Chapitre I :

Où Harry fait l'étrange expérience d'un rêve évocateur.

Le tambourinement ne voulait pas cesser, il continuait dans un rythme lancinant et une voix en bruit de fond ne cessait de parler. La forme allongé dans l'obscurité se demandait pour quelle raison on ne le laissait pas dormir tranquillement. Un coup plus fort que les précédents finit par le réveiller pleinement. Cherchant à tâtons ses lunettes, il finit par les retrouver et les mettre enfin sur son nez. Il mit quelques secondes à s'habituer à l'obscurité et à sa vision encore ensommeillé. Alors qu'il cachait un bâillement de la main gauche, un son étranglé raisonna fortement dans la petite pièce. Petite pièce était un bien grand mot, c'était tout au plus un comble pas plus grand qu'un placard. N'y croyant toujours pas il alluma la petite lampe pour s'assurer qu'il ne se trompait pas.

- Le placard sous l'escalier, laissa-t-il échapper dans un souffle court.

Un tambourinement plus vindicatif que précédemment vint le sortir de ses rêveries et la voix reconnaissable de Tante Pétunia se fit entendre derrière la porte.

- Sort te débarbouiller et prépare le petit-déjeuner. Dudley ne va pas tarder à se réveiller.

A présent il en était certain, il était en train de rêver. Non qu'il en a déjà eu conscience lors de ses précédents rêves, d'habitude il ne s'en rendait pas compte. Mais cette fois-ci, c'était trop énorme, même lui s'en était rendu compte ce qui n'était pas peu dire. Sentant sa vessie sur le point d'exploser, il décida d'aller aux toilettes se soulager en marmonnant pour lui même que c'était un rêve drôlement réaliste. Il ne fut presque pas étonné quand il s'aperçut qu'il avait la taille d'une demi-portion et un visage enfantin. De toute manière il ne se reconnaissait pas en l'enfant qu'il avait été. Ce qu'il pouvait avoir l'air pathétique tout de même avec les vieilles frusques de Dudley. Par contre la maison des Dursley n'avait pas changé, elle était tel que dans son souvenir. Toujours aussi impeccablement tenue avec néanmoins cette impression de décalage étrange. Le yeux dans la vague, regardant avec attention chaque objet qui attirait son regard, il entra ainsi dans la cuisine, domaine sacro-saint de sa tante. Celle-ci le regardait toujours avec son éternelle expression de mépris. C'était bien elle, avec des rides en moins, son long cou et sa mâchoire chevaline.

- Arrête de bailler aux corneilles et fait donc fondre le beurre pour le bacon.

C'était la tante de son enfance, il avait presque oublié comment elle était avant que Voldemort ne soit totalement défait. Un petit sourire sardonique au lèvre, Harry fit ce qu'elle lui demandait en souvenirs du bon vieux temps. Sa tante ne faisait déjà plus attention à lui et ce n'était pas pour le déplaire. Il n'avait jamais été doué pour se faire discret, surtout quand il souhaitait l'être. Dans ces cas là, il y avait toujours un événement extraordinaire et incompréhensible qui se produisait en le mettait sur le devant de la scène. Et cela ne s'était pas arrangé avec son entrée à Poudlard. Tout à ses souvenirs nostalgiques, il faillit faire brûler le bacon.

- Drôlement réaliste tout de même, maugréa-t-il dans sa barbe qui était à présent inexistante.

Un immense fracas le fit sursauter alors qu'il versait le bacon dans une assiette. Cette douce mélodie ne pouvait provenir que d'une seule personne, son cousin Dudley. Alors que celui-ci entrait dans la cuisine, Harry se fit la réflexion qu'il était beaucoup plus gros que dans son souvenirs et toujours aussi porcin. C'était tout de même effarant, cette capacité qu'il avait de savoir à la minute près quand le petit-déjeuner avait fini d'être préparé. Cela en était presque surnaturelle.

- Dépêche toi de manger, tu vas être en retard, dit Tante Pétunia en montrant le verre de lait froid et un toast beurré.

Harry, avisant le menu d'une moue dubitative se consola en se disant que ce n'était qu'un rêve même si la sensation de faim paraissait réel. Décidant de suivre le cours de la journée d'une manière normale, il fit ce que lui disait sa tante et mangea rapidement avant d'aller se préparer pour l'école. Quand il se retrouva en face de son sac d'école, il laissa échapper un gémissement d'horreur. Maintenant qu'il avait son cartable en face de lui, il se souvenait effectivement d'avoir porter cette horreur pendant cinq longues années. Plus encore que les habits miteux qu'il portait, cette abomination était la principale source de moquerie de ses camarades. Décidément ce rêve ne lui épargnait aucun souvenir.


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Alors... Enfin ! Enfin voici ma première fanfiction sur le monde de J.K Rowling. Cette histoire s'adresse surtout à ma ch'tite soeur Miss Sadiik (quel drôle de pseudo quand même). Je vous autorise à donner vos premières impressions (c'est cadeau, pas la peine de me remercier). *tousse* Bon aller je vous laisse lire le deuxième chapitre.