Titre : Avec vous pour toujours, Sesshomaru-sama

A/N : Bonjour à toutes! Je suis sincèrement désolée d'être aussi absente ces jours-ci, j'ai été horriblement débordée. Mais avec le temps des fêtes qui approche, je vois enfin la lumière au bout du tunnel!

Voici donc une petite fic légère de noël, 5 chapitres tout au plus, que j'avais envie d'écrire en ce temps de rassemblement et de réjouissance! J'espère que vous aimerez!

C'est une fic à l'époque moderne, Sesshomaru et Rin qui s'étaient perdus de vue depuis plus de sept ans se retrouvent comme par hasard... Enfin...je n'en dis pas plus...vous verrez!

Chapitre 1 : Cocktails, caviars...et un revenant

La mélodie des violons, le pop d'une bouteille de champagne, les rires hautains et les bavasseries insipides. L'ambiance bon enfant annonçait une soirée mondaine comme les autres. Rin refoula son envie de bâiller et continua sa tournée avec ennui, portant avec elle un plateau de canapés pour les convives.

La soirée allait être longue!

Rin en avait l'habitude. Cela faisait maintenant six mois qu'elle travaillait pour le traiteur Koga. Ces soirées ennuyeuses faisaient partie de son quotidien.

Cette soirée-là, tous les astres annonçaient une soirée comme les autres, à servir une bande de snobinards qui ne font pas partie du même univers que le sien. Des hommes d'affaires pompeux, des vieillards richissimes, flanqués de croqueuses de diamants. Outre une plus grande prédominance de youkais, cette soirée-là était comme toutes les autres soirées.

Un coup d'oeil sur son plateau lui confirma que le safre qui venait de passer à côté d'elle avait tout pris. Elle se dirigea vers le comptoir, où Ayame l'attendait, un sourire en coin.

«Ça alors! Je vois qu'Onigumo t'a vidé le plateau!»

«Moui...», dit Rin avec ennui. «Je pense que je vais faire une tournée de caviars maintenant»

«Non non! Koga vient de m'appeler... Les convives à qui il tient compagnie veulent du champagne. Est-ce que tu peux y aller pour moi, s'il te plaît? Mon dos me fait fichtrement mal ce soir, je préfèrerais rester ici», lui demanda Ayame avec des yeux plein d'espoir. Rin lui lança un regard suspicieux.

«Oh...et ce n'est pas parce que tu es trop gênée de servir Koga?», s'enquit Rin.

«Rin, est-ce que tu m'as vu l'orgelet! Je suis affreuse! Je ne veux pas qu'il me voie de proche ce soir! S'il te plaît!», la supplia Ayame.

«Pas besoin de me supplier Ayame! Je ne comprends même pas pourquoi tu me le demandes aussi gentiment! Bien sûr que je vais y aller!», la rassura Rin en attrapant le plateau de flûtes à champagne. «Comme si c'était fait!»

«Merci infiniment!», s'exclama Ayame avec un sourire rassuré. «Ils sont là-bas, au fond, près du balcon. C'est le groupe avec le type ténébreux aux cheveux noirs, et la femme aux yeux rouges avec un décolleté plongeant. Fais gaffe!»

«Ne t'inquiète pas, je les ai déjà trouvés!», s'exclama Rin en se dirigeant vers le groupe. «Koga est à peu près celui qui parle le plus fort dans cette salle!»

Rin marcha lentement, ses escarpins faisaient un bruit retentissant sur le plancher de marbre. Elle détestait l'uniforme que leur imposait Koga, à la fois peu commode et un peu provocateur. Si ce n'était pas du salaire qui était aussi généreux, Rin aurait déjà balancé ses chaussures par la fenêtre pour aller prendre un peu d'air. La cour arrière du manoir où avait lieu la réception ce soir était magnifique! Elle y avait aperçu plusieurs arbres, des bosquets avec des sentiers sinueux. Elle mourrait d'envie d'inspecter le grand cerisier de plus près...Mais c'est vrai qu'il commençait à faire plutôt froid pour se balader de la sorte...en plein mois de décembre!

Sans trop payer attention au groupe, elle s'inclina légèrement.

« Bonsoir, messieurs, madame. Voilà vos rafraichissements», dit-elle d'un ton convivial.

«Ah enfin! Il n'est pas trop tôt! Trinquons!», s'exclama Koga en attrapant un verre.

Rin approcha chaque personne du groupe, pour les laisser se servir. Rin ne se donna même pas la peine de les regarder dans les yeux, elle préférait fixer leurs chaussures. Les amis de Koga sont intimidants : des youkais froids, imposants, elle préférait être la plus invisible possible pour s'enfuir au plus vite.

Une paire de chaussures attira toutefois son attention. Emporio Armani. Ce modèle était plutôt commun auprès de la gent masculine dans ce genre de réception. C'est plutôt la couleur gris foncé des chaussures qui l'intriguait...cette teinte...cela lui faisait tellement pensé à...

Rin leva les yeux, curieuse. Son cœur arrêta de battre pendant une fraction de seconde.

Des yeux d'ambre perçants, cachés sous quelques mèches rebelles, de longs cheveux argentés...

Sesshomaru-sama!

Rin sentit ses chevilles trembler. Cela faisait si longtemps qu'elle ne l'avait pas vu! Au moins sept années! Que pouvait-elle faire? Comment allait-il réagir! Il écoutait la femme avec indifférence, quand il se tourna finalement vers elle pour prendre un verre. Rin pria mentalement pour qu'il ne la regarde pas, qu'il ne la reconnaisse pas.

Prière refusée, ses yeux d'ambre s'immobilisèrent lorsqu'ils croisèrent les yeux noisette de Rin. Ses yeux s'étaient légèrement écarquillés, comme s'il était surpris. Il l'avait reconnue, elle en était certaine! Mais était-il heureux de la voir? Son regard était aussi impénétrable que dans ses souvenirs.

«Hé Rin!», s'exclama Koga avec impatience. «Sur quelle planète te caches-tu? Va aider Ayame, elle a au moins trois plateaux de canapés qui attendent!»

«H-Hai!», couina Rin. Elle s'inclina poliment devant Sesshomaru et s'enfuit avec son cabaret vide.

Le youkai la suivit des yeux, ce que Koga remarqua avec amusement.

«Holà Sesshomaru, ai-je mal fait de la rappeler à l'ordre?», s'enquit-il avec un sourire espiègle.

Sesshomaru lança un regard désintéressé à Koga.

«Bien sûr que tu as bien fait Koga, tu sais bien que Sesshomaru ne mange pas les humains», rétorqua Kagura avec un sourire narquois.

Sesshomaru fit mine d'ignorer leurs bavasseries de mauvais goût et trempa ses lèvres dans sa coupe, l'air distant.

«Ça va Rin?», s'inquiéta Ayame.

«Oui oui! Comme sur des roulettes!», dit-elle avec le souffle à moitié coupé. Elle s'appuya contre le comptoir, ses mains tremblaient comme des feuilles.

«Tu es sûre? Tu as failli trébucher au moins cinq fois en venant me rejoindre!», s'exclama Ayame avec un petit sourire amusé. «Est-ce Taisho Sesshomaru qui te trouble à ce point?»

Rin faillit s'étouffer. «Qu-quoi?!»

«Je t'ai vu le regarder. Je dois avouer que c'est un sacré bel homme, mais je ne croyais pas qu'il était ton genre!», s'exclama-t-elle avec amusement.

Rin lui lança un regard troublé. «N-non! Ce n'est pas ça! Je...». Elle soupira. «Je crois que j'ai un malaise, j'ai besoin de prendre l'air!»

«Dac, va sur le balcon un peu, calmer tes hormones! Je vais m'occuper des plateaux, prends une pause!»

«...Hai...arigato Ayame-chan», souffla-t-elle en longeant les murs jusqu'au somptueux balcon du manoir.

«Sesshomaru-sama! NONN!»

«Rin, cesse de pleurer»

«Ne me laissez pas ici, Sesshomaru-sama, je vous en supplie!» s'écria une fillette, en essayant de sécher ses larmes, mais elle ne pouvait s'empêcher de sangloter.

Le youkai se mit genoux, pour être à la hauteur de la jeune fille qui était devenue sa protégée.

«Rin, tu es assez grande pour comprendre. Tu ne peux pas rester avec moi, tu ne serais pas heureuse dans mon manoir. Tu as besoin de vivre parmi les tiens...»

«Non...Non je ne veux pas! Les humains ne m'ont fait que du mal! Je veux rester avec vous, Sesshomaru-sama, pour toujours!», s'écria la fillette en pleurant de plus belle.

Sesshomaru resta silencieux un instant, déstabilisé par la volonté de la fillette. Sa propre détermination commençait à vaciller. Pouvait-il réellement en vouloir à cette jeune humaine de mépriser sa race?

Sesshomaru reprit ses esprits. Non, c'était insensé! Il ne pouvait pas laisser Rin haïr les humains. Non seulement cela était malsain pour elle, mais il savait qu'elle n'avait pas sa place dans un manoir de youkai. La crise économique maintenant terminée, ses responsabilités ne faisaient que se multiplier, en tant que président de Taisho Inc. Il serait un gardien absent, qui n'a pas le temps ni les moyens de surveiller sa protégée. La vieille gouvernante avait raison. Que cela plaise à Rin ou non, elle devait apprendre à vivre avec les humains, elle ne serait victime que de discrimination et de mépris parmi les youkais...

Sesshomaru soupira et balaya les larmes qui coulaient sur les joues de sa protégée. Lui...si froid, homme d'affaires si cruel, comment pouvait-il laisser une petite humaine le mener par le bout du nez de la sorte? Rin était devenue si spéciale au cours des deux dernières années...sans même qu'il ne s'en rende compte...

«Rin...Tu n'as pas à t'inquiéter, ces humains ne te feront pas de mal. Tu as ma parole, ils vont prendre soin de toi et t'apprendre à être heureuse parmi eux.»

«...Mais je veux rester avec vous Sesshomaru-sama», dit-elle, toute penaude en séchant ses larmes. Elle commençait à accepter la dure réalité, elle avait compris que le youkai ne changerait pas d'idée.

«Un jour, tu comprendras. C'est pour le mieux, tu vas avoir des amis de ton âge et pouvoir jouer avec eux...», répondit Sesshomaru. Une fois de plus, il était surpris de pouvoir offrir de tels mots de réconfort à sa Rin...lui, l'éternel sociopathe.

«Mais, je ne pourrai plus vous voir?», s'enquit-elle tristement. «Plus jamais?»

«Ne t'en fais pas, Rin. Je vais venir te visiter»

«Souvent?»

«Aussi souvent que possible»

«Alors...vous n'allez pas m'oublier?», s'enquit-elle avec une moue triste.

«Ne dis pas de sottise. Bon, je dois y aller maintenant», dit-il lentement en balayant la dernière larme. «Sois sage, d'accord»

«...Hai...»

«Au revoir, alors.», dit-il en se relevant.

Rin le regarda s'éloigner. Elle ne pleurait plus. Elle n'en voulait pas à Sesshomaru-sama. C'était un bon gardien. Il était sage, elle savait que s'il avait dit que c'était pour le mieux, alors il devait avoir raison. C'était pour le mieux et elle devait faire avec.

«Au revoir Sesshomaru-samaaaa!», cria-t-elle.

Il se retourna une dernière fois. Elle fit un gros effort pour le bombarder d'un sourire. Le regard du youkai s'attendrit un tout petit peu, il hocha la tête et lui offrit l'ombre d'un sourire, avant embarquer dans sa voiture.

Le sourire de Rin s'élargit davantage. Même si elle venait de perdre son gardien, elle était heureuse, parce qu'elle avait vu Sesshomaru-sama sourire.

Ce sourire, Rin ne l'avait jamais oublié. Après toutes ses années, le souvenir était toujours intact dans son esprit, c'était son plus précieux trésor.

«Sesshomaru-sama...», murmura-t-elle, en fixant la lune.

Il n'avait pas changé. Toujours aussi beau, froid et inatteignable.

...Pourtant, il n'avait été qu'à quelques centimètres d'elle, pourquoi alors, se sentait-elle aussi loin de lui?

Parce qu'il l'avait abandonnée. Cruellement. Simplement. Abandonnée. Le cœur de Rin se tordit de douleur.

Oh bien sûr...il l'avait visité quelques fois, après l'avoir laissée au soin de Kaede. Mais, après qu'elle eut treize ans, il n'était plus revenu. Il avait mentionné un long voyage d'affaires, et avait mentionné également qu'il ne reviendrait pas avant un bout de temps. Rin avait attendu patiemment, trois mois, six mois, un an, deux ans...il n'était jamais revenu. Cela avait brisé Rin au plus haut point.

Elle connaissait le marché qui avait été convenu entre Kaede et lui. Elle devait vivre son enfance parmi les humains, et à l'âge de l'émancipation, soit à seize ans, elle aurait à choisir sa destinée : terminer son éducation sous la tutelle de Sesshomaru ou rester avec Kaede. Pourquoi n'avait-il pas respecté sa part du marché? Sesshomaru l'avait-il oubliée? Avait-il décidé qu'elle n'était plus rien pour lui?

«Hayashi Rin...», lança une voix grave et douce. Rin connaissait trop bien cette voix. Elle se retourna lentement, pour faire face au youkai, qui était accoté contre la porte. Elle était appuyée contre la rampe du balcon, leurs positions respectives ressemblaient presque à une symétrie parfaite.

«Rin...», dit-il.

«Alors...vous m'avez reconnue», souffla-t-elle d'une voix tremblotante.

«Bien sûr», répondit-il en s'approchant d'elle. «Mais il est vrai que tu as beaucoup changé. Tu es une femme, maintenant», observa-t-il.

Rin baissa les yeux, embarrassée.

«Pourquoi t'es-tu éloignée aussi rapidement tout à l'heure?», s'enquit-il. «J'allais expliquer à Koga qui tu étais...»

Rin tourna la tête et fixa de nouveau la lune qui était pleine, ses yeux aussi étaient en train de s'emplir.

«Je-je croyais que vous ne vouliez pas me parler», dit-elle timidement.

«...Hmph...»

Sesshomaru s'approcha de Rin, pour être à ses côtés. Il s'accota sur la rampe du balcon, mais davantage pour observer Rin que la lune. Il remarqua qu'elle avait envie de pleurer. Comme avant, il leva une main vers son visage, pour la poser sur sa joue et tourner le visage de Rin vers le sien. Ses grands yeux noisette étaient restés les mêmes : grands et expressifs, qui accentuaient son innocence et sa vulnérabilité.

«Que se passe-t-il Rin? Tu croyais sérieusement que je t'avais oubliée?», s'enquit-il avec patience et douceur...comme avant...

Les yeux de Rin s'écarquillèrent. Elle venait enfin de comprendre! Elle n'avait jamais cru que ce jour viendrait...

Le jour où elle verrait Sesshomaru de nouveau...et qu'il soit également heureux de la revoir. Rin sentit ses larmes couler. Ne pouvant se retenir une seconde de plus, elle se jeta dans les bras du youkai pour y sangloter de tout son saoul. Surpris, Sesshomaru se raidit, mais ne la repoussa pas.

«Rin, pourquoi pleures-tu?», dit-il, l'air presque perplexe.

«Sesshomaru-sama! Vous m'avez tellement manqué!», s'exclama-t-elle en séchant ses larmes.

«Tiens tiens, mais que se passe-t-il ici?», s'enquit une voix féminine et doucereuse.

Rin brisa aussitôt son étreinte avec le youkai et pria pour que ses joues ne deviennent pas écarlates. Elle n'avait même pas envisagé à quel point son geste pouvait avoir l'air compromettant dans le cadre de ses fonctions. Elle tourna la tête et vit la femme aux yeux rouges, un sourire narquois flanqué aux lèvres presque en permanence.

«Kagura. Je viens de réaliser que cette servante est en fait ma protégée de longue date, Hayashi Rin», expliqua Sesshomaru, qui ne semblait pas du tout embarrassé par la situation.

Rin sentit son cœur battre la chamade. Il venait de la présenter comme sa protégée. Elle était donc encore à ses yeux sa protégée, même aujourd'hui!

«Ah oui...l'humaine de compagnie que tu avais prise sous ton aile...», souffla Kagura d'un air sinistre. «Intéressant...»

«Rin, je te présente Kagura...la vice-présidente aux affaires corporatives d'Onigumo Corp.», lança poliment Sesshomaru.

«Enchantée, Kagura-sama», dit-elle en s'inclinant.

«Mmm...je crois que ton patron te cherche, Rin», répondit-elle avec indifférence.

«Koga pourra attendre», rétorqua Sesshomaru en fronçant les sourcils.

Kagura parut irritée, mais ni Sesshomaru ni Rin ne remarquèrent. Rin avait rougi de bonheur, à l'idée que Sesshomaru ne voulait pas qu'elle parte.

«Pourquoi au juste, vous voyez bien qu'elle une simple servante de banquet au travail», répliqua Kagura.

«Depuis combien de temps travailles-tu pour Koga?», s'enquit Sesshomaru, en ignorant la youkai.

«Un peu plus de six mois maintenant»

«Hmph... C'est curieux que je t'aie pas aperçue plus tôt...»

«Cela ne fait que trois mois que je suis serveuse aux réceptions. Au début, on travaille seulement dans les cuisines...», expliqua Rin, qui se sentait quelque peu minable d'expliquer ces détails anodins au président de Taisho Inc et une vice-présidente d'Onigumo Corp. «Jusqu'à présent, j'ai surtout travaillé dans les fêtes organisées par Koga. C'est la première fois que je travaille dans un autre endroit que dans son hôtel»

«Tu vis toujours à Tokyo? Tout près d'ici j'imagine?», s'enquit Sesshomaru.

«Bien sûr que non! Je n'en ai pas les moyens! Je suis dans un appartement un peu plus à l'est de la ville...»

La mâchoire de Sesshomaru se serra un instant, à la mention qu'elle n'avait pas les « moyens » de vivre dans ce quartier cossu de la ville. C'était pourtant ici que vivait Kaede...Il ne croyait pas qu'elle aurait à retourner dans un quartier ouvrier...

«Je vois qu'elle porte un bague dans son annuaire. On dirait qu'elle est mariée?», s'enquit Kagura.

«Haha! Mariée? Bien sûr que non, cette bague, c'est pour éviter que les clients ne m'embêtent! Je n'ai pas le temps d'avoir de petit ami! Je travaille beaucoup trop!»

«Alors, si je résume, cette servante travaille beaucoup pour payer un appartement?», s'enquit Kagura avec mépris.

Rin camoufla son agacement.

«En fait, je ne travaille qu'à temps partiel. C'est pour payer mes études à l'université», expliqua-t-elle.

Rin crut lire de la satisfaction dans les yeux de son maître. Et de la curiosité.

«Je poursuis mes études en vue de devenir architecte paysagiste», expliqua-t-elle avec fierté.

Elle sentit des papillons dans son estomac quand elle vit Sesshomaru lui sourire. Sourire léger, certes...mais cela relève quand même de l'exploit.

«...Tu as toujours aimé leurs fleurs...», observa-t-il avec ce qui s'apparentait à de la nostalgie.

«Ho là!», s'exclama une voix rauque. Rin se raidit et écarquilla les yeux.

«Koga-sama!», s'exclama-t-elle.

«Tu te crois en vacances ou quoi?», s'énerva-t-il.

«Koga», lança froidement Sesshomaru. «Ne la blâme pas. C'est moi qui l'ai retenue ici»

Koga cligna des yeux quelques instants, l'air perplexe, et lança ensuite un sourire mesquin à Rin, et ensuite à Sesshomaru.

«Je vois, j'avais vu juste», dit-il avec amusement.«Hélas, je dois te la voler, nous avons besoin d'elle, si tu souhaites que ta réception continue d'être aussi agréable pour les invités»

Rin camoufla sa surprise. Toute la soirée, elle avait été dans la demeure de Sesshomaru, sans même le savoir!?

«D'accord d'accord, j'y vais!», s'exclama Rin. Elle s'inclina poliment devant Sesshomaru.

«Ce fut un plaisir de vous voir, Sesshomaru-sama»

Sesshomaru resta silencieux et lui fit un signe de tête. Il la regarda s'éloigner avec le spectre d'une déception.

«Bon...maintenant que tu es libéré, Sesshomaru, j'aimerais bien être invitée à une danse!», s'exclama Kagura en lançant un sourire au youkai, mais une fois de plus, il fit mine de l'ignorer.

«Koga...Cette Hayashi Rin...», débuta Sesshomaru. «Elle est à ton service, n'est-ce pas?»

«Oui, bien sûr!», répondit Koga. Un sourire sagace se dessina sur ses lèvres. «Tu sais...je peux m'arranger pour qu'elle soit présente à la réception de lundi prochain...»

Sesshomaru parut satisfait. «Bien. Qu'il en soit ainsi».

L'inuyoukai laissa les deux autres sur le balcon et entra à l'intérieur. Il se dirigea vers le comptoir et refoula un sourire, lorsqu'il vit que Rin avait remplacé la rousse. Elle se figea un instant et s'avança finalement vers lui, un sourire léger aux lèvres.

«M. Taisho?»

Sesshomaru accepta pour l'instant les formalités. L'inverse aurait été mal vu par les convives.

«Champagne».

Elle hocha la tête et lui servit un verre, de la façon la plus adroite qu'elle le put. C'était si difficile de le servir de la sorte et de rester silencieuse, alors qu'elle avait milles questions à lui poser...la plus importante d'entre toutes...pourquoi n'était-il pas revenue la chercher à ses seize ans, comme il l'avait promis?

«Nous nous reverrons, Rin.», dit-il, ses yeux d'ambre perçants, pleins de promesses silencieuses, pour ensuite s'éloigner et rejoindre d'autres invités.

Les joues roses de bonheur et d'admiration, elle surveilla du coin de l'oeil celui qui l'avait protégée dans son enfance et pour qui elle avait toujours voué une débordante adoration.

Sesshomaru-sama...depuis tant d'années, son nom ne correspondant plus qu'à un rêve d'une autre vie, une légende inatteignable, un fantôme emprisonné au fin fond de son cœur et de sa mémoire...était désormais un homme en chair et en os, à qui elle venait de servir du champagne.

A/N : C'est tout pour l'instant! J'espère que vous avez aimé! Les autres chapitres seront un peu comme celui-ci, pas trop longs, pour mises à jour rapides prévues jusqu'à Noël. À noter que je ne prends pas trop au sérieux avec cette fic, c'est une idée que j'ai eue hier, en écoutant le film «Love, actually». Je n'ai pas pu m'empêcher de la lancer sur papier!

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