Bonjour, bonsoir ! Comment allez-vous ? Nous, et bien on va bien :3

Note : Ceci est la suite de notre première fanfiction (à Neitentus et moi), donc je conseille de la lire avant, vous serez moins embrouillé ^^ Elle s'appelle "Ellundril" et elle est sur le même fandom. Ou alors vous pouvez passer par mon profil, ça marche aussi ;)

Disclaimer : Donc, cet univers appartient à Pierre Bottero, et l'histoire ici présente à Neitentus

Bonne lecture, j'espère que cette suite va vous plaire !


Prologue :

"Balthazar, toi qui réclame sans crainte mon pouvoir, Balthazar, ouvre-moi les Portes, et je ferai de toi un Dieu parmi les Hommes. Prépare ma venue, soit mon émissaire, je réduirai tes ennemis en poussières. Entends-tu le grondement qui envahit les interstices entre les mondes ? C'est mon heure qui approche ! Chaque jour qui passe, mon pouvoir grandit et se renforce, chaque jour je suis plus proche. Ouvre-moi les portes, Balthazar, et mon armée engloutira ces terres impies dans le Chaos. je les soumettrai tous, je noierai Otolep, je briserai Rentaï, je balayerai Pensée, je dévorerai Dame Blanche, et je brûlerai Dragon, et toi, toi Balthazar tu seras mon Roi ! Maintenant, Ouvre-Moi !"

-Premier contact avec la Reine du Chaos-

8ème jour, 7ième mois, 45ième année des Mercenaires du Chaos

Balthazar Al'Duin

Ͼ.Ͼ.Ͼ.Ͼ.Ͼ.Ͼ

Sa main s'éleva vers le ciel, avec une infinie lenteur, une infinie grâce. Harmonie. Son corps se courba, tout en élégance, tandis que son bras redescendait, décrivant un arc parfait. Harmonie. Sur la proue du navire, Ellundril Chariakin exécutait la gestuelle marchombre, avec tant d'excellence qu'elle en devenait hypnotique. À sa droite, Elivia reproduisait consciencieusement ses gestes, renforçant encore la puissance de l'étrange danse. Les marins ne pouvaient s'empêcher de les admirer. Un cri résonna dans le ciel limpide :

- Terre !

Alors, les marchombres s'interrompirent, et contemplèrent l'étendue marine. Elles n'eurent pas besoin de mots, elles savaient toutes les deux, que c'était la fin d'un voyage, et le début d'un nouveau. Non loin, à la barre, Ludmille, la capitaine du navire, nourrissait les mêmes pensées, mais constatant la léthargie qu'avaient induit Ellundril et Elivia dans son équipage, elle s'exclama avec force :

- Bougez-vous, mollusques ramollis ! Je veux être au port avant midi !

L'évocation du port eu l'effet escompté. Tous se remirent au travail avec une énergie redoublée. Après un voyage éreintant de presque deux mois depuis leur départ de l'île des Nimurdes, avec un équipage réduit à cause des pertes subies dans la bataille contre les Ts'lichs, tous les passagers du Seigneur de Guerre n'avaient qu'une hâte : regagner enfin la terre ferme pour un repos bien mérité. Cependant, un obstacle se dressa sur leur route. En effet, bien qu'encore loin, un navire filait sur les flots dans leur direction, le vent en poupe. Ellundril fut la première à le repérer, suivie de peu par la vigie, qui donna encore de la voix pour alerter tous les autres. Bientôt, les intentions des nouveaux-venus furent claires : un pavillon pirate claquait au vent, élevé fièrement en haut de leur mâts.

La Nef Noire était un trois-mâts, fin et véloce, bien moins imposant que le Seigneur de Guerre de Ludmille, et pourtant redoutable. Son équipage, rodé depuis des années à la piraterie, n'avait aucune crainte malgré la taille étonnante de la proie du jour, cet étrange navire que l'on n'avait jamais vu dans ces eaux auparavant. Les hommes de la Nef Noire étaient des combattants chevronnés, préparés à toutes les situations. Soudain, l'étrange bateau accéléra, comme par magie, mais au lieu de tenter de s'enfuir, il fonça droit sur son assaillant. Avant qu'ils le réalisent, les prédateurs étaient devenus proies à leur tour. Peu après, les deux vaisseaux se retrouvèrent côte à côte, et des grappins furent échangés entre les deux équipages. Les crochets mordirent sauvagement le bois, et les cordes se tendirent. Aussitôt, les pirates des deux équipages s'élancèrent, avec une impressionnante agilité, leurs armes brandies, prêtes à faire des ravages. Un rugissement suspendit la bataille à peine engagée :

- C'est quoi c'bazar ?! Ludmille, c'est bien toi ?!

- Le Boiteux ! Viens te battre si tu tiens à ton titre de Pirate ! Répondit l'intéressée avec enjouement.

- Mazette, je suis pas assez fou pour m'attaquer à la gamine de Aaron ! Mais, comment j'aurais pu d'viner moi, qu'elle avait changé d'bateau ?

Quelques-instants plus tard, l'ambiance s'était radicalement transformée. Les marins riaient à gorges déployées, et un banquet improvisé commençait à prendre forme sur le pont du Seigneur de Guerre. Le Boiteux, capitaine de la Nef Noire, était un vieil homme bardé de cicatrices, clopinant énergiquement avec une jambe de bois, et surtout, il était un ami de longue date de Ludmille. Ainsi, lorsque tout le monde fut attablé autour des victuailles, la jeune femme entreprit de raconter son voyage et la plupart de ceux qui se trouvaient à ses côtés tendirent l'oreille pour écouter son récit. La plupart, mais pas Ellundril, qui malgré elle regrettait le contre-temps provoqué par cette rencontre inattendu. En effet la marchombre commençait à se sentir à l'étroit sur le bateau, et retrouver les vastes plaines sauvages et insoumises du Gwendalavir lui tardait. Elle songea à s'en aller à la nage, mais repoussa l'idée, après un regard à Elivia, qui profitait avec allégresse des talents de conteuse de leur amie corsaire. Ainsi, les heures passèrent, et la conversation dériva bien des fois, quand finalement, une phrase du Boiteux attira l'attention d'Ellundril :

- Il y des rumeurs qui courent dans l'Empire, sur une nouvelle guilde, qui recrute des guerriers. Ils se font appeler les mercenaires, ou un truc dans l'genre, mais ces bougres sont pas nets, et les Alaviriens sont inquiets, car personne sait vraiment de quoi il retourne. Du coup, les gens sont soucieux, ils prennent moins la mer, ils sont plus prudents, et plus armés. C'est mauvais pour nos affaires !

Les mercenaires… se pouvait-il qu'il s'agisse des Mercenaires du Chaos, évoqués par Quayle, après sa trahison ? La marchombre devait en apprendre plus, mais elle se douta que Le Boiteux n'en savait pas davantage, inutile de l'interroger. Non, il fallait qu'elle rentre pour tout découvrir elle-même.

Ͼ.Ͼ.Ͼ.Ͼ.Ͼ.Ͼ

Des nuages sombres et colossaux s'amoncellaient au-dessus de la capitale, menaçants. Dans la pénombre, les rues se vidaient peu à peu, tandis que la nuit s'emparait de la ville. Le faible éclat des sphères lumineuses disséminées dans la cité ne parvenaient pas à repousser l'obscurité, et une lourde chape de silence s'ajouta à cette sombre scène peu après. Une nuit parfaite pour le crime ! songea Gundar, coupe-jarret de profession. Il se déplaçait prestement, dans les rues les plus étroites et les plus mal famées, à la recherche d'une victime. Il croisa un vieil homme en haillons, trop pauvre. Par la suite il aperçut un ivrogne en armure, trimballant un énorme cimeterre, trop dangereux. Enfin, il aperçut une jeune femme bien vêtue, qui se pressait, regardant tout autour d'elle, probablement inquiète. Elle avait été surprise par la nuit, et se hâtait de rentrer chez elle, la proie parfaite. Gundar la prit en filature, comme il l'avait déjà fait mille fois auparavant, et étala un large sourire sur son visage. Le crime était son activité favorite. Alors qu'il était persuadé de la tenir, elle disparut dans une venelle, et lorsqu'il s'y précipita, elle n'était plus là. Elle avait dû le repérer et s'enfuir en courant. Cependant, le malfrat vit qu'il n'avait pas complètement perdu son temps : non loin se tenait un jeune garçon, à peine entré dans l'adolescence, inconscient du danger. Gundar s'approcha, le plus discrètement possible et lorsqu'il fut assez proche, il se jeta en avant, poignard à la main. Le gamin avait bougé. Avec une vitesse impressionnante, il se retrouva derrière son agresseur, et l'envoya s'étaler au sol d'un croche-patte. Furieux, le malfrat cracha avec dépit :

- Tu vas me payer ça sale mioche, foi de Gundar !

Toujours rapide, et avec une habileté conférée par l'habitude, le garçon fit les poches de Gundar, avant que ce dernier n'ai pu se relever. Enfin, il grimpa promptement une façade, et lança moqueusement :

- Ce fut un plaisir de faire affaire avec toi, Gundar, foi de Kieran !

Puis, il disparut dans la nuit, tandis que son rire cristallin s'envolait vers les étoiles.


Alors, verdict ? Qu'en pensez-vous ? N'hésitez pas à donner votre avis ! A bientôt ^^