Hello! Me revoilà pour un Os après loooongtemps! C'est la première fic que j'écris sur se pairing, j'espère qu'elle vous plaira!
/!\ Important: Cette histoire se déroule pendant l'âge d'or, donc pendant le premier film lors de la vie de Peter, Susan, Edmund et Lucy à Narnia en temps que rois et reines. Edmund a ici 19 ans et Lucy en a 17.
Rated M pour: Lemon
Disclaimer: L'univers, les personnages, les bases du récit appartiennent à ce très cher C.S Lewis que j'admire tant pour son talent et son imagination, et sa capacité à nous transporter dans cet univers magique qu'est Narnia.
Alive
La musique n'était plus qu'un bruit sourd aux oreilles de Lucy. La tête lui tournait. Elle ne pouvait plus rester dans cette pièce, au milieu de tous ces gens devant qui elle se devait d'être irréprochable, de montrer l'image d'une reine joyeuse, digne et à l'allure altière. S'en était trop pour elle, elle suffoquait. Elle posa d'une geste brusque le verre qu'elle tenait à la main, renversant quelque peu son contenu auquel elle n'avait pas touché. Et, sans un regard derrière elle, elle s'enfuit vivement vers ses appartements, le bruit de ses chaussures se répercutant sur les murs du château dans sa course.
Elle ouvrit en trombe la porte et se précipita au dehors, sur son balcon.
De l'air. C'était tout ce dont elle avait besoin.
Lucy s'appuya contre la balustrade en pierre glacée. Elle ôta le peigne retenant ses cheveux et les laissa retomber en cascade sur ses épaules. Ses doigts se crispèrent sur le rebord, tandis que son regard se porta au loin sur la pleine lune brillant dans le ciel et se reflétant dans les eaux sombres de la mer. L'air était chaud, presque étouffant. Elle ferma les yeux et porta les mains à sa gorge, tentant de calmer son pouls battant à une vitesse effrénée. La jeune reine était oppressée, sa respiration saccadée troublant le silence de la nuit.
Sans cesse, les images d'Edmund dansant avec toutes ces femmes différentes revenaient troubler son esprit. Lucy en avait la nausée. Elle le revoyait rire, s'amuser, se pencher pour glisser elle ne savait quels mots à l'oreille de ses cavalières. Elle revoyait sa prestance, son élégance et sa posture fière et sûre de lui. De toute la soirée, il n'avait pas posé une seule fois le regard sur elle. Il l'avait complètement ignorée, ne se souciant pas le moins du monde de sa présence. Il ne lui avait même pas accordé la danse de convenance que les rois et reines de Narnia se devaient d'effectuer devant leurs convives. Elle était restée dans un coin, pendant que Peter et Susan tournaient au son de la musique au centre de la salle de réception, et qu'Edmund discutait nonchalamment avec, sans doutes, l'une des ses innombrables admiratrices, aucunement préoccupé par sa jeune sœur. Des larmes d'impuissance avaient perlées au coin de ses yeux: elle se sentait ridicule dans sa robe bleue de velours bleu nuit rebrodée d'argent, au milieu de toutes ces femmes parées de bijoux d'or resplendissants, et aux robes flamboyantes.
Elle ne comprenait pas l'indifférence de son frère, la façon dont il la traitait. Plus le temps passait ici, plus ils grandissaient, et plus il devenait distant avec elle, ne lui accordant que des mots froids et cruels, lorsqu'il daignait lui parler: à de rares occasions. Elle supportait sans broncher, sans laisser paraître sa tristesse et son désappointement, pour ne pas qu'il la croit faible et se mette à se moquer d'elle. Elle souffrait de sa froideur en silence, claustrée dans l'incompréhension. Parfois elle n'en dormait pas, tant cela la taraudait et minait son esprit.
Ce soir, quand elle avait vu Edmund poser ses lèvres sur la joue d'une des jeunes femmes dans un geste tendre et intime, son cœur avait manqué un battement. Il avait suffit de ce simple mouvement pour serrer son estomac et lui donner mal au cœur. Il avait suffit de cela pour briser sa contenance, et répandre la souffrance dans ses veines tel un poison invisible.
-Lucy.
Elle se figea de surprise et de crainte, et se raidit instantanément. Elle n'eut pas besoin de se retourner pour connaître l'identité de cette voix grave et profonde, au timbre ardent. La dernière personne qu'elle aurait voulu voir à cet instant précis. Son ventre se noua.
Edmund se rapprocha d'elle lentement jusqu'à n'être qu'à quelques centimètres derrière son dos. Lucy ne pu s'empêcher de retenir sa respiration. La proximité de son frère la troublait plus qu'elle ne devrait. Elle était arrivée à un point où elle appréhendait chaque échange avec lui, chaque rencontre la perturbait au plus haut point. Elle avait l'impression d'être prisonnière des faits et gestes du roi Juste tant elle les redoutait, d'être empoisonnée par ce manque d'attention et cette rancœur tant ils l'affligeaient.
- Je t'ai vue sortir avec précipitation.
Un sourire triste et amer pris place sur le visage de Lucy.
-Tu as donc remarqué ma présence ce soir, répondit elle d'une voix tremblante.
-Lucy…
La jeune femme serra les points, prête à subir une nouvelle attaque verbale.
Mais la main d'Edmund vint écarter les cheveux de sa sœur et prestement caresser son épaule.
Il se rapprocha de son oreille et lui murmura:
-Si tu savais Lucy…
La jeune fille se retourna avec colère pour faire face à son frère. Les pupilles du jeune homme étaient noires et ses yeux brillaient d'amertume. Il la regardait d'une manière si différente et incompréhensible qu'elle avait l'impression qu'il… qu'il allait la dévorer. Il ne l'avait jamais regardée comme cela, si bien qu'un frisson d'angoisse traversa son corps.
-Si je savais quoi? Elle avait élevé le ton mais ne parvenait pas à donner une contenance à sa voix tant elle était troublée. Si je savais pourquoi tu te comportes ainsi avec moi? Pourquoi tu m'ignores, me méprise? Pourquoi…
Elle n'eut pas le temps de finir que le corps d'Edmund se plaqua contre le sien en la poussant durement contre la pierre froide derrière elle. Elle sursauta et réprima non sans peine un hoquet de surprise. Il attrapa ses bras sous l'effet de la fureur et rapprocha son visage du sien dans un geste empli d'animosité.
-Non! Si tu savais à quel point je te désire que je n'en dors plus! A quel point tu occupe mes pensées jours et nuit, que je ne peux plus te regarder dans les yeux sans avoir honte de ce que j'éprouve pour toi!
A ces mots Lucy écarquilla les yeux sous la stupéfaction et rougit ardemment. Edmund se rapprocha davantage.
-Pourquoi crois-tu que je t'évite? Parce que j'en ai envie?( Il partit d'un rire amer.) Je t'évite pour ton propre bien. Pour m'empêcher d'avoir envie de toutes sorte de choses qui ne devraient même pas traverser l'esprit d'un frère vis à vis de sa propre sœur… Et j'essaie de ne plus penser à toi par tous les moyens, mais tu vois bien, c'est impossible…
Le roi se rapprocha encore d'elle, et ses lèvres ne furent plus qu'à quelques millimètres des siennes. Il lâcha soudainement ses bras et saisit sa tête entre ses larges mains, puis posa violemment sa bouche sur celle de la jeune reine.
Le cerveau de Lucy cessa de fonctionner à cet instant, et son ventre se serra d'avantage. Un sentiment brûlant envahit peu à peu ses veines, un sentiment qu'elle pu identifier comme étant du désir. Une chaleur soudaine s'empara d'elle.
Elle répondit alors, sans y réfléchir, au baiser d'Edmund avec ardeur lorsque celui-ci vint l'approfondir. La main du jeune homme quitta sa joue pour venir se poser au creux de ses reins, la faisant frissonner. Il colla de plus belle son corps au sien et elle gémit.
A contrecœur, Edmund se détacha et posa son front contre celui de Lucy, qui ferma les yeux.
-Je ne peux pas faire ça Lucy, je n'ai pas le droit de te toucher, c'est mal…
Les remords perçaient dans sa voix devenue rauque.
Lucy, le souffle coupé, articula faiblement:
-C… c'est bien trop tard…
Elle respirait péniblement tant sa gorge était nouée par la fébrilité et l'enivrement. Elle en avait le vertige.
Les lèvres du roi se pressèrent sur sa joue pour essuyer une larme enfiévrée dont elle ignorait la présence. Puis contre sa tempe, sur son oreille, au coin de ses lèvres, sans jamais l'embrasser réellement.
-Edmund, je t'en prie…
La jeune fille laissa échapper un soupir lorsque la bouche de son frère se posa dans son cou, sur sa clavicule, et renversa quelque peu la tête en arrière. Elle voulait tellement qu'il l'embrasse de nouveau... Elle s'en rendit compte alors qu'il paraissait près à s'arrêter, à retrouver conscience. Elle ne voulait pas qu'il s'arrête, et ce qui était sans doute le pire, c'était qu'elle avait envie, besoin de plus, tant ses baisers l'étourdissaient.
-Je…
Elle soupira un peu plus fort cette fois-ci, puis se mordit la lèvre. Elle ne savait pas ce qu'il lui prenait, comme si… elle ne répondait plus de rien. Même si les mains d'Edmund étaient maintenant posées sur la balustrade, et non plus sur elle, et que ses baisers restaient légers, fantômes, comme s'il se résignait à se détacher peu à peu. Elle ne voulait pas qu'il parte, pas maintenant.
Elle se résigna alors à formuler à voix haute ce qui se répétais en boucle dans sa tête.
-Edmund, touches moi, je t'en supplie…
Il se recula subitement et planta ses yeux sombres dans les siens. Son regard était enflammé par une passion qui semblait dévastatrice, si intense que la chaleur à l'intérieur d'elle embrasa son bassin. Il brillait de luxure, cette phrase prononcée par Lucy suffit à signer sa perte.
De nouveau, il s'approcha d'elle, et, brusquement, captura ses lèvres avec violence. Avec ferveur et fougue, comme s'il mettait toute son âme dans ce baiser. Il voulait la posséder, posséder chaque partie de son corps. Il avait tant envie d'elle que ça le faisait souffrir.
Edmund agrippa sa taille et le tissus de sa robe se froissa sous ses doigts. Elle s'accrocha à son torse, se colla plus encore à lui, et elle pu sentir au travers des vêtements du roi à quel point il était excité. Des flammes grandissaient en elle au fur à mesure qu'il la touchait. Elle ne pensait plus à rien d'autre qu'à lui à ce moment précis. Peut lui importait si c'était mal, immoral, tant le désir avait pris possession d'elle. La faim étreignait son âme et son cœur vierge, une faim toute nouvelle; elle le voulait tellement, tellement qu'elle avait envie de pleurer.
Tout en gardant la jeune reine collée contre lui, il recula peu à peu pour gagner l'intérieur des appartements de Lucy, et s'arrêta au pied de son lit.
La jeune fille recula et ses mains tremblantes se posèrent sur le lacet retenant la chemise de son frère. Avec fébrilité, elle entreprit de la défaire. La main d'Edmund se posa sur la sienne pour l'aider dans sa tâche et il finit d'enlever le vêtement.
Aussitôt, le regard de Lucy embrassa son torse finement musclé, légèrement tanné par le soleil Narnien, sublimé par la clarté de la lune dans la nuit bleutée, et les rougeurs envahirent de nouveau ses joues. Elle se sentit soudain intimidée face à Edmund et à ses yeux noirs de désir. Elle ne s'était jamais retrouvée dans pareille situation, elle ne savait rien, tandis que lui, à la manière dont il la dévorait du regard, paraissait la vouloir toute entière. Mais lorsque Edmund captura de nouveau ses yeux dans les siens, le désir qu'elle éprouvait s'intensifia, jusqu'à son cœur qu'il étreignit ardemment. Hypnotisée par son corps, elle passa une main timide sur la hanche du jeune homme, puis sur son abdomen, et remonta jusqu'aux muscles de son buste, et il frémit à son contact. Il prit sa main dans la sienne et embrassa sa paume, le bout de ses doigts.
Puis, les mains du jeune roi se posèrent en douceur sur le corsage de sa robe qu'il détacha lentement, sans quitter sa soeur des yeux. Il fit glisser le tissus sur ses épaules, et la robe tomba à terre, révélant la peau claire de la jeune fille, ses sous-vêtements en fine dentelle blanche, sa poitrine ronde et légère se soulevant au rythme de sa respiration haletante, son ventre ferme. Il la dévora du regard.
-Lucy…, souffla-t-il, tu es magnifique…
Elle baissa les yeux, gênée.
Doucement, il l'entraîna, en la tenant par la taille, vers le grand lit aux couvertures émeraudes soyeuses.
Allongé au dessus d'elle, il s'appuya sur le matelas pour l'observer, parcourir ses formes du regard. D'une main tendre, il caressa son ventre, et s'arrêta arrivé à sa poitrine. Ses yeux saisirent les siens, puis il passa ses doigts derrière son dos pour dégrafer le soutien gorge qu'elle portait. Elle soupira d'impatience, tandis que les lèvres d'Edmund vinrent embrasser sa bouche, sa mâchoire, son cou qu'il mordilla légèrement, sa clavicule, puis se posèrent enfin sur ses seins. Elle laissa échapper un gémissement lorsque sa bouche en embrassa le bout et ferma les yeux pour savourer les sensations qu'il faisait naître en elle.
Puis, le roi repris sa descente, laissant une brûlure charnelle sur sa peau. Il couvrit de baiser son ventre et sa langue joua avec son nombril, puis, arrivé à hauteur de son sous-vêtement, l'ignora pour venir embrasser sa cuisse, tout en caressant sa jambe. Elle soupira de frustration en se tortillant un tant soit peu. Son ventre se contracta et l'envie et le désir l'assaillirent de plus belle.
Edmund sourit contre sa peau tiède, et remonta vers la culotte en dentelle. Il la regarda avec passion et concupiscence, comme pour lui demander la permission.
Les yeux brillant et emplis de lubricité de Lucy suffirent à lui répondre.
Il fit glisser avec une lenteur démesurée le bout de tissus le long de ses jambes, puis lui ôta complètement. Elle était à présent entièrement nue sous lui, attendant qu'il la caresse. Elle était si belle, et si érotique ainsi, que cela excita d'avantage le jeune homme.
-S'il te plaît…
A sa supplication, il introduisit un doigt, puis deux, dans l'intimité brûlante et humide de la jeune fille qui se cambra. Il entreprit un vas-et-viens lascif et Lucy gémit. Il la consumait, le plaisir se rependait en elle à une vitesse folle, elle était si proche...
Alors qu'il la sentit se perdre peu à peu dans les caresses qu'il lui prodiguait, il retira ses doigts.
Lucy n'eut pas le temps de protester que la langue d'Edmund prit le relais, titillant son bouton de chair. Ses yeux s'ouvrirent alors qu'elle sursauta et se cambra incontrôlablement. Une vague de sensations déferla en elle, et ses gémissements devinrent plus lourds. Ses doigts s'agrippèrent aux cheveux du roi plus elle sombrait dans la jouissance. C'était si bon qu'elle avait l'impression qu'elle n'en aurait jamais assez. De lui, de ses caresses, de la façon dont il la touchait.
Soudain, son intimité se serra et un éclair de plaisir plus fort que les précédents se rependit dans son bas ventre. Elle cria le nom d'Edmund tandis que l'orgasme s'emparait d'elle, si intensément. Il se releva et l'embrassa, et elle rougit alors qu'elle se goûtait sur les lèvres du jeune homme.
Ses joues étaient rouges, ses cheveux légèrement emmêlés et ses yeux étincelaient.
-Tu es si belle Lu, souffla-t-il au creux de son cou.
Elle n'avait pas conscience de sa beauté, qui paraissait innocente. Mais ce soir, à la lueur des étoiles, son visage où se reflétait le même désir, ses yeux bleus étourdis, son corps nu et sa peau blanche et veloutée étaient les plus belles choses qu'il avait été donné à Edmund de voir, et il ne désirait plus qu'une chose. Qu'elle lui appartienne entièrement, cette nuit du moins…
Il ne pouvait plus attendre tant l'envie était forte. Il tira alors sur son dernier vêtement, et enleva le sous-vêtement qui dévoila sa virilité aux yeux de Lucy, qui en rougit de plus belle.
Edmund se positionna à son entrée, se frottant légèrement contre elle.
Son corps s'arqua contre lui dans le but d'un contact plus poussé, plus charnel qu'il refusait de lui donner. Elle gémit d'impatience, frustrée, haletante, tant elle le voulait en elle. C'était comme s'il prenait plaisir à la voir souffrir ainsi, implorante.
Sa fébrilité et sa sensualité, ainsi cambrée sous lui, ne faisaient qu'accroître l'ardeur et la convoitise du roi.
- De quoi as-tu envie Lucy?
Un gémissement sourd franchis ses lèvres, qu'elle mordilla.
-Dis-le…
-De… de toi…
Il se serra un peu plus contre elle. Elle avait l'impression qu'elle allait mourir tant elle avait chaud, et tant elle avait envie de lui. Il continuait de la torturer ainsi, continuait son supplice. Elle n'en pouvait plus.
- Edmund… prends-moi!
Dans un gémissement, il entra enfin en elle. Un cri de douleur franchis les lèvres de Lucy, mêlé au plaisir que le contact lui procurait. Un larme coula sur sa joue. Il cessa de bouger quelques instants, qu'elle s'habitue à lui, et embrassa ses paupières fermées.
Puis, sous l'ordre murmuré par Lucy, il se mit à bouger lentement. La douleur commença à disparaître peu à peu, et le plaisir coula de nouveau dans ses veines.
Edmund accéléra ses mouvements, et Lucy laissa cette fois échapper un gémissement de délectation. Plus il bougeait, plus les soupirs de Lucy s'intensifiaient, tous plus lascifs les uns que les autres. La peau brûlante et transpirante d'Edmund contre la sienne, sa bouche tantôt dans son cou, tantôt gémissant son nom ou embrassant sa poitrine contribuaient à la rapprocher de plus en plus de la jouissance, du point de non retour. Elle se cambra encore contre lui, approfondissant d'avantage la pénétration.
-Tu es à moi Lucy…
Une décharge de volupté se répandit en elle. La tête lui tourna, son esprit s'embruma. Le plaisir inonda son corps, si violent, et si puissamment qu'un long cri orgasmique s'échappa des lèvres de la jeune reine. Elle n'avait jamais connu pareille jouissance, si fulgurante et si délicieuse.
La vue de Lucy emportée par l'orgasme, son corps humide, ses lèvres gonflées et roses, battant des cils et soufflant son nom suffit à propulser Edmund à sa suite. Il articula son prénom dans un cri rauque et se déversa en elle.
Doucement, il se retira d'elle et s'allongea a ses cotés, embrassant ses lèvres une fois encore. Il repoussa les cheveux de la jeune fille de son visage et la contempla d'un regard intense.
Elle respirait encore avec difficulté, les paupières lourdes. Elle se sentait si bien, contre lui, mais quelque chose la tourmentais néanmoins.
- Edmund, murmura-elle, et si… si quelqu'un…
- Personne ne saura Lu, je te le promet. Mais si cela te perturbe, je peux aussi te faire la promesse que ça ne se reproduira pas, même si je ne cesserais de te désirer quoiqu'il advienne…
-Non! Je… je veux dire…. Et si j'avais envie que cela se reproduise? Edmund, je…
Elle ne parvenait pas à formuler ce qu'elle voulait lui dire, c'était trop dur pour elle, et son esprit était trop embrouillé. Elle savait que ce qu'ils avaient fait était mal, mais elle ne pouvait pour autant le regretter. Cependant, elle appréhendait ce qu'il se passerai par la suite, comment seraient les rapports entre eux, si Edmund redeviendrait froid et distant avec elle… A cette pensée, de fines larmes coulèrent sur ses joues.
-Lucy, ne pleures pas.
Edmund attrapa son menton entre ses doigts et la força à le regarder, en tournant sa tête avec douceur tendresse. Il avait cette pointe de culpabilité au fond de son cœur, il s'en voulait quelque peu, car Lucy était sa sœur… Il était son grand frère… même si au fond de lui, il savait que leur relation avait toujours été compliquée, et qu'elle n'aurait jamais pu être une simple relation fraternelle... Mais dès qu'il replongeait ses yeux dans les siens, il ne pouvait éprouver, lui non plus, aucun regret.
- Je ne peux pas me résoudre à ce qu'on s'ignore comme avant maintenant… je ne peux pas me résoudre de nouveau à des mots froids, lui dit-elle d'une toute petite voix, les larmes continuant de couler sans qu'elle ne puisse les retenir.
Il les essuya de ses lèvres, dans un baiser qui caressa sa peau.
- Jamais je ne t'ignorerais Lucy. Si j'ai pu le faire auparavant, c'était pour me tenir éloigné de toi car je ne pouvais être en ta présence sans te vouloir tant que s'en était malsain. Si tu savais comme je m'en veux pour ma froideur... C'était le seul moyen, je ne voulais pas, et ne pouvait pas céder à la tentation, car tu es ma sœur. Ce soir je n'ai pas pu résisté à ce que j'éprouve pour toi, ce même si nous sommes de la même famille, mais je ne peux pas regretter. Je sais que ce ne sera pas simple Lucy, et que personne ne doit savoir, mais je ne peux pas non plus me résoudre à m'éloigner de nouveau de toi.
Lucy posa délicatement sa main sur celle d'Edmund qui était toujours posée sur sa joue, et lui murmura:
-Je n'en ai que faire, Edmund, que tu sois mon frère. Je ne peux pas te voir comme cela… Et je ne veux pas que tu t'éloigne de moi, jamais, je…
Elle s'arrêta dans sa phrase. Elle tremblait.
-Tout vas bien, Lu, je ne partirais pas.
Il embrassa son front, puis sa joue humide.
-Lucy…
Elle gardait les yeux fermés sans pouvoir arrêter de pleurer.
-Regardes-moi.
La voix du roi était tendre, mais ferme. Elle ouvrit lentement les yeux pour rencontrer son regard chocolat.
-Je t'aime.
Ses mots lui firent l'effet d'un choc. C'était la première fois qu'il les prononçait à son égard, et pas comme l'on pourrait le dire à quelqu'un de sa famille, mais comme les mots qu'un homme offrirait à celle qu'il aime de tout son cœur, et de tout son corps.
- Je t'aime plus que tout, comme il m'est interdit de t'aimer. Je t'aime de toute mon âme. Je suis fou de toi, Lucy.
Et pour appuyer sa phrase, il l'embrassa avec ferveur. Elle se donna toute entière à se baiser, comme s'il était son seul point de rattachement à la terre, comme s'il la maintenait vivante. Comme si sa vie dépendait de se baiser. De lui, et c'était le cas. Lorsqu'il se détachèrent pour reprendre leur souffle, la jeune reine lui souffla ces mots dont elle avait tant de mal à lui faire part, et qu'elle savait maintenant vibrant de vérité, de sincérité, et d'amour.
-Je t'aime, moi aussi, Edmund… plus que tout.
Il la prit dans ses bras en embrassant ses cheveux, et elle se blottit contre son cœur.
Elle savait que ce serait difficile, et qu'il arriverait bien un temps où il ne pourraient plus cacher aux autres tout cela. Qu'ils seraient forcés d'avouer. Mais elle n'en avait que faire.
Elle ne s'était jamais sentie aussi vivante.
Voila! J'espère que je ne suis pas trop tombée dans la guimauve pour la fin, mais cette partie était pour moi essentielle, pour montrer qu'ils se rendent compte de leur sentiments, de leur "puissance"...
Si vous avez le temps laissez moi un petit review pour me donner votre avis (positif comme négatif évidemment! ) ;)
Bisous bisous!
Luna
