Am I a lucky man ?

Sommaire : Post-Tithonus. Les réflexions de Ritter devant le fiasco qu'il a lui-même provoqué.

Disclaimer : Rien ne m'appartient à part l'idée.

Note : Ritter's POV.

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Je ne suis que dans cette chambre d'hôpital depuis quelques minutes mais déjà le malaise que je ressens est insoutenable.

Je parle à l'Agent Scully en essayant de prendre un ton neutre sans être détaché mais je ne suis pas sur de faire du bon travail. Peut importe elle a d'autres choses bien plus importante en tête.

Je me tourne vers la porte pour amorcer ma sortie, et je regrette de l'avoir fait.

L'Agent Mulder est là.

Il m'attend. Prêt à me sauter dessus, je sens.

Je prends mon courage à deux mains et sors pour lui faire face.

-Vous êtes un homme chanceux.

Ca n'a pas manqué Mulder sort les griffes. J'avais raison.

Evidemment je baisse le regard, je sais qu'il a raison. Heureusement qu'elle n'a été « que » touché.

Me revoilà mal à l'aise, me demandant s'il en a fini avec moi.

Je m'apprête à ouvrir la bouche, pour lui servir les mêmes plates excuses qu'à l'Agent Scully, mais il ne m'en laisse pas l'occasion. Il me pousse légèrement pour accéder à la chambre.

Je veux partir de là, vite, mais mes pieds refusent d'obtempérer.

Alors comme une sorte de voyeur, j'observe Mulder arriver au chevet de Scully et lui prendre gentiment la main. Un geste qui leur semble naturel, à force de répétition sans doute.

Je n'entends pas ce qu'ils se disent, enfin ce qu'IL dit, car elle ne semble pas beaucoup parler.

Une nouvelle vague de remords m'envahit soudainement, alors même qu'il s'assied sur son lit.

Plus je les observe et plus je trouve la situation intime, pourtant mis à part leurs mains jointes ils n'ont pas de contact.

J'hausse les épaule, peut-être est-ce ça l'intimité entre partenaires.

Ce mot roule sur ma langue. Partenaires.

Ce mot qui veut tout dire et rien en même temps.

Je ferme les yeux, revoyant l'Agent Scully glissé au sol, touchée par la balle que J'AI tiré.

J'ai touché SA partenaire. Sa partenaire qui aurait pu devenir la mienne.

Une larme s'échappe.

Je secoue la tête et sors de ce foutu couloir, pour de bon cette fois.

Une fois dehors je reprends mes esprits, une seule pensée me traversant.

*Merci Seigneur ma balle ne la pas tuée.*

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