Squalo au pays des merveilles

Chapitre 1

Disclaimer : Tous les personnages appartiennent à la génialissime Akira Amano (et heureusement car s'ils étaient à nous le manga serait au rayon yaoi avec une jolie petite indication : « pour public averti » xD). L'histoire est très largement tirée du livre "Alice au pays des merveilles" de Lewis Carroll (surtout de son adaptation Disney en réalité).

Rating : K+ à cause du langage assez coloré des personnages.

Note : Nyaho ! Nous revoici avec une nouvelle fic' à chapitre (en trois chapitres pour être un peu plus précise ^.^) ! Alors comme vous vous en doutez au vu du titre (qui n'est pas super original d'ailleurs xD), cette fic' est largement inspirée du livre de Lewis Carroll (et plus précisément de son adaptation Disney, seul un passage est tiré directement du livre). L'idée est venue grâce à Inukag9 qui sur une autre de nos fanfictions, "Petits OS en vrac" (Et non ce n'est pas de la pub xD) nous avait proposé de faire un Lussuria en tenue SM. L'idée a vachement (énormément beaucoup) évoluée et de fil en aiguille c'est devenu cette histoire (cherchez pas, nous non plus on ne sait pas vraiment comment ça a abouti à ça ^^') ! Donc merci à elle qui indirectement nous a donné l'idée de cette fic ! Idée qui est d'ailleurs peut être un peu trop ambitieuse u.u ... Néanmoins on espère que ça vous plaira, bonne lecture !

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Squalo se reposait à l'ombre d'un arbre dans le jardin de la Varia. L'été venait de commencer mais la chaleur était déjà étouffante.

Il poussa un long soupir. La matinée avait été harassante. Six heures de paperasse entrecoupées de tentatives d'esquive de meubles divers et variés que son cher Boss s'amusait à lui balancer de temps en temps. Le buffet à alcool avait été particulièrement douloureux…

Alors qu'il glissait doucement dans le sommeil, il aperçut un mouvement au fond du jardin. Il se redressa, les sens en alerte, et faillit s'étouffer quand il s'aperçut que l'intrus n'était autre que Tsunayoshi Sawada portant un complet veston à carreau et tenant une montre à gousset dans sa main droite. Mais le plus surprenant était qu'il portait sur la tête deux longues oreilles blanches de lapin.

Mais qu'est-ce qu'il foutait là habillé ainsi ?

« - VOI ! s'écria le squale, qu'est-ce que tu fous là gamin ? »

Mais Tsuna lui passa devant en courant sans lui accorder la moindre attention tout en murmurant quelque chose ressemblant à « Vite, Reborn va me tuer, je n'ai pas l'temps de faire mes devoirs, je suis en retard, en retard, en retard ! ».

L'épéiste, vexé d'être ainsi ignoré, lui emboîta le pas, avec la ferme intention de virer ce gamin d'ici à grand renfort coups de pieds au cul ! Non mais il se prenait pour qui ? Ignorer le Grand Superbi Squalo !

Alors qu'il allait le rattraper –il courait vite le bougre dis donc !- un gigantesque trou s'ouvrit sous leurs pieds et ils se mirent à chuter avant d'avoir eu le temps de dire « sushi ».

Au bout d'un court moment, Squalo sentit sa dégringolade se ralentir peu à peu et bientôt ce fut à peine s'il avait conscience qu'il tombait, tant sa chute était peu rapide. Le gamin semblait avoir disparu.

Tout était plongé dans le noir mais progressivement, une petite lueur venue d'on ne sait où l'éclaira suffisamment pour qu'il puisse découvrir ce qui se trouvait autour de lui.

A ses cotés flottaient divers objets de toutes tailles. On pouvait voir entre autres des verres, une bibliothèque en bois sombre, plusieurs assiettes blanches, quelques livres, deux ou trois fauteuils,…

Le gardien de la pluie fronça les sourcils. Tous ces objets lui étaient étrangement familiers. Où les avait-il vus ? Soudain la réponse lui vint à l'esprit. C'était tous les objets que son enfoiré de Boss lui avait balancés dans la gueule ces dernières années ! Leur nombre était vraiment conséquent mine de rien, il devrait peut être porter plainte finalement…

Il tendit la main et attrapa un épais livre à la reliure en cuir noir. « L'art de l'assassinat à l'aide de fruits ». Oui il s'en rappelait de celui-là. Trois points de sutures à l'arcade sourcilière gauche pour avoir regardé avec un peu trop d'insistance le cul du nouveau facteur –qui avait d'ailleurs fini dans la collection de Lussuria, paix à son âme. Squalo eut un petit sourire. Son amant était sexy quand il était jaloux… enfin, quand il arrêtait de lui balancer des bouquins de sept cents pages dessus et qu'il l'embrassait sauvagement en lui répétant qu'il n'était qu'à lui. Le squale eut un autre petit sourire et relâcha le livre.

Il évita un vase en porcelaine qui se dirigeait vers sa tête. Pas deux fois. Il se l'était déjà pris lorsque Xanxus avait piqué une crise un jour où le bourbon manquait… ah ! Que de souvenirs…

Soudain ses pieds rencontrèrent le sol. Il poussa un léger soupir de soulagement. La chute n'avait pas était trop effrayante mais les requins n'étaient pas faits pour voler.

Il venait d'atterrir dans une vaste salle blanche au centre de laquelle trônait une grande table en verre. Il s'avança prudemment les mains serrées sur le jupon de sa robe. Euh… attendez là… de sa robe ? Mais c'était quoi ce bordel ! Qu'est-ce qu'il foutait avec une petite robe bleue et un petit tablier blanc en dentelle par-dessus son uniforme ?

Il essaya de la retirer mais elle semblait cousue sur ses vrais vêtements. Impossible de la détacher.

Squalo se massa les tempes et inspira profondément. Récapitulons. Il se trouvait on ne sait où, en robe, et les deux seules options qui s'offraient à lui étaient : soit de garder le tout et donc de se balader avec ces fanfreluches, soit de se mettre en slip… Putain de Karma !

Après un court instant de réflexion, il décida de garder ses fringues. Quitte à être ridicule autant ne pas prendre froid.

Il s'approcha de la table de verre avec la ferme intention de passer ses nerfs dessus –comment ça elle n'y était pour rien ? Rien à foutre !- mais alors qu'il allait lui donner un coup de pied, un éternuement retentit. Il se retourna, les sens en alerte mais ne vit personne.

Super, maintenant il entendait des voix –enfin, des éternuements ! Alors qu'il allait se cataloguer comme fou – a force de trop rester avec Bel, cela devait arriver-, il entre aperçu du coin de l'œil un léger mouvement sur sa droite. Il s'approcha prudemment et découvrit un petit rideau blanc qui cachait une porte en bois claire, pas plus haute qu'un arcobaleno. Trop petite pour lui donc.

Il s'accroupit pour l'examiner de plus près, mais lorsqu'il voulut tourner la poignée, il sentit une courte décharge électrique lui traverser le bras. Il se redressa d'un bond, le bras douloureux et se figea quand il entendit une voix familière s'élever.

« - Qui ose poser ainsi la main sur ma moustache ? »

Au grand étonnement du gardien de la pluie, la surface de la porte commença peu à peu à se déformer pour laisser apparaître le visage de Levi-A-Than, les sourcils froncés. La serrure était sa bouche et la poignée se trouvait être sa moustache droite. Squalo eut un bref frisson à l'idée qu'il avait touché ça.

« - VOII ! Levi enfoiré ! Depuis quand tu m'électrocutes ! Et puis c'est quoi cette mascarade débile ? C'est encore une blague à la con de Bel c'est ça ? »

La porte, alias Levi, eut un petit reniflement de dédain.

« - Pfff ! Quelle impolitesse jeune fille ! Nous n'avons pas gardé les raies électriques ensemble que je sache ! Et je ne sais pas qui est ce « Bel ».

- Jeune fille ? Putain mais t'as grillé un fusible ou quoi ? Tu veux crever c'est ça ?

- Plait-il ? Mon dieu la jeunesse d'aujourd'hui n'est plus ce qu'elle était. Enfin, je vous pardonne jeune fille.

- Putain mais c'est qu'il me cherche en plus le moustachu ! On est où là débile ?

- Rôôh mais quel langage ! s'écria la porte/Levi, les moustaches frémissantes d'indignation. Enfin, dans ma grande mansuétude je vais vous répondre. Nous sommes à l'entrée de Namimori-Land. Terre de merveilles sur laquelle règne la Grande et magnifique Reine de Cœur ! Sa Sérénissime Altesse a fait de moi le gardien de l'entrée du royaume ! Quelle générosité n'est-ce pas ? Je serais prêt à sacrifier mes gonds pour Elle ! »

Squalo resta un moment interloqué. Namimori-Land ? La reine de Cœur ? C'était quoi ce bordel ?

Il se demanda brièvement qui pouvait bien être cette reine qui semblait être vénérée par Levi avec autant de ferveur que Xanxus…

Bon, puisqu'apparemment Levi avait perdu la raison, il allait jouer le jeu et voir où cela le mènerait. Après tout, ce n'était pas comme s'il ne faisait pas face presque tous les jours à des situations irréalistes depuis qu'il était chez la Varia…

« - Voi ! Je suppose que tu es la seule sortie possible.

- Exactement ! Sa Magnifique Altesse m'a confié cette grande responsabilité et-

- C'est ça, c'est ça ! On lui dira ! Bon alors me fait pas chier et ouvre-toi ! Je vais pas rester trois heures à parler avec une porte.

- Stupide gamine ! Tu es beaucoup trop grande pour passer ! »

Une veine apparut sur le front de l'épéiste. Levi était encore plus chiant lorsqu'il était en porte, et pourtant il était déjà au top niveau ! Il respira profondément et se fit violence pour ne pas défoncer cette putain d'entrée qui osait l'insulter. Traité de gamine par une porte… quand il se réveillerait -car cela ne pouvait être qu'un rêve n'est-ce pas ?-, il foutrait son poing dans la figure du gardien de la foudre.

« - Bien. Alors tu vas me dire comment faire, OU JE TE DEMONTE LA FACE !

- Oui, oui ! Pas la peine de sortir de vos gonds ! Vous devriez vous huiler de temps en temps, vous seriez moins grinçant. Enfin, si vous voulez passer, vous devez boire le flacon qui se trouve sur la table, il vous fera rapetisser. »

Squalo se retourna et constata qu'une petite bouteille venait d'apparaître sur la table. Il s'y dirigea d'un pas rapide et s'empara du flacon qu'il examina sous toutes ses coutures. C'était une petite bouteille en verre sur laquelle on pouvait lire « Buvez-moi » et en plus petit « Attention aux effets secondaires ». Le squale déglutit, peu rassuré, mais se décida à boire cul sec –il était un célèbre assassin réputé pour sa bravoure, il ne pouvait pas se permettre de montrer de la peur devant un ridicule flacon ! Le liquide coula le long de sa gorge. Ça avait un goût de... tarte aux cerises ? D'ananas ? De pudding ? De dinde aux marrons ? Bref, c'était pas mauvais quoi !

Il attendit quelques minutes, les yeux fermés, dans l'attente d'une sensation qui lui indiquerait que sa dernière heure avait sonnée mais rien ne vint. Il ouvrit un œil, puis les deux et constata qu'il avait rétréci et qu'il ne mesurait à présent qu'une trentaine de centimètres. Le gardien de la pluie poussa un discret soupir de soulagement en constatant qu'aucune mutation physique n'avait eu lieu.

« - Hu hu hu, vous avez diminué comme une vulgaire chandelle ! ricana Levi. »

Le mot « chandelle » avait été prononcé avec mépris. Logique pour un gardien maniant l'électricité pensa le squale.

Il repartit vers la porte. Mais lorsqu'il voulut l'ouvrir, celle-ci resta close.

« - Je suis fermé à clef voyons jeune fille ! Aurais-je omis de vous parler de ce détail ?

- De un, ne m'appelle plus jeune fille ou je te démonte en commençant par t'arracher tes moustaches,… ou ta poignée, je ne sais pas comment tu appelles ça. Deuxièmement, non ducon tu ne m'as pas parlé de ce détail ! Donc tu vas me dire vite fait comme te déverrouiller !

- Peuh ! Il suffit de prendre la clef qui se trouve sur la table, bougonna la porte, vexée. »

L'épéiste se retint de lui cramer la tronche et repartit vers le meuble, qui vu de ses trente centimètres de haut, semblait vraiment imposant. Quand il arriva devant lui, il s'aperçut qu'il était à présent trop petit pour espérer s'emparer de la clef qui se trouvait effectivement sur la table. Il se mit à sauter sur place dans l'espoir d'atteindre le rebord pour pouvoir s'y hisser, mais après cinq minutes d'essais infructueux, il abandonna.

« - VOIII ! Putain ! Ça commence à me gonfler grave ! Tu me casses les couilles Levi !

- Mais enfin, comment pourrais-je vous casser les couilles ma chère, vous n'en avez pas ?

- VOOIII ! Ta gueule enfoiré ! T'as trois secondes pour me dire comment récupérer cette clef de mes deux ou je te préviens que tu regretteras le temps où t'étais encore chez le menuisier !

- Humph, il faut que vous mangiez un de ces cookies, dit-il, les lèvres pincées. »

Devant le squale apparut une petite boite sur laquelle on pouvait lire « Mangez-moi » et juste en dessous « Nourriture pour requin ».

. Très drôle. Ses rêves avaient un humour de merde. Un peu comme s'ils étaient créés par un certain prince blond au rire stupide… Bref ! Il mangea un cookie et attendit. Au bout d'un court instant, il se mit à grandir et bientôt il fut obligé de s'accroupir pour ne pas percuter le plafond. Quand cela cessa, il mesurait un peu plus de cinq mètres, ce qui était vraiment inconfortable vu que la pièce avait un plafond de seulement trois mètres de haut . Squalo sentit le peu de patience qu'il possédait encore s'envoler.

« - VOOOIIIIII ! Putain de merde ! T'as intérêt à arranger ça !

- Euh… c'est-à-dire que je ne peux pas faire grand-chose… je suis une porte, bégaya Levi quelque peu effrayé devant la fureur du gardien de la pluie –surtout qu'un Squalo en colère était flippant en taille normale alors un Squalo furax de cinq mètres...

- VOI ! En tout cas tu peux faire chier les gens ! Et rassure toi, ça, tu le fais très bien ! »

La porte émit un petit rire nerveux. Il commençait à vraiment craindre pour son bois.

Alors que l'épéiste bataillait pour trouver une position plus confortable et dans laquelle il ne marcherait pas sur ses cheveux, sa main rencontra un petit objet carré. Il le prit, le porta devant ses yeux et eut le bonheur de découvrir sa boite arme. Un grand sourire sadique s'étira sur son visage. Il allait pouvoir se venger de l'autre abruti. Ca ne débloquerait pas la situation mais ça lui ferait le plus grand bien. Il ouvrit sa boite et ordonna au requin –Rififi pour les intimes- de se jeter sur la porte, qui tremblait sur ses gonds.

Alors que le requin de la pluie allait percuter Levi celui-ci s'écria qu'il connaissait une solution.

Squalo stoppa son attaque.

« - Il suffit que vous buviez les quelques gouttes qui restent dans le flacon, bredouilla-t-il tout en essayant de ne pas boire la tasse, l'ouverture de la boite ayant rempli la salle d'eau jusqu'à sa bouche. »

Satisfait, le vice capitaine de la Varia rappela son requin. Il prit le flacon et but les dernières gouttes. Hélas pour lui, il avait oublié un petit détail : l'eau qui se trouvait maintenant dans la salle. Il se mit à rétrécir d'un coup dans un « pop » sonore et tomba la tête la première dans l'eau, perdant sa boite par la même occasion. Il ne mesurait à présent que trois petits centimètres et n'avait donc malheureusement pas pied. Alors qu'il buvait la tasse et se débattait dans l'eau, il eut une brève pensée sur l'illogisme du fait que quelques gouttes de cette mixture l'avaient fait rapetisser plus que la longue gorgée qu'il avait prise auparavant.

Mais très vite, sa réflexion laissa place à de la terreur quand il vit une énorme vague foncer vers lui en direction de la porte, qui elle non plus n'en menait pas large. Avant qu'il n'ait eu le temps de se demander d'où la vague venait, il fut violement entraîné vers Levi qui se mit à crier d'effroi. A sa grande horreur, le courant le mena dans la bouche/serrure de la porte. Il ferma les yeux un instant pour s'empêcher de vomir.

Quand il les rouvrit, il s'aperçut qu'il ne se trouvait pas, oh bonheur, dans la gorge de Levi mais dans un vaste océan. Au-dessus de lui, le soleil brillait et plusieurs oiseaux marins volaient paisiblement dans le ciel azuré. Squalo, qui avait depuis un moment déjà arrêté de chercher une quelconque logique à ces événements, se mit à nager comme il pouvait vers ce qui semblait être la terre ferme, à quelque encablure de là.

Alors qu'il avait parcouru presque la moitié du chemin, un grand cri retentit à sa gauche.

« - VOICI LA TERRE À L'EXTREME TRIBORD ! »

Surpris, l'épéiste but légèrement la tasse. Il fixa la source du bruit et tomba sur la vision pour le moins déroutante, du gardien du soleil Vongola, portant ce qui semblait être une tenue d'amiral sous l'empire napoléonien – et oui, on pouvait être un mafieux et s'y connaître en uniformes, demandez à l'ananas par exemple, il possédait une collection assez impressionnante d'uniformes de tous les styles-, et qui se trouvait sur un espèce de canoë, le visage au vent. Mais le plus étonnant était sans aucun doute le bec qu'il arborait sur ledit visage à la place de son nez et de sa bouche. C'était un long bec, bombé et recourbé, dont l'extrémité était teintée de rouge.

« - JE VAIS PAGAYER À L'EXTREME LIMITE ! »

Il passa près de lui sans le voir – Squalo était trop surpris pour émettre le moindre son qui aurait pu signaler sa présence- et se dirigea rapidement vers la Terre, tout en chantant à tue tête quelque chose qui semblait parler d'énergie, de bateau et d'un valeureux dodo, le tout ponctué de « A l' extrême » braillés plus ou moins fort.

Après encore plusieurs minutes de nage, le vice capitaine de la Varia arriva enfin sur la terre ferme, légèrement fatigué. Il marcha sur le sable en pestant contre ses habits imbibés d'eau. En plus de peser une tonne, ils collaient encore plus à la peau qu'à l'ordinaire. Il tenta, sans trop d'espoir, de se sécher un peu, en commençant par les cheveux qu'il essora. C'était vraiment la poisse de les avoir aussi longs dans une telle situation, ils allaient rester trempés encore un long moment. Alors qu'il finissait avec ses cheveux, une immense vague arriva sur lui et le remouilla, rendant tous ses efforts passés vains. S'ensuivit une montée vers les cieux éthérés de la vulgarité qui redoubla d'intensité quand, après qu'il ait recommencé, une autre vague vint le retremper, bien qu'il se soit éloigné de la mer. Ce petit manège se répéta encore une fois avant que la voix du gardien du soleil Vongola ne retentisse à ses côtés.

« - Hé ! On ne séchera jamais à l'extrême de cette façon !

- VOIII ! Mêle-toi de ton bec le boxeur ! grogna l'épéiste, quelque peu énervé par sa vaine tentative d'essorage.

- JE NE SUIS PAS UN BOXEUR MAIS UN DODO A L'EXTREME ! gueula l'autoproclamé dodo dans les oreilles du pauvre squale.

- Un dodo ? Mais c'est une espèce disparue depuis déjà … oh et puis j'm'en fous ! Tu peux même être un chameau albinos buveur de tequila si ça te chante. Je capitule. On est dans un monde de dingues… Je cherche plus de logique…

- Si vous voulez vous réchauffer et vous sécher à l'extrême, il ne faut pas faire comme cela !

- Je sens que je vais regretter de demander ça, soupira le gardien de la pluie, mais comment il faut faire alors ?

- IL FAUT FAIRE UN FOOTING SAUGRENU À L'EXTREME ! Hurla le « dodo » en se mettant à courir sur place.

- VOI ! C'est quoi ça encore ? Faut faire quoi ?

- Il faut courir à l'extrême ! Dans une course saugrenue c'est obligatoire ! déclara-t-il avec emphase. Suivez-moi ! Un deux trois huit quatre, devant derrière, dessous, dessus ! Pour vous réchauffer, faisons l'footing saugrenu ! Un pas de côté, sautez, glissez, courez, dansez ! C'est toujours extrême et on n'en a jamais assez !

Squalo, blasé et présentement sourd, le regarda se mettre à courir en chantant à tue tête et décida de ne pas le contrarier –on ne sait jamais avec les fous, ça peut être dangereux. Il se mit à suivre son coach, motivé « à l'extrême », qui courait en rond sur la plage.

Au bout de deux petites minutes, il commença à enfin devenir un peu sec. Malheureusement, une nouvelle vague –il faudrait d'ailleurs qu'on lui explique comment ces putains de vagues pouvaient arriver aussi loin de la cote !- les percuta tous les deux, annulant ainsi tous les efforts précédents et les laissant pantelants et trempés. Mais son coach n'y prêta aucune attention, et se remit à chanter en continuant de courir. Au bout de deux autres tentatives ratées Squalo s'arrêta, les nerfs à vif.

« - VOIIIII ! Elle marche que dalle c'te technique ! Dès qu'on commence à être un peu sec, une vague nous arrive dans la tronche ! Personne ne peut arriver à se sécher de cette manière ! Hurla-t-il, les cheveux et les vêtements dégoulinants»

Le dodo l'ignora –à l'extrême bien entendu- et continua à courir en chantant.

L'épéiste, après un court moment d'hésitation décida de ne pas le massacrer et s'éloigna d'un pas rapide vers la forêt qui se trouvait un peu plus loin. Tant pis pour ses vêtements et cheveux trempés, ils sécheraient en route.

Il pénétra dans les bois et se mit à marcher au hasard. Comment allait-il faire pour rentrer au manoir ? Déjà qu'avec un GPS il arrivait à se perdre, alors paumé dans ce monde de dingues sans boussole ni carte ça allait être folklorique… Tout avait commencé à cause du gamin Vongola n'est-ce pas ? Le plus logique serait donc de le retrouver et après l'avoir tabassé un peu –voire beaucoup-, lui demander comment partir d'ici.

Fort de cette résolution, Squalo accéléra le rythme, l'esprit plus léger.

Peut-être un peu trop léger d'ailleurs, car il ne remarqua pas les deux silencieuses silhouettes qui s'étaient mises à le suivre depuis peu…

A suivre…

Merci d'avoir lu ce chapitre ! Le prochain arrivera dans peu de temps et sera un peu plus long (et plus riche en rencontre).

La plupart des personnages de KHR ont été faciles à assigner à un personnage du livre. C'est fou comme il y a des ressemblances entre eux des fois... ça doit venir du fait que dans les deux œuvres, ce sont tous des tarés xD Mais bon, pas facile de jouer avec les caractères à la fois des personnages du manga et du livre (les caractères du livre ont été d'ailleurs plutôt privilégiés) ^^' On espère que ce n'est pas trop OOC... u.u

N'hésitez pas à nous faire part de vos commentaires qu'ils soient positifs ou négatifs (même si on avoue avoir une nette préférence pour les positifs … xD) !