Alors me revoilà sur un nouveau thème des Destiel Addict (Facebook)...
Thème : "Par une torride nuit d'août"
Synopsis : Il fait chaud... Très chaud... Et Castiel fait une petite visite nocturne à Dean.
Enjoy it !
"PRIS EN FLAGRANT DELIT"
XXX
Dans un motel proche de La Nouvelle-Orléans...
Dean se réveilla en sursaut. Trempé de sueur, les draps défaits et en boule au pied du lit.
Il ouvrit les yeux sur une pièce silencieuse qui n'avait plus rien de l'antichambre des Enfers où les hurlements et les plaintes des âmes humaines résonnaient en permanence. Il trembla sous le souvenir du cauchemar qui l'agitait quelques minutes plus tôt. Alastair et ses tortures sadiques et obscènes. Rien que le fait d'évoquer son nom lui arracha un frisson d'effroi.
A croire qu'il ne se relèverait jamais de ses quarante années passées dans les strates infernales qui le laissaient vide et terrorisé. Pourtant il savait qu'un jour viendrait... Il le retrouverait et alors il tiendrait sa vengeance. Mais pour l'instant il subissait. Et il avait horreur d'être en position de faiblesse. Alors il peaufinait sa riposte. Oui, un jour prochain...
Machinalement, il tourna la tête vers le réveil.
01:45
Dean souffla de dépit. Impossible de dormir dans l'état actuel des choses. Son esprit était encore hanté par les images de perversion auquel il avait été soumis.
Il sentit la sueur couler le long de sa tempe. D'une main, il essuya la goutte qui poursuivait sa course sur sa joue et toucha son corps moite et brûlant. Son matelas était mouillé par ses effluves corporelles ce qui augmentait son inconfort.
Il était fatigué de ses nuits sans sommeil.
Ses pensées tournaient en boucle. Oui, il était vivant, arraché des enfers par un soldat de Dieu, mais à jamais différent. Une part de lui était morte là-bas. L'enfer laissait toujours sa marque en vous d'une manière ou d'une autre. Il l'avait compris à son retour ici bas.
Se reposer était désormais un luxe qu'il ne goûtait plus. A son plus grand regret. Pas qu'il dormit beaucoup avant mais maintenant il saisissait réellement toute son importance et son caractère nécessaire à l'équilibre de l'organisme.
Il avisa le ventilateur en bois du plafonnier. Ses hélices tournaient sans discontinuité mais elles étaient insuffisantes pour drainer la chaleur étouffante de la pièce. Elles ne brassaient que l'air ambiant.
Quelle idée aussi de prendre une chambre sans la climatisation automatique dans une région aussi chaude et humide que l'était l'Etat de Louisiane.
Un coup de chance, Sam était resté avec Bobby pour découvrir qui était le responsable de ces morts bizarres. Sinon leurs deux chaleurs corporelles combinées auraient augmenté d'autant celle de la chambre.
Il changea de position, se retourna sans succès. Il était inutile d'insister. Le sommeil l'avait fui. Il n'avait plus qu'à occuper sa nuit autrement.
Simplement vêtu d'un boxer, il se leva et se dirigea vers la fenêtre fermée. D'un geste sec, il attrapa chaque pan de rideau et les tira. Il observa quelques instants le ciel étoilé qu'il apercevait et réalisa que sa clarté était du à la pleine lune.
Ce soir, les démons devaient être nombreux sur les routes. A l'affût de la moindre erreur de leur future victime. Tout cela à cause de lui.
Ses doigts se crispèrent sur le panneau en bois. L'Apocalypse. Voilà bien un mot dont il n'aurait jamais voulu connaître le sens. Quelle vie de merde...
Pourtant sa décision était irrévocable. Si cela devait être, si vraiment il ne pouvait échapper à son destin, il ferait en sorte de sauver un maximum de personnes avant de mourir. Se battre plutôt que baisser les bras. Telle serait sa devise.
Soupirant, il clancha le levier de la fenêtre qui s'ouvrit en grand.
Lui qui pensait apporter un peu d'air frais à la pièce en fut pour ses frais. L'air y était aussi étouffant que dans sa chambre. Malgré tout, il décida de la laisser ouverte. Avec un peu de chance, non beaucoup, un brise légère se lèverait d'ici la fin de la nuit et abaisserait de quelques degrés la température. Celle de la pièce et celle de son corps.
Par réflexe, il attrapa son sac de voyage d'où il sortit une boîte de sel. Il la dévissa et en versa une couche généreuse tout le long de l'encadrement afin d'en bloquer l'accès aux démons. Il manquerait plus qu'un des leurs lui fasse la peau dans son sommeil. Ca serait bien sa vaine.
Il referma et rangea la boîte utilisée dans son fourre-tout.
C'est là qu' il réalisa alors que quelque chose clochait.
Il était seul dans cette chambre. Vraiment seul. Définitivement, il manquait quelque chose. Ou plus précisément quelqu'un.
Se retournant vers le lit voisin du sien et le fauteuil, il ne put que constater l'absence de l'ange.
Castiel.
Son ange gardien personnel. Celui qui l'avait marqué dans sa chair. Celui qui l'avait sauvé de la perdition sur les ordres de son créateur.
C'était étrange.
D'habitude, ce dernier s'approchait dès que Dean présentait des signes de terreur nocturne. Il n'avait même pas besoin de l'appeler.
Il l'avait même surpris en train de soulager son esprit mal en point alors qu'il le croyait endormi. Cela devait faire deux mois environ maintenant.
XXX
Cette nuit-là, les visions cauchemardesques avaient été nombreuses. Il avait geint et sans doute crié à de nombreuses reprises. Il s'était réveillé et redressé dans son lit, le cœur battant à tout rompre. Il avait mis quelques minutes à reprendre pied dans la réalité.
Inquiet, il avait jeté un regard à son frère qui semblait dormir du sommeil du juste dans le lit jumeau. Il s'était même demandé comment il arrivait à dormir avec lui dans la même pièce tant il était bruyant.
Rassuré, il s'était rallongé et fixait le plafond. Le sommeil tardant à se manifester, il s'était finalement retourné sur le côté et mis en position fœtale lorsqu'un bruissement d'ailes avait attiré son attention.
Quelqu'un venait d'arriver. Il s'apprêtait à se saisir de son arme disposée sous son oreiller quand il réalisa qu'une seule personne passait à travers les protections installées. Son putain d'ange protecteur. Mais que venait-il faire ici à une heure pareille ?
Intrigué, il avait cessé de bouger et avait refermé ses yeux. Il avait donc simulé le sommeil pour découvrir ce qui intéressait tant le guerrier de Dieu.
Il s'interrogeait déjà assez sur la présence de cet être céleste à ses côtés. Et voilà que maintenant il s'invitait aussi la nuit. Plus moyen d'avoir de l'intimité. C'était pas possible. Il devrait régler cela et rapidement.
Inconscient des états d'âme de son protégé, Castiel s'était approché à pas feutrés de son lit et avait observé silencieusement le chasseur étendu devant lui.
Malgré l'obscurité, Dean avait senti le poids de son regard descendre le long de son corps. Qu'il en soit conscient ou non, il s'était légèrement tendu lorsqu'il avait senti la caresse de la main angélique se poser sur l'empreinte gravée dans sa chair.
Diable, qu'est-ce qu'il lui faisait ? Un nouveau moyen de le contraindre à servir Dieu ? Demain Castiel lui devrait des explications. Et puis pourquoi attendre demain alors qu'il l'avait là à portée de main ?
Alors qu'il s'apprêtait à lui signifier qu'il était bien réveillé et qu'il devait cesser ses attouchements séance tenante, une chaleur douce et bienfaisante se dégagea de l'empreinte. Elle se diffusa à travers ses veines dans l'intégralité de son corps. Au fur et à mesure que l'essence divine le traversait, il se détendit. Il sentit les moindres muscles de son corps lâcher prise sous l'agréable sensation et il sombra dans les bras de Morphée en une demie seconde.
Il avait bien tenté de résister pour savoir ce que Castiel faisait ensuite mais sa conscience avait perdu la bataille contre la grâce de l'ange.
Le lendemain matin, à la plus grande surprise de son frère et de la sienne il va s'en dire, il s'était réveillé frais et dispos. Lorsque ce dernier l'avait interrogé sur le pourquoi du comment, il s'était contenté de hausser les épaules. Il avait gardé pour lui l'intervention de Castiel.
XXX
Depuis, il ne l'avait pas empêché d'utiliser ses pouvoirs angéliques sur lui. Il ne s'en était même pas ouvert à lui. Il était persuadé que l'ange percevait la moindre vibration de son âme où qu'il soit dans le monde. Terrestre ou céleste.
Mais il se devait d'être honnête avec lui-même. Si l'ange avait réellement la faculté de lire son âme dans son entièreté, alors les questions ne tarderaient pas à venir et il ne souhaitait à aucun prix en discuter. Ni avec lui. Ni avec quiconque.
Il en avait peur de cette éventualité et c'est bien pour cela qu'il avait posé des limites à l'ange. En particulier sur son espace personnel. Et il devait reconnaître qu'il devait constamment le rappeler à l'ordre.
Mais comment lui expliquer, lui faire comprendre aussi. Ce n'était pas parce qu'il ne l'aimait pas qu'il lui imposait ses distances mais plutôt tout le contraire.
Lui, l'homme aux multiples liaisons, l'homme sans attaches, se découvrait au sens premier une véritable passion pour un être dont il s'était toujours plu à nier l'existence. Il était terrifié par ses sentiments nouveaux qui l'assaillaient.
Si petit, il croyait en Dieu, sa foi d'enfant s'était éteinte le jour où Azazel, le démon aux yeux jaunes, avait brûlé et réduit en cendres sa mère bien-aimée, détruisant à jamais le peu de bonheur qu'il avait connu. En dépit de la foi de Mary Winchester qui restait convaincue que les anges veillaient sur sa famille.
Et aujourd'hui, alors même que l'espérance sombrait, que l'Apocalypse menaçait, l'ange était là.
Castiel.
Celui qu'il surnommait affectueusement "Cas".
Et il ne voulait à aucun prix briser ce fragile équilibre qu'il avait enfin trouvé pour assouvir ses fantasmes sexuels vis à vis d'un ange.
Il était le premier surpris de son attirance pour un homme, enfin le vaisseau d'un être céleste. Il aurait du en être dégoûté. Il n'avait rien contre les homosexuels soit dit en passant. Chacun avait le droit de prendre le plaisir dans le corps qu'il souhaitait tant que le respect mutuel était de mise. Mais ce n'était tout simplement pas son genre. Lui aimait à se perdre dans les formes plantureuses d'une femme, la courbe d'un sein, le galbe d'une hanche.
Et pourtant... Castiel éveillait en lui des appétits puissants et inassouvis. Pour la première fois de sa vie, il se sentait faible face à ses émotions. Et surtout il désirait ardemment les assouvir. L'Enfer l'avait définitivement perverti, il n'y avait pas d'autre explication logique. Sauf... Sauf si...
En son for intérieur, il en était venu à s'interroger sur cette empreinte. Peut-être que la marque de l'ange sur lui avait faussé ses perceptions. Que quelque part au milieu de son sauvetage dans les entrailles de l'Enfer, ils s'étaient liés au delà des mots, de tout. Leurs deux âmes unies par la grâce divine. Et à présent il en était là.
Tout à son monologue intérieur, il ne s'était pas aperçu que ses pas l'avaient conduit vers le second lit. Il s'y était assis et finalement allongé. Ses jambes pendant dans le vide à la recherche d'un peu de fraîcheur.
C'est alors qu'il réalisa avec stupéfaction que la simple pensée de Castiel avait encore réveillé en lui un feu ardent. Son boxer le serrait, preuve flagrante de son désir. Il gémit.
Depuis que ses nuits se partageaient entre ses cauchemars infernaux et ses rêves érotiques, ces derniers devenaient de plus en plus fréquents et osés au fil des jours : enlacer son ange dans ses bras sans ce costume de saint comptable qu'il arracherait violemment, lui faire l'amour avec simplement sa cravate dénouée autour du cou, ses yeux bleus brouillés par le plaisir, ses cheveux de jais ébouriffés, ses lèvres gonflées par les baisers échangés. Tout le menait vers la folie des sens. Son esprit lui proposant des scenarii à faire pâlir d'envie les réalisateurs de films pornographiques.
A présent, le simple fait de le voir déclenchait en lui des pulsions qu'il peinait à cacher. Et il n'avait trouvé comme alternative que de rabrouer constamment l'ange. Ce dernier tiquait régulièrement montrant bien son incompréhension mais il s'entêtait à persévérer ainsi. Il le devait. Sinon la grâce de l'ange se désagrégerait en même temps que Castiel perdrait sa virginité : sous ses assauts.
Taire sa soif de CE corps masculin. Le réduire à néant. Prendre le dernier magzaine d'Asian Beauty en sachant pertinemment que les filles dévêtues ne lui faisaient plus le moindre effet. Et merde...
Il bandait. Son désir était tel qu'il lui faisait mal. Il devait s'assouvir immédiatement. Après tout il était seul dans cette chambre. Il devrait juste prendre garde à ne pas crier trop fort son plaisir. Si quelqu'un l'apercevait ainsi, à se livrer au plaisir solitaire fenêtre grande ouverte, il encourait la prison. On ne badinait pas avec la morale puritaine en ces lieux.
D'un geste sûr, il glissa sa main vers son entrejambe tendue qui n'attendait que la libération de son carcan. La tiédeur de l'air sur sa peau si fine lui fit l'effet d'une caresse soyeuse qui l'excita davantage.
Il remplaça bien vite l'image de sa main par celles de son ange. Il l'imaginait cajolant, enserrant tour à tour son membre et ses bourses. Alternant la douceur et la dureté accentuant le désir.
Sa bouche quémandeuse avait déserté son visage et dérivait lentement vers le sud. Déposant ça et là de multiples baisers, tous différents dans leur intensité ou leur profondeur. Castiel redessinait les courbes de son corps avec ses lèvres. Sa langue s'attardait sur les pointes de ses mamelons durcis par le plaisir les suçotant et les malaxant à loisir déclenchant des soubresauts de plaisir dans la moindre parcelle de son corps mis à sa disposition.
Pour autant ses mains ne cessaient de le malmener pour le conduire aux confins du plaisir. Simultanément, Castiel lapait consciencieusement le nombril offert. D'un geste de la main, il l'incitait à descendre plus bas vers cet organe qui ne demandait rien d'autre qu'une présence prête à s'occuper de lui. Or son ange semblait prendre un malin plaisir à ralentir la cadence alors que lui aspirait à la satisfaction immédiate.
Perdu dans son rêve sulfureux, Dean se mit à onduler des hanches instinctivement à la recherche de cet ultime plaisir qui le délivrerait.
Lorsque Castiel parvint enfin à destination et qu'il s'enroula sensuellement autour de son membre roide, sa langue léchant et contournant le gland, il perdit définitivement pied.
Mais ce fut l'image d'un ange débauché à demi-nu, le regard voilé par la concupiscence, recouvrant de ses lèvres tentatrices son membre gorgé de sang qui le mena directement au septième ciel.
La jouissance explosa entre ses doigts et sur son ventre. Ses yeux se voilèrent sous l'intensité du spasme. Pris dans son plaisir post-orgasmique, il n'eut pas conscience de laisser échapper son prénom.
"Cas"...
Castiel qui surveillait une mission en Europe se tendit à l'appel de son nom. Le ton empreint de détresse et d'autre chose qu'il ne définissait pas l'interpella. La voix lui était familère. Son protégé. Aussi sec, il disparut pour réapparaître en une micro seconde auprès de Dean. Mais ce qu'il découvrit en arrivant sur les lieux le stupéfia.
Selon toute vraisemblance, Dean dormait. Ses yeux étaient clos. Son souffle haletant. Son corps frissonnait. Les chiens de l'Enfer devaient encore le poursuivre. Satané cauchemar.
Cependant quelque chose ne cadrait pas avec la vision qu'il avait.
Une de ses mains, poing serré, était posée au sommet de sa tête et l'autre reposait sur son bas ventre, sa jambe droite était à demie pliée... Le corps de Dean était dénudé et alangui comme après... Après...
Les mots lui manquèrent. Il rougit sous l'idée qui venait de lui être soufflée. Non. Impossible, pas Dean Winchester. Et pourtant les faits étaient là. Dean l'avait carrément nommé au cours d'une de ses soirées hautement privées. Que devait-il comprendre ?
Depuis qu'il le côtoyait, Castiel avait senti ses perceptions changer. Du guerrier céleste obéissant et froid, il ne restait plus grand chose. Jour après jour, il perdait la foi. Les doutes le submergeaient. Les émotions humaines l'envahissaient. Et au milieu de ce tumulte, son seul point d'ancrage qui l'empêchait de sombrer corps et âme : Dean Winchester, l'Elu.
Observateur pluri millénaire des mœurs humaines, il avait une connaissance théorique illimitée mais aucune pratique. Y compris, surtout dans les relations humaines. Parler était pour lui un handicap certain. Il préférait mille fois le geste et le regard qui souvent exprimaient bien davantage que la parole. Dean fonctionnait sur le même mode.
Mais ce soir, il souhaitait des réponses à ce qu'il avait sous les yeux. Dean allait devoir s'exprimer d'une manière ou d'une autre. Il n'avait pas encore perçu sa présence ce qui l'incita à prendre l'initiative.
Doucement, il s'assit sur le rebord du lit, les pans de son trench-coat frôlant la hanche de Dean qui bougea sous la sensation.
Ce dernier ouvrit les yeux et se figea à la vue de son ange. Depuis quand était-il là ? Bizarre, il n'avait pas entendu le bruissement caractéristique de ses ailes.
Et merde, il se rappelait à présent. Il avait murmuré son nom. Satanée oreilles angéliques. Mais quel abruti aussi. Si il avait pu se la fermer pour une fois...
Puis il réalisa un peu tard la posture dans laquelle il se trouvait mais n'eut pas le temps de s'interroger plus avant. Il voulut se dégager mais d'un regard pénétrant, Castiel lui intima de n'en rien faire et de se taire indifférent au malaise grandissant de Dean sous lui.
Ses doigts frais se posèrent avec douceur sur la tempe humide de son chasseur et sa grâce se déversa en lui.
Dean ferma les yeux à son tour. Au point où il en était, il n'y avait plus de gêne. Autant en finir une bonne fois pour toute. Il laissa libre accès à son âme croisant les doigts pour que les visions de son esprit torturé n'effraient pas Cas.
La carnation naturelle de son vaisseau prit une belle couleur cramoisie lorsque l'âme de Dean lui révéla enfin ses secrets les plus inavouables.
Un kaléidoscope d'images plus brûlantes les unes que les autres s'offrait à lui. Castiel en regarda certaines, en ignora d'autres, s'interrogea parfois sur certaines postures.
Mais surtout il comprit que l'amour profond et sincère qu'il ressentait dans son essence divine était également partagé par l'humain à sa charge. Et cela lui suffit. Sa grâce vibrait d'impatience. Son vaisseau semblait éprouver des sensations bien particulières qui lui provoquait de délicieux frissons à la base de la nuque. Son choix était déjà fait. Il en avait toujours été ainsi. Depuis le premier jour.
Lentement il ouvrit ses océans déchaînés sur les orbes émeraudes brillantes de son vis à vis. Leurs visages n'étaient plus qu'à quelques centimètres l'un de l'autre. Leurs souffles se rencontraient inlassablement.
Aucun n'initia le moindre geste. Trop perdus dans les sensations qui couraient en flot ininterrompu dans leurs veines.
L'attente était réciproque. La tension palpable. Etrangement, ce fut Dean qui rompit le silence pesant qui s'était installé entre eux :
- Cas ?
Il devait être fixé. Rester ou fuir.
Seul le silence lui répondit.
Castiel semblait à mille lieux de lui, son regard dans le vague. Dean prit peur. Il avait peut-être mal interprété le geste de l'ange. Alors qu'il s'agitait, le regard noir de désir de Cas se posa sur lui. Les mots prononcés d'une voix anormalement rauque et sensuelle le saisirent d'anticipation :
- Et si tu me montrais tout cet amour caché que tu éprouves pour moi Dean Winchester ?
Dean ne s'attendait visiblement pas à cette question mais une seule réponse fusa :
- Maintenant ?
- Maintenant.
FIN
Voilà...
Alors sur ces quelques lignes je vous dis à la prochaine...
Marianclea
