud n'avait jamais osé se plaindre de la température des douches, pour autant qu'ils en prennent. Végéta et ses acolytes saiyans, régulièrement forcés de rendre des comptes auprès de ce maudit empereur de l'univers, avaient fini par s'habituer à rincer la boue et le sang dont ils étaient recouverts sous des jets d'eau glacée avant de se présenter devant lui. Il tenta de se remémorer la dernière fois qu'il avait pris une douche à l'eau chaude et ne s'en souvint pas. Même le liquide des tanks de régénération dans lequel les soldats blessés étaient plongés était froid ! La dernière fois devait remonter à ses souvenir d'enfance sur sa planète natale. Non, la fois où il avait été envoyé en ambassadeur auprès du souverain d'une autre planète. Là où l'eau était chaude c'était dans les palais. Un luxe princier.

Et cette femelle trop bavarde lui offrait ce luxe sans même s'apercevoir de ce que cela représentait ? L'occasion était trop belle !

« Bien. » Dit-il d'un air suffisant et en la coupant dans son monologue. « Je veux une chambre spacieuse, le plus loin possible des quartiers de vie des autres habitants de ce bâtiment une fenêtre par laquelle je puisse passer, qui donne sur le jardin je me fiche de la couleur des murs grand matelas, le plus confortable que tu puisses te procurer je me fiche du nombre de couvertures une grande salle de bain où la température de l'eau peut monter au moins jusqu'à vingt-cinq degrés. »

Elle le regarda un instant, impressionnée : la réponse qu'il venait de lui donner suivait exactement l'ordre dans lequel elle avait posé ses questions quelques minutes auparavant. Mais un autre fait la faisait sourire : il avait accepté son offre (sans la tuer) et tout ce qu'il demandait était un jeu d'enfant à fournir.

Elle claqua des doigts au dessus de son épaule sans le quitter des yeux, un sourire sur les lèvres. Il se demanda un instant ce qu'elle attendait mais eût vite sa réponse alors qu'un ridicule robot de forme à moitié humaine, se déplaçant sur des roulettes et faisant la moitié de sa taille apparut et vint se placer exactement sous les doigts encore levés de la jeune femme. Celle-ci lui jeta à peine un regard avant d'ordonner : « Vas faire préparer la chambre numéro 34 pour notre nouvel invité. Change le matelas pour un format Nuage 3 avant de faire le lit. Remplis le petit placard de couvertures, et l'armoire de la salle de bain de serviettes, formats Duvet 11 et 12. » Elle leva la tête un instant pour s'adresser à son hôte qui observait la scène sans broncher : « Tu as des préférences sur les formats ou les parfums des savons, shampoings et dentifrices ? » Devant son silence, elle en déduisit que non, et continua à donner ses ordres : « Prends-lui cinq parfums différents pour chaque produit d'hygiène. Si aucun ne lui plaît, pondéra-t-elle en lui jetant un regard appuyé, il nous le dira et nous saurons trouver quelque chose qui lui convienne.

-Bien maîtresse. » Répondit l'androïde d'une voix monotone avant de s'en aller.

Végéta observa longuement cette femme aux cheveux bizarres qui lui retournait son regard, mains sur les hanches et tête haute, un franc sourire sur les lèvres. Son comportement l'amusait, et il admirait presque la fougue avec laquelle elle avait tenté de lui faire comprendre qu'ici, c'était elle qui commandait. Il la tuerait peut-être en dernier, ce serait plus amusant. Pour voir comment il pourrait la faire craquer et la faire trembler de peur en rampant à ses pieds. Et d'ici-là, il tenterait peut-être de l'épuiser avec les demandes les plus exigeantes qu'il pourrait imaginer. Ça pourrait être distrayant.

Quoiqu'une question continuait de le tourmenter, et il finit par la poser : « Et pourquoi tu m'invites ? »

Elle réfléchit un instant. Piccollo lui avait dit de se méfier, et c'était probablement pour cette question. À en juger par le comportement manifestement hostile du guerrier en face d'elle, il n'était peut-être pas prêt à entendre qu'il n'était plus considéré comme un ennemi. Elle lui répondit donc : « Pour te remercier d'avoir trouvé la solution pour ramener Goku. Et puis, on n'allait quand même pas te laisser tout seul sans nulle part où aller ! »

Heureusement pour elle, il n'avait pas écouté la fin de sa réplique, s'arrêtant sur un point intéressant : « Tu connais ce bouffon de troisième classe ?

-Son Goku ? Demanda-t-elle. Oh oui, c'est mon meilleur ami ! Je le connais depuis plus de dix ans, il m'avait aidé à l'époque où j'étais partie à la recherche des Dragon balls ! Quand je pense que la première fois que je l'ai rencontré j'ai essayé de le tuer ! » Elle se mit à rire en se remémorant ce souvenir lointain.

« Tu as quoi ?! S'écria-t-il

-Je lui ai tiré dessus, continua-t-elle en riant, mais il faut dire que c'était sa faute, il avait complètement démoli ma voiture ! Je l'avais prise pour une bête sauvage ! Et puis il avait tellement l'air d'un plouc avec ses cheveux en bataille et sa queue de singe !

-Femme j'espère pour toi que plouc n'est pas une insulte parce que les cheveux en bataille et la queue de singe sont une caractéristique de la race saiyan, et je ne tolérerai pas...

-Je m'appelle Bulma, le coupa-t-elle gentiment.

-Quoi ?

-Tu peux m'appeler Bulma. Il fallait me le dire si tu ne connaissais pas mon nom ! Pas la peine de m'appeler femme !

-Bien, répliqua-t-il à nouveau énervé, et moi je suis Végéta, et pour toi ce sera seigneur. »

Elle le regarda sans ciller et leva à nouveau la main pour claquer deux fois des doigts. Il était temps de jouer son atout. Un robot d'une couleur différente arriva immédiatement jusqu'à elle et elle demanda d'un ton autoritaire :

« Le repas est-il prêt ?

-Oui maîtresse. Festin vingt personnes. Deux couverts.

-Bien, fit-elle, tu peux enlever l'un des deux couverts, Gohan est parti. Et tu peux commencer à servir.

-Bien maîtresse. »

Elle leva à nouveau les yeux vers le saiyan face à elle : « Bien, Végéta, voici le deal. Ici tu sera nourri et logé comme un roi, nous ferons notre possible pour te fournir tout ce dont tu pourrais avoir besoin, et tu pourras faire couler l'eau chaude autant que tu le voudras. Tu resteras mon invité d'honneur tant que tu ne blesses ni ne tues personne sur cette planète. Qu'en dis-tu ? »

Sur ces mots, elle lui tendit la main avec un sourire entendu. Il regarda sa main un instant avec dédain et sans décroiser les bras et se demanda comment elle avait pu deviner son intérêt pour l'eau chaude. Puis il répliqua :

« Qu'est ce que tu attends avec ta main tendue, femme ?

-Je m'appelle Bulma. J'attends que tu acceptes le marché.

-Tu fais un marché en tendant la main ? Demanda-t-il

-Bien entendu, fit-t-elle avant de comprendre le problème. Ah ! Comment-est-ce que vous faites chez les saiyans pour conclure un marché ?

-Je ne fais pas de marché, répliqua-t-il avec mépris, je ne fais que ce qui est dans mon intérêt et je ne négocie avec personne, surtout pas un être aussi faible que toi.

-Eh ! Dis-donc porc-épic ! Se fâcha-t-elle. J'ai peut-être pas de muscles, mais ne sous-estime jamais mon intelligence, je suis un génie figure-toi ! Et le génie le plus sexy de la Terre d'ailleurs ! Tu devrais t'estimer heureux que je t'aie invité. Beaucoup d'hommes sur Terre seraient prêts à tuer pour être en ma compagnie ne serait-ce qu'une minute ! Donc un peu de respect je te prie ! »

Elle marqua une pause pour constater qu'il n'avait fait que froncer les sourcils sans répondre. Elle soupira. « Bien ! Je considère que tu acceptes le marché vu que ma proposition est dans ton intérêt. La salle à manger est là-bas, et la totalité du repas est pour toi donc fais-toi plaisir. Quand tu auras fini de manger inutile de débarrasser, les robots ménagers vont le faire. Ta chambre devrait être prête d'ici-là, c'est celle située au cinquième étage en haut de cet escalier, première porte à gauche. Comme ça tu pourras prendre une douche. Après, redescends nous voir dans le jardin intérieur, on va faire la liste des courses de toutes les affaires dont vous pourriez avoir besoin, toi et les nameks. » Sur ces mots, elle s'éloigna, laissant un Végéta un peu surpris.

ooooo

Cette femme aux cheveux bleus était définitivement trop insolente ! Elle avait osé l'insulter et lui parler avec des sobriquets méprisants ! Mais il était trop fatigué et surpris pour avoir du répondant aujourd'hui, sans parler de son mal de crâne qui lui donnait l'impression que Frieza était encore en train de lui marcher dessus...

À partir de demain, cette femelle allait regretter ses propos. Ce n'était pas tous les jours que quelqu'un osait essayer de l'affronter verbalement. De plus, si elle connaissait vraiment Karkarott, alors il pouvait certainement lui extorquer des informations intéressantes. Cela pourrait être amusant de voir combien elle serait capable de lui tenir tête quand il aurait retrouvé toutes ses forces. Son visage se tordit à nouveau en un sourire sadique en regardant cette frêle silhouette s'éloigner élégamment.

À cet instant, elle se retourna et ajouta avec un air malicieux : « Au fait, pour ton information, ici on peut faire monter la température des douches à soixante degrés. »