Disclaimer : Eiichiro Oda.

Non, je ne me remettrai jamais de Marineford. Je ne survivrai de toute façon pas à One Piece. Mais quand même : je pleure la dissolution (apparente, j'y crois) de l'équipage de Barbe-Blanche. Bon, d'accord, je pleure tout le temps. En dehors de ça, j'aime bien penser que Marco est rendu immortel par le phénix, en lui.
Bonne lecture !


Qu'est-ce que ça fait… D'échouer ? Encore ?
Qu'est-ce que ça fait, de ne pas être assez fort pour protéger sa famille ? De ne pas pouvoir se venger ?
Qu'est-ce que ça fait, de devoir fuir l'homme qui brisa des milliers de cœurs ?

Qu'est-ce que ça fait de posséder l'habilité de guérir… Et de ne pouvoir s'en servir que sur soi-même ? De voir les gens mourir ?

Et de survivre.

Marco n'avait aucune réponse à ces questions, si ce n'est un trou béant à la place du cœur. Si le phénix pouvait refermer toutes les plaies, il ne pouvait guérir celle-là ; pas cet immonde gouffre d'où suintait des ténèbres d'obsidienne, atroces. Le poids de l'impuissance lui écrasait amoureusement l'échine, et la mélancolie, cruelle, dansait dans le fond de ses yeux presque déjà morts.

Autrefois, dans ces pupilles sagaces brillaient une flamme. Espiègle, incroyable, au rire puissant et à l'âme comme un vent du Sud…

Une flamme qui s'éteignit.

Pourtant, Marco refusait obstinément d'abandonner le combat. Tant que la vie électriserait ses veines bleutées, il affronterait la laideur injuste du monde ; cet enfoiré de Teach finirait par payer. Thatch, le Paternel, Ace… Et tous les autres, que la Guerre de la Vengeance n'avait pas épargnés. Par deux fois, Barbe-Noire avait déchiré leur famille.

Par deux fois, Marco le Phénix lui arracherait le cœur à mains nues.