Byakuya Kuchiki âgé de vingt-sept ans, est professeur de physique-chimie dans une université de Nagoya. Sa vie se résume à son travail, qui le passionne, et sa vie sentimental qui n'est pas des plus heureuses. Le professeur est depuis six mois le compagnon de son ancien élève, Kurosaki Ichigo âgé de vingt-quatre ans. Le jeune homme lui a avoué son amour après avoir obtenu son diplôme et Byakuya y avait répondu favorablement. Mais Ichigo se montrait particulièrement jaloux quand son amant se trouvait en présence d'homme, mais Byakuya ne disait rien. Il avait peu à peu perdu des amis. Byakuya a un passe-temps, les fléchettes, qu'il pratique depuis plusieurs années en amateur. Il y joue autant qu'il le peut. Il avait son bar habituel, le « Seireitei », un endroit charmant où il y avait les habitués avec qui il avait tissé des liens. Et justement il s'y rendait le soir même. Il entra dans l'établissement :

-Bonsoir Retsu.

La femme d'environ trente-cinq ans, de long cheveux bruns et des yeux foncés, avait toujours le sourire aux lèvres et savait très bien jouer avec ses mots et ses regards pour dissuadés les malvenus et les enquiquineurs. Elle se retourna et vit le plus bel homme du bar, mais aussi son ami arriver.

-Ah ! Byakuya, bonsoir ! Comment vas-tu ?

Il s'assit au bar et lui commanda un demi-cerise.

-Mes élèves m'ont mené la vie dure aujourd'hui.

-Les vilains, mais je suis sûr que tu vas te défouler, répondit la barmaid en désignant la cible de fléchette.

-Comme toujours Retsu, souri le jeune homme, merci.

Il se leva, laissant ses affaires sur son tabouret et son verre sur le bar, il alla allumer la machine et mit sa pièce dedans. Il sélectionna un 301 et s'installa à la ligne(1). Byakuya se concentra et lança la première flèche(2) qui atterrit en plein centre de la cible, les deux autres suivirent le même chemin, la machine se mit à émettre un son de victoire.

-Je ne comprends toujours pas pourquoi tu n'es pas dans notre équipe. Il n'y a pas une seule fois où tu ne sors pas un 180 au 301(3). Tu nous fais même du 6 flèches (4)! Tu sais que tu es déprimant parfois ?

Le professeur se retourna et rencontra les yeux bruns de son ami Renji.

-Je ne peux pas jouer en équipe avec le travail que je fais. Et puis quand je vois les embrouilles et crises qui se passent chez les « Espadas » ca ne donne pas envie.

Il alla chercher ses flèches avant de serrer la main de son ami.

-Tu joues ? Lui demanda le professeur.

Le jeune homme se mit à rire.

-Pour me prendre une nouvelle raclée ? Pas question. Je préfère rester avec Retsu. Finit tes crédits, peut-être qu'Ulquiorra viendra te défier.

-C'est en jouant que tu t'amélioreras, mais tu as un bon niveau quand tu veux.

-Oh c'est un honneur d'avoir un compliment de la part du Grand Byakuya, ria Renji.

-Arrête avec ça Renji. Je suis normal, commande-toi quelque chose, j'te l'offre.

-Merci, une Déspé Retsu.

-Tout de suite Renji.

Le jeune homme s'installa sur le siège voisin de Byakuya tandis que celui-ci continuait à jouer. La porte s'ouvrit et laissa entrer un homme qui s'installa également au bar, mais seul Retsu s'en préoccupa, Byakuya étant concentré sur son jeu, et Renji essayant de le déconcentrer, ce qui ne marchait pas tellement. Les deux amis discutèrent et rirent ensemble. L'homme qui était arrivé un peu plus tôt regardait le jeune professeur jouer, il était fasciner de le voir jouer aussi bien, il avait essayé, autrefois, mais il était bien mauvais. Renji remarqua l'homme et se dit que s'il n'avait pas sa fiancée, accessoirement la sœur de Byakuya, il aurait bien tenté quelque chose avec lui.

-Vous jouez ? Lui demanda le jeune homme.

L'homme le regarda étonné et sourit.

-Moi ? Non, la dernière fois que j'ai joué je n'ai réussi à mettre qu'une fléchette. Mais votre ami joue vraiment bien, c'est impressionnant.

-Ah … Hééé Byakuya, tu as un fan !

Le professeur se retourna et vit l'homme assis près de son ami. C'était la première fois qu'il le voyait. Il était grand, mince, un jean noir et une chemise blanche lâchée sur le pantalon. Quand il regarda son visage il s'étonna de voir de long cheveux blanc arrivant au moins jusqu'à la taille, il avait également une fine bouche souriante et de joli petit yeux brun, il devait avoir à peu près l'âge de Retsu. Il prit conscience qu'il scrutait l'homme et s'avança vers lui.

-Vous voulez essayer ?

L'homme parut surpris, puis répondit en souriant :

-Euh … non merci, à part me ridiculiser, je ne ferais rien d'autre.

-Vous ne serez pas ridicule, j'étais moi-même débutant tout comme Renji, répondit Byakuya en montrant son ami de la main.

L'homme hésita un peu puis accepta :

-Mais ne jouant pas, je n'ai pas de fléchettes sur moi.

Renji se mit à fouiller dans son manteau et en sorti un étui, puis tendit ses fléchettes.

-Prenez les miennes.

-Ah … merci c'est très gentil de votre part. Ne vous moquez pas trop.

-Ne vous inquiétez pas, Renji n'en fera rien. Bien déjà connaissez-vous les règles de bases du jeu ?

-Oui.

-Alors avant de vraiment commencez, lancez les flèches que je vois comment vous faite.

-D'accord.

L'homme aux cheveux blancs se plaça devant la cible et lança la première fléchette qui atterri à coté de la cible près du mur.

-Je vous l'avais dit, je suis nul.

-Non, ne vous pressez pas, concentrez-vous et lancez votre flèche plus fort.

L'homme s'exécuta et la flèche alla se loger dans le pneu au dessus du vingt.

-Maintenant lancez la dernière.

Celle-ci atterri dans le simple seize. Byakuya alla chercher les flèches et les lui tendit.

-Vous avez vu ? Tout est dans la vitesse du lancé. Maintenant on va voir votre position. Vous permettez que je vous touche pour vous aidez ?

-Bien sur.

Byakuya eut un petit sourire vers Renji et se plaça dans le dos de l'homme.

-Ne soyez pas crispé, il faut être détendu et calme. Comme vous êtes droitier, placez votre pied droit en parallèle à la ligne, et le gauche perpendiculaire, vous aurez ainsi un meilleur appui et plus de précision, expliqua Byakuya en l'aidant à se placer.

Il alla ensuite à coté de lui et posa une main sur son coude et l'autre sur son poignet. L'homme frissonna à se contact.

-Il ne doit y avoir que votre avant-bras qui bouge quand vous lancez la flèche ainsi que votre poignet, comme ça.

Byakuya lui bougea son avant bras pour lui montrer.

-Hum pourriez-vous me dire votre prénom, se sera beaucoup plus simple pour les explications.

-Jyuushiro Ukitake.

-Merci, moi c'est Byakuya Kuchiki et mon ami s'appelle Renji Abarai.

-Enchanté.

-De même.

Pendant que Byakuya continuait ses explications, Renji s'adressa à la barmaid.

-Je sens qu'il va y avoir un beau couple bientôt.

-Comment tu le sais ?

-Je connais le regard que Byakuya lui as lancé. Il lui a tapé dans l'œil.

-Mais Jyuushiro n'est pas gay, et il y a … Ichigo …

-Byakuya en a marre d'Ichigo, il ne peut rien faire sans se prendre une crise de jalousie ! Il ne peut plus voir aucun homme, Ichigo me tolère simplement parce que Rukia est ma fiancée. Byakuya ne vient plus aussi souvent qu'avant ici, à cause de lui.

-Oui, nous verrons, mais ce serait bien s'il pouvait être le bon, Byakuya a assez souffert comme ca, il mérite d'être heureux après ce qu'il c'est passé avec Hisagi, et maintenant avec Ichigo.

-Heureusement qu'il a disparu de sa vie celui-ci…

La porte s'ouvrit avec violence et un jeune homme entra en hurlant.

-Non mais ca va tranquille ! Vous voulez pas non plus vous envoyez en l'air sur la table de billard ?

Byakuya et Jyuushiro se retournèrent, le professeur se renfrogna et Renji souffla :

-Quand on parle du loup … Je ne le laisserais pas faire de mal à mon ami.

Retsu vint se placer devant le bar à proximité de Renji, et eut un regard mauvais en direction du dernier arrivant.

-Moi non plus.

Ichigo s'approcha de son compagnon et le gifla, la tête se Byakuya se tourna avec la violence du coup et on pu entendre ses cervicales craquer. Jyuushiro voulu s'avancer vers le professeur, mais celui-ci lui indiqua de ne pas bouger.

-Ichigo qu'est ce qu'il t'arrive ?

-Qu'est ce qu'il m'arrive ? Je passe devant la fenêtre et je te vois collé à lui ! Et tu ose me demander ce qu'il m'arrive !

-Je ne faisais que lui apprendre à jouer, rien de plus !

-Mais bien sur ! Et tu pense que je vais te croire ? Ne me prend pas pour un con.

-Il vous dit pourtant la vérité.

-Toi ta gueule, j't'ai pas causé.

Jyuushiro fut stupéfait de ce faire insulter de la sorte.

-Maintenant ca suffit ! Hurla Byakuya.

Tous furent surpris, car c'était la première fois qu'ils entendaient le professeur élever la voix.

-Je ne peux approcher personne, je ne peux pas parler à un homme sans que tu me fasses une crise de jalousie, j'ai perdu des amis par ta faute, mais je t'aimais alors je n'ai rien dit, mais là j'en ai plus qu'assez, et en plus de ça tu insulte une personne qui n'a absolument rien fait et que tu ne connais même pas ! Alors maintenant … maintenant va t'en et ne cherche pas à me revoir, je n'en peux plus de ton autorité sur moi, je ne veux plus souffrir…

Ichigo était resté pétrifié devant les paroles de son amant, enfin ex-amant à présent. Il secoua sa tête et quitta le bar sans rien dire. Byakuya, lui, était partie comme une furie au toilette et Renji l'y suivit. Quand à Jyuushiro il n'avait pas bougé, il se demandait ce qu'il venait de ce passer. Il y a cinq minutes, il était en train d'apprendre à jouer aux fléchettes et là, il n'y avait plus personne à part Retsu qui vint poser sa main sur son épaule. Ses yeux étaient pleins de colère pour Ichigo et de compassion pour Jyuushiro.

-Ne vous inquiétez pas ça devait finir tôt ou tard. Je suis désolé que vous ayez assisté à cela.

-Non… C'est … C'est ma faute. C'est à cause de moi ce qu'il vient de ce passer.

Retsu voyant que l'homme était ébranlé par ce qu'il venait d'arriver, le fit assoir au bar et lui donna un verre d'eau fraiche.

-Me… Merci. Je suis désolé.

-Vous n'avez pas à être désolé, Ichigo est un homme très jaloux, et il n'a jamais supporté de voir Byakuya avec des hommes.

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Renji entra dans les toilettes et trouva son ami assis par terre, la tête entre les mains.

-Hey Bya.

-Laisse-moi Renji.

-Hors de question. Je sais très bien que tu t'en veux, mais il ne faut pas. Ichigo était trop possessif avec toi, il te menait la vie dure, ce n'était pas un homme pour toi. Tu mérite bien mieux et je crois d'ailleurs que tu as trouvé.

-Mais il m'aime, il faut que je te rattrape.

-Pas question ! Je ne te laisserai pas faire. Tu as besoin de bonheur et c'est pas avec Ichigo que tu peux l'avoir. Aller viens, je crois qu'il faut que l'on rassure quelqu'un qui n'a surement pas compris ce qu'il se passait.

Renji aida son ami à se relever et le serra contre lui brièvement. Ils quittèrent les toilettes pour revenir dans la salle, ils virent Retsu et Jyuushiro discuter. Le professeur s'approcha de l'homme.

-Je suis sincèrement désolé pouce que vous avez vu et ce qu'Ichigo vous a dit.

Jyuushiro planta ses yeux sombres dans ceux argent de son vis-à-vis.

-Non ne vous excusez pas, hum… Mme Unohana…

-Retsu, lui répondit amicalement la barmaid.

-D'accord, donc Retsu m'a un peu parler de votre …

-ex… continua le professeur.

-Si je peux être franc, vous êtes bien mieux sans lui. Personne ne devrait être coupé de ses amis.

Byakuya fusilla du regard la femme.

-Il fallait qu'il comprenne un minimum ce qu'il c'est passé. Le pauvre, il n'a rien fait et c'est fait agresser, il fallait bien qu'il comprenne.

Renji vint s'assoir à coté de l'homme aux longs cheveux blancs et dit à Byakuya.

-Tu devrais jouer un peu, ca te fera penser à autre chose.

-Je ne sais pas si …

Jyuushiro se mit debout et prit les fléchettes de Renji sur le bar.

-Jouons ! Même si je suis mauvais je pense que ça nous ne fera pas de mal de nous changer les idées en jouant. Retsu, pourriez-vous resservir ces deux jeunes hommes s'il vous plait ?

Un grand sourire vint sur le visage de la femme et resservi ses deux amis.

-Je vous dois combien ?

-Rien pour l'instant, vous aurez la note quand vous partirez, vous n'êtes pas du genre à partir sans payer.

-Effectivement, je vous remercie.

Byakuya prépara alors la machine et ils jouèrent ainsi pendant plus de trois heures. Pendant ces trois heures, Renji les rejoignaient pour quelques parties, ils rirent tous, même Retsu qui ne se souvenait plus le nombre de fois qu'elle les avait resservi.

La dernière partie fut gagné par Jyuushiro qui c'était vraiment bien amélioré et faisant un triple sept. Jyuushiro demanda sa note à Retsu et se promit de revenir dans ce bar le plus souvent possible. Renji et Byakuya se ramenèrent l'un l'autre, étant voisin et leurs pas était très approximatif, sur le palier du professeur, celui-ci répliqua avec un sourire non-dissimulé.

-Je me suis vraiment bien amusé ce soir, cela faisait longtemps que je n'avais pas autant ris. Jyuushiro est vraiment agréable.

-Oui… Et je pense que vous allez finir ensemble !

-Mais nannnn… Répondit le professeur en somnolant à moitié.

Celui-ci tangua et dut se retenir au mur pour ne pas tomber. Il entra chez lui après avoir salué son ami, et alla s'affaler sur son lit et s'endormant ainsi, tout habillé et un sourire aux lèvres, heureusement qu'il ne travaillait pas le lendemain, car il avait vraiment abusé sur l'alcool, aussi bien par plaisir que pour oublier son ex-amant possessif.

(1) Au fléchettes, il y a deux jeux officiel, le 301 et le Cricket. Le but du 301 est de descendre à 0 en moins de coups possible. La ligne correspond à la ligne où le joueur doit se placer pour lancer, cette ligne est placé à 2,37 mètres de la cible (oui c'est précis ^^)

(2) La flèche est tous simplement la fléchette, les joueurs l'appelle "la flèche" car c'est plus cours à prononcer.

(3) Au 301, un 180 signifie que les 3 flèches vont se planter dans le triple 20, ce qui donne 180 points pour les trois flèches (60x3).

(4) Un 6 flèches représente ceci : premier lancé de trois flèches = trois triple 20 ( 180) et au deuxième lancé 2 triple 20 (120) + une flèche dans le 1 ou aucun lancé de la troisième flèches ( on tombe alors à 1 ) Les joueurs qui arrivent à faire un 6 flèches s'arrête en fait à 5 et laisse leur adversaire descendre, en général si l'adversaire est moins bon que l'autre le meilleur reste à 1 et passe son tour en appuyant sur le bouton de la machine. C'est du fair-play.