Et bonjour/bonsoir!
Voici une nouvelle fic, qui, cette fois-ci, n'est pas un One-Shot! J'ai longuement hésité à me lancer dans une fic qui soit en plusieurs chapitres, considérant ma lenteur pour écrire : et que j'écris le début, et que je l'efface, et que je recommence, et que j'ai une nouvelle idée, et que j'efface tout, et que je recommence... Ahem. Bref.
Du coup, petits détails/avertissements :
D'abord, il n'y aura pas un nombre incalculable de chapitres. Deux, voire trois maximum je pense.
Ensuite, vu le temps que ça m'a pris d'écrire juste ce chapitre (me demandez pas combien de temps, j'en sais rien, mais ça se compte en semaine), ne vous attendez pas, sauf miracle, à voir la suite arriver de sitôt. Mais elle arrivera! Soyez en sûr!
Finalement, ce qui suit sera un yaoi. Donc, si ce genre vous déplaît, je vous prierai de bien vouloir dégager! *sourit*
C'est bon? Vous n'avez pas fui? Vous êtes toujours là en train de lire? Excellent! Allez, je vais bientôt vous ficher la paix avec cette intro.
Disclaimer : Les personnages appartiennent à Koji Oji, et aux studios Kyoto Animation et Animation DO.
Rating : T, mais pouvant évoluer (attention, ne vous faites pas trop d'espoirs pour un lemon, c'est juste que j'y songe un peu).
Sinon, j'ai l'impression de mettre ça sur toute mes fics, mais... Alerte spoil! Je reprends l'anime à partir de la fin de l'épisode 11 de la saison 2, donc...
Vous pouvez voir cette fic comme étant une reprise de la fin de la saison deux, modifiée pour amener du yaoi.
Bonne lecture!
Haruka fuyait. Courant sans savoir où il allait, il fuyait. Il fuyait la réalité. Il fuyait les mots de Makoto.
-Je me suis décidé. Je vais dans une université de Tokyo.
Ces deux phrases… Si simples, et pourtant dévastatrices. Deux phrases qui lui avaient jeté la réalité à la figure. La réalité de sa solitude.
-Je me suis décidé.
Une première phrase. Et cette phrase suffisait à elle seule. Elle suffisait pour comprendre que tout allait changer. Que tout avait déjà changé.
-Je vais dans une université de Tokyo.
Une deuxième phrase. Et c'était comme si le monde avait volé en éclat. Haruka avait eu l'impression que le temps lui-même s'arrêtait, alors qu'il comprenait. Désormais, il était seul. Tous les autres allaient de l'avant. Il était le seul à rester figé. Sans rêve. Sans avenir.
Deux phrases. Juste deux. Mais pour Haruka, ces deux phrases étaient bien trop lourdes de sens. Alors, il avait fui. Désespérément, il avait fui. Il avait fui pour ne pas s'effondrer. Car il ne voulait pas s'effondrer. Pas devant lui. Pas devant Makoto. Son meilleur ami. Celui qui l'avait toujours épaulé. Toujours soutenu. Celui qui, ce soir, l'avait pourtant anéanti. Et les émotions du dauphin étaient remontées brutalement. Comme ce jour-là, lors des régionales. Quand il s'était violemment mis en colère face à Rin.
Ce souvenir fit se serrer davantage le cœur de Haruka. Ce jour-là aussi il s'était montré particulièrement cruel. Blessant Rin, tout comme il avait blessé Makoto ce soir. D'ordinaire calme, il n'avait pas su maîtriser sa colère. D'ailleurs, était-ce bien de la colère ? Ou bien était-ce du désespoir ? Haruka n'en savait rien. Tout se mélangeait en lui. Colère, désespoir, tristesse, amertume… Ses sentiments s'entremêlaient, et, au final, s'annihilaient mutuellement.
Voilà pourquoi, quand il arriva devant chez lui, Haruka se sentit étrangement vide. Incapable de ressentir quoique ce soit. Juste la fatigue qui lui pesait sur les épaules. Mécaniquement, il ouvrit la porte, avant de se diriger vers sa chambre. Une fois devant son lit, il resta un instant immobile, le regard étrangement lointain. Puis le contre-coup vint. Puissant. Irrésistible. Il faucha Haruka sans que celui-ci ne puisse rien y faire. Ne veuille rien y faire. Et parce qu'il était seul, Haruka se permit de céder. Il se permit de s'effondrer.
Fatigué, mais surtout brisé intérieurement, il ne mit pas longtemps à s'endormir, bien que son sommeil s'annonce des plus agités.
Le festival de l'O-Bon. Une période de fête, et Sousuke avait profité de l'occasion pour traîner Rin dehors, malgré l'humeur un peu morose de celui-ci. Non, en fait, c'était précisément À CAUSE de l'humeur du requin que Sousuke avait décidé de le traîner un peu dehors. Pour lui changer les idées, et le remettre un peu d'aplomb. Il s'en était donc suivi une balade à travers toute la ville, sans que l'on puisse observer de réels changements dans l'humeur du requin.
Et puis, ils étaient tous deux arrivés devant la mer. Et devant cette étendue bleutée où flottait déjà un nombre incroyable de lanternes, Rin avait changé d'expression. Il avait semblé nostalgique, comme semblant se rappeler d'anciens souvenirs. Un léger sourire flottait sur ses lèvres. Et Sousuke, qui jusque-là tentait de lui faire la conversation, se tut. Il se contenta de l'observer, tout en se demandant distraitement à quoi pouvait bien penser Rin. À quels souvenirs.
-Je suis déjà venu ici, une fois, avec Haru.
Sousuke se renfrogna de manière imperceptible en entendant le requin évoquer Haruka. Et il se retint de faire un commentaire acerbe, songeant qu'il aurait dû se douter que c'était à Haruka que Rin avait pensé en observant la mer. Ce fichu dauphin… C'était tout de même à cause de lui que Rin était d'humeur morose ces derniers temps ! Depuis leur dispute lors des régionales de fait. Il ne connaissait pas les détails, n'ayant pas été présent lors de la dispute. Mais il se doutait que cette dispute était à l'origine de l'humeur morose de son ami. Quoiqu'il en soit, Rin était en train de sourire. Un sourire que Sousuke l'avait rarement vu arborer. Alors, il garda le silence, laissant le requin finir d'évoquer son souvenir.
-C'était aussi pendant la période de l'O-Bon. La mer était pareille à celle de ce soir. Recouverte de lanternes, tel un manteau de lumière. C'était la première fois que je la voyais ainsi. En revanche, c'était la deuxième fois pour Haru. Je lui ai fait la remarque que je trouvais la mer magnifique ainsi. Et lui… Lui m'a dit que c'était du gâchis, car il était de toute façon interdit de nager tant qu'il y avait les lanternes, alors que c'était selon lui tout l'intérêt !
Rin eut un léger rire avant de poursuivre :
-Je lui ai fait remarquer qu'en disant ça, il me donnait l'impression d'avoir déjà essayé d'aller nager dans la mer pendant le festival. Et il m'a répondu le plus naturellement du monde que c'était le cas !
En entendant cela, Sousuke ne put s'empêcher de sourire à son tour.
-Ça lui ressemble bien, tiens, dit-il en secouant la tête, un air amusé malgré lui sur le visage.
-Ouais… Il a toujours été comme ça. À toujours vouloir nager, peu importe les circonstances. Ou presque…
Le sourire de Rin se fana un peu en énonçant ces deux derniers mots, et Sousuke haussa un sourcil, intrigué.
-Comment ça, presque ?
Rin ne répondit pas de suite à la question de son ami. Le regard perdu à l'horizon, son sourire finit de disparaître, tandis qu'il semblait à nouveau se perdre dans ses souvenirs. Des souvenirs, qui, en l'occurrence, était assez récent… Les souvenirs d'une colère brutale, violente, inattendue. Les souvenirs d'un poing qui s'abattait sur un casier de vestiaire. Les souvenirs de cette voix, emplie d'une fureur contenue.
-C'est toi qui ne comprends rien !
Rin reprit finalement la parole, énonçant sa réponse en un mot clair et précis.
-Les régionales.
Sousuke resta un instant silencieux, avant de hocher la tête, comprenant tout ce que ce simple mot impliquait.
-Les régionales, hein…, murmura-t-il en baissant la tête.
-J'ai été stupide, pas vrai ? Stupide et égoïste…
Sousuke reposa son regard sur Rin, vaguement décontenancé par cette remarque. Et il haussa encore plus haut son sourcil, si possible, tandis qu'il essayait de comprendre à quoi le requin faisait cette fois-ci allusion.
-Je n'avais pas compris, poursuivit Rin. Je n'avais vraiment rien compris.
- C'est quoi les rêves ?! C'est quoi, l'avenir ?!
Cette voix… Depuis les régionales, elle n'avait cessé de résonner dans l'esprit du nageur, repassant en boucle les mots de Haruka. Des mots qui avaient durement touché Rin, alors qu'il se rendait compte à quel point il avait, sans le vouloir, mis la pression au dauphin.
-Tout ça, c'est pour toi ! Toi et moi, nous sommes différents ! Je me fous de tout ça !
Une dernière tirade, ouvrant définitivement les yeux du nageur sur la détresse de Haruka, quand bien même celui-ci la dissimulait habilement, sous son masque dénué d'émotions.
-Rin ?
L'interpelé sortit de ses pensées, et jeta un regard d'excuse à Sousuke, se rappelant qu'à la base, ce dernier l'avait amené au festival pour lui changer les idées, et pas pour qu'il replonge dans cette humeur morose qui l'avait caractérisé ces derniers jours.
-Désolé, fit-il avec un air contrit. J'ai vraiment la tête ailleurs ces derniers temps.
Sousuke leva les yeux au ciel :
-Ça, j'avais remarqué figure-toi ! Tu en deviens tellement distrait que tu as carrément percuté un poteau en marchant dans la rue, hier !
-Que… ?! manqua de s'étrangler Rin. Comment tu sais ça d'abord ? T'étais pas là que je sache !
-De un, tu viens tout juste de le confirmer, de deux, et c'est encore une preuve de combien tu peux être distrait, j'étais à quelques mètres derrière toi à ce moment-là, et tu ne m'as même pas remarqué !
-Tu…, fulmina Rin.
Sousuke lui adressa un grand sourire moqueur, ce qui donna au requin une très forte envie de l'assommer. Il serra un bref instant les poings… Avant de finalement éclater de rire, bien vite suivi par son ami.
-Franchement Sousuke, parvint à placer Rin entre deux éclats de rire. Il n'y a bien que toi pour réussir à me mettre à la fois en colère, et pourtant me faire rire dans le même temps.
-Je te connais bien, c'est tout.
-Ugh… Tu dis ça avec un petit air suffisant, c'en est presque effrayant…
-Eh ! protesta Sousuke.
-Hum ? Un problème Sousuke ? demanda Rin avec un léger sourire moqueur.
Il commença à s'éloigner, sans se départir de son sourire.
-Toi alors, grogna l'autre nageur. Tu ne perds rien pour attendre…
Sousuke rejoignit Rin pour continuer à profiter du festival, le requin semblant enfin de meilleure humeur. Assez, en tout cas, pour se chamailler avec son ami d'enfance dès que l'occasion se présentait.
La soirée n'était pas si avancée que ça quand Rin et Sousuke revinrent à Samezuka, l'académie se montrant assez stricte quant aux horaires. Cependant, à l'occasion du festival de l'O-Bon, il avait été annoncé que le couvre-feu était reculé. Et autant dire que presque tous les élèves de Samezuka avaient sauté sur l'occasion. Si les deux nageurs ne s'étaient pas trop attardés au festival, c'était simplement car Rin partait le lendemain en Australie. Même s'il aurait l'opportunité de dormir pendant le vol, il était préférable qu'il dispose d'une bonne nuit de sommeil, pour être sûr d'arriver à se lever le lendemain. Il aurait été stupide de rater le vol pour cause de panne d'oreiller.
-Ah, au fait Rin, j'espère que tu t'es décidé, lança Sousuke alors qu'il montait vers leur dortoir.
-Hum ? À quel propos ?
-Sur qui va t'accompagner en Australie. Tu m'as bien dit que tu disposais de deux billets non ?
-Ah, ça…, marmonna Rin.
L'autre nageur haussa un sourcil :
-Attends ne me dis pas que… Rin, bon sang, tu pars demain je te rappelle ! Si tu n'as pas demandé à l'avance à une personne de t'accompagner, ça va être un beau bordel pour celle-ci que de se préparer pour un tel voyage !
-Ça va, je le sais figure-toi ! Et figure-toi aussi que je sais qui va m'accompagner !
Sousuke regarda le requin d'un air soupçonneux, comme se doutant qu'il ne lui disait pas tout. Rin avait l'air assez mal à l'aise, se pourrait-il que… ? Sousuke poussa un léger soupir alors qu'il comprenait.
-Tu veux que Nanase vienne avec toi.
-… Ouais…
-Tu ne lui a pas demandé.
-… Non.
-Tu ne comptes pas lui laisser le choix.
-… Non.
Et Sousuke poussa un énième soupir. Arrivé devant la porte de leur chambre d'internat, il l'ouvrit et entra sans un mot, comprenant enfin pourquoi Rin avait semblé si préoccupé ces derniers temps. S'adossant au mur, il se tourna vers son ami, un air vaguement fatigué sur le visage :
-Nanase… Il compte tant que ça pour toi ?
Rin prit le temps de se poser sur son lit avant de répondre, notant au passage que son ami avait de nouveau employé le nom de famille du dauphin plutôt que le prénom. Ces deux-là n'avaient jamais été en très bon terme, ce qui avait tendance à énerver Rin. Cependant, il n'en montra rien quand il prit la parole :
-Si j'en suis là aujourd'hui… Si je continue à aller de l'avant, et à poursuivre mes rêves… C'est entièrement grâce à Haru.
-Tu pousses un peu non ? l'interrompit Sousuke. L'an dernier, tu as pu faire un relais, et c'est, selon tes dires, ce qui t'as donné envie de continuer la natation. Mais le relais étant ce qu'il est, à savoir un travail d'équipe, il serait plus juste de dire que si tu en es là aujourd'hui, c'est grâce à toute l'équipe : pas seulement Nanase, mais aussi Tachibana, Hazuki, et aussi, dans une moindre mesure, Ryugasaki, non ?
Piqué au vif, car sentant bien que Sousuke cherchait à le prendre en défaut, Rin tourna la tête vers son ami, une lueur de défi dans le regard.
-Je ne le nie pas. Effectivement, c'est grâce à eux tous que je continue d'avancer. Cependant, il me semble t'avoir déjà raconté ce qui s'est passé précisément ce jour-là.
-Ce que tu m'as surtout raconté, c'est comment, en vous battant, tu t'es retrouvé à califourchon sur Nanase. Une position que tu trouvais gênante.
-Sousuke… , grogna Rin.
-Et tu m'as aussi dit que tu étais bien content qu'aucun des autres nageurs d'Iwatobi ne t'ai fait aucune réflexion à ce sujet par la suite. D'ailleurs, tu sais que tu semblais à deux doigts de rougir quand tu m'as raconté ça ?
-Sousuke !
Ledit Sousuke leva les yeux au ciel, levant les mains en signe d'excuse :
-C'est bon, je me tais. Continue.
Le requin jeta un regard noir à son ami - qui se contenta de lui rendre un sourire narquois - , se demandant une nouvelle fois ce qui lui avait pris de raconter ça à Sousuke. Il reprit la parole, tout en se jurant de ne plus jamais raconter ce genre de détails embarrassant.
-C'est Haru qui m'a retrouvé en premier. C'est lui qui a su où chercher, lui qui, le premier, m'a tendu la main. Ce jour-là… Je pense ne pas exagérer en disant qu'il m'a sauvé. Alors, si aujourd'hui, je peux à mon tour le sauver…
Rin s'allongea sur son lit, bras derrière la tête, semblant à nouveaux se perdre dans ses pensées.
-Mouais…, marmonna Sousuke d'un ton à peine audible. J'ai surtout l'impression que Nanase est plus qu'un ami pour toi. Et plus qu'un frère, aussi…
-Hum, pardon, tu as dit quelque chose ?
Le nageur eut un bref sursaut, se demandant si Rin avait vraiment entendu ce qu'il avait dit. Mais non, son ami se contentait de le regarder sans animosité, avec juste un air interrogatif sur le visage.
-Nan, j'ai rien dit, soupira Sousuke.
-Ah. Bon, je vais prendre une douche moi, ça me fera gagner du temps demain matin.
-Hum… Vas-y…
Le temps d'attraper le nécessaire pour une douche, et Rin quitta à nouveau leur chambre, laissant seul l'autre nageur. Celui-ci regarda un instant fixement la porte, écoutant le bruit des pas de son ami se faire de plus en plus lointain, avant de lâcher une phrase dans le silence qui régnait désormais :
-Franchement Rin… Quand il s'agit de tes sentiments, tu es aussi doué que Nanase…
La sonnerie. Cette maudite sonnerie. Elle résonnait, encore et encore. Mais Haruka ne voulait pas bouger de son lit. Emmitouflé dans la couverture, l'esprit encore embrumé, le jeune nageur n'avait vraiment, mais alors vraiment pas envie de se lever. Ce matin, il n'aspirait qu'à une chose : rester couché pendant toute la journée, à broyer du noir. Alors, si seulement cette sonnerie pouvait bien s'arrêter, et le laisser déprimer tranquille…
Mais non. Rien à faire. Bien loin de s'arrêter, la sonnerie continuait de retentir, et sans discontinuer qui plus est. La patience ne devait pas être le fort de son visiteur… Alors, même s'il aurait mille fois préféré replonger sous sa couverture, Haruka finit par se lever. Le temps d'attraper pantalon et T-Shirt qui traînaient par terre puis de les enfiler, et c'est avec la même énergie qu'un zombie qu'il se dirigea vers la porte.
-Qui est là ? demanda-t-il en même temps qu'il ouvrait la porte.
Et il tomba sur la dernière personne qu'il s'attendait à voir. Et, aussi stupide que cela fut, il répondit lui-même à sa question, en prononçant le prénom de son ami :
-Rin !
La surprise de voir le requin devant chez lui se mêlait à un sentiment de peur : que faisait-il donc ici ? Dans le même temps, il observa le sac de voyage qui reposait aux pieds de Rin. Et une bouffée d'angoisse le prit sans qu'il ne puisse rien y faire. Rin partait ? Mais alors, cela voulait-il dire qu'il venait lui annoncer son départ, et que cette fois, il ne reviendrait pas ? Était-ce une punition ? Sa punition pour avoir blessé son ami par des mots lors des régionales? Est-ce que…
-Salut, Haru. On sort.
La phrase retentit, stoppant net Haruka dans ses pensées, et mettant un terme à son confus raisonnement.
-Prépare-toi, lui lança Rin en se détournant. On y va.
-Où ça ? lui demanda le nageur, complètement perdu.
-C'est évident.
Tournant la tête vers le dauphin, un sourire sur le visage, Rin finit de plonger Haruka dans l'incompréhension la plus totale avec juste deux petits mots :
-En Australie !
Évident? Non. Ça n'avait rien d'évident. Haruka n'avait aucune idée de ce qui pouvait être passé par la tête de son ami, dont les yeux carmin le fixaient. Des yeux qui, malgré le sourire qui les accompagnait, indiquaient très clairement que Rin ne tolérerait aucun refus de sa part. Mais peu importe. En voyant son ami avec un sac de voyage, visiblement prêt à partir, Haruka avait eu peur de se retrouver encore plus confronté à sa solitude. Cette proposition – ou plutôt cette ordre – de partir en Australie avec Rin… D'être juste en sa compagnie… Présentement, c'était tout ce dont Haruka avait besoin. Cela le calmait, ou plutôt l'apaisait.
Et paradoxalement, parce que cela l'apaisait, le visage du dauphin redevint inexpressif, effaçant toutes traces de confusion. Puis, il parut quelque peu grognon quand il prit la parole :
-Tu ne pouvais pas me prévenir plus tôt pour un tel voyage ?
Ce à quoi Rin se contenta de laisser échapper un léger rire gêné… et joyeux. Car par cette phrase, Haruka sous-entendait qu'il acceptait de venir. Cela, Rin l'avait bien compris. Et il était tout simplement heureux. Heureux de pouvoir faire ce voyage avec Haruka. Heureux de voir que son ami, même s'il ne s'en était pas rendu compte, venait de lui laisser l'opportunité de l'aider.
Il allait y arriver. Il allait montrer à Haruka qu'il avait tort. Qu'il pouvait avoir des rêves. Et un avenir…
Et voilà pour ce premier chapitre! Des avis? Les reviews font toujours plaisir vous savez... ;)
Promis, je vais quand même essayer de ne pas trop vous faire attendre pour le prochain chapitre!
