Dans une salle classe, un jeune garçon brun était assis à son bureau, pensif. Devant lui son autoproclamé bras droit Gokudera Hayato et, accessoirement, son gardien de l'anneau de la tempête se disputait avec Yamamoto Takeshi, gardien de l'anneau de la pluie. Il avait oublié la cause de cette dispute mais connaissant son bras droit, il supposa que cela devrait être une chose insignifiante comme le respect que devait Yamamoto au « Juudaime », c'est-à-dire lui, Sawada Tsunayoshi dit Tsuna.
Enfin, pour l'instant, il avait un autre problème qui nécessitait toute son attention. Ce problème le hantait nuit et jour et ce, depuis un mois. Au début, il se disait que cela passerait mais au contraire, cela ne faisait qu'empirer de jours en jours. Il n'arrêtait pas de penser a ça nuit et jour.
C'était comme une sorte de drogue, il ne pouvait pas se passer de sa dose quotidienne, il en voulait plus, toujours et encore plus.
Bien qu'il savait qu'il ne pourra pas en avoir plus, pourquoi ? Eh bien, la raison est bien simple, ce problème qui hantait ses pensées n'était pas quoi mais qui. Eh oui, cher lecteurs, chères lectrices, c'était à cause d'une personne, d'une seule et même personne qui rendait Tsuna aussi dépendant, aussi insatiable.
Qui est-il ? That is the question !
Avez-vous une idée de qui cela peut-il être ?
…And the winner is…*bruit de tambour*… Hibari Kyoya ! Mes félicitations !
Quand Tsunayoshi prit le temps, pour la première fois, de l'observer minutieusement, sans avoir à fuir pour éviter d'être « mordu a mort ». Hibari lui était apparu comme un ange venu des Enfers, une peau immaculée aussi pale que le marbre, des yeux et des cheveux aussi noirs que peut être les Ténèbres. Un visage gracieux et harmonieux sur un corps élancé et athlétique. Le tout saupoudré d'une aura sombre et mystérieuse.
Ce qu'il ressentait pour Hibari était au début une obsession pour finalement devenir de l'amour. Il s'était rendu compte de cela, il y a maintenant une semaine.
Eh oui, aussi improbable que cela puisse l'être, Sawada Tsunayoshi surnommé Tsunaze, dixième parrain des Vongola était amoureux d'Hibari Kyoya, le charismatique chef du comité de discipline, aussi inaccessible que la brume, aussi solitaire que peut être une âme errante et c'était, surtout, une personne qui ressentait aucun sentiment tels que l'amitié et encore moins de l'amour. A part un désir de protéger sa ville et ses habitants.
« Je suis vraiment un idiot, pensa Tsuna avec amertume, comment suis-je arriver la ? Tomber amoureux d'Hibari-san était vraiment la dernière chose à faire.»
Il l'aimait d'un amour si fort, si désespéré qu'il en devenait douloureux. Sa poitrine et son cœur le faisait souffrir a chaque instants. « Je ne fuirai plus, se décida-t-il en prenant un air déterminé, je combattrai à la guerre comme à l'amour »
Gokudera et Yamamoto se demandaient se qui s'est passés pour que leur boss soit aussi déterminé mais ils étaient contents que leur boss ait retrouvé sa joie de vivre, lui qui était si déprimé ces dernier temps.
Tsuna était seul ce qui lui arriver très rarement pour ne pas dire jamais. En effet, depuis l'arrivée de Reborn dans sa vie et de la mafia en général, aucune de ses journées n'étaient tranquilles et calmes ET sans danger. Que voulez-vous ? Quand vous héberger un gamin de 5 ans qui garde dans son afro toutes sortes d'objets normalement très réglementés et qui les utilisent comme si c'était des jouets ou une gamine de 5 ans qui explose, littéralement parlant, pare ce qu'elle est trop timide ! Ne vous méprenez pas ! Ce n'est pas parce qu'il l'est critique qu'il ne les aime pas ! Au contraire ! Lambo et Ipin font partie de sa famiglia mais plus encore, ils ont partis de sa famille. Il les aimait, il les protégerait au péril de sa vie s'il le fallait mais, parfois, il avoue qu'avoir un peu de calme était quand même le bienvenu pour pouvoir réfléchir à ses propres problèmes.
Je ne fuirais plus, je combattrai à la guerre comme à l'amour, s'était-il dit. Il fit un grand soupir chargé de... fatalisme. Plus facile à dire qu'à faire, après tout il n'était que Tsunaze, celui qui avait zéro talent. Comment avait-il pu penser qu'il avait ne serait-ce qu'une seule once de chance de séduire Hibari ?
« Non ! Non ! Et non ! » Fit il tout en secouant la tête
Il ne devait pas tomber dans le fatalisme ! Après tout, tout est dans la tête, n'est-ce pas ? Il suffit juste de se convaincre qu'il pouvait le faire, qu'il le ferait, après tout, tout n'est question de volonté, non ? Et pourtant, cette dernière pensée semblait pour Tsuna, empli d'hésitation, surtout ce non timide, qui demandait confirmation. C'était et sera, des pensées de ce genre que l'esprit de notre cher Tsunaze sera occupé à réfléchir et à se décider. Malheureusement pour lui, il avait oublié qu'il se trouvait sur le toit de l'école à la fin des cours et qu'une certaine alouette faisait sa ronde à cette heure-ci vérifiant que personne ne dérogeait aux règles en restant dans l'enceinte de l'établissement en-dehors des heures de cours et des activités du club qui étaient terminées depuis belle lurette. Par chance, c'est en remarquant que le coucher du soleil arrivait dangereusement à son terme qu'il décida qu'il était plus que temps de partir s'il ne voulait pas le voir dans cet état d'esprit, il ne ferait que se ridiculiser. Il allait ouvrir la porte quand elle s'ouvrit sans son aide révélant la personne qu'il ne voulait surtout pas voir maintenant.
A sa vue, il savait qu'il allait réagir ridiculement, déjà, il sentait son cœur battre cent à l'heure dans ses tempes, sa vue se brouiller, ses jambes fléchir, et ses joues rosir. Et, il ne supporta plus cet état, cette envie, cette bouche qui le narguait avec ce rictus si Hibarish et lui donnait des rêves avec ses kamikorossu. Sur un coup de tête, sans qu'il ne sache pourquoi, il prit la cravate d'Hibari, la tira vers lui d'un coup sec surprenant Hibari, et l'embrassa. Ce n'était pas un french kiss mais il était tout autant osé considérant Tsuna, car il n'avait pu s'empêcher de se demander quel était le gout de ses lèvres en le tirant vers lui. Et, il osa. Il osa lécher, donner un coup de langue à ses lèvres. Mais, se rendant de son geste, de sa proximité avec Hibari, son souffle sur son visage, la chaleur gênante sur son visage qui devait bien être rouge, il prit peur et… prit la fuite sans demander son reste.
Mais il n'avait pas vu Hibari figé, les yeux ronds, abasourdi, sa main touchant ses lèvres mouillés par son herbivore. En se léchant les lèvres, il prit une expression qui à coup sûre ferait des sueurs froides à notre thon, celle d'un chat qui voit sa proie nager tranquillement dans son bocal sans savoir que ces jours sont comptés, non pas qu'il serait contre cette idée considérant sa dernière action.
