J'espère que ce petit OS vous plaira. Il est inattendu ! Bonne [courte] lecture (et n'oubliez pas de me dire ce que vous en avez pensé, même en deux petits mots (et même si vous n'avez pas aimé) :) !
Rien que des personnages
Elle l'aime tellement que ça lui fait mal -que ça la détruit, peu à peu. Parce que chacune de ses paroles est un coup de plus qui la rabaisse et dénigre son amour... Et malgré ça elle ne peut s'empêcher de l'aimer. Parce qu'elle sait, Astoria, qu'il est bon, au fond, quand il pose ses yeux sur leur fils et qu'un sourire éclaire son visage. Elle se rappelle de son bonheur lorsqu'il tenait Scorpius nouveau-né dans ses bras, lorsqu'il lui apprenait à marcher.
Elle se rappelle, et ces souvenirs, leur vie, font qu'elle ne peut s'empêcher de l'aimer. Malgré les blessures et sa méchanceté. Et ses phrases dures, échappées. Parce qu'ils se sont aimés. Et ça la tue lorsqu'il lui avoue que la flamme s'est éteinte pour lui depuis des années.
Lui aimerait l'aimer. Il aimerait la prendre dans ses bras et avoir de l'amour pour elle, être heureux rien que de la regarder, lui parler jusqu'à l'aurore. Mais quand il la voit, il ne ressent rien ; rien que de l'affection pour la mère de son enfant. Quand il lui parle, il est désintéressé, il est dépité. Quand il est avec elle, il ne ressent rien que des regrets et une déchirure avec lui-même aussi. Parce qu'il ne sait pas ce qu'il fait là.
Là, avec une femme qu'il n'aime pas, une maison étrangère et des obligations et une morale qui le tuent.
Quand son fils invite sa petite-amie à la maison, la fille de Weasley et Granger et que ses joues se teintent de rose, il est amer, il est jaloux de la fausse difficulté des premières amours. De leur fraîcheur, de l'impression, de l'espoir que ça durera pour l'éternité.
Parce qu'ils étaient presque comme ça, avec Astoria. Elle avait décidé de l'aimer. Elle avait décidé de le garder. Et elle l'avait fait succomber. Puis il l'avait épousé, parce qu'elle voulait de lui, malgré la marque, malgré son nom de famille et parce que Narcissa la trouvait bon parti. Elle est tombée enceinte, elle lui a donné un héritier, il était aux anges devant ce bébé parfait, devant son fils. Et puis, l'excitation des débuts a disparu. Les expériences se sont effacées derrière la monotonie et l'ennui. Et il ne l'aime plus.
Il ne l'aime plus. Plus. Et c'est comme si tout s'était effacé. Elle l'agace. Elle lui est indifférente. Il aimerait qu'elle soit une autre, même s'il ne se l'avoue pas. Il aurait aimé être amoureux de sa femme.
Alors, il est amer. On ne peut se duper à l'infini. Rien ne dure pour l'éternité.
Et pourtant, quand il croise les yeux chocolats d'Hermione qui éclipsent le visage de Rose, son cœur s'accélère [comme autrefois] et il se souvient de ses lèvres et de la mèche qui lui tombait toujours sur les yeux et lui cachaient son regard. Il se souvient du sentiment étrange dans son ventre, de la boule dans sa gorge, de la peur dans ses tripes pendant la grande bataille.
C'est drôle en fait, parce qu'ils se cachaient tout (le monde, la guerre), et se disaient tout (leur peur, leurs espoirs). Ils parlaient jusqu'à l'aurore et il pouvait la regarder toute la nuit sans s'en lasser. Mais ce n'est que dans les contes que deux ennemis bravent l'Histoire. Depuis l'origine elle était destinée aux héros.
