Je n'aime pas écrire de choses humoristiques. Je trouve que j'ai beaucoup de mal pour cela... Pourtant vous voilà dans les prémices d'une fiction à 99,999% humoristique et dont les personnages principaux sont des OC sortis de ma petite tête. Mon dieu tout ce que je déteste réunis dans une histoire écrite de ma main! Oui. Moi aussi je n'en reviens pas. Cette idée m'est venue comme ça, une sorte de révélation soudaine! J'avais envie d'écrire quelque chose qui me sortait de mon petit confort.

Cette fiction a été élaborée avec l'un de mes bro(maaaannnceeee), à qui j'envois pleins de bisous! C'est de lui que vient le titre, ainsi que plusieurs blagues qui suivront dans les chapitres à venir. Si vous ne riez pas à mes blagues, vous rigolerez au moins aux siennes.

J'ose espérer que les aventures de mes personnages vous plairont et que mon humour pas piqué des hannetons saura briser votre carapace, afin de vous mettre dans une PLS équivalente aux personnages de One Piece.

Update [19.09.18] : Après presque un an, j'ai commencé à relire mes histoires pour en sortir des versions corrigées. Toutes les erreurs, approximations, fautes, etc... seront gommées et remplacées. J'espère que vous apprécierez davantage la fiction, pour ma part, je ne me lasse pas de relire les chapitres pour les rendre bien meilleurs.


I. On se sort les doigts!

Ça faisait maintenant presque une semaine depuis que le navire de l'équipage s'était amarré au port principal d'Alabasta. L'équipage avait fait le plein de vivres, d'alcool entre autre, et s'était laissé charmer par l'exotisme du royaume désertique. L'ambiance avait été festive, l'air parfumé d'arômes épicés mélangé à l'odeur de l'océan qui rejetait ses vagues contre le navire des Noose.

Le vent leur était favorable pour le départ, tout comme la météo ensoleillée, particulièrement clémente en cette magnifique journée. Tous étaient prêts, requinqués, armés et surexcités à l'idée d'en découdre avec de nouveaux adversaires. Ils imaginaient déjà les chemins escarpés menant jusqu'à de sublimes trésors, qu'évidemment ils dépenseraient dans la foulée pour leur bon plaisir. Les hommes étaient réunis sur le pont, chacun à son poste, n'attendant plus que les ordres de leur Capitaine.

Ce depuis plus de deux heures.

Toutes les paires d'yeux étaient rivées sur la cabine de Dam, leur bien-aimée Capitaine. Ils ne comprenaient pas pourquoi elle ne s'était pas encore présentée à eux. C'était pourtant bien elle qui les avait prévenus, mis en garde d'être prêts au soleil levant car elle n'attendrait pas les retardataires. Ils avaient tous sagement obéis, la preuve : ils étaient là, en pleine forme avec un temps qui était, pour une fois propice, à leur envolée vers le Nouveau Monde. Où était-elle dans ce cas ?

Des murmures commencèrent à s'élever, un bruit de porte les fit taire.

D'une cabine adjacente à celle de leur Capitaine s'extirpa un homme. Il était grand, aux cheveux mi-longs et bruns, la musculature moyenne pour un homme, tandis qu'une petite barbe commençait à lui manger le menton. Il s'étira dans un long bâillement, habillé d'une chemise pourpre légèrement entrouverte, d'un pantalon noir rentré dans de hautes bottes au sombre coloris. Son regard orangé accrocha aussitôt l'air impatient des autres marins.

— Qu'est-ce que vous avez à tous me regarder comme des merlans fris ? demanda-t-il aussitôt.

— C'est… Que la Capitaine ne nous a toujours pas donné l'ordre de partir, lança le premier.

— Depuis hier soir elle n'est pas sortie de sa cabine, ajouta un autre.

— Et personne n'a jugé bon d'aller jeter un œil ?

Ils haussèrent les épaules de concert.

— Lorsqu'elle s'est enfermée dans sa cabine, elle a expressément demandé à ce qu'on ne la dérange pas.

Le brun soupira, ça n'avait strictement rien de surprenant connaissant la jeune femme. Mais il avait presque naïvement cru que pour une fois, elle ne se perde pas dans quelques élucubrations ou autres fantasmagories dont elle avait le secret.

D'un pas presque paresseux se dirigea vers la cabine susdite, ils ne pouvaient pas se permettre de s'attarder. A tous les coups les hommes finiraient par redescendre et dilapider le reste de leur fortune, ce qui était tout sauf une bonne chose.

Sans la moindre politesse, ni prévenance, il pénétra à l'intérieur, habitué à devoir faire ce genre de transgression. Leur Capitaine avait souvent besoin d'un rappel. C'était d'ailleurs dans 99% des cas à lui que revenait la charge particulière de la sortir de ses pensées. Un travail épuisant selon son humble avis.

— Dam ?

Non loin devant lui, une femme étrangement assise sur sa chaise fixait un avis de recherche qu'elle tenait en main. Ses cheveux violets étaient assez courts, ébouriffés en petites mèches bouclées sur son crâne. Sa peau légèrement mate faisait ressortir ses yeux aux couleurs argentées, aspirées par le papier qu'elle caressait nostalgiquement entre ses doigts.

L'homme s'approcha sans peur, elle se retourna soudainement vers lui, l'air un peu ailleurs.

— Dis-moi… Qu'avons-nous accomplis d'exceptionnel depuis notre départ d'East Blue ?

— Absolument rien, répondit-il sans hésitation.

— Exactement mon très cher Bob !

Quittant brusquement sa chaise de bois, la jeune femme se redressa, les yeux emplis d'une malice qu'il reconnut sans peine. Lorsqu'elle avait cette lueur dans les yeux… Bob savait qu'ils allaient tous au-delà de grandes aventures, et de potentiels ennuis.

— Il est temps que ça change !

— Oh. On arrête la piraterie pour se reconvertir dans la vente de fromage de chèvres ?

— Non ! Mieux que ça ! rétorqua la violette avec un immense sourire. On se sort les doigts du cul !

— Waouh, lança-t-il sans la moindre conviction. Quel plan incroyable Capitaine, vous avez d'autres idées brillantes comme celles-ci ?

Le ton complètement blasé, le prénommé Bob continuait de scruter du regard sa supérieure qui s'était fendu d'un air qui ne lui annonçait rien de bon. Elle s'approcha, passa son bras autour de son épaule et se permit un geste dramatique pour appuyer sa soudaine révélation :

— Nous allons conquérir le Nouveau Monde ! Et ce dès maintenant.

— D'où te vient cette soudaine détermination à en découdre ?

Une expression amourachée lui répondit, bientôt suivi par cet avis de recherche qui fut brandit violemment devant son visage.

— Une femme Bob ! C'est toujours une femme !

— … Nico Robin ? demande-t-il après une rapide inspection de l'affiche.

— Parfaitement !

— … L'archéologue maudite ? N'a-t-elle pas rejoint… L'équipage du Chapeau de Paille ?

— Parfaitement mon cher Bob ! répète-t-elle avec un fier sourire.

— Dam de toutes les femmes sur lesquelles tu pouvais avoir un petit faible…

— Ah ! Ah ! Ah… Pas un « petit faible », c'est l'amour de ma vie.

— Quel passion débordante.

— Tu es juste jaloux de notre amour, rétorqua la violette en s'écartant.

Pendant quelques secondes un silence gênant s'installa, le second voulu répliquer mais sa Capitaine ne lui en laissa pas le loisir.

— A partir de maintenant nous sortons de la zone d'ombre ! Nous allons devenir des pirates dignes de ce nom. Qu'on lève l'ancre, l'équipage des Noose arrive dans la place pour dégommer du pirate, et du marine par la même occasion !

Le brun se saisit de l'avis de recherche aux bordures abimés, et tandis que Dam, sa Capitaine sortait de sa cabine pour annoncer la bonne nouvelle à tout l'équipage, il se laissa aller à un soupir de désespoir… C'était reparti pour un tour, et cette-fois il était certain que ce ne serait pas un voyage de simple plaisance.

Mais bon il fallait bien que l'aventure commence quelque part… Même si cela venait d'un coup de foudre digne des pires histoires d'amour jamais écrites par la main de l'homme.

Bob haussa les épaules. Oui définitivement, toutes les histoires commençaient par quelque chose de stupide.


Ne remettez jamais en question la connerie des autres. Surtout s'ils sont amoureux.