-Bonjour Monsieur, votre place est vers le fond à droite.
Edward Cullen reprit son billet sans rendre son sourire à l'hôtesse de l'air et longea les rangées jusqu'à son siège. Il rangea son sac dans le porte-bagages et baissa la tête sur la personne assise à côté du hublot.
Une jeune femme, évidemment, dont il ne voyait que la chevelure brune épaisse et le corps mince.
Le jeune homme se renfrogna et s'installa. Sa voisine ne sembla pas s'apercevoir de sa présence, au grand étonnement d'Edward Cullen qui s'était déjà imaginé un sourire rempli d'arrière-pensées. Dans ce cas là, il aurait fait de son mieux pour ignorer toutes les tentatives de la jeune femme pour attirer son attention. Mais un homme tel que lui n'était pas habitué à passer inaperçu. La curiosité s'empara de lui et il tourna la tête pour regarder les documents qui absorbaient à ce point sa voisine. Des factures, des relevés de compte, des demandes de paiement et une feuille avec des calculs écrits à la main dont les résultats étaient tous négatifs.
…
Bella Swan fut tirée de ses calculs mentaux par un rire moqueur. Étonnée, elle tourna la tête et se retrouva nez à nez avec l'homme assis à côté d'elle dans l'avion.
Et quel homme ! Un magnifique visage, des traits fins et affirmés, un menton volontaire et de splendides cheveux couleur bronze. Mais des yeux gris glacés.
Pourquoi cet homme la dévisageait-il avec un regard aussi hautain et méprisant ?
- Je vous demande pardon ?
Edward fut pris de court par le ton cassant de la jeune femme. Le beau visage de sa voisine, d'abord étonné, s'était durci. Cette expression n'embellissait pas la jeune femme. Son haut front s'était plissé et ses grands yeux bruns s'étaient réduits à deux fentes. Il ne s'était pas attendu à une aussi jolie femme, mais il avait appris à ne plus se laisser amadouer par les charmes féminins.
- Des soucis financiers ?
Bella eut besoin de quelques secondes avant de comprendre que l'homme avait jeté un œil sur ses documents. Il avait effectivement dû vite comprendre qu'elle avait des problèmes. Mais le sourire narquois de cet homme fit monter la colère en elle.
- Que j'en sois réduite à supplier pour rembourser certaines dettes ne vous regarde en aucune façon, Monsieur, mais je vous remercie néanmoins de votre sollicitude.
Bella fut satisfaite du mécontentement qui passa sur l'adorable visage de son voisin.
- Veuillez m'excuser de me mêler de ce qui ne me regarde pas, mais si vous dépensiez votre argent avec plus de parcimonie, vous n'en serriez certainement pas réduite à devoir mettre votre orgueil de côté pour obtenir de l'argent.
Cette remarque était la goutte de trop. Après tout ce qu'elle avait dû endurer ces derniers jours, Bella ne put contenir la rage qui montait en elle.
- Comment osez-vous ? Espèce de fils de…
Edward attrapa au vol la main qui s'apprêtait à le gifler. Il fixa d'une haine froide la jeune femme qui lui opposait une rage brûlante. Le vol risquait d'être mouvementé.
…
Puis à sa grande surprise, Edward sentit la main qu'il tenait s'affaiblir. Les belles lèvres pleines de sa voisine se mirent à trembler et ses yeux s'embuèrent de larmes. Aussitôt il s'en voulut. Il avait délibérément provoqué cette inconnue, l'insultant alors qu'il ne la connaissait même pas.
- Je suis désolé. Je ne voulais pas… Je n'avais pas le droit. Je ne suis qu'un…
- Non, c'est bon. Ce n'est rien… Ce n'est pas vous…
Malgré ses paroles entrecoupées, le flot de larmes ne semblait pas vouloir se tarir.
-Un problème, mademoiselle ? Monsieur ?
L'hôtesse de l'air le regardait suspicieusement, il se sentait comme un petit garçon pris en faute par sa mère.
- Non, ça va aller, merci.
Et pour faire bonne mesure, il passa ses bras autour de la jeune femme qui sanglotait toujours. Il la sentit résister, puis se laisser aller contre son torse. Mon Dieu, qu'il était agréable de la sentir si douce et fragile dans ses bras alors que quelques instants plus tôt elle le dévisageait comme une furie. Edward caressa ses épais cheveux soyeux. Jamais il n'avait vu une femme avec un tel caractère s'abandonner si facilement.
Les pleurs de Bella commencèrent à se calmer. Mais comment aurait-il pu en être autrement dans les bras protecteurs de cet homme ? Elle avait l'impression que rien ne pourrait lui arriver, qu'elle parviendrait à résoudre tous les problèmes qui s'étaient accumulés depuis plusieurs semaines. La chaleur réconfortante qui émanait de ce corps dur et ferme lui faisait perdre la tête.
…
Edward sentit la jeune femme se redresser et détacha ses bras avec une pointe de regret de ce beau corps. Il rencontra les yeux rougis et gênés de sa voisine.
- Je suis désolée.
- Non, c'est moi qui suis désolé, je n'aurais pas dire de telles choses, je…
- Oh, je suis tout à fait d'accord, je vous parlais juste de votre costume…
Elle pointa du doigt la tâche sur la veste et la chemise d'Edward mouillées par ses sanglots.
- Ne vous inquiétez pas, ce n'est rien. Mais j'apprécierais quand même que vous vous excusiez.
Edward vit la jeune femme se crisper.
- Pourquoi ? Vous êtes celui qui s'est permis des remarques déplacées !
- Certes, mais vous êtes celle qui m'a ouvertement insulté.
A ce souvenir, Bella rougit. Elle avait été submergée par la colère, mais de là avoir de telles paroles envers un inconnu aussi impoli soit-il…
- Vous avez raison, je vous prie de m'excuser. J'aurais dû vous dire d'aller vous faire voir calmement et poliment. Seulement vous avez eu le don de toucher un point sensible.
Le moment d'intimité et de réconfort semblait être bel et bien terminé. Cette femme avait de la repartie, ce qui bizarrement avait le don de l'agacer et de le réjouir.
- Ne dis-t-on pas, qu'il n'y a que la vérité qui blesse ?
Bella fut triste que l'instant de répit soit déjà passé. Cet homme avait repris son air supérieur.
- Comment pouvez-vous parler d'une vérité que vous ne connaissez même pas ? Puisque vous êtes si curieux, sachez que…
- Oh, mais je ne veux rien savoir.
- Trop tard, vous n'auriez pas dû vous mêler de ce qui ne vous regarde pas.
Edward le regrettait effectivement chaque seconde un peu plus.
- Ce n'est pas moi qui jette l'argent par les fenêtres. C'est ma mère qui n'a pu s'empêcher d'acheter tout et n'importe quoi pendant des années avec le salaire de son mari. Ils ont toujours vécu un peu au dessus de leurs moyens, sans que cela n'ait réellement de conséquences.
- Dépenser à tort et à travers a toujours des répercutions.
Il lui avait dit cela sur un tel ton de reproche que Bella fut certaine qu'il avait connu une situation similaire.
- Ce n'est pas moi qui vais vous contredire, attendez la suite. Donc tout allait plus ou moins bien, jusqu'à ce que Phil, le mari de ma mère, ait un accident, ce qui pour un joueur professionnel de baseball est assez handicapant. Il n'a donc pas pu payer son opération et les soins dont il a besoin. Ma mère et lui n'ont plus de revenus, mais ils n'ont pas encore renoncé à leur agréable train de vie. Il a donc fallu que je leur prête de l'argent.
- Vous auriez dû dire non.
La jeune femme le dévisagea avec suspicion.
- Si vos parents avaient des difficultés financières, vous leur refuseriez votre aide ?
- Non, mais mes parents ne dépensent pas plus que ce qu'ils ne gagnent.
- Eh bien vous avez beaucoup de chance. Mais moi, je suis incapable de résister au harcèlement de ma mère. Et cela n'aurait pas été si grave si je n'avais pas découvert que Phil avait une importante dette. S'il ne la paie pas rapidement leur maison sera saisie.
Bella se tut regrettant de s'être laissée aller à tant de confidences. Elle espérait que son voisin serait aussi gêné qu'elle et ne lui accorderait plus aucune attention durant tout le reste du vol. Malheureusement lorsqu'elle lui jeta un coup d'œil, elle vit qu'il était suspendu à ses lèvres.
- Et c'est là qu'on arrive à la partie où vous devez supplier quelqu'un.
Mince, comment avait-elle pu avouer quelque chose d'aussi humiliant à un parfait inconnu ?
- Euh, oui… En quelque sorte.
- Ne pensez pas que vous vous en sortirez aussi facilement.
En plongeant dans le regard déterminé de cet homme, elle le crut instantanément. Il devait être le genre de personne à toujours obtenir ce qu'elle veut. Mieux valait finir son récit pour qu'il la laisse en paix pendant le reste du vol.
- Je vais demander de l'argent à mon père. Je pense qu'il acceptera de m'aider tant que je ne lui révèlerai pas la vérité.
- Demander à l'ex-mari de votre mère de l'aider elle et son nouveau mari, effectivement je doute que cela lui plaise !
Bella rougit violemment. Elle savait que son geste était honteux, mais elle avait envisagé toutes les autres solutions. Et il n'y en avait pas. Elle fut étonnée de s'apercevoir que l'homme était plus amusé que scandalisé. Mais comme il ne fit plus de commentaires, elle se replongea dans ses chiffres.
Dans l'esprit d'Edward, une idée venait en fait d'émerger. Mais il aurait besoin d'un peu de temps avant d'avoir un plan à mettre à exécution. Heureusement le vol durerait encore plusieurs heures.
…
Environ une heure avant l'atterrissage, l'homme se retourna de nouveau vers elle. Elle en fut à la fois apeurée et excitée. Elle avait redouté et attendu ce moment pendant tout le vol, désespérant de ne plus entendre la belle voix grave de son voisin.
- Puis-je vous proposer une solution qui vous éviterait d'avoir à demander de l'argent à votre père, vous permettrait de rembourser la dette de votre charmant beau-père et d'assurer à votre mère irresponsable un bon niveau de vie ?
Le visage de Bella s'illumina à l'évocation d'une solution à laquelle elle n'aurait pas pensé, mais s'assombrit en doutant qu'elle puisse véritablement exister.
- Si vous comptez seulement me donner un faux espoir, vous pouvez garder votre solution miracle.
- Non, je parle sérieusement.
La jeune femme se contenta d'hausser les épaules en regardant droit devant elle, mais Edward savait qu'elle attendait impatiemment la suite. Lui-même était dans un état d'excitation qu'il n'avait connu depuis longtemps.
- Je m'occuperai de tout payer, si vous consentez à une seule chose.
Bella s'était vivement tournée vers lui et le regardait avec une expression de choc sur le visage. Edward retira un infini plaisir de la voir réduite au silence pendant quelques instants.
- Laquelle ?
L'homme garda le silence pendant quelques secondes, durant lesquelles Bella le dévisagea avec méfiance, se demandant pourquoi il accepterait de l'aider.
- Devenir ma femme.
…
La gifle qu'elle lui assena retenti dans tout l'avion.
-Oh mon Dieu, mais qu'est-ce qui ne va pas chez vous deux ? Monsieur, désirez-vous changer de place ?
Edward encore surpris par la rapidité de la réaction de la jeune femme, secoua la tête pour reprendre ses esprits.
- Non, merci. Tout va très bien. Enfin, tout ira très bien, dès que je l'aurai fait changer d'avis.
- Comment pouvez-vous dire des choses pareilles ?
- Je n'ai pas l'impression d'être déraisonnable.
- Ah bon ? Pour vous épouser une inconnue est un acte parfaitement sain d'esprit ?
- S'il s'agit de vous, oui.
- Mais vous êtes complètement dérangé ! Imaginez que je sois folle!
- Si vous pensez que nous sommes tous les deux fous, vous devriez accepter de m'épouser, comme cela nous formerions un couple parfaitement assorti.
- Vous voyez vous n'êtes pas sérieux.
- Mais si ! Je suis tout à fait sérieux.
La jeune femme se contenta de croiser les bras sur sa poitrine et de regarder devant elle en secouant la tête.
- Pensez au poids dont vous seriez soulagée en m'épousant.
- Connaissez-vous la notion de mariage d'amour ?
Le sarcasme était inévitable dans sa voix.
- Oui, j'y crois quand il s'agit des autres, mais pas pour moi.
Bella tourna vers lui un visage ironique.
- Quel cynique vous faites !
- Réfléchissez plutôt à la sécurité d'un mariage avec des conditions déjà prédéfinies au lieu de magnifiques espérances intenables, au soutien financier au lieu de la précarité, à la présence de deux parents pour les enfants au lieu de gardes alternées,…
L'incompréhension se peignit sur le visage de Bella. Edward commençait à ne plus supporter qu'elle le regarde comme s'il venait d'une autre planète. Mais il était vrai qu'il ne venait certainement pas de celles où les princes charmants épousaient les princesses.
- Parce qu'en plus de m'épouser, vous voulez avoir des enfants avec moi ? Mais vous ne me connaissez même pas !
- Je vous ai assez écoutée pour savoir que vous êtes quelqu'un d'admirable.
Le compliment inattendu la fit rougir et elle perdit pendant quelques instants le fil de la conversation.
- Mais vous avez pensé à ces enfants qui grandiront dans un foyer sans amour ?
- Qui dit qu'il ne peut pas y avoir d'amour ? J'aimerai de tout mon cœur nos enfants et j'éprouverai pour vous du respect et de l'admiration.
- Qu'est-ce qui vous fait croire que je saurai vous inspirer de tels sentiments ?
- Il me suffit de vous regarder et de vous écouter pour en être persuadé.
- Eh bien, tant mieux pour vous, mais moi je ne suis sûre de rien !
- C'est pour cela que je vous propose de donner de l'argent à votre mère et votre beau-père. Comme cela même si vous n'arrivez pas à m'apprécier un tant soit peu, vous aurez au moins la satisfaction de ne pas voir Phil et votre mère dans le besoin.
- Je n'aurais pas dû vous dire que je suis incapable de résister au harcèlement de ma mère.
- Ne regrettez rien et réfléchissez plutôt à ma proposition. Je veux votre réponse avant de sortir de cet avion.
Bella se renfrogna, pourquoi avait-il fallu que cet homme s'asseye à côté d'elle ?
…
Edward ne se le serait jamais avoué, mais il était de plus en plus fébrile à l'approche de l'atterrissage. Il redoutait un peu la réponse de cette femme qui lui avait fait commettre des actes insensés. Il voulait réellement que cette femme surprenante devienne son épouse. Elle avait du caractère, mais savait se montrer adorable. Elle était prête à tout pour aider sa mère qui ne le méritait pas. Elle était déterminée et farouche, mais également généreuse, douce et sensible. Il n'avait jamais rencontré ses deux aspects chez une même femme. Et son aspect physique ajoutait un autre charme à sa délicieuse personne.
Bella se retourna enfin.
- Deux conditions.
La jeune femme avait bien réfléchi. Elle avait besoin d'argent et la proposition que cet homme lui avait faite était très avantageuse. Elle n'aurait surtout pas à supplier son père, chose dont elle avait particulièrement honte. Et puis épouser cet homme ne pouvait pas être si terrible que cela. Il lui suffisait de l'observer pour être certaine que beaucoup de femmes donneraient cher pour être à sa place. Rien ne l'empêchait de faire un essai en se gardant une porte de sortie. Elle découvrirait une façon différente de vivre pendant quelques temps, car cet homme ne pouvait assurément pas mener le même mode de vie qu'elle. Et l'idée de se retrouver dans le même lit que lui n'était pas pour lui déplaire !
En entendant les paroles de sa voisine, Edward se dit qu'il en aurait sauté de joie, s'ils n'avaient pas été dans un avion. Mais il n'en laissa rien paraître, les négociations n'étaient pas finies.
- Je vous écoute.
- Si cela ne marche pas, je veux que vous me laissiez partir.
- Comme vous l'avez dit, ce n'est pas un mariage d'amour, la définition de ne pas marcher est donc différente.
- Disons que si nos relations sont trop mauvaises ou malsaines, je veux pouvoir partir sans que vous me reteniez.
- Soit.
- Deuxième condition : dites-moi pourquoi vous faites ça.
Edward réfléchit. Elle avait un certain droit de connaître ses raisons, mais il ne pouvait pas parler de tout. Il lui dirait donc une de ses raisons.
- Ma famille, notamment mes parents, s'inquiète pour moi depuis quelques temps. Si je me marie, ils seront rassurés. Ils verront que tout va bien.
- Même si tout ne va pas bien, puisque vous vous apprêtez à faire un mariage de raison.
Le jeune homme se contenta d'hausser les épaules.
- C'est pour cela qu'en public nous nous efforcerons de jouer un couple totalement amoureux. En privé, je vous autoriserai à vous comporter normalement. Est-ce clair ?
Bella leva les yeux au ciel, dans quoi venait-elle de s'engager ? Elle prit son ton sarcastique.
- Oui, Monsieur.
- Dans ce cas, ma chérie, tu ferais bien de commencer tout de suite à te glisser dans ton rôle.
Avant que Bella puisse réagir, il se pencha sur elle et captura ses lèvres dans un baiser féroce. Il força les douces lèvres de la jeune femme et s'attaqua fougueusement à sa langue.
Bella fut déstabilisée par ces lèvres fermes qui se plaquèrent sur sa bouche et par cette langue chaude qui tentait de posséder la sienne. Elle entra rapidement dans le combat acharné que menaient leurs langues.
Edward laissa échapper un grognement en la sentant s'abandonner. Un sentiment de victoire et de puissance l'envahit.
Bella fut décontenancée lorsque le corps d'Edward se détacha du sien. Son voisin la regarda avec un sourire victorieux. Elle rougit et détourna la tête. Elle avait beau avoir accepté de l'épouser, elle n'était pas obligée de se laisser embrasser sauvagement par cet homme ! Elle reprit ses esprits, l'avion avait atterri et les passagers commençaient à sortir. Elle se glissa en dehors de son siège et pris son sac qu'Edward lui tendait. Il affichait toujours sa mine victorieuse. Il commençait sérieusement à lui taper sur les nerfs.
- Après toi, ma chérie.
- Merci, mon cœur.
Bon sang, pourquoi était-elle incapable de dire non ?
- En fait, ma chérie, je ne connais même pas ton prénom !
- Je m'appelle Isabella Swan, mais je préfère Bella.
- Moi je préfère Isabella.
Bizarrement, Bella n'en fut pas étonnée.
- Et vous ?
- Tu devrais me tutoyer, ma chérie. Rappelle-toi, nous sommes fiancés maintenant !
- Eh bien, si je pouvais connaître le nom de mon fiancé, ce serait déjà un bon début !
- Mais, bien sûr, ma chérie. Edward Cullen.
…
Ils récupèrent leurs bagages et Edward tint à porter leurs deux valises sous le regard exaspéré de Bella.
- Je me contenterai d'un merci, ma chérie.
Après avoir marmonné un merci, ils sortirent de l'aéroport de Seattle et se dirigèrent vers un taxi.
- Où habite ton père ?
-Dans une petite ville, à Forks, mais nous ne sommes pas obligés d'y aller tout de suite puisque je n'ai plus rien à lui demander.
Bella s'arrêta devant l'air étonné de celui qui venait de devenir son fiancé.
- A Forks ? Mes parents habitent aussi là-bas. Je suis allé au lycée de Forks, je devrais déjà t'avoir rencontré, non ? J'ai 29 ans.
- Subtile façon de me demander mon âge sans poser la question. J'ai 25 ans, mais j'ai quitté Forks avec ma mère il y a longtemps.
Ils s'installèrent dans le taxi après qu'Edward eut donné une adresse au chauffeur.
- Nous pourrions d'abord aller chez mes parents, où toute ma famille m'attend, et leur faire la surprise de nos fiançailles; et demain tu pourrais me présenter à ton père.
…
Bella ne savait ce que son père allait penser de ses fiançailles. Ils ne se voyaient pas souvent et n'avaient pas de relation très profonde. Mais il connaissait probablement mieux qu'elle son fiancé, puisqu'il avait vécu à Forks.
Perdue dans ses pensées, elle ne s'aperçut pas tout de suite que le taxi s'était arrêté dans Seattle. Edward demandait au chauffeur de les attendre ici et de laisser tourner le compteur, puis il se tourna vers Bella et l'invita à le suivre.
Il prit la main de la jeune femme dans la sienne et la mena jusqu'à une boutique.
Bella soupira en reconnaissant une bijouterie.
- Allons, je ne laisserai jamais ma fiancée sans bague de fiançailles.
- Peut-être, mais ce ne sont pas de vraies fiançailles.
- Ne dis pas ça, ce sont des vraies fiançailles et la bague sera là pour le prouver.
Bella décida de le laisser croire ce qu'il voulait. Il la poussa devant les comptoirs, remplis de magnifiques diamants étincelants.
- S'il y a quelque chose qui te paît, n'hésite surtout pas à me le dire.
Une bague avec un élégant diamant discret attira justement son attention. Elle la lui montra, mais il fronça aussitôt les sourcils.
- Si tu fais attention au prix, arrêtes ça tout de suite, l'argent n'est pas un problème.
- Je l'avais remarqué, puisque tu t'es engagé à payer une dette dont tu ne connais même pas le montant !
- Je t'avoue avoir jeté un coup d'œil sur tes documents dans l'avion, alors je sais à peu près jusqu'à combien s'élève les montants.
- J'aurais dû m'en douter.
Edward, qui ne voulait pas dériver sur un autre sujet de conversation, demanda conseil à une vendeuse.
- Je cherche une bague pour ma fiancée, s'il vous plaît.
Il regarda Bella tendrement en lui serrant la main. Elle ne put s'empêcher de rougir. Cet homme était à la fois un inconnu et son fiancé, qu'avait-elle fait pour se retrouver là ?
- Que pensez-vous de celle-ci ?
La vendeuse leur montra une bague dorée montée d'un splendide diamant brillant de mille feux. Elle le sortit et le posa sur le comptoir. Edward s'en saisit et le passa au doigt de sa fiancée, dont la rougeur s'accentua à nouveau. Elle voulut détourner le regard, gênée, mais ses yeux furent accrochés par l'intensité de ceux de son partenaire. Un trouble profond s'empara d'elle. Puis elle remarqua qu'Edward s'était décidé et avait acheté cette bague hors de prix. Il lui reprit la main et la reconduisit au taxi.
- Merci pour la bague, Edward.
- Mais de rien, ma chérie.
Il déposa un léger baiser sur ses lèvres, qui la fit pourtant frémir. Lorsqu'il releva la tête, son sourire était aussi étincelant que le diamant qui se trouvait maintenant à son doigt.
Une fois assis, il passa un bras autour de ses épaules et tout naturellement elle posa sa tête sur son épaule. Elle songea que rien de tel ne lui était jamais arrivé dans la vie et pourtant, à ce moment précis, elle avait l'impression d'avoir enfin trouvé sa place.
…
Message de l'auteur :
Voilà, c'était mon tout premier chapitre sur ce site !
Il a été corrigé par la bêta, Althea Black, que je remercie vivement !
Merci de m'avoir lu, bisous =)
Nell Davis
