Titre : Notre Père
Auteur : Yuki Shuhime et Mifibou
Univers : Harry Potter
Type : Longue Fiction, Prologue
Rating : M
Pairing : Harry/Draco, Scorpius/Albus Severus
Résumé : Albus et Scorpius sortent ensemble depuis quelques mois et à l'issue de leur quatrième année, ils ne rêvent que d'une chose, passer un week-end l'un chez l'autre. Mais c'est sans compter sur leurs deux pères … Entre un Harry quasiment bipolaire après son divorce et un Draco rendu aigri par la mort de sa chère Astoria, les vacances des deux garçons promettent d'être palpitantes.
Disclammer : Tout à JKR
Prologue
Le soleil brillait au zénith, ses rayons brûlants caressaient les nuages du ciel de Juillet et frappaient les vitres du grand train écarlate qui fendait l'air lancé à pleine vitesse. La fumée noire qui s'échappait de la locomotive se perdait dans l'azur de l'horizon. Au loin, les gratte-ciels de Londres perçaient derrière les collines verdoyantes de la campagne anglaise. Au fond d'un wagon, un jeune garçon admirait les oiseaux qui jouaient à se poursuivre parmi les volutes brunes.
Ses yeux les poursuivaient, jouaient avec eux. Une flamme de liberté dansait au fond de ses prunelles d'émeraude. Il soupira et jeta un coup d'œil au garçon près de lui qui tenait tendrement sa main. La flamme s'adoucit et devint inquisitrice en sentant la douce chaleur que lui transmettait cette paume. Tout l'amour qu'il percevait dans ses orbes gris perle le consumait d'une vague de bonheur enivrante. Elle lui faisait oublier toute idée d'envol, le maintenant à terre dans ses bras. Tout cet amour aurait pu l'effrayer, mais ces gemmes ne lui montraient que douceur et tendresse.
« Tu crois qu'ils vont accepter ? »
La voix grave de Scorpius résonna à ses oreilles, le sortant de ses pensées. Albus tourna la tête pour fixer son amour et captura ses lèvres avec délice.
« Ne t'inquiètes pas, nous avons des arguments de poids, le raisonna Albus, essayant de transmettre son calme à son petit ami. Il caressa doucement sa joue et se retourna vers la vitre. De toute façon, ils sont adultes à présent, ils comprendront ! »
Scorpius l'observa encore quelques instants, un peu perplexe.
« Oui, mais des adultes qui se sont haï pendant plus de sept années de leur vie, Al ! Insista le blond
-J'ose espérer qu'ils aient changé, tu sais. Nous verrons bien ! »
Et Albus vint se blottir dans les bras de son amour, sa frimousse enfouie dans son cou diaphane qu'il humait avec délice.
« S'ils nous voyaient ainsi, ils s'évanouiraient d'abord. La réaction d'adulte viendrait ensuite. Peut être avec une interdiction de dormir dans le même dortoir à la rentrée ? lança Scorpius, enlaçant les fines épaules de son brun.
-Je te trouve bien défaitiste, mon cœur ! Tu pourrais être surpris, je suis sûr que Papa ne verra aucun inconvénient à ce que je dorme chez toi, assura Albus. Serre-moi fort s'il te plait ! »
Albus se nicha un peu plus dans les bras de Scorpius qui regardait négligemment la porte du compartiment. Il n'était pas aussi optimiste que son amour et il pensait sérieusement qu'ils n'avaient aucune chance d'obtenir l'accord de leurs pères. Et ce qui attristait le plus Scorpius, fut que c'était son père à lui qui allait sûrement poser le plus de problèmes. Il était devenu tellement aigri depuis le décès de sa mère … Et en plus il évitait tout sujet en rapport avec le nom de Potter. Ses pensées l'assombrirent et il resserra sa prise autour de son ange brun.
Soudain, la sirène du train retentit, signe qu'ils arriveraient à Londres dans une dizaine de minutes. Scorpius se leva alors, secouant au passage Albus qui fermait les yeux. Etirant ses muscles ankylosés, il attrapa le visage de son brun en coupe et lui donna un baiser enflammé. Les joues rosies, les deux garçons s'accordèrent un regard enamouré alors que le train ralentissait. Un regard par la fenêtre et ils aperçurent au loin le quai de King's Cross. Le cœur battant, le blond se retourna vers Albus :
« C'est le moment de vérité ! Il ne nous reste qu'à croiser les doigts. »
Il faisait noir. L'obscurité envahissait tout. Les rideaux étaient tirés de sorte qu'aucun rayon insidieux ne puisse violer la pièce sombre. Sur le sofa, un homme regardait devant lui, les yeux voilés, un rictus mauvais figé sur ses lèvres. Le temps semblait figé. Les meubles en bois sombre paraissaient aussi vieux que les murs du Manoir qu'ils habitaient. L'homme fixait une large cheminée en marbre dont l'âtre reflétait les dernières lueurs d'une discussion récente.
Son regard était froid comme la glace. On percevait le ressentiment qui pulsait dans ses pupilles. Il aurait très bien pu s'effondrer en sanglots ou entrer dans une rage folle. Mais rien de tout cela ne transparaissait. Il était stoïque, immobile, comme absent. Une statue de bronze aurait semblé plus humaine et chaleureuse à ses côtés. Mais si son corps n'esquissait aucun mouvement, son cerveau était en ébullition, réfléchissant à la vengeance qu'il fomentait en ce moment même.
Comment la famille de sa défunte femme osait-elle faire cela ? Les Greengrass. Savaient-ils de quoi était-il capable ? Imaginaient-ils un instant ce qu'il en coûte de provoquer et de menacer un Malfoy ? Probablement pas. Ces résidus de vermine voulaient la moitié de sa fortune pour se consoler de la mort d'Astoria puisque selon eux, lui, le grand Draco Malfoy, était responsable de son décès. Il serra les dents si fort qu'elles auraient pu se briser.
Cette simple crispation changea tout son aspect. D'impassible, il apparut tel que ses pensées le modelaient. Une haine incommensurable et une folle envie de tuer se dessinèrent sur son visage fin. Ces bâtards osaient menacer de prendre Scorpius s'il ne répondait pas à leur demande. Son héritier, son ange. Le seul être qui avait de la valeur à ces yeux, le seul événement authentique dans ce mariage de parade.
Mais il ne s'appelait pas Draco Malfoy pour rien. Ces immondices de l'enfer ne recevraient rien, et même s'il devait dilapider la fortune de feu son père en avocats et magistrats, il ne céderait pas. Jamais. Et puis cet argent, il l'avait toujours considéré comme sale. Il avait réussi à reprendre les affaires familiales et à les mettre à l'abri de toute conspiration ou corruption malsaine. Son père, enivré par le pouvoir, avait fini par laisser pourrir ses affaires si fructueuses au profit de Voldemort. Aussi, ce serait avec un plaisir certain qu'il dépenserait la chambre forte des Malfoy de cette façon s'ils l'y poussaient. Et alors, ils n'auraient plus que leurs yeux pour pleurer.
Ces yeux qui n'avaient même pas versés une seule larme de chagrin à l'enterrement de leur soi-disant fille « bien-aimée ». Même s'il n'avait jamais éprouvé qu'une vague tendresse pour Astoria, Draco avait été bouleversé par sa mort. Elle était si jeune, sa vie était devant elle. Il ne comprenait toujours pas son geste, même si la lettre qu'elle avait laissée donnait quelques indices.
L'impression de se perdre ? Il l'avait lui-même ressentie depuis son enfance. Le sentiment de ne pas être à sa place ? Y en avait-il seulement une autre, même pour lui. Se sentir enfermée, emprisonnée dans un carcan de fausseté et d'hypocrisie ? Son éducation de noble sang-pur l'y avait préparé. Lui aussi d'ailleurs y avait été confronté, et il devrait faire de même pour Scorpius, pour qu'il devienne fort
Enfin la sensation d'être esclave d'une vie qu'elle n'avait pu choisir. Comme lui et tous les héritiers de grandes familles sorcières, ils avaient le poids du sang sur leurs épaules. Ce qui rendait Draco complètement fou c'était surement que les Greengrass le tiennent pour responsable alors que c'était leur éducation et leur choix pour elle qui avait conduit Astoria au suicide.
Un choix qu'il allait peut-être devoir faire pour Scorpius dans peu de temps. Même s'il n'était encore qu'en quatrième année à Poudlard. La tâche aurait été plus aisée si seulement son ange blond avait laissé transparaître un nom dans ses lettres chaque semaine. Un penchant pour une quelconque jeune fille de la haute société. Draco aurait tellement préféré qu'il tombe amoureux et puisse épouser la femme qu'il aimait. Si elle était de bonne famille, ça aurait été l'idéal. Mais apparemment, son fils n'était pas encore près pour les amourettes de jeunesse à Poudlard.
Et en dehors des murs chaleureux du château, le temps lui serait compté. Un sang-pur avait des devoirs. Il aurait voulu les alléger pour son fils. Il était si jeune et avait un avenir tellement prometteur. Draco ne pouvait s'absoudre à lui gâcher sa joie de vivre et à l'acculer comme sa défunte Astoria l'avait été. Si lui avait été fort, la jeune femme n'avait pas supporté la pression qui pesait sur ses épaules.
Draco se leva alors soudain. Avant de penser à tout cela, ou même d'en discuter avec Scorpius il devait se préparer pour aller chercher son seul bonheur à King Cross. Il lui avait tant manqué cette année. C'était chaque jour plus difficile d'être loin de lui, surtout depuis le départ d'Astoria.
Comme un garçon de son rang, il avait encaissé la perde de sa mère avec honneur et dignité. Mais il souffrait. Et parfois lorsque Draco se promenait seul dans les longs couloirs du Manoir, il croyait l'entendre sangloter dans son sommeil, comme il le faisait souvent quand il pensait être seul. Et Draco s'en voulait d'autant plus de ce qu'il allait devoir lui affliger prochainement.
Il réfléchissait à la manière d'en parler, ou d'amener le sujet cet été tandis qu'il se dirigeait d'un pas rapide vers la porte du grand salon. Arrivé dans le hall, la lumière l'éblouit quelques instants et il plissa les yeux. Un de ces maudits elfes avait encore voulu faire du zèle. Il put d'ailleurs entendre le glapissement de l'un d'entre eux qui faisait demi-tour en courant, alors qu'il tournait dans un couloir.
Il avait pourtant bien précisé : pas de lumière dans ce Manoir durant la période de deuil réglementaire ! C'était la tradition ! Il maudit ses serviteurs incapables et se dirigea vers le grand escalier de marbre qui menait à sa suite. Cette période devait être d'au moins un mois, mais il l'avait quelque peu rallongée, et c'était son droit ! La lumière ne l'avait de toute façon jamais attiré. Tout en maugréant contre ces larves elfiques, et après quelques minutes de marche, il atteignit enfin sa chambre. Il lui restait suffisamment de temps pour se rendre impeccable pour recevoir son trésor.
Il brossa ses longs cheveux dont les pointes d'or blanc caressaient le creux de ses reins. Il fouilla dans ses armoires pour dénicher la robe argent qu'il voulait porter aujourd'hui. La soie avait été brodée à la main et la tenue était faite sur mesure. Il allait ressembler à tout ce qu'il exécrait, un être de lumière. Mais il fallait cacher cette noirceur qui l'entourait, l'étouffait depuis maintenant six mois. Il allait être faux, hypocrite, mais Scorpius ne méritait pas de subir sa propre souffrance.
En enfilant sa robe il remarqua qu'il portait encore son alliance. Il était peut être temps pour ça aussi ? Il l'enleva avec lenteur et la déposa délicatement sur une étagère remplie de souvenirs de Poudlard. Son regard se porta alors sur son ancienne cravate de Serpentard. Il y avait des photos aussi. Lui, Blaise et Pansy, le trio d'argent. La nostalgie le saisit à la gorge et il referma bientôt l'armoire. Il n'était pas d'humeur à se plonger dans le passé. Surtout ce passé.
Un passé lointain mais bien présent dans le fond de ses pensées. Il ressortait toujours la nuit, lorsqu'il baissait la garde. Pour s'empêcher d'aller plus loin, il se promit de contacter très prochainement Blaise et Pansy (l'un ne venait plus sans l'autre de toute façon à présent). Et il leur rendrait visite cet été avec Scorpius qui serait surement ravi de revoir Athéna, leur adorable petite fille de neuf ans.
Une fois sa tenue ajustée, il s'admira dans le miroir. Parfait. Il était parfait. Draco sortit alors de sa chambre, évitant de penser au rire cristallin d'Astoria qui résonnait lorsqu'ils plaisantaient ensemble. Un dernier regard en arrière et il ferma la lourde porte de chêne sur ses souvenirs de bonheur. Il figea un rictus qui se voulait un sourire chaleureux et marcha pour se rendre dans le hall où il transplana, quai 9¾, gare King's Cross.
Il avisa sa montre, il était midi moins dix. Très bien, il allait patienter. Bientôt, il retrouvait Scorpius, son ange, son bonheur, sa fierté, ce qu'il avait de plus précieux.
Un hululement raisonnait et un claquement de bec contre le carreau réveilla l'homme qui dormait lâchement sur son sofa, une bouteille vide à ses pieds. La chouette s'activait à perforer la vitre de ses serres lorsque Harry Potter daigna ouvrir un œil vitreux. Il battit des paupières, essayant de rassembler ses souvenirs pour le moins confus.
Le décor était flou, une brume épaisse l'empêchait de réfléchir correctement. Il se hissa tant bien que mal sur ses pieds et commença à avancer en aveugle. Il localisa la bouteille à ses pieds lorsqu'il trébucha dessus et manqua de se rompre le cou sur la table basse en verre. A tâtons, il contourna le canapé pour atteindre la fenêtre. Il parvint enfin à l'ouvrir et faillit se faire éborgner par l'oiseau qui semblait fort peu patient.
Il n'avait pourtant pas de rendez-vous important, alors que pouvait-on bien lui vouloir si tôt le matin ? Il avisa une pendule et déglutit bruyamment en se rendant compte qu'il était presque midi. Ainsi donc il avait cuvé toute la matinée ? Et bah bravo !
Il reporta son attention sur l'oiseau qui trépignait. Malheureusement, il reconnaissait ce piaf. Il l'avait supporté des années. Ses fientes toujours sur son fauteuil préféré, dans ses chaussures, sur sa tête parfois. Que lui voulait-elle encore ? Il arracha comme il put le parchemin sans se faire lacérer et le déplia :
« Salut enfoiré ! Juste pour te dire que je pars en vacances en Italie avec Lily. Donc si tu pouvais t'occuper de récupérer Albus et James à la gare, leur expliquer pourquoi son père et sa mère ont divorcés (tu sais, parce que tu as sauté ce, cet enfin qui tu sais, dans notre lit, sous notre toit !) et surtout les garder pour tout l'été ! Je leur ai envoyé un hibou il y a deux jours pour leur dire que je ne serais pas là, mais démerde toi tout seul pour le reste !
Je te crache à la gueule, connard !
Ginny
PS : le train arrive à King's Cross à midi pile, ne soit pas en retard. Ah oui, et je t'emmerde ! »
Cette chère Ginny, toujours aussi distinguée, pensa-t-il en chiffonnant la lettre. Il pouvait bien critiquer, mais avec cette odeur pestilentielle de vodka suintant par tous les pores de sa peau, il était tout sauf crédible. Les mots de son ex (merci Merlin) femme résonnaient dans sa tête et sonnait le glas de son état plus ou moins avancé de loque humaine.
Son esprit comme déconnecté, se réenclencha alors brutalement et une vague de colère le prit à la gorge. Mais de quoi se mêlait-elle cette pouffe ? Ne voyait-elle pas que c'était elle qui l'avait jeté dans le bras de Charlie (oui c'était son frère et alors ?). Elle qui dépensait ses gallions en vêtements et en bijoux. Elle qui sortait dans des galas sans jamais l'emmener. Pris d'un accès de fureur il attrapa un des vases roses (une mocheté) qu'avait acheté Ginny et le lança contre un mur. Mais comme il manquait totalement de coordination, il bascula et retomba sur le canapé.
Et les larmes se mirent à couler. Charlie. L'aventurier qui avait amené un peu de piquant dans sa vie morne et ennuyeuse. Il fallait qu'il évite d'y penser car ils avaient convenu tous les trois de n'en souffler mot à personne, tout du moins, personne de la famille Weasley. Harry reprit donc ses esprits et relit une nouvelle fois la lettre.
Soudain, le déclic se fit dans son esprit. Puis la panique. Les récupérer ? Aujourd'hui ? A midi ? A King's Cross ! Un coup d'œil à l'horloge l'informa qu'il ne lui restait que sept minutes pour se laver, s'habiller, ranger les détritus qui jonchaient le sol de la maison, transplaner à la gare et être présent, charmant et souriant pour des retrouvailles qui se termineraient probablement en désastre !
Harry décida de prendre les choses en main et de lancer un sort pour faire le ménage le temps qu'il se lave, mais il fut incapable de retrouver sa baguette. C'est en rangeant un pot de confiture dans son frigo qui l'a retrouva entre deux tranches de jambon. Plus que quatre minutes !
Le rapide mouvement de poignet fit tomber des litres d'eau dans le salon, ruinant définitivement les canapés vert anis, et les tapis jaunes poussins. Pas de grandes pertes à déplorer. Le deuxième fit apparaître des limaces détruisant à jamais les rares plantes vertes ayant survécu au régime Vodka/Gin, et le troisième illumina simplement le désastre. Il se résigna donc à laisser tout ceci ainsi Il les emmènerait directement en voyage dans le pays de leur choix, il ne voyait que ça.
Après avoir glissé sur des limaces persistantes et manqué s'assommer dans son escalier (les cinquante centimètres d'eau allaient ruiner les fondations de la maison, et cette salope ne récupérerait alors plus rien) il atteignit enfin sa salle de bains. Il alluma la lumière et cria de douleur face au ton rose fuchsia des murs. Du noir, ou du gris voir du vert la prochaine se promit-il. Levant les yeux sur le miroir, il jura. Peu de chances d'arriver à quelque chose de vraiment décent en deux minutes. L'haleine était le plus urgent. Une ou deux limaces dans ses cheveux n'allaient pas faire reculer ses enfants, si ?
C'est un Harry débraillé, en jean bleu gris trempé jusqu'aux genoux, des cheveux luisants avec comme animaux de compagnie deux limaces roses, et une robe de sorcier "Fuck me I'm Famous" (le dernier groupe de rock à la mode, cadeau de Charlie) qui sortit précipitamment de sa maison, des charentaises aux pieds. Il ne vit pas le regard catastrophé, voir dégouté de ses voisins et transplana immédiatement, il était pile à l'heure.
Reviews =)
La suite prochainement !
