Bonjour! Voici une fic' que j'ai commencée à écrire il y a longtemps et que je n'avais encore jamais publiée. Je le fais maintenant, escomptant que quelques reviews encourageantes me guideront vers son achèvement. J'ai déjà écrit plusieurs chapitres, je pense donc publier une fois par semaine, les premiers chapitres me donnant une certaine avance.

Le résumé que j'ai fait en accueil ne me paraît pas excellent, mais c'est difficile de faire autrement sans tout raconter... Je verrai plus tard si j'en trouve un plus accrocheur. Sachez en tout cas que si le fil principal de l'histoire concerne Ludwig, d'autres personnages de JK Rowling prennent une place importante dans cette fic, notamment Lucius Malefoy, Severus Snape et Remus Lupin.

ATTENTION: Relation homosexuelle sous-entendue... pour l'instant. Donc, homophobes s'abstenir. (C'est la première fois que je met ce genre d'avertissement. J'agis par mimétisme à d'autres auteurs que je lis et qui le font, mais je ne suis pas sûre en fait que ce soit une bonne idée).

Ludwig, Chapitre 1 : Bienvenue à Dumstrang

Igor Karkaroff considérait le jeune garçon assis en face de lui. Maigre, les trais très réguliers et fins, les cheveux blond cendré, de longs cils… Une vraie petite fille ! Il ne l'acceptait dans son école que pour une seule et unique raison : son tuteur légal (ou en tous cas, celui qui se faisait passer pour tel) était extrêmement riche et influent. De plus, il prétendait que ce microbe descendait d'une haute lignée de sorciers. Bien sûr, il s'était révélé impossible de lui faire dire laquelle.

« Et, puis-je vous demander, Lucius, le nom que porte ce jeune homme ?

Ludwig. Ludwig De la Prée.

Il ne porte pas votre nom ?

Non. Il porte son nom d'orphelin… pour l'instant. Je compte bien sûr sur votre entière discrétion sur ce point.

Bien sûr. »

Évidemment. La menace était à peine déguisée : si quiconque venait à apprendre que ce Ludwig était orphelin et avait été amené par le Pater Familias Malefoy, Igor Karkaroff pouvait dire adieu à sa situation de directeur, ses entrées dans le monde et au reste.

« Bien. Dans ce cas : bienvenue à Durmstrang monsieur De la Prée. Voici votre emploi du temps, un plan de l'école et la clef de votre chambrée. Allez en cours à présent. Quant à vous mon cher ami, je serais ravi de vous avoir à ma table pour le dîner de ce soir. »

En regardant son nouvel élève sortir de son bureau, le directeur pensa : « il va se faire bouffer tout cru »

* * *

Elle se rendait aux toilettes. Elle avançait lentement dans les couloirs sombres de l'école. Un mois qu'elle était là, et elle ne s'était toujours pas habituée à la pénombre des lieux. Elle avançait presque à tâtons, laissant sa main glisser sur la pierre froide du mur. Soudain, elle les entendit. Elle entendit les voix étouffées de ces trois élèves de dernière année. Toujours les mêmes, qui prenaient plaisir à la tourmenter. Parce que sa silhouette était fine, parce que ses trais étaient doux et ses cheveux trop fins. Parce que malgré ce déguisement, elle ne serait jamais virile et que ses poings se brisaient lorsqu'elle rendait un coup.

« Hé ! Mais c'est notre Loulou, Ludwig !

Ouaip. Notre petit loup tout blond… »

Une main se posa sur son épaule et la força à se retourner. Le jeune homme qui se tenait à présent devant elle mesurait un bon mètre quatre-vingts et était deux fois large comme elle. Il la poussa dans les toilettes et commença à lui caresser la joue. Elle repoussa sa main d'une claque sur le poignet, mais il lui saisit alors fermement le menton. Les deux acolytes du géant ricanaient tandis que celui-ci collait ses lèvres à celles de sa proie et qu'elle le frappait de toute la force de ses petits poings inutiles. Il était bien trop fort pour elle et au lieu de s'éloigner, il passa son autre main sous la petite culotte et lui agrippa la fesse.

« Expelliarmus ! »

Le géant lâcha Ludwig qui se précipita vers un coin pour s'y réfugier. Recroquevillée sous le lavabo, elle vit un des élèves de première année menacer le géant de sa baguette. Les deux complices du géant étaient partis, sous les rires de quatre autres première année ravis d'avoir pu leur faire pousser des oreilles d'âne avant qu'ils ne tournent dans un couloir.

« Viktor ? Mais qu'est-ce qu'il te prend ?

Allez quoi ! Je ne faisais que m'amuser un peu. Ca ne te tente pas ? Avec lui, pas besoin de beaucoup d'imagination pour penser serrer une sirène…

Sors d'ici ! »

Ce n'était pas Viktor qui avait répondu, mais un de ses amis.

« Tu nous dégoûtes. Sors avant que… »

Le géant venait de décocher un coup de poing magistral au dénommé Viktor qui, sonné, vacilla quelque peu avant de s'asseoir. Mais un sort que Ludwig ne comprit pas jaillit et envoya le boxeur contre le mur opposé du couloir. A demi sonné, il regarda celui qui venait de lancer le sort, puis Viktor. Il se leva, puis partit en ayant pris soin de cracher par-terre. Les cinq « sauveurs » s'adressèrent des regards entendus, puis quittèrent les toilettes à l'exception de Viktor.

Il s'était relevé et s'était tourné vers Ludwig. Il fit un pas en avant.

« Tu peux sortir maintenant, ils sont partis.

Viens ! Donne-moi ta main. »

Après un instant d'hésitation et de silence (on n'entendait que le plop plop du robinet qui fuyait), Ludwig tendit la main et se laissa relever par Viktor. Une fois debout, elle continuait de trembler. Viktor ôta sa cape et voulu la poser sur les épaules de son vis à vis, mais celui-ci recula.

« Tu n'as pas à avoir peur. Comment t'appelles-tu ?

Ludwig. Ludwig De la Prée.

De la Prée… pas très couleur locale comme nom. D'où viens-tu ?

Où habitent tes parents ? Tu vis chez eux le reste du temps ?

D'accord Ludwig, garde tes secrets, je garderai les miens. Bonne soirée. »

Ludwig vit alors Viktor s'éloigner et dans un élan qu'elle même ne comprit pas bien, elle le rattrapa et se cramponna à son bras. Tête baissée, elle murmura :

« Merci.

De rien. Allons, nous n'allions pas laisser ces porcs te… Enfin… Faire ce qu'ils avaient l'intention de faire. Mais ils ne sont pas les seules brutes de cette école, et avec ton physique… Si tu acceptais seulement un peu d'amitié, tu ne serais plus seul, tu serais protégé. Mais depuis un mois que tu es là, tu t'entêtes à rester seul, tu t'enfermes dans le silence dès que quelqu'un t'adresse la parole. Pourquoi ?

C'est de ça dont je veux parler. Je te pose une question légitime et tu baisses la tête. Pourquoi tu te tais ? Tu n'as pas le droit d'en parler, tu ne veux pas en parler ? C'est quoi le problème ?

S'il te plait, ne m'en veux pas.

Pourquoi je t'en voudrais. Le seul qui en souffre pour l'instant, c'est toi.

Alors tu veux bien que l'on soit amis ? Même si je ne te parle jamais de ma famille, ou d'où je viens, ou même de qui je suis ? Acceptes-tu de ne jamais poser de questions lorsque je ne dis rien sur un sujet ?

Oui. Mais tu finiras par m'en parler sans que j'aie besoin de te le demander.

Ah ! tu crois ?

Oui, un jour. Quand tu me feras confiance.

Promet moi seulement une chose : quand quelque chose te tracasse qui n'a rien à voir avec le sujet dont tu ne dois pas parler, tu nous en parles.

Oui. »

Faire confiance. Mais elle faisait déjà confiance à quelqu'un. La seule personne qui savait que Ludwig de la Prée était une fille.