NDA : Vous pourrez trouver cette histoire sur le blog skyrock du MissingxWorld ; nul plagiat, il s'agit de mon propre blog.

Ceci est une fanfiction ; tous droits réservés à Iginio Straffi.

Un peu, beaucoup, passionnément !

1

Flora avait le nez bas, fixant le bout de ses chaussures. Elle se sentait misérable, pathétique. Dans un coin du parc d'Alféa, debout devant Helia qui ne semblait pas comprendre le désarroi qui émanait de sa petite-amie, elle souriait tristement.

-Tu sais…, osa-t-elle finalement prendre la parole après un long silence embarrassé dont elle avait eu besoin pour réunir son courage. Krystal est une fille bien ; je ne peux pas lui en vouloir. Je suis sûre qu'elle a toute les qualités nécessaires, qu'elle sera capable de te rendre heureux… Elle te connaît mieux que moi…

-Flora, qu'est-ce que tu-…, tenta-t-il de l'interrompre mais elle ne le laissa pas faire.

-Tu es ce que j'ai de plus précieux ; je t'aime, Helia. Mais je ne veux pas que tu te sentes prisonnier de notre relation. Si c'est elle que tu désires… Si c'est avec elle que tu veux être, plus qu'avec moi, alors oublie mes sentiments et rejoins-la.

La fée renifla et essuya ses larmes avec sa manche.

-Tout ce que je te demande, c'est d'être clair avec moi.

-Être clair… avec toi…, répéta le spécialiste, abasourdi. Flora, tu…

Il n'en revenait pas.

-Tu veux savoir si je suis amoureux de Krystal ?…

Flora acquiesça, ne parvenant plus à s'empêcher de sangloter. Elle était convaincue d'avoir déjà perdu. Alors le jeune homme éclata de rire. Elle redressa vivement la tête pour l'observer, d'abord interdite, avant que ses pleurs ne repartent de plus belle. Les joues rouges de honte et de colère, elle s'écria ;

-C'est inutile de te moquer ! Je sais que je suis stupide de n'avoir rien vu plus tôt ! A présent que les cartes sont sur la table, va la retrouver ! Elle n'attend que ça !

La jeune femme tourna les talons, prête à s'enfuir, mais Helia lui agrippa le bras. Il avait beau tout faire pour recouvrer son sérieux et mettre ses émotions en adéquation avec la situation, son hilarité était trop grande. Il en avait les larmes aux yeux et autant mal aux zygomatiques qu'aux côtes. Flora était trop faible, trop douce pour se défaire de la poigne qui lui interdisait sa retraite, aussi se contentait-elle de gémir des « lâche-moi » désespérés. Après plusieurs interminables minutes, le spécialiste obligea de sa main libre sa bien-aimée à le regarder dans les yeux. Il lui offrit un sourire compatissant.

-Flora, tu es celle à qui j'ai remis mon cœur et il ne m'est jamais venu à l'idée de te quitter pour qui que ce soit d'autre. Encore moins pour Krystal…

Il pouffa encore.

-Parce qu'elle est lesbienne !