Disclaimer : Game of Thrones appartient à George R.R Martin, David Benioff et D.B Weiss.
Résumé : Ceux qui prétendaient que la conversion de Lancel à la foi des Sept Dieux avait été aussi soudaine que surprenante prouvaient au monde entier à quel point ils ne le connaissaient pas.
Note de l'auteur : Ceci est une réponse au défi d'écriture multiparticipatif n°1 de la page Facebook « Bibliothèque de fictions ». Ce défi consistait à écrire selon les contraintes d'un participant mystère, qui écrivait en retour selon les contraintes de son binôme. Les conditions étaient : ne placer aucun dialogue, insérer les mots « rouge », « sang », « choisir », « instinct » et « vie. »
Plus épais que le sang
Au début de sa vie, rien ne le prédestinait à choisir la vie qu'il menait désormais.
Des draps de soie de Port-Lannis, il était passé à la rudesse de la vie de moineau, à Port-Réal.
Pourtant, Lancel ne regrettait rien et disait même que c'était là l'un des meilleurs choix de sa vie. Ceux qui disaient sa conversion trop rapide ou alors surprenante ne le connaissaient pas, ou pas assez. Car d'aussi loin qu'il pouvait se souvenir, Lancel avait toujours baigné dans la lumière des Sept et il avait toujours cru en eux.
Comment en aurait-il pu être autrement, avec une mère si pieuse qu'elle priait sept fois par jour ?
Pour lui apprendre ses lettres, car elle insistait pour les lui apprendre elle-même, une version adaptée pour les enfants de l'Etoile des Sept lui avait servi de support. Et si plus tard il passa à la version classique, rien ne changeait au fait que les textes de ce livre étaient imprégnés en lui, ils coulaient dans ses veines aussi sûrement que son sang. C'était juste qu'avec la vie qu'il avait choisi de mener, il s'était écarté des Dieux, et ils avaient été assez bons pour lui prêter à nouveau vie alors qu'il se mourait des suites de ses blessures après la bataille de la Néra. Coincé au fond de son lit, voyant trop régulièrement des draps rouges partir de sa chambre pour lui revenir propres, son instinct de survie lui avait hurlé son manque de foi. Sa foi qui criait famine. La religion avait été un réconfort là où ceux qui essayaient n'y arrivaient que trop peu, même si Lancel appréciait sincèrement leur implication pour son bien-être. C'était en ayant moins qu'il était le plus épanoui depuis des années.
Et si Lancel devait tirer une leçon de tout cela, c'était que s'il n'avait pas oublié les Sept comme il l'avait fait avant, peut-être que toute la souffrance qu'il avait pu causer, notamment la sienne, n'aurait jamais existé.
FIN
