Harry avait disparu ?
Un jeune homme, pas plus de vingt ans, vêtu tout de noir en la mémoire d'un être cher, montait la grande rue. Cela faisait plusieurs jours qu'il s'était décidé à venir ici, cet endroit dont il avait eu vent grâce à de nombreuses sources, dont Gilderoy Lockhart. Le beau blond avait toujours la mémoire bousillée et brouillée, enfin c'était ce qu'il voulait que tout le monde puisse continuer à croire. Le jeune homme savait mieux, il ne lui avait rien dit parce qu'il ne voulait pas l'embarrasser plus qu'il ne le fût. Il avait juste assez de pitié pour le pauvre homme qui avait séjourné ces dernières six années à St-Mungo, pour ne pas le ridiculiser. De plus, il ne voulait pas que le monde des sorciers n'apprennent son retour trop tôt.
Il s'arrêta en plein milieu du trottoir, des passants le regardèrent bizarrement en ne le voyant plus bouger. Il regardait une bâtisse anxieusement. "Beaucoup d'années ont coulé sous les ponts ! Cela fait près de trois ans que je ne les ai vus. Ils sont fiancés, maintenant, à ce que disent les journaux et Lockhart." Harry leva les yeux et regarda l'appartement de briques brunes et sales. Il poussa un soupir, passa sa main pâle dans ses cheveux noirs, qui malgré tout ce temps n'avait toujours pas l'air d'avoir connu le peigne. Mouvement qui dévoila la marque qui le rendit célèbre malgré lui, cette cicatrice en éclair qu'il recacha tout de suite, il ne voulait pas que l'on puisse le reconnaître tout de suite. Il regarda la rue dans laquelle il se retrouvait, il vit tous ces moldus qui ne se doutait pas que cet immeuble appartenait à des sorciers. Que deux de ses amis s'y étaient trouvés un appartement où loger. L'extérieur n'était qu'une façade, ils ne remarquaient même pas qu'ils étaient repoussés de cet endroit, ils ne levaient pas les yeux vers les murs du bâtiment. Son voyage fut long et éreintant, il était content d'être de retour. Il avait beaucoup de temps à rattraper, des excuses à demander, des amis à voir et serrer dans ses bras. Il espérait que ses meilleurs amis allaient lui pardonner sa désertion, sa disparition.
sourit, fit un pas dans la direction des escaliers, un son aigu survint, vibration dans le sol le choqua, une explosion. Au loin ou proche, il ne le sut pas à cet instant car tout devint noir, pour lui dans une explosion de douleur crânienne.
La pendule sonna treize coups, tandis qu'il n'était que onze heures du matin. Une sombre figure se redressa et regarda l'horloge grand-père d'une manière lasse. Une forme longiligne s'enroula à ses pieds et un sifflement glissa dans l'air. Seul l'homme qui s'était redressé comprit le sens derrière cette irritation.
"Il est l'heeurrree, sssss ! Hhon zirhaie ! - Le sort a été déclenché, dit sombrement Voldemort, sans regarder sa créature. Il est de retour, il est temps que nous refassions, encore une fois, connaissance, Potter."
Nagini regarda l'homme qui faisait peur, en silence, à toute la communauté de sorciers d'Angleterre. Peut-être du Royaume-Uni, si les irlandais et les écossais voulaient le prendre plus au sérieux. Beaucoup de créatures de la nuit qui eurent la folie de dire non à son utopie tremblaient de peur, aussi, dans les forêts, en attendant sa rage. Nombres d'entre eux avaient fui les terres anglaises, le Ministère de la magie s'en était rendu compte. Leur réaction au retour du maître des Ténèbres fut trop tard, beaucoup trop tard, nombreux furent ceux à avoir été tué par le maître, durant la première altercation.
La créature, du monstre, se laissa glisser vers le feu de foyer, son sang froid ne pouvait la réchauffer. Une image apparut devant ses yeux, elle ne comprit rien, comme d'habitude. Comment pouvait-elle, elle n'était qu'un animal, n'est-ce pas ? Ce n'était pas la première fois que cela lui arrivait, mais Nagini n'en faisait pas grand cas. Il se tourna vers son maître qui ne lui prêtait toujours aucune attention, Voldemort se préparait à sortir. Il allait chercher son tribut, sa récompense, le fruit de cette longue attente de près de trois ans. Il allait chercher Harry Potter qui venait de voir ses amis partir en fumée. Il n'était pas mort, Celui-Qui-Possédait-Les-Noms-Les-Plus-Ridicules savait y faire avec les bombes moldues et les magies explosives sorcières.
Remus poussa un soupir, il regarda Severus qui l'ignorait, encore. Toute la journée, il avait essayé de se rapprocher de lui pour le faire parler, pour être une épaule réconfortante, mais rien n'y faisait. Il essaya de retourner à sa lecture, mais n'y parvint pas. Il s'inquiétait pour Severus, lui-même trouvait très dur ce deuil qu'il vivait, mais il avait réussi, il le fallait, à accepter sa situation. Cela ne rendait pas sa vie plus facile, mais c'était un pas vers la guérison, comme dirait Sirius. "Alors pourquoi est-ce que tu refuses de faire de même, Severus ? demanda silencieusement Remus. Pourquoi n'arrives-tu pas à accepter sa mort ?"
Il ne vivait pas dans la tête de l'autre homme, c'était sûr, mais Remus se disait être l'un des rares à comprendre comment Severus fonctionnait. Le premier fut Dumbledore, que les dieux aient son âme. Severus tenait à se blâmer pour la disparition de Dumbledore avec des si-j'avais-fait-ceci-ou-cela. Il se refusait, ou n'arrivait pas, à verser des larmes pour lui et cela faisait trois ans, aujourd'hui. Pourtant, Remus comprenait ce comportement, aussi, il n'était pas le genre qui pleurait facilement. D'où l'incompréhension de Sirius qui le croyait dénuer d'émotion, mais là rien de nouveau, Severus et Sirius se détestaient toujours, il essayait encore d'être le médiateur. "Pff ! Ma patience commence à avoir des limites. Je vais aborder le sujet de son deuil, maintenant." Severus qui commençait à en avoir marre des regards de compassion de son ami se leva, comme s'il avait entendu ses pensées, et alla s'enfermer dans son laboratoire. Remus eut un petit rire sec, il se fatiguait de cette relation et cette loi du silence. Il se leva, il s'approcha de l'antre de la cheminée et prit contact avec Sirius.
"Qu'est-ce qui se passe, Moony ? demanda joyeusement l'ex convict.
- Comment fait-il pour sourire dans un moment pareil ? À moins que... Rien de très intéressant, à part le fait que Severus essaie encore de m'exclure de sa vie, à part ça, tout roule comme sur des roulettes, soupira Remus lassement.
- Tu veux savoir ce que j'en pense ?
- Si ça va comme suit :"Ce n'est qu'un imbécile, aux cheveux gras qui ne connaît pas sa chance d'avoir mon seul copain pour l'aimer, yadda-yadda..." Je ne veux pas l'entendre, sourit l'homme, la fatigue dans les yeux.
- D'accord, d'accord. Qu'est-ce que tu me voulais au juste ?
- Pourrais-tu venir, on pourrait jaser... ?
- Oh, non ! Je vois clair dans ton jeu, tu sais, tu voudrais que je vi..."
Ils se turent tous deux lorsqu'ils ressentirent une violente douleur dans le bas-ventre. Remus tomba à genoux, les mains au ventre, c'était comme si on voulait lui arracher l'estomac sans méthode chirurgicale. Il ne comprenait pas ce qui lui arrivait et cela lui faisait peur. Surtout qu'il pouvait voir du coin de l'oeil, l'image de son meilleur ami se tordant de douleur disparaître. Il reconnut cette soit-disante future angoisse dont lui et Sirius s'étaient moqués légèrement, les paroles de Luchaviel et de Dominic revinrent le hantées ::"Avant la fin de ce millénaire, lorsqu'une crise d'angoisse vous frappera tous les deux, en même temps, Harry sera de retour et avec lui toute la noirceur que pourra supporter le monde de la sorcellerie. Je suis désolé, mais nous nous entendons tous les deux là-dessus. Des héros mourront pour que d'autres puissent renaître." La peur entourant sa voix, Remus ne put faire qu'une seule chose, hurler, chercher l'aide qui lui était la plus proche.
"SEVERUS !"
Une petite femme aux yeux bridés, des cheveux noirs lustrés qui lui battaient le dos était en train de taper son article scientifique à toute allure. Elle ne relisait pas ses notes, elle était sur ce sujet depuis plusieurs mois, elle le connaissait par coeur. C'était sa façon de prouver ses excuses faites à Remus Lupin. Hermione n'aurait rien à redire, après cela... Peut-être pas, elle avait toujours quelque chose à dire, ce petit bout de femme. Cho allait peut-être apprendre une chose de plus de cette fille lorsque son article allait attirer son regard. Madame Chang travaillait durant son dîner, elle n'avait pas faim et elle aurait le temps de manger plus tard. Telles étaient ses excuses pour miner sa santé pour cet article. Elle s'arrêta pour regarder à l'extérieur, le soleil de juillet '99 était haut levé. Il faisait beau, peut-être en profiterait-elle demain avec son fiancé, s'ils n'étaient pas trop occupés. Elle plissa les yeux, remit ses lunettes et leva un sourcil en regardant du coin de l'oeil cet oiseau qu'elle disait exotique, que d'autre aurait trouvé mythique. Le phénix du défunt directeur Dumbledore. Elle eut une pensée pour ce brave vieil homme, n'était-ce pas aujourd'hui le troisième anniversaire de sa mort ? Elle poussa un soupir, secoua la tête pour chasser ses sombres pensées et retourna à ses écrits.
"La beauté de la nuit se refuse à m'adresser la parole ? Je n'arrive pas à croire que tu le préfères à moi, tonitrua jovialement une voix de baryton.
- Ce n'est pas ça, oh tas de muscle ! Je ne vous apprécie ni l'un ni l'autre, vous allez comprendre ça quand ? dit la noiraude, en le fusillant du regard.
- Que de paroles venimeuses ! Tu me fends le coeur, ma chère amie, fit le rouquin la main sur le coeur et l'autre sur son front.
- Ha ! Ha ! Ha ! Godie, tu vois que tu la déranges, accompagne-moi, au marché, plutôt. Je saurai apprécier ta compagnie," s'écria une petite voix mignonne.
Elle sursauta. "Encore !" Cho posa une main tremblante sur son front, son coeur palpitait à un rythme affolant, la sueur froide qui perlait son front la fit frissonner et elle avait le coeur aux lèvres. Elle se leva pour aller à la toilette, mais tout se calma rapidement. Elle poussa un gémissement et retira ses lunettes. Depuis l'âge de 11 ans, depuis son entrée à Hogwarts, donc, que de temps en temps, elle faisait des rêves, où était-ce des cauchemars, sur la vie de quelqu'un. Sa mère lui dit que ce n'était rien, mais elle la connaissait et savait quand l'être aimé mentait. Ce fut le début de leur triste et difficile séparation, elles qui étaient si proches, s'étaient éloignées l'une de l'autre. Sa mère ne lui avait jamais menti auparavant et elle lui avait caché ce qui lui arrivait. Cho n'avait pas apprécier, même si c'était pour la protéger d'un danger que l'intelligente femme ne comprenait pas et qui voulait comprendre. Cho grogna, décida que la fatigue l'avait sûrement gagnée et arrêta l'incantation mise sur la machine à écrire. Elle sortit, refermant la porte derrière, elle, doucement. Perché sur le rebord de la fenêtre, le phénix avait été oublié, ce qui arrivait très rarement. La femme avait la tête sur les épaules. Il n'avait perdu aucune miette de ses réactions. Fumsek s'éleva dans les airs et sortit du bureau, il allait voir comment se portait Elenore Branstone, aujourd'hui. Il voulait savoir si elle aussi commençait à se rappeler. Si oui, ils leur seraient temps de partir à la recherche de leur quatrième compagnon.
Elenore Branstone, une jeune fille de taille menue, à la chevelure d'or, était en train d'étudier dans sa chambre. Cette rentrée allait être sa dernière année à Hogwarts. Elle bâilla et s'étira. Elle avait mal à la tête depuis sa petite crise de tout à l'heure. Elle n'en avait pas parlé à ses parents, de peur qu'ils ne la croient folle, mais elle devrait. Cela faisait depuis cinq ans que cela perdurait, et depuis une semaine, elle se trouvait parfois incapacitée par ses visions. Elle allait faire des recherches sur ces visions plus tard, elle devait se concentrer sur son cours. Elle grogna en tournant les pages de son livre sur les moldus, le cours n'était pas ennuyant, mais le professeur Sarm Derrick donnait des travaux si inintéressants. Elle soupira, mais sursauta lorsqu'elle entendit des petits bruits à sa fenêtre. Elle se tourna, se leva et l'ouvrit, un oiseau de feu volait à proximité, c'était lui qui avait cogné pour attirer son attention. Elle se tassa sur le côté pour laisser passer Fumsek. L'oiseau était connu de tout Hogwarts. Il y a trois ans, il avait poussé ces petits glapissements de désespoir en voyant qu'il n'arrivait pas à guérir son meilleur ami après les blessures que Voldemort lui avait infligées. Elle le regarda tristement, elle avait pleuré lorsqu'elle avait vu cette scène et les larmes lui montaient encore aux yeux quand elle y repensait. Elle se secoua de sa nostalgie.
Que lui voulait l'oiseau ? Tout le monde était au courant qu'il ne quittait pas Cho Chang, elle avait gradué l'année dernière et ses notes et ses talents l'avaient trouvé une place dans un journal scientifique de la communauté de sorcellerie anglaise. Elenore passa une petite main dans ses cheveux, s'assit sur son lit et regarda la créature. Elle pencha la tête sur le côté et lui sourit doucement.
"Salut toi ! Pourquoi tu me rends visite ? 'Ro n'est pas là.
- Qu'est-ce qui te fait croire que je suis venu la voir ?
- Je... Mais c'est toujours elle que...
- Hé ! Allez, viens ! Salie doit avoir un nouveau tour.
- ...Qu..."
la regarda et oui, il venait de la trouver. Ils avaient toujours eu un soupçon sur ses deux filles. Maintenant, tout était confirmé, il ne fallait que trouver le moyen de la contacter pour retrouver le dernier membre du quatuor.
"Severus, que se passe-t-il ?
- Lucius... Je... Où se trouve ton frère ? demanda sombrement Severus qui ne quittait pas des yeux Remus qui dormait dans ce grand lit d'hôpital.
- Sa dernière lettre m'a laissé comprendre qu'il serait au Mexique, en train de poursuivre telle ou telle folie... Qu'est-il arrivé, Severus ?
- Il faudrait retrouver Dominic aussi, mais même Remus n'arrivait pas à le trouver si ce n'était pas lui qui se montrait, de lui-même.
- Severus...
- Je ne sais pas comment, mais il est arrivé la même chose à Black."
Les deux hommes portèrent finalement leur regard sur le compagnon de chambre de Remus Lupin. Lucius s'approcha de la femme qui était à ses côtés et lui demanda ce qui s'était passé. Guenièvre Lajoie lui expliqua dans un anglais avec une grande dose d'accent québécoise, ce qui était arrivé à son compagnon. Elle ne comprenait pas ce qui s'était passé, elle était dans le salon en train d'écrire pendant que Sirius et Remus avaient une petite conversation, elle était profondément dans ce qu'elle écrivait, donc elle ne savait pas de quoi ils avaient parlé. Elle réussit à s'arracher de l'écriture en entendant les appels de Sirius. "Même histoire que pour Remus, selon Severus, pensa Lucius, qui avait été appelé par une Guenièvre en pleurs. Cela risque d'être difficile, mais je vais tenter de retrouver Lucas et Dominic..." Ses pensées furent interrompues par l'entrée du docteur.
Elle ne dit rien pendant un long moment, qu'elle passa à examiner ses patients, aucun changement depuis qu'ils étaient arrivés, il y avait trois heures de cela. Elle s'en doutait, elle se redressa s'approcha de la porte de sortie et leur fit face. Severus et Guenièvre ne s'occupèrent pas d'elle. May Bond se racla la gorge, elle devait leur annoncer deux autres mauvaises nouvelles à ses messieurs. Elle attendait d'ici quelques minutes plusieurs membres de deux familles pour leur redire ceci. Elle poussa un soupir, c'était toujours ce côté qu'elle détestait de son travail, elle ne devait pas sympathisé, mais empathisé. Sinon, elle allait se noyer avec les patients et elle ne leur serait d'aucune aide.
"Madame, vous vouliez nous dire quelque chose ? demanda Lucius Malfoy inquiet du visage fermé de la femme de plus de 50 ans.
- Oui, monsieur Malfoy. Je ne veux pas tourner autour du pot, mais ceci est d'une délicatesse...
- Continuez.
- Nous avons retrouver monsieur Potter, monsieur.
- Quoi ? s'écrièrent Malfoy et Snape.
- Est-ce qu'il serait... ? demanda peureusement Guenièvre en regardant horrifié son amant.
- Non, il... Il a subi un accident, enfin, c'est ce qui nous a été dit. L'enquête poursuit son cours...
- L'enquête ?
- Monsieur Potter est dans un coma, il fut victime de l'explosion d'un bâtiment.
- Mais, il va bien ?
- Oui et non, madame. Il est dans un coma et nous avons essayé toutes les incantations et formules, mais il ne se réveille pas. Seul le temps pourra nous dire s'il va réellement bien. Nous avons pu guérir les blessures externes, mais pour ce qui est d'interne, de son psyché...
- Je vois, murmura Snape, en regardant Remus qui semblait si paisible, en ce moment.
- Vous n'avez pas fini, n'est-ce pas ? Ce n'était pas cela le sujet si délicat ?
- Non, monsieur Malfoy. Le bâtiment qui explosa...
- Leurs habitants ! réalisa la femme de trente ans avec horreur.
- Morts. Les cinq sorciers et sorcières qui vivaient dans leurs appartements ont été retrouvés et identifiés. J'ai bien peur de devoir vous annoncer la mort de monsieur et madame Ronald et Hermione Weasley."
Severus ne fit que fermer les yeux, mais aucun sentiment ne put être lu sur son visage. Lucius fronça des sourcils, il devait trouver un moyen pour atténuer la douleur des parents et amis des deux défunts. Draco allait trouver un moyen, décida-t-il. Guenièvre regarda Sirius les yeux vides. Elle avait encore des larmes à verser, mais elle allait devoir rester forte pour son amoureux, elle sentait que des temps sombres s'annonçaient. Elle ferma les yeux et versa quelques larmes pour les deux jeunes gens qui venaient de mourir. Elle sursauta lorsque la porte s'ouvrit à nouveau.
Gauvain, Draco, Neville et des Weasley entrèrent dans la chambre. On leur avait dit qu'ils pouvaient entrer malgré les règlements de l'hôpital sorcier. Gauvain était hésitant, il sentait le complot à plein nez. Il s'approcha de son cousin, lui serra la main et regarda ce qui se passait devant lui. Draco serra son père dans ses bras et fit de même. Il fit une grimace en voyant ses anciens professeurs. Il ne comprenait toujours pas leur relation amicale, mais si ça leur plaisait cette amitié, il n'allait pas venir leur rire au nez. Charlie et Fred se regardèrent en fronçant des sourcils, ils ne comprenaient pas pourquoi on les avait laissé entrer de cette manière. Leur parents étaient en route. Ils allaient les attendre. George se tourna vers la docteur et lui demanda à quoi rimait tout ceci.
"Les gars, dit Neville, tout bas.
- Oui, Neville, demanda Draco, en se tournant vers lui sourcils levés.
- Eh bien ! Vous vous souvenez de ce qu'avaient dit Dominic et Luchaviel ? À propos de Sirius et Remus ayant une crise d'angoisse et le retour d'Harry ?
- C'est vrai, s'écria Gauvain. Est-ce qu'il est là ? Severus, Lucius, Guenièvre, sauriez-vous quelque chose ?
- Je crois que nous devrions attendre que tout le monde contacté soit arrivé, dit madame Bond.
- Pourquoi ? Des mauvaises nouvelles ? demanda Neville, en humectant sa lèvre inférieur. Bien sûr, quel idiot ! Si nous devons attendre d'autres personnes, c'est parce qu'il y a des mauvaises nouvelles.
- Calme-toi, Neville, lui dit Charlie. On saura en temps et lieu. Je ne crois pas que quelque chose d'horrible soit arrivé."
Il ne remarqua pas Severus, Lucius et Guenièvre se raidirent en entendant ses paroles. Ils allaient devoir attendre. Lucius s'excusa et sortit. Il se dirigea vers l'infirmière la plus proche qui lui indiqua où se trouvait les hiboux de l'hôpital. Il envoya une lettre à son maître et à Luchaviel. Il voulait savoir ce qui s'était passé et il leur envoyait un résumé épuré, pour le premier, de la situation.
Sur le chemin du retour vers la chambre des deux patients, il vit les Granger et le reste des Weasley arrivés. Il leur emboîta le pas, un sourire crispé, tendu, sur les lèvres.
May Bond ressorti de la chambre de Lupin et Black sans précipitation, elle voulait rester professionnelle, ne pas montrer à quel point la nouvelle de la mort des deux héros la marquait. Elle laissait derrière elle les cris de mères et filles éplorées, des cris de négations, de rage, d'incompréhension surtout. Elle serra ses lèvres et demanda aux infirmiers proches de ne pas déranger la chambre 14. Elle alla voir son autre patient, dans la chambre 5, le jeune Harry Potter qui ne s'était toujours pas réveillé. Elle passa ses examens, le regarda une minute avant de partir. Elle referma la porte derrière elle pour faire face à deux jeunes femmes et un oiseau posé sur l'épaule de la plus petite et plus jeune. Elles lui sourirent doucement, docteur May voulut leur dire qu'elles ne pouvaient pas entrer dans la chambre, mais elle ne trouva aucune objection dans son esprit l'obligeant à leur dire cela. Elles étaient en règle, elle se tassa doucement, leur sourit machinalement et s'éloigna lentement.
"Ce fut plus simple que je ne l'aurais cru, dit Cho, d'une voix ténébreuse. Que sont devenus ces sorciers ?
- Qui ne savent résister aux anciens pouvoirs ? demanda Elenore, d'une voix caverneuse. Je ne comprends pas, non plus. Voici, Harry. Tu sais ce que tu as à faire," dit-elle d'un ton désintéressé à l'animal sur son épaule.
Fumsek s'éleva et s'assit sur l'oreiller à côté de la tête de Harry. Ce n'était pas son temps de combustion, mais il fallait faire ce qu'il fallait pour retrouver le quatrième membre du groupe. Il avait besoin de Harry pour cela. De plus, le jeune homme allait avoir besoin d'eux, très bientôt. Si ce qui était arrivé à Hermione Granger-Weasley et Ronald Weasley n'était que le prélude à des évènements plus dangereux et mortels dans le futur, Harry allait avoir besoin de toute l'aide qu'ils pourraient lui donner. Ils devaient le protéger de Voldemort et l'aider à éliminer ce mécréant de la surface de la Terre. Cruel ? "Pas plus que lui !"
