Auteur: Violette Poète

Résumé: Lors de la Bataille de Poudlard, le meurtre d'un homme.

Genre: Angst, drama

Note : Je suis à la recherche d'un correcteur prêt à se taper ma prose d'écrivaillon, grimacer devant mes fautes, m'indiquer les répétitions et plus, si affinités!

Prière de ne pas publier cette fic sans mon autorisation

Bonne lecture!

J'ai tué

Le cadavre du Mangemort est à mes pieds. Je le regarde.

J'ai tué.

Ses yeux sont écarquillés d'horreur. A t-il eu le temps de réaliser la stupidité de cette guerre qui a fait de sa femme une veuve et de moi un meurtrier ?

Sa cagoule est tombé en même temps que lui. Son visage m'est révélé. Il a de courts cheveux bruns et des yeux de la même couleur. Ses traits sont doux, il doit avoir une trentaine d'années.

J'ai beau me dire que c'était lui ou moi et que c'était un duel loyal, ça ne change rien. J'ai pris une vie, j'ai assassiné un fils. Rien n'effacera jamais cet acte ignoble. C'était la guerre, je n'avais pas le choix, mais comment pourra t-on jamais cautionner le meurtre d'un autre être humain ? Puisse t-on me pardonner ce que je ne me pardonnerais pas.

J'ai dix-sept ans et je viens de tuer un homme.

Je relève la tête. Poudlard est en ruines. Au loin, j'entends brusquement des cris de joie, mêlés de gémissements. La Guerre est finie, nous avons gagné. Mais je suis incapable de participer, ne serait-ce qu'un court instant, à l'euphorie générale. Mon coeur se brise dans ma poitrine et je lâche ma baguette. J'ai fait cette guerre pour venger mes parents, pour que mon frère soit libre. Pour la gloire, aussi et pour pouvoir dire "J'y étais!". J'ai été idiot.

Je suffoque. La vue de mon crime me terrifie désormais. Je cours dans les couloirs sans pouvoir m'arrêter. Je trébuche, me relève. Le soulagement ne vient pas, ni les pleurs.

Je monte jusqu'à la tour d'Astronomie. Je rêve d'oubli et jette un coup d'oeil au-dessus des remparts. Un éclat de rire amer me prend; j'ai oublié que j'ai le vertige. Comment en finir au plus vite, alors qu'en avançant d'un pas, je manque défaillir? Je regrette d'avoir abandonné ma baguette, elle m'aurait été utile avant que la lâcheté ne m'envahisse... Mais c'est trop tard, elle fait son travail.

Et me voilà à jamais prisonnier de ma douleur et de ma honte.