Salut !
J'ai eu cette idée de fiction aujourd'hui, et j'espère qu'elle va vous plaire.
Dites-moi si vous voulez une suite ! Cette fiction sera sûrement courte (5-6 chapitres de sans compter celui-là)
N'hésitez pas à me donner votre avis !
Excusez mes fautes :)
A bientôt !
EnjoyRosa
Edward Anthony Masen Jr n'était pas quelqu'un de bon. De bien. Il n'avait pas d'âme. Plus depuis que le venin s'était infiltré en lui, le changeant, le rendant plus fort, plus rapide, avec des sens surdéveloppés, mais surtout inhumain.
Il était un monstre. Et il se dégoutait.
Il avait suivi quelques mois Carliste Cullen, lui qui l'avait transformé, et qu'il l'avait aidé. Edward avait suivi un régime spécial : au lieu de boire du sang humain, il buvait celui des animaux. C'est super ça, non ?
Au départ, c'était assez difficile de résister au sang humain. Il avait eu beaucoup de mal à s'habituer, et quand il eut assez de contrôle sur sa soif, il était parti se balader dans la ville de Chicago.
Edward était né ici. Et il avait failli mourir ici aussi.
La grippe espagnole s'était propagé jusqu'en ville. Les premiers touchés étaient ceux qui sortaient le plus de chez eux, pour partir travailler par exemple. Son père, Edward Masen Sr était mort dès la première vague.
Et y'en a eu une deuxième, de vague. Et sa mère, Elizabeth Masen avait péri. Lui, non. Il avait été touché aussi, et pourtant, il était encore sur ses deux jambes, plus fort que jamais.
En y pensant, c'est vrai qu'il était mort. Son cœur ne battait plus. Il n'avait plus besoin de respirer.
Il était là sans vraiment l'être, et, il ne sait toujours pas si c'est une bonne chose. Peut-être qu'il aurait préféré être dix pieds sous terre, dans un cercueil, avec sa tendre mère. Peut-être qu'il aurait aimé se sentir humain : comme avant. Peut-être que son âme lui manquait, terriblement.
Pourtant Carliste lui avait bien dit que ça ne changeait rien, qu'il était toujours quelqu'un de bien qui méritait de vivre. Edward l'avait regardé avec ses yeux dorés, et il lui a dit, inexpressif « ma mère le méritait plus que n'importe qui, de vivre, mais elle est morte ». Il n'avait pas voulu avoir de réponse, et il est parti.
Sa mère l'avait nourri d'amour pendant toutes ces années. Elle avait toujours pris le temps de lui lire une histoire avant d'aller dormir, de faire son plat préféré quand il se sentait mal, l'embrassait sur le front à chaque fois qu'il partait de chez lui, avec un 'fais attention mon chéri' dans son oreille.
Et c'était fini.
Qu'est-ce qu'elle penserait de lui, en ce moment même ?
Edward avait fait de son mieux, pour ne pas craquer. Mais depuis sa transformation, il avait l'impression que ses sentiments étaient plus forts, plus violents. Les pensées qu'il entendait depuis qu'il était devenu comme ça, le rendait fou. Sa mère lui manquait.
Alors il a explosé.
Sa gorge avait été plus brulante que jamais, ses yeux lui piquaient, et tous ses sens surdéveloppés le rendaient fou.
Il avait quitté Carliste, sans un mot. Il était revenu habiter dans son ancienne maison, celle des Masen, son héritage. Il avait hérité de tous, les meubles, les bijoux de sa mère, l'argent de son père.
Et quand le soleil disparaissait et que la lune se montrait, rendant la ville et les rues sombres et froides, il sortait pour se nourrir. Il voulait gouter le sang humain. Il en avait besoin.
Grace à son don de télépathie, il ne tuait que les gens « mauvais ». Les violeurs, les voleurs, les tueurs. Il les prenait à la gorge, les plaquant au mur d'une rue isolée, sombre, et avec bonté, il leur donna une mort rapide. Suçant leur sang jusqu'à la dernière goutte, il les jetait dans les ordures, et il partait, sans regard en arrière.
Cela avait duré plus de huit mois. Jusqu'à ce soir-là.
Il avait coincé un homme de trente-cinq ans environ, qui s'apprêtait à attaquer une bande fille qui était passée quelques minutes avant. Il n'eut même pas besoin d'écouter ses pensées avant qu'il ne comprenne ce qu'il allait faire.
Plaqué contre le mur, les yeux sombres de l'homme brillaient de peur, et quand il sentit les dents du vampire s'enfonçant dans sa gorge, il cria de toutes ses forces.
Quelques secondes après, il tomba à terre, mort.
Edward essuya le sang coulant sur son menton. Ses yeux rouges regardèrent avec dégout l'homme sans-vie à ses pieds. Qui est le plus monstrueux entre vous et moi ?
Le vampire se consolait avec le fait qu'il avait sauvé, d'une certaine manière, la vie des jeunes filles de toute à l'heure, ainsi que plusieurs personnes pendant ces huit derniers mois. Une vie pour en sauver d'autres. C'était le deal.
Avec une démarche gracieuse, il s'apprêta à rentrer chez lui, quand il sentit de la peur, entendant un cœur qui battait à cent haleurs, et des sanglots étouffés, en vain.
Il se dirigea vers les ordures, où les sons provenaient. Bizarrement, il n'entendait aucune voix dans sa tête, donc aucune pensée qui ne lui appartenait pas, venant des autres.
Puis ses yeux rouges tombèrent sur une petite fille, derrière les ordures, recroquevillée sur elle-même, la tête sur ses genoux, ses petits bras dénudés l'entourant. Son corps était secoué de spasmes, et grâce à son audition développée, il entendait ses pleurs d'enfant comme si elle sanglotait bruyamment.
Ses habits étaient abjects, couvrant à peine son corps, ayant des trous presque partout. Edward pouvait voir d'ici les frissons de froid sur sa peau sale et blafarde.
Avec lenteur, il s'accroupit à la hauteur de l'enfant, et sans geste brusque et avec douceur, il enleva son manteau de soie pour le mettre sur les frêles épaules dénudées de la fillette.
Quand elle sentit le contact du manteau sur sa peau, elle sursauta violemment, et ses sanglots (qu'elle essayait en vain d'étouffer) deviennent plus forts.
Edward comprit sans mal qu'elle avait sûrement vue la scène, ou entendu les cris de l'homme. Elle avait peur de lui, et il la comprenait. Cependant, il ne tuait pas les gens innocents et encore moins des enfants. Même si il était une sorte de monstre.
- Je ne vais pas te faire de mal, dit-il doucement, je te le promets.
Quelques secondes après, le corps de la fillette se calma, et avec une légère crainte, elle leva sa tête.
Ses longs cheveux noirs lui collèrent à ses joues sales et mouillés à cause des larmes.
Elle regarda Edward avec des yeux brillants, ses cils humides.
Quand le jeune homme croisa les yeux noirs de la fillette, il eut l'impression que son cœur se remit soudainement à battre.
