Prologue
L'absence de l'être aimé laisse derrière soi un lent poison qui s'appelle l'oubli. Claude Aveline
- Mac, vous devriez mettre la télé.
- Pourquoi Stella ? Que se passe-t-il ?
Stella était arrivée telle une furie dans le bureau de son patron. Quelque chose de grave avait du se passer. Elle n'avait pas pour habitude de le déranger comme ça, et elle faisait vraiment une drôle de tête.
- Vous m'inquiétez Stella. Que peut-il se passer pour que …
Mac s'était arrêté net. Les images défilaient, continuellement : de la fumée, et deux tours brisant ce nuage géant. C'était impossible. Comment avait-on pu attaquer ce symbole ?
- Que … que s'est-il passé ?
- Deux avions, un dans chaque tour.
- Je dois appeler Claire, savoir comment elle va, essayer de la localiser pour la faire sortir. Il faut …
- Mac calmez vous. On ne peut rien faire. Toutes les lignes sont coupées.
- Alors je dois y aller.
- Vous ne pouvez pas. Des centaines de policiers et de pompiers sont déjà là ; ils ne vous laisseront pas passer.
- Stella, écartez vous et laissez moi passer. J'utiliserai mon badge s'il le faut, mais je passerai.
- Mac je ne bougerai pas. Vous n'êtes même pas sûr que Claire soit dedans. Soyez patient. Vous ne pourrez rien faire là bas.
- Je ne peux pas rester ici à ne rien faire. Elle doit …
- Vous pouvez et vous allez le faire Mac. Je vais aller chercher des cafés. Restez ici. On patientera à deux.
Stella quitta le bureau, non sans un dernier regard vers Mac qui, lui, gardé les yeux rivés sur l'écran.
Toujours les mêmes images qui défilaient : un avion, puis un second, et des gens aux fenêtres avec des mouchoirs, il en voyait même certains qui sautaient. Toujours les mêmes images.
Puis soudain, un énorme grondement, et …
- Claire. Nooooon.
- Mac, je viens d'apprendre.
Flack était arrivé sans prévenir, Mac ne l'avais pas entendu arriver, trop absorbé par ce qu'il voyait à l'écran. De son bureau, il ne pouvait voir les tours mais il avait senti le sol trembler alors qu'il voyait la tour qui s'effondrait, telle un château de carte en plein vent.
- Flack, la tour … la tour Nord. Elle … elle vient de s'effondrer. Comment je vais faire sans Claire, comment …
Flack s'avança vers Mac, et le força à le regarder.
- Mac regardez moi. Allez, levez les yeux.
Ce qu'il vit à ce moment, Don ne pourrait pas l'oublier de sitôt. Jamais il n'avait vu Mac dans un tel état, et il ne pouvait le supporter. Il l'aimait trop pour ça. Mais ce n'était pas l'heure de ce genre de considérations. Là maintenant tout de suite, Mac avait besoin d'un ami.
- Mac, rien n'est sûr. Claire n'était peut-être pas dans cette tour. Vous devez attendre d'en savoir plus pour …
- Don elle est morte, je le sais. Elle avait un rendez-vous dans la tour Nord. Elle ne pouvait pas le rater. Elle est sous ces décombres Don. Que vais-je faire ? Je ne peux pas vivre sans elle.
Don prit Mac dans ses bras. Il ne supportait pas de le voir comme ça. Des larmes coulaient sur ses joues. Ses yeux, d'habitude si brillants de joie, brillaient aujourd'hui d'une tout autre lueur : tristesse, désespoir.
- Chht Mac. Tout ira bien. Vos amis sont là. Nous somme là Mac. Je suis là.
- Merci Don, merci.
Lorsque Stella revint, le spectacle qui s'offrait à se yeux la surprit, plus ou moins. Mieux valait les laisser seuls un moment. Ces deux-là étaient beaucoup plus proches qu'ils ne le croyaient, et seul Don serait capable de sortir Mac de là. Elle savait qu'il ferait tout pour ne pas le laisser sombrer.
TBC ...
