Bonjour ! Je poste ma première fanfiction sur ce site et c'est une Dramione (je sais, il y en a beaucoup). J'espère cependant qu'elle saura se distinguer des autres et que vous l'apprécierez !

Résumé : Après avoir passé une année dans le coma, Drago Malefoy entame sa septième année à Poudlard. Son cerveau lui joue des tours et s'imagine des moments passés avec Hermione Granger, qui fuie littéralement devant ses questions, mal à l'aise. Que s'est-il vraiment passé durant leur sixième année?

Rating : K+

Disclamer: Je ne possède rien (et c'est bien dommage), tous les droits sont réservés à J.K Rowling et à Warner Bros pour les quelques détails présents dans les films que j'utiliserai.


Chapitre 1: Orage

Drago Malefoy errait dans le parc de Poudlard les mains dans les poches, un sac sur le dos. Il faisait beau aujourd'hui, le soleil réchauffait doucement l'air et quelques oiseaux chantaient dans les arbres que l'automne avait tachetés de rouge. Le Prince des Serpentards adorait cette saison. Regarder la nature se modifier et marcher sur les tapis de feuilles que le vent avait déposés lui paraissaient merveilleux. Quelqu'un aurait-il pu croire que Drago pouvait avoir un esprit si poétique ? Un émerveillement envers autre chose que ses cheveux impeccablement coiffés ? Sûrement pas. Le blondinet n'avait révélé qu'à Blaise Zabini –son meilleur ami, élève en septième année chez les Serpentards- quelle véritable personne sensible il était devenu car oui, il n'avait pas toujours été comme ça. Il attribuait l'ajout de ce nouveau trait de caractère à son accident, un an plus tôt. De cet événement, le jeune garçon s'était relevé avec une toute nouvelle personnalité qui ne visait plus à terroriser l'école entière ni à insulter quiconque se trouvant sur son chemin mais à ignorer l'ensemble des élèves. Il s'était quelque peu refermé sur lui-même, ne sachant pourquoi, et ne discutait plus qu'avec son meilleur ami et Pansy Parkinson. Il savait que son attitude était similaire à une personne voulant se protéger du monde et panser des blessures psychologiques profondes mais ne voulait pas chercher pourquoi il agissait comme cela. « De toute façon, je ne trouverais rien. » pensa-t-il. Il secoua légèrement la tête pour chasser ses réflexions et se reconcentra sur la nature qui l'entourait. Blaise détestait l'automne. Il ne cessait de répéter que cette saison était le changement du gouvernement des couleurs. Le vert, qui s'était pourtant imposé durant les deux saisons précédentes, rendait les armes et capitulait sous la puissance du rouge. Métaphoriquement, il faisait le rapprochement entre les Serpentards et les Gryffondors et cela énervait le jeune homme à la peau foncée au plus haut point. Être entouré durant trois mois de la couleur préféré de ses ennemis sans réellement pouvoir agir le faisait enrager.

Le garçon aux yeux gris clair -voire bleus lorsqu'il était heureux- essaya de se concentrer à nouveau sur la raison pour laquelle il était présent dans le parc. Cela faisait une semaine que les cours de sa dernière et ultime année à Poudlard avaient démarrés. Dès la fin de la première journée, le garçon s'était décidé à faire durant les trois prochains mois ses devoirs dans le parc pour profiter un maximum de l'automne. Être seul avec la nature lui permettait d'être au calme et de se concentrer plus rapidement. Il s'était installé les jours précédents à des lieux différents du parc et se plaisait à chercher chaque fois un nouvel endroit. Le meilleur emplacement qui eut été trouvé pour l'instant avait été un banc creusé dans un vieux tronc d'arbre près du lac. Le clapotis de l'eau et les chants sous-marins des créatures de l'eau en fond sonore l'avaient apaisé comme jamais. Le garçon se donnait encore deux semaines de recherche avant de le définir comme étant habituel et ainsi faire ses devoirs jusqu'à la fin de l'automne à cet endroit.

Le regard du garçon se posa sur un vieux chêne qui possédait un gros tronc se séparant en deux en son milieu et dont les deux parties s'entrelaçaient jusqu'à leur séparation en branches épaisses. Il possédait beaucoup de feuilles, toutes encore vertes, qui donnait un aspect touffu à l'arbre. Drago s'en approcha et, haletant, il posa son sac à terre. Il s'appuya contre le vieux chêne d'une main et porta l'autre à son cœur : celui-ci lui le serrait d'une étrange manière. Il ressentit quelque chose qu'il n'avait ressenti auparavant : de la nostalgie, comme lorsque l'on est au chevet de la mort et que l'on repense aux moments les plus heureux de notre vie. Drago s'assit entre deux racines de l'arbre -qui donnaient l'impression d'avoir été taillées pour accueillir deux personnes- et entoura ses jambes de ses bras. Il respira le plus lentement et bruyamment possible pour redonner à son rythme cardiaque une allure décente et ferma les yeux. Pour quelle raison ressentait-il cela ? Était-ce dû à l'emplacement qu'il venait de trouver ? Était-ce pour lui faire comprendre qu'il venait de trouver l'endroit idéal, près du lac et des arbres, comme il voulait ? Le blondinet rouvrit les yeux quand son cœur se calma et un sentiment de bien-être et de protection remplaça la nostalgie. Il sortit un parchemin ainsi qu'une plume et commença à rédiger sa dissertation de potion. Il venait de trouver son endroit habituel.


Le lendemain, Drago passa une mauvaise journée. Trois élèves étaient venus lui demander pour quelle raison avait-il choisi de passer de « supérieur aux autres » à « faible ». Il n'avait évidemment pas daigné répondre ce qui n'avait pas plu à ces trois gros lards qui lui avaient collé aux baskets et avaient haussé la voix face à son manque d'intérêt. Il les avait regardé de haut en bas, retrouvé son air hautain qu'il n'avait plus utilisé depuis la rentrée et leur avait expliqué la situation.

« Écoutez, je n'ai pas envie d'en venir aux mains avec vous car je n'ai franchement pas envie de vous voir pleurer et de me supplier d'arrêter. Si je ne veux pas vous répondre, je ne réponds pas. Je ne vois pas en quoi trois ogres répugnants et sentant l'haleine de dragon auraient pu croire une seconde que me forcer à faire quelque chose que je ne souhaite pas était aussi simple que ça. »

Les élèves concernés n'avaient pas apprécié sa remarque –car ils n'en avaient compris que la moitié- et s'étaient donc mis à frapper le Serpentard. Blaise était arrivé à la rescousse à ce moment-là et les deux élèves de 7e année avaient vite pris le dessus et étaient sortis quasi indemne du combat. Le professeur McGonagall les avait surpris en pleine action et les avait envoyés chez le directeur. Grâce à l'aide du professeur Rogue, Drago et Blaise n'avaient reçu qu'un avertissement alors que les trois autres deux heures de colle. Cette scène, qui s'était déroulée en début de matinée, avait eu pour effet de rendre le blondinet de mauvaise humeur. Il ne pensait qu'à la fin des cours pour se rendre sous le chêne découvert la veille et enfin avoir une touche de bonheur dans sa journée, mais le temps aussi avait décidé de lui gâcher sa journée.

Quand il eut fini les cours à 15h55, le temps ne lui permettait toujours pas de s'aventurer au-dehors et il attendit une heure et demie dans la salle commune des Serpentards que la pluie et le vent cessent leur danse folle.

Il s'installa à la même place que la veille et ouvrit son sac quand, sur un coup de tête, le ciel se remit à pleuvoir. Drago fut parcouru d'un spasme et ses yeux se fermèrent brusquement.

Le grondement d'un orage se fit entendre, faisant tomber la pluie quasi-instantanément. Le bruit de l'eau atterrissant sur l'herbe verte du parc était assourdissant et le Serpentard n'entendit pas Hermione lui demander de la suivre. Le nez en l'air et les yeux clos, il appréciait le contact des gouttes de pluie sur son visage et ne bougea pas alors que la fille aux cheveux châtains insistait pour qu'ils se mettent à l'abri. Celle-ci prit la main du garçon qui, enfin, délia son corps de l'immobilité et les deux élèves coururent vers l'endroit le plus sec qu'ils avaient autour d'eux : un vieux chêne au tronc des plus singuliers. Hermione avait les cheveux trempés et les attacha rapidement. Son pantalon couleur vert clair était devenu vert foncé et elle secoua ses pieds d'un air contrarié : ses ballerines noires avaient pris l'eau. La pluie avait aussi laissé sa trace sur les vêtements de Drago dont la chemise lui collait à présent la peau mais cela ne le dérangeait pas. Il trouva que l'eau donnait à Hermione un air encore plus magnifique qu'à l'ordinaire. Elle ne paraissait malheureusement pas rassurée de se trouver sous un arbre lors d'un orage et s'assit à ses racines, la tête sur ses genoux. Drago avait une terrible envie de prendre la jeune fille dans ses bras, de se plonger dans ses magnifiques yeux couleurs noisette et de ne jamais en sortir, de la protéger face à sa peur des orages dont elle lui avait souvent parlé. Mais si elle le repoussait ? Si elle le rejetait et s'enfuyait ? Ne souhaitant pas prendre de risque il s'assit à côté d'elle et lui sourit. Il respira à plein poumons l'odeur de vanille avec une touche de cannelle que le parfum de la Gryffondor dégageait et lui dit simplement « Tout ira bien. » Elle lui renvoya son sourire et se pencha un peu pour s'adosser contre ses épaules. Les racines de l'arbre encadraient parfaitement les deux élèves qui restèrent dans la même disposition jusqu'à l'arrêt complet de la pluie puis rentrèrent au château.

Le garçon revint brusquement à la réalité. Ce genre d'événement lui arrivait plutôt souvent depuis son accident. Il en avait déjà parlé à -la vieille bique qui servait à l'école d'infirmière- qui lui avait expliqué que les blessures dont il avait été victime avaient laissé des séquelles à son cerveau et qu'il fallait qu'il s'y habitue car il n'était pas près d'en guérir. Ces moments d'égarement, voire d'absence, étaient –d'une certaine manière- tout à fait normaux. Elle avait ajouté qu'il ne devait pas y faire attention car les scènes qu'il voyait étaient purement le fruit de son imagination. Il avait donc appris à passer outre ses absences et ne prenait plus du tout en compte ce qu'il y voyait.

Le garçon massa ses tempes : c'était bien la première fois cependant qu'une de ces scènes lui avait paru aussi réelle, comme s'il l'avait déjà vécue. Et puis, pourquoi avait-il « imaginé » Hermione Granger ? La fille qu'il n'avait jamais aimée, avec ses notes supérieures aux siennes, son air de « miss-je-sais-tout » et son absence de caractère ? Il ne fallait pas qu'il y pense, il devait oublier, comme toutes les autres fois.

La pluie cessa et le garçon rentra au château, il avait envie de s'éloigner de cet arbre qui lui provoquait des sensations étonnantes.

Il passa par les couloirs menant à la Grande Salle pour rejoindre sa salle commune quand arrivèrent en face de lui Harry et Ron. Drago n'avait vraiment pas envie de se prendre la tête avec ces deux crétins et tourna la tête vers la gauche pour bien leur faire comprendre qu'il essayait de l'ignorer. Les deux amis étaient en pleine discussion et ne donnaient pas l'impression d'avoir remarqué le blondinet.

« Non Ron, Hermione ne vient pas manger avec nous ce soir. Elle reste dans son dortoir à faire quelques devoirs, je suppose. Tu l'as connait depuis plus de sept ans et tu ne te souviens toujours pas qu'elle a peur des orages ? »

Le Serpentard se figea quand la conversation des deux amis eut atteint ses oreilles. Comment se pouvait-il qu'il connaisse l'aversion d'Hermione pour le temps orageux ?


J'espère que ce premier chapitre vous a plu, n'hésitez pas à me donner vos impressions et vos critiques avec une petite review :3