Défi 52 du Poney Fringant, sur Ar-Pharazôn. Quelques lignes sur ce qui m'a semblé le plus tragique dans son histoire : c'est qu'il savait parfaitement que Sauron n'était pas digne de confiance... Et pourtant, on sait tous comment cela se termine !
Bonne lecture !
Se méfier
.
Dangereux.
Sauron est dangereux.
Les rapports de mes hommes sont formels :
Sauron a refait ses armées et envahi les villages côtiers.
Et c'est vers Nùmenor et moi que sa haine est désormais tournée !
On dit même que, du haut de Barad-Dûr, il s'est proclamé Roi des Hommes.
Insupportable.
Cet affront est insupportable !
Du bout de la Terre, il viendrait me défier ?
Moi, Ar-Pharazôn, vingt cinquième Roi de Nùmenor !
Ma puissance ne souffre aucun rival ni aucune comparaison !
Moi, je suis héritier d'Eärendil : j'ai bien plus légitimité que lui le sans-père,
Issu d'une lignée de Grands Rois, ce dont je n'ai pas hérité, je m'en suis emparé !
Je refuse.
Je refuse de me soumettre.
Je préfère provoquer une guerre !
Jamais je ne me courberais devant Sauron :
Je vais mesurer les armées de Nùmenor aux siennes.
J'irais à terre l'attaquer en premier plutôt que me défendre ici
J'écraserai Sauron: il devra admettre que je suis le vrai Roi des Hommes.
Indestructible,
Sauron est indestructible.
Il est impossible de simplement l'anéantir,
Je dois trouver à dominer Sauron par un autre moyen
Le réduire, le briser, le maîtriser, le mettre hors d'état de nuire.
Je vais le garder à l'œil, à ma botte, dans mes geôles, pour l'humilier.
Mais surtout, je dois me méfier de lui, encore me méfier, toujours me méfier.
