Les personnages appartiennent à Stephenie Meyer.

Ma nouvelle et troisième fiction, j'espère qu'elle vous plaira.

Bonne lecture

Chapitre 1:

EPOV

Encore un autre jour dans ce fichu hôpital, je ne sais même plus depuis combien de temps j'étais ici. Depuis cet accident. Les visites étaient de moins en moins fréquentes, mon mutisme rendant les gens peu aventureux à venir me voir. Je n'étais pas quelqu'un d'ouvert à la base, mais depuis la catastrophe, car en effet le terme adéquat était ce dernier, j'étais devenu aigri.

Le peu de choses dont était remplie ma vie n'existait plus désormais, me repliant entièrement sur mon malheur. Ouvrir un livre, jouer une mélodie tout cela m'était désormais superficiel, pourtant j'étais certain que ça m'aiderait beaucoup dans mon cas.

Ma passion, ma vie, ma profession, le piano, j'étais devenu un pianiste reconnu, ma carrière avait commencé à décoller quelques mois avant ce désastre, à croire que la chance ne m'était pas donnée. Ma vie ne ressemblait plus qu'à un champ de bataille, et la reconstruire m'était inenvisageable.

L'infirmière passa pour la toilette et comme tous les jours, je me défendis en affirmant que je pouvais la faire moi-même, je lui enlevais donc le gant des mains et lui lançais un regard noir.

Je sentis alors le regard désapprobateur de Charles, mon colocataire de chambre, un homme de 70 ans presque aussi têtu que moi, mais beaucoup moins taciturne.

L'aide soignante s'occupa alors de lui et me laissa me laver seul.

La matinée passa à une lenteur exaspérante, comme chaque jour. Si j'aurais pu sentir mes jambes, j'aurais fuit à toute vitesse cet endroit lugubre. L'heure du repas fut une torture, la nourriture était vraiment atroce.

J'essayais de dormir quelque peu après ce repas mais j'eus à peine fermé les yeux que quelqu'un rentra dans la pièce.

Une femme d'une vingtaine d'année, de longues boucles brunes, une démarche joyeuse vint casser le peu de tranquillité que j'avais.

Elle alla se poser devant le lit de Charles et s'agrippa d'un coup sec aux barreaux devant le lit du vieux malade.

« Charles, s'exclama-t-elle vraiment heureuse de le retrouver.

Bella, dit-il d'un ton qu'il voulait blasé, enfin rentrée?

Oui, comme vous pouvez le voir, heureux de me revoir? »

Le vieil homme se contenta d'hausser les épaules, comme si ça lui était égal. La brunette soupira et leva les yeux au ciel.

« C'est l'heure de la promenade, dit-elle.

Vous me dites ceci comme si j'étais votre animal de compagnie.

Alors, insista-t-elle, on y va.

Non, s'exclama le retraité d'un air hautain.

L'animal de compagnie, lui, m'obéirait.

Voyons jeune fille un peu de respect.

Il me semble que j'en ai énormément pour vous, sinon j'aurais déjà pété un câble depuis longtemps, ma patience a été de nombreuses fois mise à l'épreuve avec vous.

Je l'avoue, reconnut le vieillard.

Allons Charles, je suis sûr que vous allez vous résonner et me suivre dehors faire un tour.

Non, s'exclama de nouveau Charles. »

La jeune femme se laissa tomber dans le fauteuil près du chevet du malade et soupira d'exaspération.

Elle s'empara du livre posé sur le petit meuble et commença à le feuilleter.

Je l'observais un moment, elle était de taille moyenne, fine, avec de grand yeux chocolat, elle était vêtue d'un simple jean déchiré à un genou et d'un T-shirt bleu marine. Elle me coupa de mon expertise en reprenant la parole.

« Que puis-je faire pour vous décider cette fois, demanda-t-elle. »

Mon voisin prit un air songeur en se frottant le menton. La brunette toujours plongée dans le livre. Charles me prit en flagrant délit d'écouter la conversation et me regarda en plissant les yeux toujours dans sa réflexion.

« Je sors si lui il sort, dit Charles en me montrant du doigt. »

Il avait dit cela comme un gamin de 5 ans, heureux de sa trouvaille. La demoiselle leva les yeux vers moi un instant puis fixa Charles un moment.

« Très bien, dit-elle en se levant. »

Elle se dirigea vers mon lit, reprit la même posture qu'à son arrivée en posant ses mains sur les barreaux et me fixa. Elle s'avança près de moi et me tendit sa main. Après m'avoir sourit intensément, elle prit la parole.

« Bella enchantée, dit-elle d'un air joyeux. »

J'observais un moment sa main, puis je lui lançais un regard noir.

« Qui a-t-il, demanda-t-elle. »

Elle observa sa main un moment cherchant ce qui n'allait pas. Je la vis hausser les épaules et tourner son regard vers Charles.

« Pourquoi ai-je l'impression de m'être fait avoir, demanda-t-elle au vieillard.

Parce que c'est la cas, répondit le concerné.

C'est-à-dire ?

Vous avez en face de vous la personne la plus fière qu'il existe sur cette terre, qui traite les gens comme des moins que rien, même sa famille n'ose plus lui rendre visite. »

La jeune femme m'observa un moment. Puis se retourna vers le vieil homme.

« Qu'est-ce qu'il a? Lui demanda-t-elle.

Paralysie des jambes, après un accident, moelle épinière touchée il me semble, il ne fait plus rien, ici depuis presque deux mois, il est arrivé peu après ton départ en vacances, il passe ses journée à se plaindre. »

Elle acquiesça et quitta la pièce. Elle revint quelques minutes plus tard puis s'assit sur le fauteuil près de mon lit.

« Très bien Edward Cullen, que puis-je faire pour que tu te décides à sortir? »

Je l'observais un moment et tournais ensuite mon regard vers la fenêtre.

« Très bien, ton silence signifie pour moi que je n'ai rien à faire, tu sortiras par toi-même donc. »

Elle sourit victorieuse et se leva pour venir près de moi.

« Ca ne marchera pas, la prévint Charles. »

Elle sourit derechef. Puis d'un coup sec elle attrapa mon drap et me découvrit le corps de celui-ci. Je cherchais à reprendre le drap pour me recouvrir, mais elle le fit tomber à terre. Elle sortit de la chambre de nouveau et revint avec un fauteuil roulant.

Je lui lançais un regard noir, il n'y avait aucune chance qu'elle me fasse asseoir là dedans.

« Assied toi là dedans, m'ordonna-t-elle une fois que la chaise roulant fut à mes côtés. »

Je tournais ma tête de façon à ne pas la voir et croisais les bras sur ma poitrine, pour qui me prenait-elle?

« Ne m'oblige pas à aller chercher un calment pour pouvoir te foutre dans ce fauteuil s'énerva-t-elle.

Je ne peux pas, grinçais-je.

Bien sûr que tu peux, dit-elle.

Je suis paralysé, qu'est-ce que tu comprends pas? T'es conne ou quoi? »

Sa main vola et se stoppa nette devant mon visage. Elle me lança un regard noir et sa main placé juste devant mes yeux se crispa pour ne devenir qu'un poing.

« Ecoute moi bien, je n'ai jamais laissé personne me manquer de respect et ça ne va pas commencer par toi, encore une fois et tu t'en prends une, rien à foutre que tu sois dans un lit d'hôpital, c'est clair? »

J'hochais la tête et la regardais incompréhensif. Elle passa alors un de ses bras sous mes genoux, l'autre dans mon dos, et sans que j'oppose de résistances, elle me plaça sur la chaise roulante. Fort heureusement, j'étais vêtu d'un jean et d'un T-shirt comme tous les jours, l'idée de porter une blouse où vos fesses étaient exposées non merci.

Je fixais le vieillard, qui regardait la jeune fille plein d'admiration. Elle avait la mâchoire légèrement serrée. Puis elle se décrispa, reprenant contenance en affichant un sourire et se tourna vers Charles.

« Alors on y va Charles. »

Une infirmière arriva après qu'elle fut appelée et tout comme moi, le retraité fut mis dans une chaise brunette conduisait mon fauteuil et l'infirmière celui de Charles. Elle avait refusé de pousser le mien, je l'avais tellement effrayée.

Nous arrivâmes dans le parc derrière l'hôpital, et ce fut comme une délivrance de sortir de cette chambre et surtout de ce bâtiment.

Nous rejoignîmes un groupe de malades placé près d'un banc avec quelques infirmières. Tout le monde fut heureux de revoir la jeune femme, elle semblait être une habituée et connaissait la plupart des gens que nous croisions, aussi bien les soignés que les soignants.

Puis nous fîmes un tour du parc, rien que tous les deux, le silence régnait. Mais elle semblait en avoir décidé autrement.

« Comment tu vas, me demanda-t-elle. »

En posant cette question j'avais ressenti de l'inquiétude dans sa voix. Elle me demandait ceci comme si nous nous connaissions depuis toujours. Comme un proche le ferait envers moi. Je ne répondais pas, croyait-elle que j'allais rentrer dans les familiarités avec elle? Surement pas après ce qu'elle m'avait fait, cette fille m'effrayait, j'ai vraiment cru qu'elle allait m'en foutre une.

« Désolée si je t'ai effrayé, je voulais vraiment que tu sortes, car je souhaitais voir Charles dehors retrouver ses amis. On m'a appris que depuis mon départ il n'avait pas voulu sortir. Je ne voulais pas qu'il reste enfermé, même si cela est à tes dépends, quoi que je suis certaine que ça t'a fait le plus grand bien de sortir. »

Elle ne me regardait pas en disant ceci, elle fixait le lieu où se situait mon colocataire de chambre.

Elle se tourna lentement vers moi et me regarda sérieusement.

« Tu me pardonnes? Demanda-t-elle avec des yeux de cocker.

Non, dis-je d'un air hautain tout en éloignant mon regard du sien.

C'est dommage, dit-elle, parce que tu vas devoir me supporter tous les jours, les infirmières m'ont demandé de te faire sortir puisqu'elles n'y arrivent pas. »

Sur ces mots, elle ne me laissa pas répliquer et nous fit regagner les autres près du banc. J'avais cru voir se dessiner un sourire de satisfaction face à mon air déconfit.

Avis??

Dites moi ce que vous en pensez j'aimerai savoir si vous voulez que je continue ou pas.

Bisous =)

À bientôt